Interview de Joël HOSPITAL, Président de la FDSEA de l’Aube

Q: En tant que Président de la FDSEA, à quoi correspond l’engagement de votre syndicat dans Ferme Aube 2013 ? Les orientations sont-elles en phase avec celles de la FDSEA ?

L’engagement est direct sur deux ou trois dossiers, ou indirect à travers les élus Chambre d’agriculture, sur toutes les problématiques.
Bien qu’ambitieuse, car ce n’est pas évident de convier à un si vaste débat l’ensemble des familles, filières et organisations, la démarche doit être conduite avec modestie. Qu’en restera-t-il dans deux ou trois ans ? Peut-être de bonnes intentions et rien de plus. C’est un risque qu’il faut prendre.
Je crois que la FDSEA, en tout cas les membres de son Bureau, s’y retrouve. Mais nous sommes très désireux qu’un effort de mise en cohérence soit fait. C’est bien sûr le plus difficile, surtout dans une période où les certitudes d’un jour se trouvent contrariées le lendemain.

Q: Entre les volets structure des exploitations, filières et environnement, quel est pour la FDSEA le dossier essentiel sur lequel le travail doit porter ?

Ferme Aube 2013 est une œuvre collective. Je mets donc en avant l’aspect filières, projets communs. Ce sont là les domaines où peut s’exprimer le mieux possible l’esprit de réussite, de construction, de développement.
On le voit bien les projets se font à plusieurs tant il faut désormais savoir lier entre eux les savoir faire. C’est l’esprit du pôle de compétitivité. Allons en ce sens et réunissons les énergies.

Comment ressentez-vous la façon dont, sur le terrain, les adhérents perçoivent les messages Ferme Aube 2013 ?

Pour être franc, je crois qu’ils ne sont pas très réceptifs. Beaucoup ignorent ce qu’est la démarche. Pour d’autres Ferme Aube est un grand débat entre OPA, entre représentants de la profession. Certains s’y intéresseront indirectement si des projets voient le jour, si des analyses se confirment, si des orientations sont collectivement suivies et se trouvent confirmées par l’actualité politique, sociale, économique.
S’il fallait attendre que la majorité s’enthousiasme et participe personne ne ferait jamais rien. Et puis la plupart des représentants de la profession sont des élus... ils détiennent don une légitimité. Leur mission est d’essayer d’imaginer l’avenir et de refaire le monde.

Interview parue dans la Revue Agricole de l'Aube en avril 2008