Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu de l'assemblée Générale 1999.



 

Assemblée Générale 1999

 

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Le dimanche 12 décembre 1999 à 10h30, dans une salle du Château de Mouans-Sartoux, le Comité pour la Réouverture de la ligne SNCF Cannes-Grasse a tenu son assemblée générale ordinaire 1999

Personnalités présentes :

- Monsieur André Aschieri, Député Maire de Mouans-Sartoux,

- Monsieur André Henry, représentant l'Ambassadeur Delaunay Maire de Cannes,

- Monsieur Patrick Graziello, représentant Jean-Pierre Leleux, Maire de Grasse,

- Monsieur Georges Seghi, représentant Monsieur Edgar Malaussena, Conseiller Régional,

- Monsieur Stéphane Hue, de la Délégation TER Estérel d'Azur de la SNCF.

Excusés :

- Monsieur Bruno Raifaud, Sous-préfet de Grasse

- Monsieur Larice, Trésorier de la FNAUT-PACA (Marseille)

- Madame Elisabeth Guigou, présidente de la commission aménagement et développement durable des territoires et de la Montagne du Conseil Régional PACA.

Le Président Jean-Philippe Isnard déclare ouverte la 26éme assemblée Générale à 10h30, en présentant une nouvelle activité de l'association, la participation aux comités de ligne (une création de la Région, réunissant la SNCF, la Région, et les associations d'usagers) et Il maintient la position de l'Association du refus de lier la réalisation de la 3éme voie SNCF à la réouverture de la ligne Cannes-Grasse.

Cette année a amenée beaucoup d'espoirs, mais il faut noter aussi :

- le goudron sur les voies au bout de la gare de Grasse,

- des constructions sur les emprises de la voie ferrée en gare de Mouans-Sartoux,

- et un quai mal placé en gare de Mouans-Sartoux.

Il constate aussi la forte volonté de la Région et des villes de Mouans-Sartoux et Grasse pour ce projet.

Il regrette :

- que le projet actuel ne prévoit que 8 trains par jour (franchement insuffisant pour une desserte de type TER)

- que le projet prévoit une réouverture en 2006. Pourquoi attendre si longtemps, et ne pas ouvrir en 2002 ?

La SNCF a racheté VIA-GTI : elle se présente désormais comme un grand groupe de transports routiers voyageurs urbains et suburbains. Elle est donc maintenant juge et partie dans ce type de dossier. Et on peut mème entendre le directeur de la région SNCF de Chambéry mettre en doute les capacités du "ferroutage" : est-il normal qu'un haut responsable d'une entreprise mette en doute publiquement les capacités de son entreprise (et donc les siennes !) ?

Le Président constate que la SNCF est :

- efficace pour les TGV,

- assez efficace pour les trains de Grandes Lignes,

- nulle pour la gestion des TER. La SNCF est incapable de s'adapter aux besoins des usagers et cite en exemple la desserte du soir de Mandelieu au départ de Cannes, qui conduit les élèves à préférer ... le car !

Stéphane Hue (de la délégation TER Estérel-Côte d'azur de la SNCF) prend ensuite la parole :

La SNCF change : la preuve, je suis là !

La délégation TER, dont le but est de promouvoir les TER, n'a pas toujours un rôle évident au sein d'une grande entreprise : il faut se faire entendre et écouter.

Le Conseil Régional est un nouveau partenaire, et les structures se mettent en place doucement et efficacement :

- La SNCF est l'exploitant (et fourni du matériel),

- Le Conseil Régional finance (et fourni aussi du matériel)

- RFF est le propriétaire de l'infrastructure.

Il répond aussi pour la desserte de Mandelieu, en signalant que l'on manque actuellement de matériel de réserve pour créer de nouveau trains.

Il y a eu un ajout de 9 trains au dernier service, le problème de la troisième voie et le réouverture de la Ligne Cannes-Grasse est l'objet de discussions interne à la SNCF.

Jean-Philippe Isnard rappelle l'expérience du Cannes-Ranguin qui s'est mal terminée, la CGEA (exploitant la ligne et le réseau d'autobus) étant plus intéressée par les bus que par les trains (l'autorail a été cédé à la SNCF pour 150.000 francs).

Stéphane Hue rappelle que le Conseil Régional intervient maintenait, alors que pour la Cannes-Ranguin seul le SITP (Cannes-Le Cannet) intervenait. La délégation du Conseil Régional est là pour assurer une présence locale.

André Henry (adjoint ville de Cannes) insiste sur le fait que seule la ville de Cannes payait l'autorail Cannes-Ranguin.

VIA-GTI permet à la SNCF de se positionner dans le transport : meilleure interface entre les transports urbains et suburbains, pour se rapprocher des besoins des usagers.

Il constate aussi que la SNCF a été incapable de garder le transport des marchandises par le rail.

Georges Seghi (représentant Monsieur Edgar Malaussena, Conseiller Régional) insiste sur le volet environnemental et rappelle la prise en charge par le rail des transports de la cimenterie Vicat à Peille.

Jean-Philippe Isnard fait remarquer l'aberration qui consiste à alimenter le port de Nice par camion : chaque escale de NGV nécessite 80 tonnes de fuel ...

André Henry nous redit combien au début l'idée de la réouverture lui paraissait fantaisiste ... Aujourd'hui, la ligne dessert des quartiers fortement urbanisés (au contraire de l'époque où la ligne a été fermée).

Patrick Graziella (mairie de Grasse) fait remarquer que pour une fois tous le monde semble d'accord, quelque soit la "couleur" politique. L'essentiel semble fait .. Il faut maintenant le réaliser.

Georges Seghi revient sur les Comités de Ligne : cela permet un débat citoyen entre élus, techniciens et utilisateurs (ou clients ???)

André Aschieri intervient alors et fait le point :

- il note un changement dans les mentalités,

- Mouans-Sartoux a refait le bâtiment de la gare, et voudrait refaire de mème le passage à niveau et acheter la maison du garde-barrière.

- Il nous explique que Bernard Cornut-Gentille (ancien Maire de Cannes), avec le Comité étaient des visionnaires ... Et que l'avenir leurs donne raison.

- Le Telethon 1999 a marqué une "première", la SNCF ayant fourni gracieusement un autorail pour assure des navettes entre Mouans-Sartoux et Le Plan de Grasse le samedi 4 décembre.

- il revient sur le quai qui empiète sur les emprises de la seconde voie, et qui a été modifié pour permettre de pratiquer, provisoirement, le skateboard.

- la DTA :

  • Il n'y a plus de A58
  • La 3eme voie SNCF est programmée entre Cannes et Nice
  • Travaux sur Nice-Breil
  • Etude TCSP pour Nice Carros
  • Etude TCSP pour Antibes Sophia-Antipolis

La DTA devrait ètre votée début 2000 ...

- Le schéma directeur Grasse-Antibes, présidé par Jean-Pierre Leleux (Maire de Grasse) ne prévoit plus la A58, malgré la résistance de la DDE et de la préfecture : son adoption permettra aux communes de réviser leur POS.

- Le contrat de plan (région) doit ètre signé début 2000. Ce serait catastrophique s'il ne l'était pas, car il y a des petits soucis de majorité au Conseil Régional ...

La ligne Cannes-Grasse devient prioritaire dans ce contexte.

L'urbanisme est maintenant conçu en fonction des trains, avec parking gratuit de dissuasion. Il note aussi que l'intérèt des Cannois et d'avoir moins de voitures qui rentrent dans la ville.

Enfin, il conclu en montrant qu'en cette fin de siècle on a fait pas mal d'erreurs, mais :

- Il y a prise de conscience des citoyens,

- les consommateurs veulent du changement,

Il faut rester vigilant ...

Germain Nallino (Président Amis du Rail) relève un point important concernant la 3éme voie Cannes-Nice : il faut préserver les terrains pour ménager l'avenir (TGV, ferroutage, prolongement de la 3eme voie jusqu'à Vintimille)

Pour conclure, Jean-Philippe Isnard insiste sur l'importance des infrastructures ferroviaires, et regrette que des grand ensembles comme Nice-Saint-Roch, Cannes la Bocca ou Vintimille soient sous utilisées pour les marchandises.

André Henry conclu en disant que la ville de Cannes ne veut pas voir la gare voyageur principale quitter le centre ville.

Le trésorier Claude Berlamont nous présente les comptes de l'association, qui sont adopté à l'unaminité.

 

Le rapport Moral est adopté à l'unanimité.

Après un courte présentation des prochaines activités, le Président Jean-Philippe Isnard clôt l'Assemblée Générale.

Le Président La Secrétaire

Jean-Philippe Isnard Colette Maisonneuve