samedi 12 septembre 2009

L'Amour refusé

Lorsqu'on Aime quelqu'un, le refus de notre Amour peut nous paraître comme une réaction totalement irréfléchie, insensée. Alors, s'enclenche un processus durant lequel on tente par divers moyens d'amener l'autre à nous Aimer comme on l'Aime.




On peut, par exemple, se lancer à fond dans les justifications interminables, les explications de nos émotions si fortes, l'expression de notre désir sincère d'être avec l'autre. On peut aussi tomber dans la colère (même la haine!) et blesser l'autre, lui infliger nombreuses insultes, qui inévitablement on regrettera par la suite. On peut aussi jouer à l'indifférent, faire comme si tout cela ne nous atteignait pas vraiment.



Dans le premier cas, celui de l'expression excessive de nous-mêmes, on peut tomber dans le piège de la culture de notre propre souffrance. C'est-à-dire que plus on parle, plus on trouve des choses à dire (des raisons pour lesquelles on Aime l'autre et pour lesquelles ils nous est "indispensable"...), et plus on trouve des choses à dire, plus on en augmente notre sentiment de vide, de manque de l'autre dans notre vie. Alors, on tombe dans un cercle vicieux qui, la plupart du temps, va nous conduire vers le désespoir, qui lui peut nous mener à la dépression (dont l'idéalisation suicidaire fait partie), aux abus de toutes sortes (drogues, alcool, dépenses, etc.). Cette façon de réagir visant simplement à "gagner" le coeur de l'être Aimé peut donc être à l'origine de notre plus grand malheur, car elle nous ancre davantage dans un "pattern" de dépendance à l'autre. L'un des autres côtés négatifs de ce type de réaction réside dans le fait que nos paroles peuvent mener l'autre soit à se sentir manipulé, soit à se sentir coupable (voire stupide, de refuser un si Grand Amour). Deux choses, vous en conviendrez, que nous ne souhaitons pas faire vivre à l'être que nous Aimons.



Dans le second cas, celui où on devient l'attaquant de l'autre, eh bien, je crois que ce type de réaction peut nous causer plus de torts que de bien. Il peut être soulageant d'insulter et d'haïr la personne qui refuse notre Amour, mais en même temps, qui sommes-nous pour "obliger" quelqu'un à nous Aimer? Et serions-nous plus heureux au final si cette personne nous "Aimait de force"? Peut-être sur le coup, mais le "non amour" de l'autre à notre égard finirait par faire surface, amenant nombre de conflits, qui à long terme, conduiront probablement à la rupture ou à la relation purement utilitaire. Pour en revenir au soulagement pouvant être présent, il ne sera que temporaire, car après, on aura mal d'avoir fait mal à l'être qu'on Aime... ce qui risque de nous amener à la réaction de supplication, de l'expression excessive dont j'ai parlé plus haut. Donc, ce type de réaction d'attaques nous conduit aussi dans un cercle vicieux de haine et d'Amour...



Bref, les deux types de réactions nommées précédemment nous conduisent, à mon avis, presque toujours dans un cercle vicieux duquel on n'arrive pas à se sortir, car on alimente notre douleur, en s'accrochant à une illusion (par exemple, on peut penser que si on Aime l'autre de cette manière, cela serait tout simplement "normal" qu'il nous Aime aussi ainsi.)



Dans le troisième type de réaction, soit la "fausse" 'indifférence, il y a certrains avantages non négligeables, comme le fait de moins se laisser atteindre par toute notre souffrance, ce qui peut tenir à l'écart l'humeur dépressive ou maussade. Toutefois, veuillez noter que j'ai qualifié cette indifférence de fausse, car en fait, quand on adopte ce type de réaction, on se coupe tout simplement de nos émotions... Comme je l'ai mentionné dans un autre topic, je crois que pour faire cesser notre souffrance, on doit la vivre. En nous coupant de nos émotions, on retarde seulement le moment où on aura à les affronter. Il est propable qu'on arrive (à force de nous le faire croire) à nous détacher de l'autre et par le fait même, lui devenir totalement indifférent, mais nos émotions refoulées, cachées, invécues, reviendront sûrement nous habiter lors de relations futures, car nous n'aurons pas appris à les gérer. C'est donc dire que la fausse indifférence est un moyen de fuir et comme toute fugue, elle peut, elle aussi, conduire à un cercle vicieux, dans lequel on se perd, car on se cache toujours de ce qu'on vit. Je crois, contrairement à ce qu'on pourrait croire, qu'il s'agit du type de réaction le plus répandu. Cela pourrait être, à mon sens, ce qui ferait en sorte que les couples ne durent généralement pas très longtemps (à la place de communiquer pour régler les choses et solidifier le couple, l'indifférence amène la rupture) et que les gens demeurent peu longuement dans une situation de célibat. Pour s'en sortir, je crois qu'il faut réaliser que ce que nous fuyons, c'est nous-mêmes, nos réactions propres et que puisque nous sommes nous, que nous serons toujours avec nous-mêmes, peu importe où nous irons, nos émotions seront toujours là, avec nous, en nous... (On ne peut donc pas les fuir éternellement si on veut atteindre notre but ultime: le bonheur ou plutôt, le sentiment de paix, de bien-être.)



Je crois que pour arriver à vivre cette douleur (qu'est le refus de notre Amour), de la façon la plus "saine" possible, il faudrait réfléchir à savoir pourquoi justement on tombe dans ces réactions. C'est la compréhension de nos émotions qui nous permet de les gérer. Pour comprendre nos émotions, eh bien, il faut être en mesure d'une grande introspection.



L'Amour naît toujours d'un désir de l'autre, peu importe sa nature, et tout désir provient de l'envie de combler un besoin (besoin affectif, besoin sexuel, besoin de sécurité, besoin de ne pas être seul, etc.). Ce qu'il faut donc en comprendre, c'est que lorsqu'on se retrouve face à un refus amoureux, c'est ce besoin-là, en fait, qui n'est pas comblé et qui nous pousse à réagir.



Donc, il ne serait pas totalement faux de dire que l'Amour, au final, est quand même assez égoïste (quoique je ne dise pas qu'il est mal qu'il en soi ainsi...). En fait, je pense que presque tout dans la vie dénote un certain égoïsme dans le sens que tout ce que nous faisons est dans la but d'atteindre notre bonheur personnel... même lorsque celui est atteignable par le bonheur des autres! Nous n'avons pas de miroir sur l'âme de ceux qui nous entourent, donc, même en voulant le rendre heureux, nous ne pourrons jamais avoir la certitude que ce que nous lui offrons sera vraiment ce qui lui convient le plus, car probablement que même cette personne, qui vit avec elle-même, ne peut connaître parfaitement ce qui lui ferait atteindre son bonheur, car si c'était le cas, elle le vivrait déjà...



Compliqué un peu tout ça, non? En fait, c'est que je crois que puisque le bonheur est notre but ultime en tant qu'être humain, il serait normal que cela soit le travail d'une vie pour y parvenir, car chaque jour qui passe nous en apprend toujours un peu plus sur nous-mêmes et sur nos réels désirs, besoins, ect. (mais bon, je crois quand même que nous puissions éprouver de grandes joies, de longs moments de bien-être, car sinon, cela serait de dire que le bonheur est inaccessible. Et si c'était le cas, serions-nous assez stupides pour en faire notre but ultime??? Je ne crois pas! Mais comme je le dis assez souvent: je ne possède pas la sagesse et la connaissance absolues.)



Mais revenons à l'Amour...



Je disais donc que l'Amour est égoïste pour plusieurs raisons. Par exemple, n'est-ce pas égoïste d'adopter les réactions mentionnées plus haut, alors que l'autre nous a clairement fait comprendre qu'il ne voulait pas de nous dans sa vie? On se bat en se disant qu'on Aime l'autre et qu'on veut son bonheur, mais en même temps, on est en train de le brimer de faire des pas vers l'atteinte de celui-ci, car on l'oblige à vivre nos réactions (souvent demesurées, il faut bien l'admettre).



Je crois que lorsqu'on Aime réellement quelqu'un, on doit l'accepter inconditionnellement. Mais l'acceptation inconditionnelle ne signifie pas non plus qu'on doit vivre une relation qui nous blesse. Par exemple, ce n'est parce que je fais le choix de mettre à l'écart l'Homme que j'aime que pour autant, je ne l'accepte pas tel qu'il est, avec ses croyances, ses envies, ses désirs (même s'il tend à dire qu'il n'en a pas...). Si je le mets à l'écart, c'est probablement parce que pour moi, pour atteindre mon bonheur, je dois affronter ma souffrance et non la vivre à petits coups, à tous les jours, à fréquenter l'être que j'Aime, sans que celui-ci soit en mesure d'accepter cet Amour et de m'offrir le sien en retour.



Et là, il ne faut pas comprendre que j'Aime DANS L'ATTENTE d'être Aimée. NON! NON! NON!!! C'est seulement que pour moi, une relation saine en est une où, premièrement, les deux êtres concernés ont le même but face à la relation (ce qui détermine la nature de la relation, par exemple, amicale, amoureuse, etc.). Si les deux ont des buts différents, alors, c'est souvent là que prend naissance l'insatisfaction, la déception... menant, encore une fois, aux réactions mentionnées plus haut...



Ensuite, pour qu'une relation soit "viable", il faut, à mon avis, que l'exclusivité soit chose naturelle (et là, je parle de relation amoureuse, bien entendu, car je ne crois pas à l'exclusivité amicale. Je pense qu'en amitié, on peut vivre divers types de relations, qui se valent toutes les unes, les autres, car nous apportant toutes quelque chose de différent).



Je ne veux pas entrer trop en profondeur dans le sujet de l'exclusivité, car j'y reviendrai probablement dans un autre sujet. Tout ce que je peux dire, pour l'instant, c'est que je spéficie qu'elle doit être naturelle, cette exclusivité, car c'est ainsi que les deux êtres respectent reéllement ce qu'ils sont à l'intérieur. (Dans le cas d'une exclusivité imposée, par exemple, les désirs d'aller ailleurs deviendraient des besoins non comblés et par conséquent, les auteurs d'émotions qui ne seraient saines, ni pour le couple, ni pour chaque individu qui en fait partie. Note: Je tenterai d'écrire un sujet portant justement sur ma vision de ce qu'est le couple et ses trois composantes: le Moi, le Toi et le Nous.)



J'en reviens donc au début de ce topic et me demande: Que serait donc la meilleure attitude à adopter?



Honnêtement, je ne peux répondre à cela, pas plus que quiconque, je pense, car puisque chaque être humain est unique, les possibilités de réponses seraient infinies ou presque.



Toutefois, pour parler de ce que je vis présentement, je dirais que j'ai choisi un genre de fausse indifférence, après avoir passé par l'expression excessive de mes émotions.



Par contre, j'aurais de la difficulté à dire que je suis totalement dans la fausse indifférence, car l'être que j'Aime connaît les sentiments que je lui porte et sait très bien que je l'accueillerais à bras grands ouverts (et à coeur léger!) s'il revenait vers moi en éprouvant les mêmes sentiments que moi pour lui.



Toutefois, j'ai choisi de mettre une distance, chose qui n'est pas toujours facile à respecter, car oui, les échanges que nous avions me manquent beaucoup... et oui, puisque je l'Aime, j'aimerais pouvoir l'avoir près de moi.



Je crois que la plupart du temps, la distance, le temps et le recul sont les trois choses qui peuvent permettre de "trouver une solution" à notre "mal être" Amoureux. Le temps permet avant toute chose de faire baisser la pression, la tension qui vient inévitablement avec notre sentiment de douleur. Le recul peut permettre de voir la situation sous un angle différent, parfois plus objective (sans pour autant tomber dans la rationnalisation de l'Amour). Et la distance, eh bien, pour sa part, elle va amener des constatations chez les deux êtres concernés. Chez la personne qui Aime, elle va permettre de prendre conscience du fait qu'elle existe sans l'autre. Tandis que chez l'être Aimé, elle peut, soit le soulager, lui faire prendre conscience que la personne qui l'Aime était devenu un poids lourd sur ses épaules, soit elle va lui faire prendre conscience que la personne qui l'Aime lui manque... Ceci pourrait le conduire à découvrir que finalement, lui aussi éprouve des sentiments pour la personne qui l'Aime.



Mais bon, renvenons à mon histoire personnelle... La distance que je mets entre l'être que j'Aime et moi me permet de me protéger de moi-même, de mon attachement pour lui. Oui, je vis encore un peu d'espoir, mais avec le temps, il diminuera pour finir par disparaître.



Peut-être n'est-ce pas sain, selon certain de vivre dans l'espoir, car cela nous accroche à une illusion. Eh bien, vous avez entièrement raison à mon avis!



Mais puisque je suis femme de coeur avant toute autre chose, cet espoir m'est pour l'instant bénéfique d'un certain sens.



C'est cet espoir qui me pousse un peu à écrire, car peut-être me lit-il et peut-être cela l'amènera-t-il à voir celle que je suis réellement.



Mais sachez que je n'écris pas dans ce seul but, car malgré mes espoirs, je suis aussi femme de tête et celle-ci me dit que l'important, c'est que l'écriture me libère... (Mission accomplie!!!)



Alors voilà, je ne sais toujours pas ce qu'est la meilleure réaction à adopter lorsqu'on vit le refus face à l'Amour qu'on offre, mais en même temps, je me dis que c'est tout à fait normal, car comme je l'ai mentionné ailleurs sur le forum: pour moi, l'Amour dépasse l'entendement.



Comment comprendre quelque chose d'incompréhensible?

9 commentaires:

  1. Merci pour ta sincérité, je pense qu'elle va m'aider à surmonter ma peine. Et moi qui croyait être fort comme un roc !
    J'en suis à mon premier jour de "sevrage" de celle que j'aime c'est une décision dure à prendre mais peut être sera t'elle salvatrice comme tu l'écris si bien

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  2. Bon, cela me fâche vraiment, car j'avais écrit une trèèèès longue réponse à ton message et il y a eu un problème technique... La conséquence? J'ai tout perdu... ET comme je suis une personne spontanée, il me sera impossible de tout te réécrire...

    Par conséquent, cela sera un peu cheap de seulement écrire ceci, mais je comprends ta douleur.

    Je te remercie de tout coeur d'avoir partagé ta souffrance avec moi et je suis réellement flattée que mon message ait pu t'apporter une quelconque forme de soulagement.

    Je m'excuse vraiment si je suis plutôt brève, mais disons que je venais de passer pas loin de 30 minutes à écrire (je tape du 65 mots/minute, alors tu peux imaginer un peu la longueur du message...) et que là, j'en ai perdu toutes mes idées avec ce fichu trouble technique...

    Fais-toi confiance et surtout, fais confiance aux jours futurs... *sourire compatissant*

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  3. En fait, cela me touche d'avoir pu venir en aide à quelqu'un! Ce blog, pour moi, ce n'est qu'un exutoire, une façon de me vider de la souffrance qui m'habite par moments... Il y a un petit bout de temps que je n'ai pas écrit un nouveau billet, c'est signe que je vais relativement bien.. *wink*

    Si tu as besoin de parler davantage et que tu ne souhaites pas que cela soit public, tu peux m'envoyer ton adresse de messagerie, si tu le souhaites. Je modère les commentaires, c'est-à-dire que je les lis avant de les publier. Si tu m'envoies ton courriel, je vais pouvoir le noter et ne pas publier le message... Mais c'est à toi d'y voir...

    Je te remercie pour tes souhaits. Mais tu sais, après un peu plus de deux ans de célibat (l'homme dont je parlais dans le message en question était en fait le premier homme avec qui je croyais revivre une histoire d'amour depuis ma véritable rupture un an auparavant...)

    Je disais donc, après un peu plus de deux ans de célibat, même si je ne perds pas espoir qu'un jour, je tomberai sur ma perle, eh bien, disons que j'apprends à apprécier mon statut de célibataire.

    Ceci étant dit, je te souhaite une agréable fin de journée!

    Très heureuse que mes écrits puissent servir à d'autres personnes qu'à moi!

    MERCI BEAUCOUP!!!!!!!!!!!!!!!!

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  4. Frenchement bravo c'est très très bien écrit.

    Personnellement je vis cette situation depuis 1 ans et je suis passer par les 3 réactions que tu cite. Mais rien n'y fais aucune ne soulage...au départ j'étais en colère, j'ai dis des choses terribles,mais c'est pas en faisant du mal a l'autre comme elle nous a en fait qui arrange les choses bien au contraire.

    Ensuite ça a été comme tu dit de "l'expression excessive" mais c'est pas le bon plan non plus,ça fais très mal de donner autant d'amour sans cesse a quelqu'un qui n'en veux pas et a force on se sent ridicule...Puis l'indifférence,essayé de l'oubliée tout simplement...J'ai bien dit essayé,parce-que ça fais 3 mois que j'ai arrêter de parlé a celle que j'aime mais c'est très dur psychologiquement... Avoir tout le temps cette personne dans la tête sans avoir de nouvelle;c'est un combat contre soi-même et plus j'essaye d'oublier plus j'y pense et plus ça fais mal.

    Bref moi je n'est toujours pas trouvé de remède,ça fais 1 ans que ça dur et ça fais toujours aussi mal; je suis a un point ou je me dit que même le temps n'y changera rien parce-que quand on aime réelement quelqu'un on ne peux pas l'oublier. Et maintenant je vis dans l'espoir ( faux espoir ) qu'elle changera d'avis... =/

    Désolé d'avoir raconté ma vie,mais en lisant ce que tu as marqué je me sentais obligé de laisser un commentaire.Parce-que cette souffrance,c'est mon quotidien

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  5. Bonsoir à toi, cher inconnu!

    Je te remercie de tout coeur d'avoir pris le temps de me lire.

    Je suis grandement touchée par ton commentaire concernant mon style rédactionnel. (MERCI!!! *grand sourire*)

    Je te remercie d'avoir partagé une tranche de vie avec moi.

    Je suis bien d'accord, rien ne peut soulager le mal qui nous gruge lorsqu'on vit une situation de ce type.

    L'écriture de ce billet remonte à plusieurs mois maintenant... et je dois malheureusement admettre que j'ai toujours un petit pincement au coeur lorsque je repense à ce que j'avais vécu avec cet homme l'année dernière. (Surtout que j'ai eu des rechutes: des retours vers lui par messagerie, quelques coups de téléphone... Toujours le même résultat: il est content d'avoir de mes nouvelles, mais cela doit s'arrêter à l'amitié... *roulement de yeux*)

    Je dois raconter quelque chose avant de revenir à ton message, si cela ne dérange pas trop...

    Il y a environ 1 mois et demi, j'avais fait comprendre à ce jeune homme que j'étais tannée de toujours être celle qui retourne vers lui. J'en avais marre de me sentir comme une droguée assoiffée d'amour. Avec le temps (et quelques autres mauvaises expériences dans la dernière année, mais pas toutes en rapport avec l'amour), j'en suis venue à un point de ma vie où je ne désire plus "courir" après les gens. De mon côté, je tente de les faire sentir importants pour moi, mais si je réalise qu'il n'en est pas de même de leur part, eh bien, je coupe court à la relation. J'aime mieux être seule (au plan amoureux autant qu'au plan social), qu'entourée de gens pour lesquels ma présence dans leur vie ne fait pas une grande différence (dans le sens que si je n'étais pas là, cela ne les dérangerait pas, mais qu'ils sont contents quand je suis là).

    En tout cas, bref, cet homme dont je parlais à travers ce billet, eh bien, il est venu vers moi la semaine dernière, par l'intermédiaire d'un site internet fort fréquenté. Sur le coup, je me suis demandée s'il ne s'agissait pas d'une erreur... mais non, il s'ennuyait de ma présence dans sa vie (!!!). J'ai eu de rapides palpitations cardiaques, des papillons dans l'estomac... pendant 10 MINUTES SEULEMENT!!! En fait, jusqu'à ce que je repense à ce que j'avais vécu depuis que je l'avais connu et que je réalise que je n'avais pas envie de revivre les mêmes sentiments négatifs dont j'avais enfin réussi à me dégager.

    Eh bien, présentement, je suis sur mes gardes et je compte demeurer un peu froide face à lui. Oui, je suis contente des pas qu'il a faits vers moi, mais non, je ne suis pas stupide et je n'irai donc pas risquer de me réattacher à lui.

    Il m'a proposé de faire une activité ensemble ou de venir chez moi. Mais même si j'en ai envie, j'ai refusé pour le moment, car je sais bien comment cela va tourner... Et un "fuck friend", cela ne m'intéresse pas... (Et j'admets que je trouve ça un peu égoïste de sa part de revenir vers moi parce qu'il a besoin d'avoir une personne "intelligente", c'est la raison qu'il m'a donnée, dans son entourage. À mon sens, il aurait pu penser à ce que j'ai vécu en rapport avec lui depuis notre rencontre et se dire que c'était peut-être mieux pour moi qu'il reste à l'écart.)

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  6. Tout ça pour dire qu'il ne faut pas que tu désespères. Avec le temps, on arrive à éprouver une SINCÈRE indifférence pour la personne qu'on a tant aimé. On réapprend à se construire, à se faire confiance... et surtout (même si c'est peut-être un peu méchant!), on arrive à se dire que l'autre ne nous mérite pas, un point c'est tout. Pourquoi une personne qui nous fait autant souffrir aurait accès à l'Amour si grand qu'on souhaite offrir?

    Je suis persuadée qu'un Prince Charmant existe à quelque part pour moi. Nous nous sommes juste pas encore croisés.

    J'aimerais pouvoir t'aider, mais je suis impuissante face à ta situation. J'aimerais t'écrire une phrase miracle qui ferait renaître des sourires dans tes journées, mais c'est impossible. Seul le temps pourra, à mon avis, panser tes plaies. Au fil des jours, ton coeur cicatrisera... et un jour, sans que tu t'y attendes, tu trouveras une femme qui désirera y mettre du baume.

    Ne regarde pas vers l'arrière, fonce vers ton avenir!!!

    Je vais te dire la même chose que j'avais écrite à une autre personne qui avait commenté ce billet:

    Je modère les commentaires de ce blog, c'est-à-dire qu'avant qu'ils soient affichés sur le site, je les lis. Si tu souhaites discuter davantage, je peux t'offrir de me donner ton adresse de messagerie dans un commentaire (que je ne publierai pas et que j'effacerai après avoir noté ton adresse).

    Sur ce, je suis désolée de ne pouvoir faire plus pour toi!

    Tout comme ma perle existe quelque part, ton diamant brut aussi, j'en suis persuadée...

    Prends bien soin de toi!

    MERCI DE TOUT COEUR POUR TON TEMPS, TON AUTHENTICITÉ, TA GENTILESSE!

    MERCI D'AVOIR PLACÉ TA CONFIANCE EN MOI!!!

    Bien gentimemt,

    Damoiselle Lamsony xxx

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  7. Ton article est vraiment bien... Moi aussi je suis un peu perdu.. et j'en souffre :-(

    Mon copain m'a quitté en prétextant qu'il ne m'aimait plus. J'ai beaucoup pleuré... Je n'ai pas compris pourquoi il ne m'aimait plus. Et pour dire vrai, je n'y crois pas !

    Ces actes, ces gestes me font penser qu'il a essayé de cacher ses sentiments car il y a une autre raison qui l'a poussé a couper les liens.

    Je parle de ces actes car lui aussi a pleuré devant moi quand il m'a quitté, je sais qu'il ne fait plus rien (il ne sort plus, ne voit pas beaucoup ses amis...) Je pense que ce n'est pas un comportement 'normal' de sa part car s'il ne m'aime plus, il devrait continuer de 'vivre'... qu'en penses-tu ?

    Par ailleurs, sur MSN, il me bloque. Je lui avais également demandé si sa décision sur notre rupture était certaine et il m'avait affirmé que oui... la dernière fois que je lui ai parlé, il m'a affirmé qu'il était perdu, qu'il fallait lui laisser du temps.... je ne comprends vraiment pas.. ca me fait souffrir car je veux me remettre avec lui... Que dois-je faire? Donner moi des conseils car ca me fait mal. Je me sens si seul sans lui :-(


    Merci beaucoup !

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  8. Bonjour à toi!

    Avant tout, merci d'avoir pris le temps de me lire, mais surtout, de répondre à ce que tu as lu. Je te remercie aussi pour tes bons commentaires concernant mon billet.

    Je ne suis pas une spécialiste et par conséquent, les choses que j'écris sont subjectives (et même les psychologues, psychiatres, etc. ont tous aussi une part de subjectivité dans leur travail, à mon avis...). Il ne faut donc pas que tu me lises comme en lisant un scientifique, en écoutant un thérapeute.

    Ce blog parle de moi, de ma perception des choses.

    Ceci étant dit, j'essaie toujours d'offrir une écoute active aux gens et de les soutenir dans leurs malheurs.

    Je suis triste pour toi, pour ce que tu vis. Une rupture, ce n'est jamais facile.

    Mais... (oui, un mais!), il faut aller de l'avant!

    Lorsqu'on se blesse, la douleur, on est "obligé" de la sentir, parce qu'elle est physique.

    Mais les chagrins d'amour, c'est plutôt nous-mêmes qui "choisissons" de souffrir. Oui, cela fait mal de voir la fin d'un rêve, d'un amour, la déchirure de notre coeur.

    Mais d'un autre côté, c'est dans la façon dont nous nous en sortons que nous souffrons ou non.

    Lorsque tu te sens prête à défaillir, c'est là, même si tu n'en as pas envie, qu'il faut que tu t'actives, que tu te motives à faire quelque chose. C'est sûr que d'essayer de se changer les idées, cela ne fonctionne pas toujours et je dirais même que cela marche rarement à 100 %. Toutefois, je crois que c'est la seule solution.

    On ne peut se battre contre des réalités, des faits.

    Peut-être ton ex-conjoint a-t-il besoin de réflexion. Ok, ainsi soit-il. Toutefois, TOI, tu as le DROIT de ne pas vouloir en souffrir.

    Tu existais avant de le rencontrer. Tu continueras d'exister malgré les événements.

    Pourquoi ne pas profiter de ce temps d'arrêt pour te recentrer sur des choses que tu aimes réellement, des loisirs (ou autres) que tu n'as pas faits depuis longtemps, des activités qu'il n'aurait pas fait avec toi, mais que toi, tu t'ennuyais de faire... (?)

    Une chose est sûre: mieux vaut, à mon avis, être seule que d'être avec un homme qui ne partage pas nos sentiments. Parfois, l'amour qu'on offre est fort trop grand pour celui qu'on reçoit. Et dans ces circonstances-là, jamais on ne pourra être heureux.

    À mon sens, de vivre une relation dans laquelle on aime plus que l'autre, cela ne fait que faire mal à chaque jour. Personnellement, je préfère souffrir un bon coup, me vider de toutes les larmes de mon corps plutôt que de demeurer dans une relation qui tue toute celle que je suis à petits feux.

    Une fois la souffrance, la grande douleur, passée, on peut apprendre à se reconstruire.

    Après plus de deux ans et demi de célibat, je dois admettre que j'ai réalisé qu'avant de pouvoir réellement aimer quelqu'un, partager la vie d'un homme, je dois apprendre à vivre seule avec moi-même. Ce n'est que lorsqu'on a atteint un équilibre intérieur qu'on peut escompter vivre une relation saine, durable.

    Je comprends que tu n'arrives pas à croire qu'il ne t'aime plus. C'est réellement triste. D'un côté, je me dis que peut-être tu te fais davantage souffrir en t'accrochant à l'espoir, une illusion. Mais d'un autre côté, peut-être ne te trompes-tu pas lorsque tu crois qu'il cache ses sentiments. (à suivre)

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  9. (suite)

    Mais d'un côté comme de l'autre, tu dois te protéger là-dedans. Tu n'es pas et ne seras jamais dans sa tête. Tout ce que tu peux faire, à mon avis, c'est écouter les mots qu'il te dit et les assimiler comme s'ils étaient la réalité, sa vérité.

    Au bout du compte, s'il éprouve encore des sentiments pour toi, il n'aura que lui-même à blâmer lorsque tu auras reconstruit ta vie et que peut-être, tu réaliseras que tu es beaucoup mieux sans lui...

    Ou encore, peut-être que le temps vous fera revenir l'un vers l'autre.

    Mais cela, personne ne peut le prédire, le savoir.

    C'est pourquoi je pense vraiment qu'il faut que tu apprennes à gérer la situation au jour le jour.

    Ne vois pas cette rupture comme un échec, mais comme un chemin que tu devais emprunter vers l'actualisation de toi.

    Chaque événement que nous vivons nous apporte d'innombrables apprentissages.

    Pourquoi ne pas profiter de la situation pour apprendre à te connaître davantage? Apprendre à connaître tes limites, à savoir ce que tu veux ou ne veux pas dans ta vie?

    Je ne le connais pas plus que je ne te connais, mais ce que je peux dire, d'une façon extérieure à tout ceci, c'est que je crois que tu dois faire ton deuil.

    Et même si un jour, vous reveniez ensemble, cette période de célibat vous aura permis, chacun de votre côté, de faire un travail sur vous deux, ce qui pourrait faire en sorte que votre couple soit plus solide.

    Ce que je m'apprête à écrire, c'est difficile pour moi, mais je dois le dire:

    Une relation basée sur une dépendance affective ne donne jamais rien de bon. Pour être bien ensemble, il faut d'abord être bien SANS l'autre. Sinon, il n'y a que la dépendance qui nous unit... ce qui peut pousser certaines gens à fuir! Ou encore, provoquer un chagrin car on voit qu'on a blessé l'autre...

    Je le redis, je ne vous connais ni lui, ni toi, ni d'Ève, ni d'Adam. Toutefois, concernant ses pleurs, je me dis que soit il a pleuré parce qu'il éprouve effectivement des sentiments pour toi et que sa décision lui fait mal, même s'il sait qu'il doit la prendre. Ou soit il avait mal de te faire mal, ce qui ne signifie pas nécessairement, à mon avis, qu'il éprouve de l'Amour pour toi.

    Dans tous les cas, il faut maintenant que toi, tu regardes de l'avant, que tu prennes du recul de tout ça... (Bon, je sais, cela fait bizarre comme phrase, car c'est comme si je te disais, recule et avance en même temps... Ce que je veux dire, c'est qu'en continuant d'avancer, d'exister, de vivre, tu arriveras à percevoir la situation différemment.)

    Je suis persuadée qu'avec le temps, tu verras que cette rupture était nécessaire, peu importe la suite des événements.

    Je te souhaite sincèrement de faire la paix avec tout ça, surtout avec toi-même.

    Nous n'avons besoin que d'une seule personne au monde pour être bien: NOUS-MÊMES.

    Je te souhaite bon courage et je m'excuse si mon message est peut-être un peu plate ou pas intéressant (et aussi, pardonne-moi si je n'arrive pas à te donner des conseils!).

    Sur ce, je te souhaite une belle fin de journée malgré tout!

    N'hésite pas à m'envoyer ton adresse de courriel si tu souhaites discuter. (Je modère les commentaires du blog, ce qui veut dire que si tu écris ton adresse de courriel, je pourrai la noter sans l'afficher sur le blog pour autant, ce qui signifie que ton identité serait préservée des yeux des autres personnes.)

    Bien gentiment,

    Damoiselle Lamsony

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