ANTI NUCLEAIRE:À Flamanville, EDF veut recruter « local » (c'est vrai que c'est plus facile de se faire accepter comme ça !!)

Publié le par REPIN

L'EPR est un des plus gros chantiers de France. À son entrée, un accueil ANPE ouvre ses portes. Objectif : réussir le recrutement de personnels locaux, moins d'un sur deux aujourd'hui.

Dans quelques jours, Maurice, un gars du Cotentin, va débuter une formation d'environ trois mois à l'AFPA de Coutances. Au printemps, il sera coffreur-bancheur sur le chantier EPR de Flamanville, un des plus gros chantiers de génie civil aujourd'hui en France. Le premier béton de l'îlot nucléaire vient d'être coulé. « Flamanville, c'est une opportunité sans précédent pour l'emploi local avec huit millions d'heures de travail, explique Philippe Leigné, directeur du grand chantier pour EDF. 700 personnes y travaillent actuellement. Nous serons le double en fin d'année. Le pic sera atteint en 2009 avec 2 200 personnes. »

Investissement global de l'ordre de trois milliards d'euros, le futur réacteur EPR dont la mise en service est prévue pour la mi-2012, est gourmand en main-d'oeuvre pour sa construction, une main-d'oeuvre pas toujours facile à trouver sur place. Sur les 700 ouvriers actuellement présents sur le chantier baptisé « Flamanville 3 », 46 % sont originaires de la Manche.

Des électriciens, des soudeurs...

Comme Maurice, ils sont déjà près de 150 demandeurs d'emploi bas-normands à avoir déjà suivi une formation AFPA de coffreur-bancheur, ou ferrailleur avant l'embauche. Une cinquantaine d'autres la suivent en ce moment. « En installant un point accueil ANPE, sur place, à l'entrée du chantier, c'est bien le recrutement de personnels locaux que nous voulons réussir, assurent en choeur Élisabeth Hérout, directrice départementale de l'ANPE de la Manche et Jean-François Ruth, directeur régional, présents hier à Flamanville pour inaugurer le nouveau point accueil. « Cela, poursuivent-ils, passe obligatoirement par une formation adaptée, un passage nécessaire qu'il nous faut anticiper au maximum. Dans ces métiers dits en tension, nous n'avons pas sous la main les profils que demandent les entreprises de BTP. » Autre souci à prévoir dès maintenant : les sorties de chantiers. « Ne recommençons pas les erreurs du passé, comme à la Hague ! »Jusqu'en fin d'année, les métiers du béton sont en première ligne. Ensuite, viendront ceux liés à l'électromécanique, avec toujours le même objectif de « recruter local ». Le repérage de candidats a commencé. « Nous travaillons dès maintenant sur les formations en électriciens, serruriers, soudeurs, tuyauteurs, poursuit Jehan-Eric Winckler, coordonnateur du grand chantier. Tout cela est le fruit d'un travail collectif entre les trois partenaires que sont EDF, le maître d'ouvrage, les élus et les services de l'État. » Sur la côte ouest du Cotentin, l'horizon bleu marine de Flamanville est barré de grues. Le directeur de Quille-Bouygues ne voit pas de nuages à l'horizon. « Tout va bien. Nous n'avons pas de problème de recrutement » dit-il laconiquement.

 

 

Publié dans ANTI NUCLEAIRE FRANCE

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