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No time for movie

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The latent space of off-screen

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No off-screen events

L’une des caractéristiques de la peinture de Hopper, tient à la mise en tension du hors-champ à partir de la représentation picturale. Les personnages sont immobiles, souvent le regard fixe, dans un instant de temps, qui loin de se refermer sur l’intérieur du tableau, appelle le hors-champ. Que cela soit dans Cape Cod morning, dans City Sunlight, dans Morning sun : les femmes représentées, font face à des fenêtres et regardent vers un extérieur dont le spectateur est privé.
En poursuivant la série Completion, je me suis intéressé à ce hors-champ. Il n’existera plus car Hopper est mort. On ne saura jamais ce que ces personnages regardaient. Pourquoi ils étaient ainsi pris par ce qui n’apparaît pas dans l’espace pictural.
L’IA utilisée dans ce travail ne génère pas avec des prompts. C’est un double processus. d’IA qui a lieu : 1/ le premier est une analyse de l’image 2/ une complétion de l’image à partir de la perception artificielle . L’IA, quelque soit les fantasmes qu’on veuille lui prêter, au niveau de la génération, fonctionne par une induction statistique qui correspond donc à un champ de probabilité de concordance. C’est en ce sens qu’elle ne crée rien d’extraordinaire, mais elle se conforme à un attendu. La question serait e savoir jusque’à quel point elle se conforme. En ce sens, l’ontologie du réel de l’imagination artificielle est strictement tenu dans un déploiement logico-mathématique, même si nous avons l’impression d’une forme de liberté de création dans le processus. Ce qui est survient comme extraordinaire tient surtout à la définition du prompt (recherche à la fois du contenu – et c’est pour cela qu’il y a autant de génération surréaliste ou fantastique ou SF – et des règles de visualisation du contenu). Sans prompts, l’IA générative produit l’image qui sera la plus probable à partir de son contexte. Et de fait c’est cela qu’il faut souligner : l’IA ne créera aucun autre événement dans l’image que de poursuivre un hors-champ à partir du champ.
C’est pour cela que cette série de Complétion s’appelle : No camera-off event. Pas d’événement hors-champ. La solitude des personnages de Hopper est ainsi renforcé. Le spectateur n’aura pas la clé du hors-champ, car l’IA poursuivant l’exploration d’un espace ne pense pas la catégorie de l’événement. Elle ne crée pas de « Il arrive ». Cette nouvelle série d’exploration de Hopper se structure tout à la fois sur la production d’images de très grand format (par exemple 16000X8000 pixels) et sur des vidéos qui mettent en tension la liaison entre le champ et le hors-champ.

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COMPLETION (le réel sera son double)

// French – English below

 

Notre mémoire, parfois nous le regrettons, est fragmentaire. Pendant des siècles, il n’y eut que la rétention parla conscience et ses potentialités mnésiques pour se souvenir en image d’un passé. Que l’on avait vécu, ou bien que l’on avait entendu. La photographie a changé cela. Alors que la mémoire eidétique est très rare chez l’être humain, avec la photiographie, on a pu faire des ponctions dans le réel. Regarder une photo c’est revoir un fragment (temprorel et spatial du passé) de ce qui a eu lieu.
Mais il y a toujours du hors-champ. Le hors-champ c’est ce qui a échappé à la captation et la mémoire technique. On peut ainsi penser la photographie comme une prothèse technique de notre mémoire. Une extension. Cependant cette mémoire est limitée, elle est aussi fragmentaire. Elle est un segment infime de l’espace et du temps. Une portion.

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Archéologie d’une mémoire impossible

Lorsque l’on regarde la très grande majorité des images issues des IA génératives sans qu’on en prenne conscience notre esprit reconnaît des sources, des origines, en bref a intuitivement accès à un ensemble de données images qui ont été digérées dans le processus de la création du modèle. Les modèles des IA sont construits selon une indexation des images obéissant à notre représentation.
En ce sens l’imaginaire de la machine est construit sur un déterminisme de la perception et de la mémoire humaine. Certes, l’imagination artificielle ne fonctionne pas comme la nôtre, mais du fait du déterminisme catégoriel établi à la fois dans les modèles-images et dans leur correspondance linguistique, l’imaginaire artificiel se conforme à une mémoire que nous avons de nos images.
Olivier Auber a très rapidement décelé ce biais cognitif à travers ses portraits . La génération IA mettait en évidence selon un point aveugle (anoptikon) pour l’utilisateur, la logique d’indexation de nos propres images et de leur logique. C’est en ce sens que les portraits de directeurs de musées, de sociologues (etc) générés se constituent comme des miroirs révélateurs de notre propre logique de mémorisation par l’image. Ce biais cognitif a bien été perçu par les producteurs d’IA, mais il n’est pas facile à rectifier comme nous avons pu le voir avec les nazis ou vikings noirs de Gemini.

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L’indécision du corps

En 2018, inaugurant mon travail sur l’imagination artificielle des IA quant à la génération d’image, je me suis mis à travailler sur les possibles d’une faune post-historique. Plus exactement, ma création par l’IA était liée à cette fiction révélante : la conscience d’un être technologique (ET) non humain, tentant après la destruction du monde tel que nous le connaissons d’imaginer ce qu’aurait pu être la faune qui a disparu. Les animaux surgissaient, tous étranges, hybrides de ce que ma mémoire connaissait, mais tous possiblement réels.
Ce qui était assez fascinant entre 2018 et 2021, avant l’arrivée de Dall-e, c’est que les IA que nous pouvions utiliser, tel vqgan, disco-diffusion etc…, toute utilisable sur colab de google, non seulement permettait de saisir un peu leur logique de fonctionnement grâce aux enchainement de scripts python, mais surtout par leurs résultats dévoilaient la différence avec notre imagination humaine. Certes, déjà, ce qui ordonnait énormément de recherche tenait à une mimésis de la perception humaine, toutefois, il était indéniable qu’une forme de psychédélisme, d’hallucination machine avait lieu. La liaison entre le prompt (énoncé donné par un agent humain) et l’image générée par l’agent machine, reposait sur une tension entre dysformation et conformation. Il n’y avait pas en ce temps-là à rechercher des énoncés induisant des difformités dans l’image pour voir surgir des difformités. Toutefois, ce qui apparaissait comme difformité, ou encore erreur, n’était pas lié à un processus d’erreur, mais comme je le notais déjà : à une forme de pararéalisme. C’est pourquoi je rejetais strictement les notions de surréalisme. Le surréalisme, est relié à une forme critique du réalisme comme Ferdinand Alquié l’a parfaitement mis en avant dans La philosophie du surréalisme. Dans cette considération de l’IA domine de fait un primat anthropologique, imposant la réalité perçue humaine comme seule vérité.
Les models des IA, et donc derrière la constitution de l’espace latent à partir d’un deep learning loin de permettre une génération stricte et mimétique permettait d’explorer un imaginaire artificiel et de questionner certaines de nos différences structurelles.

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