La reine de Saba

Publié le par Eva

La reine de Saba, légende ou réalité ancienne ?
 
Personne n’a la réponse actuellement, mais laissez-moi vous raconter son histoire, celle qui a inspiré les artistes, les écrivains et même les archéologues et plus généralement l’imaginaire occidental.
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Qu'on l'appelle Bilquis chez les Arabes, reine de Saba en Israël ou Makeda chez les Éthiopiens, cette femme et sa civilisation oubliée nous intriguent.
 
La reine de Saba est un personnage dont la renommée dépasse les frontières de l’Afrique pour s’étendre du Moyen-Orient jusqu’en Israël.
 
Selon les éthiopiens, elle serait née et  morte en Ethiopie. Elle s’appelait Makéda. Une hypothèse suppose que la reine de Saba avait deux royaumes, celui de l'Ethiopie et celui de l'Arabie du Sud. Donc du Yemen.
Le mythe de la reine de Saba est une des bases de l'Église copte éthiopienne.
 
 
Selon les yéménites, la reine de Saba s’appelait Balkis, ou Belkis ou encore Bilkis.
Ce personnage est lié à la foi islamique. Les Yéménites l'évoquent avec fierté, bien qu'à ce jour il n'y ait aucune trace archéologique prouvant son existence.
 
En Israël, le personnage central de l'histoire est Salomon.
 
Alors, comment apparaît la reine de Saba dans sa vie ?
Un soir, apparaît à sa fenêtre une huppe, un étrange oiseau qui dit au roi : "Je parcours le monde depuis trois mois pour savoir s'il y a encore une contrée qui ne connaît pas ton nom. J'en ai trouvé une : Saba."
 
 
L’histoire commune veut que le roi voulant donc faire connaître le judaïsme dans cette contrée invite alors la reine de Saba à venir à Jérusalem. Selon l'Ancien et le Nouveau Testament, le royaume de Saba était immense et très riche.
 
Elle accepte l’invitation car la réputation de Salomon est celle d’un roi d’une extrême sagesse.
 
Makéda, Bilquis, la reine de Saba partit donc pour la Palestine avec une suite digne de son rang. Cette expédition en grande pompe, était fastueuse, riche et longue.
 
 
Salomon lui réserva une demeure de verre. Lorsqu'elle entra dans ce palais, elle pensa que c'était de l'eau; et de peur de mouiller ses apparats, elle dénuda ses jambes. Réalisant que ce n'était pas la mer, elle dit : "Mon Seigneur, j'étais inique envers moi-même." Et c’est à ce moment-là qu’elle se convertit au judaïsme...
Au quotidien, elle observait la sagesse de Salomon, son jugement, sa gloire et la douceur de sa parole. Elle s'émerveillait et admirait la beauté de son esprit. Il répondait avec la crainte de Dieu. Tout son discours était parfait.
 
Pourquoi souligne-t-on l’importance du fait qu’elle dénuda ses jambes ?
 
En fait la rumeur de l’époque attribuait à Makéda, des jambes très poilues avec des sabots de chèvre, en guise de pieds. Donc le fait de soulever sa robe montra à la cour que la reine de Saba était humaine de la tête jusqu’aux pieds mais alors qu’elle humaine !!! C’était femme magnifique, à la peau noire.
Le personnage de la Reine de Saba n’occupe que peu de place dans la Bible, treize versets dans le premier Livre des Rois et leur reprise dans le Second Livre des Chroniques, et enfin une mystérieuse allusion à la Reine du Midi dans l’Évangile de Matthieu.
L'héroïne du Cantique des cantiques dit : "Je suis noire, mais oh ! combien belle, oh ! combien pure d'entre les fleurs."
 
Alors comme toute belle femme, elle suscita beaucoup de jalousie et beaucoup de désir de la part des hommes qui la cotoyaient. On peut dire que son amoureux transit fut l’architecte du palais de Salomon, Adoniram, mais il ne put la posséder car il fut assassiné par ses trois de ses ouvriers.
Quant à Salomon, il la posséda par la ruse… Car Makéda lui ayant promis de se servir d’aucune chose lui appartenant, a trahi sa promesse un soir où elle avait très soif après un festin très épicé. Elle se leva pour chercher à boire et se servit dans une coupe appartenant au roi Salomon. À partir de ce moment le pacte rompu entre eux, Salomon était en droit de lui demander de partager sa couche, ce qu’elle avait toujours refusé car Salomon était polygame. Donc, elle fut obligée d’accepter les avances du roi.
 
De leur union naquit Ménélik Ier. En Ethiopie, une frise ancienne décrit en images le voyage de Makeda. Toute son histoire fut consignée scrupuleusement par les scribes royaux dans le livre à la gloire des rois, le Kebra Nagast.
 
La controverse :
 
 
Au Yémen, Mâkêda, est tantôt vue comme dépositaire des savoirs occultes, de magicienne, parfois comme fille de djinns càd être surnaturel, mi-femme, mi-animal. Mais elle est aussi une figure de Sagesse, douée de pouvoirs miraculeux; elle est enfin celle qui vient des confins du monde saluer la puissance de Salomon et celle de son Dieu.
 
La légende éthiopienne du Kebra Nagast présente la reine sous de bons auspices.
Mais la tradition juive est complexe, et le personnage de la Reine de Saba oscille entre sagesse et figure démoniaque.
Il y a là, plus profondément encore, le drame du face à face de l’homme et de la femme, du rapport de la sagesse à la féminité, de même que dans le Cantique des Cantiques cette féminité périlleuse représente le danger dans l’accomplissement de la figure royale. Donc elle peut apparaître comme la tentatrice envoyée pour détourner Salomon de la foi. Un peu comme Dalila avec Samson.
Pour d'autres rabbins, c'est une femme superbe venue se convertir.
 
Dans les Antiquités juives, Flavius Josèphe fait de la reine de Saba la souveraine de l'Egypte et de l'Ethiopie; Toutefois, l'énoncé de Josèphe que cette "Terre de Saba" était située en Égypte et en Éthiopie conforme à la théorie du Dr Immanuel Velikovsky que la reine Hatshepsout d'Égypte était aussi Nighisti Makeda Saba et gouverna et à Thèbes et à Axum. La reine Hatshepsout fut succédée par son fils Amenhotep II que le Dr Velikovsky identifie avec "Zerah" des Saintes Écritures et Ménélik I d'Éthiopie.
 
Dates ?
 
Pour essayer de dater cette histoire, on pourrait dire que la reine de Saba aurait vécu entre le 11ième et le 9ième siècle avant JC.
 
 
Dans les arts, la reine de Saba ?
Peinture
L'embarquement de la reine de Saba de Claude Lorrain
Musique [
La Reine de Saba est également un opéra de Charles Gounod (1862) ou de Karl Goldmark (1875).
Cinéma
Le personnage de la reine de Saba a beaucoup inspiré les réalisateurs; on peut citer :
 
  • Gastronomie
Reine de Saba est également le nom d'un gateau au chocolat.
 
Source : Wikipédia
 
 

Publié dans REINES D'AFRIQUE

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