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dimanche 31 janvier 2010

la tribune de Franck Gaviot Blanc


suite au dernier article publié sur mon blog,Franck Gaviot Blanc ayant laissé de nombreux commentaires concernant la vidéo postée dans cet article,j'ai décidé de publier ses commentaires dans ce billet afin que les lecteurs/lectrices puissent davantage en profiter.

Franck m'ayant accordé une interview,l'année dernière,petite présentation pour les personnes ne le connaissant pas:

http://chezfireball.blogspot.com/2009/07/interview-de-franck-gaviot-blanc.html



les commentaires rédigés par Franck concernant cette vidéo:

http://flashovertv.firerescue1.com/Clip.aspx?key=7F517EB535E42270

"
Cette vidéo est à mettre en phase avec ce post de Ed Hartin.

http://cfbt-us.com/wordpress/?p=1046

Il est question de "Grey Zone" avec sur le schéma la question Flashover or Backdraft ?

Pour ma part je dirai ni l'un ni l'autre...
Le volume sinistré contient du combustible (solide / Gaz), de la chaleur et du comburant. En fonction de l'état de ces 3 éléments par rapport au mélange idéal au moment de la mise à feu, il est possible d'obtenir "tout un panel d'effet" = des mises à feu plus ou moins rapide. Il est impossible de donner un nom à chacune de ces mises à feu. En 1999, lors de la conférence INTERFLAM 1999, les chercheurs suédois ont évoqués (à ma connaissance pour la première fois), la notion de "Grey Zone" en exposant un partie de leur travaux lors de la séance intitulé : AN EXPERIMENTAL AND STATISTICAL STUDY OF THE PHENOMENA FLASHOVER, BACKDRAFT AND SMOKE GAS EXPLOSION. Ces deux chercheurs sont : Lars Göran Bengtsson, du Helsingborg Fire Department, en Suède et Björn
Karlsson, du Department of Fire Safety Engineering, Lund University, Sweden.


Il est théoriquement possible pour un chercheur d'émettre des hypothèse sur les finalités d'une transition de phase d'un foyer en phase de croissance a son plein développement. Ce qui est difficile c'est de le reproduire en labo et ce qui est encore plus difficile c'est de savoir si l'expérience en labo peu se reproduire en intervention. Cette vidéo montre que les hypothèses de la Grey Zone sont complètement valides et qu'au niveau opérationnel, elles peuvent exister = il faut mettre à jour nos manuels de formation pour sensibiliser la population intervenante. C'est en cela que certaines vidéos sont pertinentes pour la formation des personnels intervenants. C'est bien d'expliquer et de démontrer mais c'est encore mieux de disposer d'un support vidéo montrant le phénomène. A un autre niveau, celui des enquêtes post accident (cqfd : accident de la Rochelle), pouvoir disposer d'une vidéo telle que celle-ci permet de voir que limiter ses investigation à Flashover ou Backdraft est trop limitatif = impossible de statuer sur ce qui c'est passé. Entrevoir la réalité des "phénomènes" divers et varié de la Grey zone permet de pousser l'investigation sur de conclusion plus pertinente.

NB : à chaque fois qu'une mise à feu induisant une surpression remarquable se produit, des combustibles issus de la pétrochimie, tels que la mousse de polyuréthane, le polystyrène etc... sont mis en cause. Je ne connais pas la charge combustible contenu dans le local utilisé pour cet exercice feu réel, mais je pense que des matériaux de nature organique à faible température de décomposition y étaient présent.

Soyez prudent... La décomposition thermique d'un matelas en mousse de polyuréthane, c'est un peu comme si dans un local en feu une bouteille de gaz éloignée du foyer principal s'ouvrait avec un débit de plus en plus important. Au bout d'un moment cela fait "vroufff"... ou "boommm" dans le pire des cas !! Tout ça, sans rien changer aux conditions de ventilation du local. Ca fait partie du développement normal du feu lorsque des produits de synthèse hydrocarbonés sont mise en jeu.

TRANSLATION:

for my readers who do not speak french:

i have decided to translate the messages that Franck Gaviot Blanc wrote about a video,i posted in my other article on this blog:

http://flashovertv.firerescue1.com/Clip.aspx?key=7F517EB535E42270

Franck Gaviot Blanc is a friend of mine,let know him better:

http://firegeezer.com/2009/10/12/thoughts-of-a-french-volunteer-firefighter/

here is what he wrote about the video:

this video can be linked to this article written by Ed Hartin:


http://cfbt-us.com/wordpress/?p=1046

it is about grey zone with the question:flashover or backdraft?

as far as i'm concerned,i would say neither one,nor the other...the volume contains damaged fuel(solid/gas)heat and fuel.Depending on the status of these 3 elements from the ideal mixture at the time of firing,it is possible to get a "whole range" of effects:firings,more or less rapid.It is impossible to give a name to each of these firings.In 1999,during the conference INTERFLAM,swedish researchers have mentioned(to my knowledge for the first time)the concept of grey zone,by exposing a part of their work during the session entitled:"an experimental and statistical study of the phenomena flashover and backdraft,smoke and gas explosion".Both researchers are:Lars Goran,Bengtson,the Helsingborg FD,Sweden and Bjorn Karlsson department of fire safety engineering.

it is theorically possible for a researcher to make assumptions about the purposes of a transition stage to a fire in a growth stage with its full development.What is difficult, is to reproduce in laboratory and what is even more difficult,is whether the experience in laboratory can happen at fireground.This video shows that assumptions of the grey zone are completly valid and at operational level,they can happen:we must update our training manuals to educate people.This is where some videos are relevant to the training of personnel involved:fire instructors...

It is great to explain and demonstrate but it is still better to have a video which shows the phenomenon.At another level,the post accident investigation(example,fire in La Rochelle,one firefighter died,and another was injured some weeks ago)is difficult.to have a video like this one,helps to understand the limits of such investigation:flashover or backdraft?In La Rochelle,impossible to say what happened really,which thermal phenomenon.



Each time a firing induces a remarkable pressure occurs,fuels derived from petrochemicals such as polyurethane foam,polystyrene...are challenged.I do not know the fuel load contained in the room used for live fire exercise,but i think that organic materials such as low temperature decomposition were present.

Be careful,the thermal decomposition of a mattress in polyurethane foam is a bit like a room in a burning gas cylinder away from the main lobby,opened with a more and more important outflow.After a moment you can hear a noise such as:Vrouf...in the worst case.all this,without changing the condition of a room ventilation.it is part of normal development of the fire when synthetic hydrocarbon products are put in.

thanks Franck for your explanations and your time.

3 commentaires:

  1. Merci à Laurence et bien sur à Franck pour ces explications.
    Si Franck lit ce commentaire: Peut on dire à nos portes lances que pour se protéger de ces phénomènes, il faudrait systématiquement pulser dans les fumées et ainsi les refroidir dès l'engagement dans un local, même en l'absence de flammes, et ceci à débit plutot petit (autour de 150 l/mn) pour ne pas produire trop de vapeur, et ne pas se ramasser le plafond de fumée sur soi ( même si sur la vidéo, le plafond semble quasiment être au niveau du sol!)

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  2. Bonjour j-louis,

    Effectivement, le short pulsing (impulsions courtes, bas débit) est un technique qui permet d’atténuer voir de ne pas permettre la mise à feu de la fumée. Donc, dès lors qu’un binôme s’engage dans une structure et qu’il évolue avec au dessus de lui un plafond de fumée d’un bon mètre d’épais, le short pulsing est un technique intéressante à mettre en œuvre.

    Nota : sur une situation de développement de feu aussi avancée que celle montré sur cette vidéo, je craints que l’application d’eau en impulsions directement dans le local déclenche la mise à feu (et ce quelques soit le débit…). La situation est trop instable (plafond de fumée qui « tombe » rapidement). Dans la structure SERAFIn développé pour la recherche PROMESIS, nous avons pu observer (et reconstruire) une mise à feu de la fumée qui a fait suite à une impulsion d’eau 300 lpm. (Cf. encadré : Instantaneous inflammation http://www.promesis.fr/orga_apv4//uploads/public/562Présentation_Combustion_institute_10_sans_marge_(2).pdf ).

    Dans le cas du PROMESIS, ce genre de phénomène est d’autant plus surprenant que le combustible utilisé est du bois (palette), donc un combustible qui produit une qualité de gaz de décomposition pas très « dangereuse » a comparé du polyuréthane par exemple.

    Aussi, ni le short pulsing, ni l’impulsion en JDA à débit max…ne me semble pas être dans la situation très précise de cette vidéo une technique à appliquer directement dans le local.

    Dans cette phase très avancée du développement de feu il ne faut pas provoquer (à mon avis) de brassage de la masse gaz, or, placer une impulsion dans une telle ambiance provoquerait des turbulences pouvant être à l’origine de la mise à feu.

    Ce clip vidéo est un entraînement feu réel dont le but était de monter la transition de phase croissance / plein développement, d’où la proximité de l’intervenant.

    En opérationnel, l’apprentissage correct de la lecture des fumées ne devrait pas permettre à un binôme de s’engager aussi loin dans une structure.

    Rappel : l’abaissement « brusque » du plafond de fumée (ce qui est observable dans les premières secondes de ce clip) est un signe qui doit indiquer au binôme que la situation n’est pas très favorable = danger…

    Si un binôme devait se trouver dans une situation analogue, je lui préconiserai un repli (derrière un angle de mur / une porte etc…) avec pulsing (très courte impulsion bas débit) dans les fumées derrière et au-dessus (« sécurisation » autant que faire ce peu de la zone de repli) de lui mais surtout pas en direction du local impliqué par le sinistre puis attaque du foyer… à distance.

    La priorité dans la formation des personnels c’est l’enseignement de la lecture des fumée, la reconnaissance des signes d’alertes etc… de façon à ce que le binôme ne s’engage pas trop loin dans la structure.

    J’espère que la formation feu réel poursuivra son développement en France, car, tout comme il est difficile d’apprendre à lire sans livre, il me semble difficile d’apprendre à lire la fumée sur des structures au gaz ou sans structure…

    Fr@+nck

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  3. Merci pour cette réponse, Franck. Au plaisir.

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