La crise financière n’est pas finie

George Soros, invité par le Travellers grâce à Vivien de Gunzburg et avec l’appui de FAF-France est très clair. La machine qui a engendré les subprimes est doublé d’une bulle bien plus grosse qui procède d’erreurs de comportements. Les modèles mathématiques utilisés par les différents opérateurs sont fondamentalement faux puisqu’ils ne prennent pas en compte le « phénomène réflexif » c’est-à-dire la réaction permanente des acteurs à l’évolution des marchés. Bien que l’analyse soit évidemment plus développée et notamment dans son ouvrage (la vérité sur la crise financière, Ed Denoel), les points mis en valeur sont fondamentaux : instruments inadaptés, analyse insuffisante des comportements, interaction des intervenants.

Le sort des hedge funds « trou noir de la finance mondiale » selon l’expression de Daniel Lebègue est une des prochaines sources d’inquiétude car ce sont les spécialistes du « virtuel ». C’ est pourquoi les mesures annoncées ce week end qui portent pourtant sur des centaines de millions de dollars n’ont pas apaisé durablement les marchés qui gardent encore des price earning ratios relativement élevés (9 en France, 22 au Japon). Ces indicateurs qui font le rapport entre le prix payé et le résultat et suppose donc qu’au Japon, les résultats doivent être équivalents pendant 22 ans pour récupérer le prix de l’action, ne sont pas encore des ratios de crise. Les erreurs de système, l’inconnue des hedge funds, les prix encore très élevés laissent entendre que nous n’avons pas fini avec la crise financière.

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