Hausse des denrées alimentaires de base : Le marchandage de la faim prend d’alarmantes proportions

Publié le par Achille

 La hausse vertigineuse du prix du riz a conduit à des émeutes en Guinée, Mauritanie, Mexique, Maroc, Sénégal, Ouzbékistan ou bien encore au Yémen. Le Pakistan se révolte. L’Indonésie s’agite. Le Vietnam se débat, privilégie sa propre consommation et réduit d’un coup ses exportations de riz. Les exportateurs Thaïlandais deviennent soudain frileux eux aussi (la Thaïlande est le premier exportateur d’Asie).     L’affolante grimpette des prix, pénalisant toutes les couches de population, atteint désormais 60 %  au Vietnam pour ne citer que ce pays. La Chine rétablit un contrôle des prix de ses produits alimentaires de base (céréales, viande de porc, huiles à usage culinaire, lait et œufs).
    Sont-ce la des effets de la mondialisation ? Le Sud et les pays dits « en développement » sont, certes, ceux qui paient le plus cher les pots cassés. La standardisation des prix du marché, l’urbanisation croissante, l’industrialisation à outrance et le plus souvent incontrôlée, de nouvelles maladies des céréales (comme au Vietnam), les sécheresses (comme en Australie), les choix de cultures en fonction du seul critère de rentabilité, la hausse de la demande des classes montantes (en Asie), les politiques de stockage nationaux en récession aggravent dramatiquement la situation. Il faut donc nous habituer dès à présent à moins manger. Car le marchandage de la faim ne fait que commencer. Pour ceux qui mangent trop comme beaucoup d’entre nous, c’est tant mieux. Pour ceux qui ne mangent déjà pas à leur faim, c’est quoi au juste ?

                           Blondin, correspondant Asie-Pacifique / detoxinfo.

Publié dans economie

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