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"Vocabulaire des Nouvelles Technologies Musicales"

Editions Minerve (1994) - Mise à jour (2013)

B

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Balance

Réglage du niveau sonore à la table de mixage, la balance cherche à équilibrer le niveau des différents canaux sonores (niveau juste de la modulation en entrée pendant l'enregistrement, niveau juste entre les pistes en vue du mixage, niveau général des modulations pour le mixage ou pour la diffusion stéréophonique).

Les musiques acousmatiques nécessitent souvent des partitions de diffusion pour équilibrer le niveau des signaux entre les groupes de haut-parleurs (M. Chion, G. Reibel: Les musiques électro-acoustiques, 1977).

Voir aussi : console de mixage, diffusion, enregistrement, mixage

Bande magnétique

Support généralement en matière plastique recouverte d'une couche d'oxyde magnétique enrobée dans un liant. Il s'agit le plus souvent d'un rouleau de polyester découpé en bandes après couchage et séchage. Les oxydes magnétiques les plus utilisés sont l'oxyde ferrique (FeO) et le dioxyde de chrome (Cr0). La qualité des bandes magnétiques dépend de leur résistance à la traction et à l'abrasion, et surtout de leur régularité.

L'enregistrement est lié à cinq paramètres :

■  le format de la bande: 2, 1, 1/2 pouce ou 1/4 de pouce ;

■  le nombre de pistes: 1, 2, 4, 8, 16 ou 24 ;

■  la vitesse de défilement: 9,5, 19, 38 ou 76 cm/s. ;

■  le niveau de magnétisation: nanoweber par mètre (nWb/m) ;

■  les circuits de correction utilisés: CCIR; NAB.

Sur les magnétophones, la cinématique liée à l'ensemble des systèmes mécaniques assure le bon défilement de la bande magnétique. La fluctuation de vitesse se traduit par une fluctuation de tonalité. On a donc établi une courbe de sensibilité de l'oreille en fonction de la fréquence des variations du défilement.

Le bruit de fond d'une bande magnétique est relativement faible (-65dB) mais il augmente quand un signal est enregistré (bruit de modulation). Le pré-écho est quand à lui, une induction parasite caractéristique des spires; on a donc intérêt à archiver une bande sans la bobiner après la lecture ou l'enregistrement.

* Cassette analogique

Petite boîte contenant une boucle de bande enroulée sur une flasque, elle enregistre les signaux sonores sous forme analogique sur 60, 90 ou 120 mn.

* Cassette numérique

De même format que la cassette analogique, la cassette DAT est un support d'enregistrement numérique normalisé au format R-DAT (Rotary Digital Audio Tape) ou S-DAT (Stationary Digital Audio Tape). La DCC (Digital Compact Cassette) de Philips est une cassette numérique de type S-DAT qui utilise un système de codage PASC (Precision Adaptative Subband Coding); on peut ainsi enregistrer jusqu'à deux fois 45 mn.

Voir aussi : magnétophone, paramètres audiofréquences, support, unité de mesure

Brillance

Elle définit la qualité d'un son qui s'enrichit en harmoniques aigus lorsque son intensité augmente. Cet enrichissement spectral a été mis en évidence sur les sons de trompette par J. C. Risset (1966).

Dans la synthèse par modulation de fréquence, J. Chowning a ainsi couplé l'enveloppe d'intensité à l'indice de modulation qui détermine la largeur spectrale.

Voir aussi : paramètre physique, son, synthèse

Bruit

Physiquement, c'est une perturbation de la pression sonore, formée d'oscillations aléatoires qui forment un spectre continu. La plupart des bruits naturels comportent des oscillations fréquentielles plus ou moins fixes (en rapport quelconque) mais aussi très larges.

Il existe une quantité infinie de bruits (bruit blanc ; bruit de la parole : affriquées, fricatives, plosives ; sons percussifs ; sons inharmoniques, multiphoniques, etc.), qui se différencient par leur spectre, par leur modulation (fréquence, amplitude, phase) et par leur intensité.

Subjectivement, un bruit est une manifestation sonore non désirée, par rapport à ce que l'on souhaite de la diffusion ou de la perception du son (voix, instruments, bruits quotidiens, bruits naturels).

La science médicale a démontré que les sons dépassant 85dB constituent une grave menace pour l'oreille s'ils sont perçus de façon continue pendant de longues périodes de temps.

Après l'utilisation célèbre du "chant parlé" ou Sprechgesang par A. Schönberg (Pierrot Lunaire, 1912) et à la suite des bruiteurs futuristes (L. Russolo: l'Art des bruits, 1913), E. Varèse intègre les sons percussifs dans un ensemble instrumental (Hyperprism, 1922) : une dimension esthétique est ainsi donnée aux sons bruités.

Les musiques de film s'emparent aujourd'hui de tous ces éléments. Dans Stalker, A. Tarkovski utilise bruits d'eau dans tous leurs états (averse, brouillard, chute, cascade, neige, pluie, tourbillon, vague, vapeur, etc.).

* Bruit blanc (White Noise)

Un bruit blanc a une densité spectrale constante : son énergie est répartie de manière égale sur toutes les fréquences de la bande passante. Malgré cela, il est perçu dans l'aigu en raison de la perception logarithmique des hauteurs : chaque octave correspond à un doublement des fréquences, donc à un doublement de l'énergie.

En acoustique et à cause des propriétés de l'oreille, on utilise presque exclusivement l'analyse Δf/f par tiers d'octave. Le résultat de la mesure sera un spectre avec une montée régulière de + 3dB par octave.

* Bruit de bande

Ce sont des bruits dont le spectre couvre une large bande de fréquence : bruits uniformément masquants ou uniformément excitants. Plus la bande de fréquence est étroite, plus le bruit aura l'allure d'une vibration sinusoïdale, modulée très lentement et irrégulièrement en amplitude.

Dans la nature, ils sont nombreux : chute d'eau, ressac des vagues, bruissement de la pluie, vents dans les feuilles, jet de vapeur. M. Redolfi dans Pacific Turbular Waves (1978) et D.  Arfib dans Le souffle du doux (1979) ont synthétisés avec succès des sons de ce type.

Les bruits à bande étroite accompagnent presque tous les instruments (souffle des vents, bruit des cordes, attaque des percussions).

* Bruit de choc

Un bruit de choc se propage d'abord dans le matériau puis dans l'air

* Bruit de fond

Niveau de pression acoustique régnant dans une salle, le bruit de fond provient essentiellement d'un isolement trop faible du bâtiment, de la climatisation, de l'éclairage ou d'un mauvais découplage des équipements (ascenseurs, machineries).

Une série de courbes normalisées sert de référence pour un niveau de base, compte tenu du fait que l'oreille privilégie les hautes fréquences par rapport aux basse fréquences.

Deux valeurs pratiques sont utilisées :

■  dBA (pondération physiologique A) : en général 25 dBA ;

■  NR (courbe Noise Rating) : on ne doit pas dépasser la courbe NR20 dans une salle de concert ou en studio.

Pour supprimer les bruits de fond sourds, on utilise un extenseur à seuil (noise-gate).

* Bruit de grenaille (Schottky)

C'est le résultat de la circulation des électrons sous forme de paquets aléatoires en nombre et en position : la chute aléatoire des gouttes de pluie sur un toit donne une image de cette propagation irrégulière et non uniforme.

* Bruit de parole

Phénomènes aléatoires, les bruits de parole sont à l'origine des consonnes telles que les fricatives voisées (s, f, ch) et non voisées (z, v, j). Une brusque variation de pression produit les plosives voisées (b, d, g) et non voisées (p, t, k) : les nasales sont des consonnes voisées. Dans le chuchotement, la vibration des cordes vocales est remplacée par un bruit dû à un flot d'air turbulent.

* Bruit rose (Pink Noise)

Un bruit rose est un bruit de bande spécialement conçu pour avoir une énergie constante sur un intervalle donné (octave, tiers d'octave) : un filtre passe-bas avec une réduction de 3 dB par octave est souvent utilisé. On obtient ainsi un spectre plat vis à vis de l'analyse $f/f par tiers d'octave. Ce bruit peut alors être servir de signal de test dans les expériences sur la perception.

Voir aussi : paramètres, signal sonore, son