A propos de moi

Capturer la lumière, c'est suggérer, créer pour matérialiser une intuition poétique de la réalité en fonction de mes émotions...

mon Portfolio

Pour que votre oeil embrasse l'image, pour que votre mémoire s'en empare, je vous invite à prendre le temps car l'apparente simplicité d'une photographie n'appelle pas qu'un seul niveau de lecture.

Epilogue

8 février 2010

Tu fus un endroit étrange….à la fois mystérieux et éblouissant de beauté.

Aujourd’hui cette réalité s’évapore et tout ce que j’ai vu se transforme en mémoire.

Je conserve le tout dans l’armoire d’une sagesse que je ne connaissais pas et d’une tranquillité que je n’espérais plus.

L’avenir ?

Le mien sera la quiétude d’un temps immobile qui collectionnera des instants à poser les uns sur les autres comme s’ils étaient un seul et unique instant.

Une manière de vivre pleinement chaque moment présent.

Ce que je suis, désormais est advenu.

Et vous ?

Publié par Dominique le 10 février 2010

ANTARCTIQUE : Mémoire de vie – Terre de liberté et d’avenir

8 février 2010

Certains sans doute auraient voulu en être…

Pour nous, ce fut l’occasion de partir sur les traces de CHARCOT et de filmer avec nos yeux et nos émotions des paysages grandioses.

Merci à L’Ile d’elle de nous avoir emmené en haute montagne par la mer !

Grand repaire du froid, mémoire des temps les plus anciens le Grand Sud s’offrait à nous.

Il n’a pas été utile de jouer, il a suffi d’être ce que nous sommes, ce qui fut déjà beaucoup demander, pour se laisser pénétrer par nous-même.

La vie, alors, est devenue belle, comme en cet après-midi de janvier, quand les baleines bosses sont venues à flanc de notre voilier, danser avec nous avec une majestueuse élégance, au son du violon de Mariette.

Nous avons contemplé avec respect et émerveillement leurs jeux, plongeant, soufflant et revenant vers nous telles des apparitions fantastiques tant attendues.

Rien ne fut comparable à ce sentiment indescriptible du vent de mer sur la peau, quand l’horizon est sans fin et que la brise lève des embruns rafraîchissants salant tout sur son passage, y compris nos visages aux teintes de soleil.

Rien ne fut comparable à ces moments de silence et de méditations ponctués par le tonnerre des barres rocheuses plongeant dans l’eau glacée ou les piaillements des « rockeries » de manchot à la vie bien organisée, perturbés par leurs prédateurs, les skuas.

Rien ne fut comparable et plus paisible que la vue de ces phoques se prélassant sur leur lit de glaçon ou barbotant dans leur piscine « vert caraïbes » au pied d’énorme iceberg couleur bleutée.

Rien ne fut comparable à ces « rencontres musicales »impromptues entre marins, à ses soirées interminables aux vapeurs alcoolisées entre amis…

Vous vouliez partir aussi…

Vous n’avez juste pas pu, mais vous êtes là, virtuels marins et nous vous offrons nos images, humbles témoignages de nos rencontres.

Aujourd’hui, le continent de glace verse des larmes devant une chaleur nouvelle. Et pour cause, les effets des changements climatiques bouleversent la vie un peu partout sur la planète. Jamais la quantité de gaz carbonique dans l’air n’a été aussi élevée.

Les études démontrent qu’en deux siècles, l’homme a autant modifié les paramètres climatiques que la variabilité normale l’a fait en 10 000 ans.

On retrouve aujourd’hui dans les  excréments des manchots du plomb de nos villes !

Autre conséquence de notre consommation non contrôlée…  .Il a été découvert par la base scientifique de VERDNASKY un trou dans la couche d’ozone dû à l’excès de consommation de chlore.

Attention sans cette couche d’ozone qui filtre les rayons ultraviolets notre Terre va brûler !

Il est temps d’agir car ce qui se passe est important pour l’équilibre climatique dont dépend le bon développement économique et social de notre société.

A n’en pas douter, derrière ces mots, il y a aussi un peu de vous.

On ne se connaît pas et pourtant nous partageons ces maux.

Prenons ensemble conscience de la fragilité de notre Terre et faisons que la simple beauté du monde puisse continuer à s’exprimer dans toute sa splendeur et en toute Liberté.

publié par Dominique JAUSSEIN le 8 février 2010

« D’où vient cette étrange attirance,si puissante,si tenace pour ces régions polaires qu’après en être revenu,on oublie toutes les fatigues physiques et morales pour ne songer qu’à retourner vers elles ? »

Jean-Baptiste  CHARCOT

La remontée

3 février 2010

DETROIT DU DRAKE : La remontée  28 Janvier

Le voilà à nouveau aujourd’hui devant nous, puissant, rageur et fier de sa réputation,ce passage entre la péninsule Antarctique et le Horn.
Notre « Cap’tain » a choisi la bonne fenêtre…il faut partir maintenant.
Nous avançons bardés de prévisions météo, les fameux GRIB que nous prenons toutes les six heures, devant le danger de ce boulevard des dépressions.

Point de rencontre des deux plus grands océans du monde, c’est là que s’affrontent des masses d’eau et de vents ennemis. (chaud/froid)

Miles après miles, grains après grains, nous avançons… .suivant la route tracée par Jean-Yves.

Il fait froid.
Il neige.
La brume, fruit de la condensation, nous entoure.
La houle est forte.

Les quarts s’enchaînent, veille des glaces nécessaire à notre sécurité.

Le cap direct est 345° mais en prévision du passage d’un front nous faisons une route plus à l’ouest profitant en ce début de traversée de brises clémentes d’abord d’Est puis de Sud-Ouest
Jean-Yves trace des croix sur la carte pour situer notre position au jour le jour.

Nous y sommes… 60°- le point de convergence des océans est atteint.
L’eau devient légèrement plus chaude.
Nous quittons l’océan Antarctique.

Troisième jour de navigation en pleine mer….
Cela cogne, cela tape, cela grince…la mer déferle par dessus nous.
Bruit de manoeuvre sur le pont.

Ouf…Le front est passé.

Hier après-midi, le vent à basculé Nord-Est et a gagné en puissance jusqu’à ce que l’on se retrouve sous trois ris et trinquette et nous oblige à escalader chaque vagues pour le bonheur de l’estomac de l’équipage ( on ne sait pas si c’est l’escalade ou la descente rapide de la vague qui est le plus douloureux ).
Enfin, à une heure du matin, la Bascule arrive.
On vire et reprenons notre route directe.
Cap au 20°.

On peut renvoyer un peu de toile en début de matinée et le ciel fait de même en larguant sa grande voile bleue.
Grande houle ponctuée des crêtes blanches sous le soleil où glissent les Albatros.
Le moral des troupes remonte.
Peut-être est-ce le café et le chauffage qui sont de nouveau là ?

La mer apprend la patience…

Nous atteignons les 56°  de latitude sud « Hardis les gars » le Horn nous attend.

Publié par Dominique le 3 février 2010

Port Lockroy

1 février 2010

Port Lockroy – Dorian Cove  – 64°49S 63°29W

Nous sommes le 26 au matin, notre voyage est sur le point de se terminer. Jean Yves et Jean du «boulard» pensent qu’une fenêtre de retour pointe le bout de son nez autour du 28. Une grosse dépression devrait arriver le 3 ou 4 Février à en croire les Gribs ( la carte des vents que l’on récupère toutes les six heures à l’aide de notre iridium)
Nous remontons donc la côte un peu plus à l’ouest pour nous installer à Port Lockroy.
Au programme, visite du musée  et de la boutique de souvenirs des Whaling days surnommé aussi la baie du tonnerre en raison des énormes blocs de glace qui se détachent de la montagne voisine. La base de Port Lockroy est une ancienne base britannique datant de la fin des années 40. Sa position géographique et la forme de la baie très bien protégée des vents est restée longtemps un abris privilégié des baleiniers.
Aujourd’hui, un homme et trois femmes s’occupent de maintenir le musée en état, et proposent au gens de passage de nombreux souvenirs, timbres, cartes postales…

Le soir venu nous festoyons comme de convenu avec Isabelle Autissier et son équipage composé de deux autres marins et trois alpinistes, déjà sur place depuis quelques jours. Ces derniers se sont données pour objectif d’ouvrir de nouvelles voies encore jamais explorée par l’homme à travers ces majestueux sommets qui nous entourent. La soirée est animée comme à l’habitude et comme d’habitude, tout le monde y va de sa chanson de marins, l’occasion pour nous de découvrir les talents de guitaristes de Tristan et Guido.

Le 27, Le «boulard» ainsi que le «macao» nous rejoignent pour le dîner. Katel une jeune bretonne à la voix cristalline accompagnée de son mari Mathieu,  travaille la chansonnette suivi de Mariette au violon. c’est notre dernière soirée en Antarctique. Nous lèverons l’encre dans quelques heures. Le Drake nous attends les bras grands ouverts…

Publié par Axel le 1 février 2010

La base Verdnasky

31 janvier 2010

BASE VERDNASKY (1863-1945) 65°14S 64°15W    25 & 26 Janvier

Sur la route de Verdnasky, les icebergs attisent notre curiosité et nous accompagnent.
C’est dans cette base,du temps où elle s’appelait FARADAY que les Britanniques ont découvert un trou dans notre couche d’ozone.
Aujourd’hui, il semble se résorber grâce à la prise de conscience de la communauté internationale lors de la convention de Montréal.
Devant l’entrée, un poteau indicateur donne la direction à suivre pour les graNdes villes telle que KIEV (15168 Kms), SEBASTOPOL (14 750 Kms).

Nous sommes attendus au bar le plus Austral du monde à 20H ;

Accueillis chaleureusement et avec bonne humeur, notre orchestre (Mariette au violon, Jean-Yves à l’accordéon) s’installe et donne le ton.

Très vite l’officier radio de la base,Igor,organise une représentation, installe tout le monde
( d’autres voiliers se sont joints à nous) et donne la réplique à la guitare.

Nos deux pays amis saluent la science dont l’Antarctique est le Paradis.

Publié par Dominique le 31 janvier 2010

Pleneau

30 janvier 2010

PLENEAU  22 & 23 Janvier

Grand soleil….
Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu de ciel bleu !
Pas un seul nuage dans les alentours,aussi nous en profitons pour faire une grande ballade, toujours en compagnie de nos amis les manchots papou…

Nous avons décidé de piqueniquer.
Au menu: jambon-pain-tomates-fromage-fruit et chocolats.
Ainsi, nous nous sommes installé tout en haut des rochers,après avoir bien grimpé en faisant les manchots dans la glace. (nos bottes de marins sont très glissantes à terre).

Un point de vue grandiose s’offre à nous:

-    le cimetière d’iceberg d’un côté, le détroit de LEMAIRE de l’autre, détroit que nous venions juste de traverser avant d’arriver ici, à PLENEAU.

Autour de nous, d’énormes glaciers nous entourent…

Le silence est accompagné par les grondements sourds de blocs de glace qui s’écroulent dans la mer pour renaître en mini iceberg.

Nous repartons le lendemain en direction de Petermann à la rencontre d’une petite colonie de manchots Adèlie ( merci Madame Adèle CHARCOT ) qui s’est incrustée sur le territoire des Papous qui sont tout de même les plus nombreux ici.

Publié par Mariette Matsunaga le 30 janvier 2010

Ce rêve éveillé

26 janvier 2010

Mais des baleines, on en a vu de bien plus près !

Il nous est arrivé quelque chose d’incroyable, qui je crois restera gravé dans la mémoire de tous ici, et dans les anecdotes à ne pas manquer…

Juste avant Entreprise Island, nous avons eu la chance de croiser trois baleines se promenant dans les parages.
Ayant envie d’attirer leur attention, il m’est venu à l’esprit de leur faire entendre le son du violon, en imitant plus ou moins leur chant.
Et là, MIRACLE !!!
Elles semblent adorer cela, elles s’approchent de plus en plus, tournent autour du bateau, sondent d’abord à plusieurs reprises, puis sortent la tête, les nageoires, et ne nous quittent plus durant un long moment.
Puis plus rien…
Les croyant parties, je reprend mon violon en main, émet des sons graves, aigües, et d’un seul coup, à notre plus grande surprise, elles réapparaissent de l’autre côté, toujours aussi proches.
Nous avons la chance de les observer sous l’eau, c’est magnifique!
Au bout de quelques minutes, je décide de ranger l’instrument bien au chaud. C’est alors que nous nous réunissons à l’avant du bateau, afin de contempler un en revoir que nous ne sommes pas prêt d’oublier : à seulement un mètre de nous, elles ont tournoyé, devant nos yeux dansant, montrant leur ventre blanc, leur vingtaine de tonnes plaines de grâce, avant de reprendre le large…

Jamais je n’oublierai… Ce rêve éveillé..

Publié par Mariette Matsunaga le 26 janvier 2010

Paradise Bay

26 janvier 2010

21 JANVIER PARADISE BAY
64°54S   62°51W

Quel beau lieu!
Effectivement, c’est un paradis sur terre, les paysages sont époustouflant.
Nous traversons cette baie au milieu des glaciers, qui se reflètent dans une eau miroitante, parsemée de petits glaçons, qui crépitent sous la coque du bateau (nous essayons tout de même d’ éviter les plus gros).
Le temps est gris, mais la lumière particulière, et un côté plus mystérieux au lieu…
Hier, lorsque nous sommes arrivés dans la baie, nous avons retrouvé le Boulard et son noble équipage, auprès de qui nous nous sommes installés.
Nous avons passé la soirée ensemble, autour de leur table et d’un bon dîner. Nous avons rit aux éclats, (Bernard et son humour délirant), et chanté autour d’un peu de musique.
Il ont aussi bien appréciés la bouteille de cognac du L’île d’elle, qui maintenant est au stade marée basse, et en ont ressenti les effets ce matin, tous sous doliprane.
C’était vraiment un bon moment que nous avons passé là!

Ce matin, nous nous sommes de nouveau quitté, pour poursuivre notre chemin vers la destination la plus au sud que nous emprunterons, une base ukrainienne, Verdnasky, en appréciant intensément le panorama pour une dernière fois, avant de quitter le paradis.
C’est ici que nous avons mis Axel, notre grand reporter, en haut du mât, afin qu’il film ces paysages de glace sous un autre angle.
Je suis allée tout au bout du bateau, à la pointe, et c’était vraiment un moment magique, j’avais l’impression de glisser mois même sur l’eau au milieu des glaçons, glissant au fils de l’eau huileuse.
Nous ne manquerons pas d’apercevoir la queue d’une baleine, qui cependant ne restera pas en notre compagnie.
Nous avons dû perturber sa sieste…

Publié par Mariette Matsunaga le 26 janvier 2010

Enterprise

26 janvier 2010

Le 20 au matin nous mettons le cap sur Enterprise, notre prochaine escale.
Depuis Deception Island, nous longeons la côte en direction du sud. Nous pensons descendre jusqu’à Verdnasky à 120 milles de notre dernier mouillage en passant par Danco, Paradise Bay, Pleneau, et son cimetière d’iceberg, et Peterman, et ses colonies de manchots d’Adélie. Les derniers manchots nous restant à découvrir après les jugulaires de Deception et les Papous de Danco. Chaque mouillage est différent. La variété des paysages est saisissante. À Deception et ses rochers noirâtres, Trinity et sa baie
entourée de collines, succède Enterprise où nous accueille une épave d’un vieux baleinier du début du siècle échouée et laissée à l’abandon par son équipage. Nous sommes ici entourés de glace. Quelques cailloux pointant le bout de leur nez de ci-de-là formant des îlots recouvert de neiges où des phoques de Weddell ont élu domicile pour la sieste. Activité dont ils sont passés maîtres. Nous passerons la nuit ici, bercés par les cris des Sterns et le souffle du vent s’engouffrant des les restes de l’épave.

Publié par Axel le 26 janvier 2010

19 Janvier Trinity Island

25 janvier 2010

Nous mouillons pour la nuit dans une nouvelle baie d’une des nombreuses îles de la péninsule Antarctique, Trinity.
Il s’agit de faire vite. Nous nous approchons du rivage et cherchons à mouiller pour la nuit.
La météo annonce des rafales de 40 noeuds. Jean Yves maintient le bateau. Je me jette avec Sandrine dans l’annexe emportant un bout et un câble en acier.
Notre objectif : un rocher sur la plage à environ une centaine de mètres qui nous servira de bitte d’amarrage. L’annexe avance à vive allure, Sandrine au moteur, je me lève et tente de tenir en équilibre. Bientôt le choc aura lieu avec le rivage. Je saute, virevolte sur les pierres, le bout dans une main , le câble dans l’autre, j’en oublie l’annexe , Sandrine à son tour met un pied à terre ou plutôt à l’eau, une eau à 5°C remplie immédiatement sa botte. Elle fini par me rejoindre. Les doigts glacés par le vent nous arrivons à passer le câble métallique autour du rocher. Une clé, puis deux, le tour et joué nous avons réussi notre mission.
Le temps d’une petite balade sur le flanc de la colline abritant le l’île d’elle, une rencontre fortuite avec un léopard des mers, en toute décontraction. Pour finir par un dîner dont Sandrine a le secret. Le vent d’est s’est levé, nous fermons l’oeil, épuisés, sous un soleil qui ne s’éteint déjà presque plus.

Publié par Axel le 25 janvier 2010

Premier iceberg

24 janvier 2010

L’angoisse des icebergs, fantômes dans la brume, ne nous quitte plus.
Les quarts de glace se succèdent.
Pourtant nous les attendons avec impatience…car ce peuple silencieux détient notre histoire.
Nous pouvons remonter le temps grâce aux différentes couches d’air emprisonnées dans leurs veines.

Glace à bâbord ! retentit dans la nuit…sombre et froide.

Il est là…c’est le premier. Tel un imposant cocon de solitude, il nous regarde passer indifférent et majestueux.

Force et faiblesse se côtoient….

Demain, ils sera œuvre d’art en pâte de verre sous le soleil annoncé qui lui donnera toutes les nuances de bleu nécessaires à sa beauté

Publié par Dominique le 24 janvier 2010

Deception Island

20 janvier 2010

Première rencontre «Deception Island»

Pour les curieux voici les coordonnées «Google Earth» : 62059S 60034W

Cela fait prêt de 3 jours que nous naviguons dans des mers plutôt difficiles pour des apprentis marins. Mais le Drake nous a enfin laissé passé.
Le 18 Janvier vers 18H00 nous arrivons à «Deception Island» , ancienne base baleinière, nous prenons le temps de nous amarrer au rivage pour y descendre. L’endroit n’est que désolation, autant en arrivant le soleil nous avait fait grâce de quelques rayons inondant «le soufflet de Neptune», autant une fois dans le coeur de ce volcan tout nous fait penser à une base fantôme, austère, cette masse sombre en forme d’arc de cercle noirâtre où quelques ruines de baraquements nous rappellent que l’homme y a pratiqué la pêche à la baleine. Nous prenons soin de ne pas marcher n’importe où car le site est protégé.
J’accompagne Mariette, qui s’en donne à coeur joie avec son appareil photo. Dominique quand à lui observe un jeune phoque se prélasser sur le rivage. Sandrine prépare le repas, une délicieuse odeur de chocolat envahit le l’Ile d’Elle, nous passerons la nuit ici dans le coeur de la bête…

Le lendemain , nous levons l’encre très tôt vers 4 heures du matin, nous longeons la côte pour découvrir une colonie de manchots «jugulaires», ils sont des centaines, partout dans l’eau, sur la plage , il crient, ils se chamaillent, rebondissent sur l’eau à la vitesse de l’éclair ou se laissent glisser le long d’une paroi rocailleuse et prennent plaisir à se jeter. Jean Yves ne tarde pas à préparer l’annexe. Assis sur la plage à côté d’eux ils nous ignorent pour la plupart. Certains plus curieux s’interrogent sur ses grands bipèdes qui viennent encombrer leur plage. ils s’approchent doucement mais sans crainte. Leur démarche est hésitante. Ils sont rapides et véloces dans l’eau mais sur terre ils ont tendance à être plutôt maladroits ce qui les rend très attachants. L’un d’entre eux, plus téméraire, prend pour cible la botte de Dominique. Celui-ci n’hésite pas à dégainer son appareil pour immortaliser la scène sous le regard rieur de toute l’équipe.

Au large, un grand voilier , un trois mats, nous rappelle que notre route est encore longue. Nous partons plus au sud, direction «Trinity Bay»…

Publié par Axel le 20 janvier 2010

« Ne vous moquez pas du Drake… ! « 

18 janvier 2010

nous a précisé notre ami Jean au cours d’une soirée arrosée à MAXWELL
en attente de la bonne« fenêtre », c’est à dire de la bonne météo pour s’aventurer sur le passage du DRAKE qui sépare d’environ 450 miles la péninsule Antarctique du Cap Horn.

Tu avais raison, Jean. Nous ne l’avons pas fait et pourtant le DRAKE à quand même décimé
une partie de notre équipage.

Des vagues de 6 à 8 mètres de haut sur lesquelles surfe notre bateau viennent lécher
notre cockpit ou passent par dessus celui-ci selon leur humeur.

Le l’Ile d’Elle grince, chante entre deux hurlements du vent (force 7) pendant que les albatros qui planent au-dessus de nos têtes nous indiquent sa direction. L’un deux vire sur l’aile à l’étrave du bateau pour nous saluer.
La mer, soit couleur émeraude, scintille au soleil, soit gris ardoise reflète le ciel nuageux et brumeux.

Nos deux bateaux avancent vers le grand Sud à fière allure…

Le froid augmente ( 5° dans le bateau )…nous sommes au-delà du 60 ième Sud (hurlants)

Les quarts nous attendent en raison des icebergs qui approchent…

Nous nous sentons humbles mais libres…

« Elle n’est pas belle la vie… ! «

Publié par Dominique le 18 janvier 2010

Puerto Williams

14 janvier 2010

Premier apéro collectif ou l’on retrouve toute la petite famille de Gilles avec sa fille et ses copines. Le Boulard un autre bateau arrivé quelques heures plutôt avec à son bord Jean le skipper français et ses trois équipiers, enlace sa femme, Corinne et sa fille, résident sur Williams. Nous étions pas moins de 15 personnes à dîner dans la maison de Corinne. Les filles nous avaient concocté un délicieux repas. La fête bâtait son plein. Jean Yves et Sandrine enchainaient quelques pas de danse sur un remix de coldplay façon tango argentin. Le vin rouge coulait à flot Gilles s’en se faire presser se lançait alors dans un monologue extraordinaire sur la capacité des mégaloptères ( baleines à bosses ) à apprendre un son et l’intégrer à ses chants. «Ainsi on a pu entendre dans le pacifique sud des baleines qui reproduisaient des sons ressemblant a ceux des pingouins du pôle nord…On sait désormais que les baleines peuvent communiquer entre elle sur des distances allant jusqu’à 800 km…»
La météo n’étant toujours pas favorable nous retardons notre départ pour le Drake.
Au cours de la journée suivante Mariette et Jean Yves s’essayent à la musique. Ils répètent toute l’après midi, Jean Yves se donne à fond, Mariette ne tarde pas a se caler sur son accordéon. Le résultat est fulgurant. Le soir venu ils animent la soirée du Mikalvi, un vieux grémand réaménagé en bar dont les histoires de marins on fait le tour de la planète. Le public est nombreux, des norvegiens, des français, un couple de canadien, tous chantent et dansent. Jean Yves, pour une première représentation en public, se sent poussé des ailes aidé par Mariette qui assure et le dirige à la baguette.
Les chansons de marins s’enchainent Gilles y va de son organe, Sandrine et Aimé ne se laissent pas prier pour lui emboiter le pas. Il est bientôt 2h00 du matin il est temps de rentrer à bord du l’île d’Elle. La journée de demain s’annonce longue, les vents du nord ouest se sont apaisés, le Drake nous attend

Publié par Axel le 14 janvier 2010

Ushuaia

14 janvier 2010

Nous voici arrivé enfin a Ushuaia.
L’Ile d’Elle nous attend sagement amarrée au ponton. Retrouvailles émues de Dominique avec nos hôtes, Jean Yves et Sandrine.
On pose nos sacs et le temps d’une collation, on discute météo, le métronome de notre voyage dans ces latitudes.
Départ fixé le lendemain, nous avons donc l’après midi pour découvrir la ville.
Le soir venu autour du repas, Gilles un ami marin de la famille se joint à nous pour le dîner. Grand conteur, il enchaine histoires et anecdotes dans la ligne du «comptoir des océans». Entre drôlerie et galère, Gilles est un personnage haut en couleur…
Le ton était donné.
12H13, le capitaine largue les amarres nous levons l’encre pour Puerto Williams.

Publié par Axel le 14 janvier 2010

Vol Buenos Aires-Ushuaia IB1947

12 janvier 2010

Nous sortons d’un long voyage, plus de 20 heures d’avion, et moins de 10 heures de sommeil depuis deux nuits, mais nous nous réjouissons tellement à l’idée d’arriver à Ushuaïa, la « fin del mundo »…

Petite anecdote pour commencer cette aventure :
Notre dernier vol fut celui de Buenos Aires / Ushuaïa, et nous avons eu la chance d’avoir un pilote authentique, soucieux de rendre compte de la beauté de son pays.

Il a annoncé aux passagers du bord qu’il allait quitter légèrement sa trajectoire pour survoler deux géants de la nature, deux immenses glaciers, dont le Perito Moreno, qui est spectaculaire. Tout le monde semblait surpris, et peut-être même un peu inquiet.
Il nous informa que la vue serait  côté gauche. Tous les gens se précipitèrent d’ un seul côté de l’avion pour profiter du spectacle, et ce malgré une visibilité réduite et le  sigle clignotant qui demandait d’attacher la ceinture de sécurité (situation un peu angoissante).
Et le plus extra vient à présent :
Le pilote recommence ces accrobaties, cette fois côté droit.
Et là, surprise, un autre monde: les montagnes semblent recouvertes d’une fine poudre de terre brune, surmontée d’une neige aussi blanche que les gigantesques nuages qui l’entourent. Et lorsqu’apparaît le géant blanc, nous en avons le souffle coupé, il est imposant par sa grâce et sa taille gigantesque, environ 15 Km de long, et toute cette glace inatteignable porte des reflets bleus, que l’on retrouve peu après sur quelques icebergs poursuivant leur chemin vers le reste de l’océan.
Ce fut un rêve éveillé…

publié par Mariette le 12 janvier 2010

L’Ailleurs au violon

6 janvier 2010

Aujourd’hui, pour nous, l’Ailleurs c’est cette expédition en Antarctique, accompagnés d’une jeune fille au violon…

Quatre semaines pour réaliser le défi de mettre en musique le Silence, pour prendre conscience de notre Terre et de sa Fragilité. En effet, de tous les continents qui constituent notre terre, un seul est inhospitalier et fragile à la fois, un seul subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique et témoigne en temps réel des conséquences de l’action des hommes sur la nature.

L’Ailleurs…c’est aller au bout du monde, aller au bout de soi pour finalement réaliser que nous ne sommes rien devant la beauté de ce monde austral. Aussi réveillons en musique les consciences de chacun car cet Ailleurs est promesse de mourir d’envie d’y revenir. C’est également la promesse de rencontre avec l’autre et avec soi-même, de découverte artistique pour Mariette, jeune violoniste talentueuse de 17 ans …que nous allons suivre par l’image tout au long de ce voyage et au fil de ses notes de musique.

ARTICLE NICE-MATIN DU 2 OCTOBRE 2013 SUR EXPOSITION NEW-YORK

30 novembre 2013

1381632_600481890005021_513807879_n

ARTICLE LA TRIBUNE SUR EXPOSITION DE NEW-YORK

30 novembre 2013

1385316_599646216755255_407304809_n

EXPOSITION SUR NEW-YORK

8 septembre 2013

Chers amis,
C’est avec un grand plaisir que je vous informe que ma série de photos d’Ebène et d’Abîme sera exposée du 18 Septembre au 31 0ctobre 2013 à la Maison d’Art de New-York, située à Harlem.
Mon travail sur la Résilience m’a en effet permis d’être invité à participer à cette exposition dont le thème est:
« Behind the scar ».
« Quand la souffrance devient tremplin« 
Un combat pour se libérer des liens tissés par l’éducation, les traditions, 
pour évacuer les souffrances et les humiliations,
pour aller plus loin au plus profond de l’obscur,
pour marcher tête haute dans l’inconnu,
pour apprivoiser cette nuit qui est en nous,
lieu fondamental du questionnement et de la quête
 
Dominique Jaussein

Behind the Scar Press_release-1

Affiche Ballet Nice Méditerranée – Juillet 2011

18 juillet 2011

Magazine DANSE -Juillet 2010

14 août 2010

Juillet 2010-J'ai eu le plaisir de faire la couverture du magazine DAnse dans lequel se trouvait la critique du spectacle de MAI 2010

Juillet 2010-J'ai eu le plaisir de faire la couverture du magazine DANSE dans lequel se trouvait la critique du spectacle de MAI 2010 (CANTATE 51/BEJART)

Magazine « L’Officiel NICE ET MONACO »

14 août 2010

Juillet-Aout: Portrait sur Eric VU AN, nouveau directeur artistique du Ballet Nice Méditerranée

Affiche du Ballet Nice Méditerranée

14 août 2010

Ma collaboration avec le ballet Nice Méditerranée et son directeur artistique ERIC VU AN continue. J'ai eu le plaisir pour cette affiche du ballet MARCO POLO programmé au théâtre de verdure à Nice en Juillet de collaborer avec l'agence de communication POIVRE NOIR.