"Trompage" d'étiquette, cas classique d'erreur sur prix affiché...

Publié le par CBE Market

Un matin, me promenant dans une galerie marchande, je laisse mon regard glisser le long des vitrines... soudain j'aperçois un cabas, assez sympathique. Par curiosité, mes yeux se posent sur  l'étiquette prix qui indique : 2,55 €. Là mon esprit se réveille... certes on est en période de soldes flottants (je rappelle au passage que le mot solde est MASCULIN). Assurément il s'agit d'un produit qui a été fabriqué à Lointainland et qui a du coûter environ 0,33 €. Mais, néanmoins et toutefois, ça fait pas cher pour une enseigne de grand magasin... Celui-ci étant fermé, je fais le tour de la galerie en attendant l'heure d'ouverture, et en revenant régulièrement vérifier que je n'ai pas rêvé (vu l'horaire, cela eut été possible !!!)

Dès l'ouverture des grilles, je me précipite vers le rayon. Je découvre alors avec stupéfaction, que le prix sur l'étiquette du même article indique 39,90 € (ça ne fait pas le même effet...). J'aborde donc la première vendeuse sur mon chemin et lui demande comment je peux me procurer le sac de la vitrine... (je sais, c'est vicieux, que voulez-vous on ne se refait pas...)

La charmante dame m'accompagne donc, et là, les évènements prennent une tournure à mon avantage : comme je les prends au "tombé du lit", elle n'a pas encore eu le temps d'installer sa caisse et détient des sacs oranges caractéristiques dans ses bras... elle ne peut donc pas sortir sans demander à l'agent de sécurité de nous accompagner ! Nous sommes donc 3 à aller scruter la vitrine...

 

Dès lors, sa matinée se transforme en cauchemar !! Elle comprend vite où je veux en venir et appelle sa supérieure hiérarchique quand je lui tends le panier pris en rayon que je veux obtenir au prix de la vitrine. A ce moment-là, j'aperçois le jeune agent de la sécurité qui me fait un gros sourire : il a saisi mon manège et en quelque sorte m'encourage... Pendant ce temps, j'aperçois un agent chargé des vitrines, se glisser derrière les mannequins... je comprends vite son manège... il va falloir jouer serré !!!

 

La chef de département arrive. Jusque là, j'avais eu affaire à une jeune vendeuse très cordiale, bien que restant sur ses positions (ne pouvant pas accéder pour des raisons évidentes à ma requête sans se faire taper sur les doigts).  Mais à partir de là, je vais traiter avec une femme qui plutôt que de parler se met à aboyer (tous les clients se retournent vers elle), et m'aggresse verbalement ("vous n'aurez pas ce panier à 2,55... vous êtes ridicule.." et j'en passe). Je garde mon sang froid (l'ayant vu arriver à la charge je m'y étais préparée), lui explique que le ridicule ne tue pas donc que tout va bien, et que si elle refuse j'appelle la DGCCRF (je dis cela en dégainant mon téléphone..)

Elle continue d'aboyer et se dirige vers la vitrine litigieuse... Elle m'explique que ce que je tiens à la main n'est pas un sac (appellation de l'étiquette prix) mais un panier... Qu'à cela ne tienne, je lui déclare souhaiter acheter tout sac se trouvant dans la vitrine (y'en a pas d'autre...héhéhé)... Puis je sens qu'elle va craquer et user de toute la mauvaise foi possible, c'est-à-dire, répliquer qu'il n'y a pas (ou plus) d'étiquette à ce prix là.. .(hé, j'ai bien vu que le monsieur était venu pour l'enlever!... à d'autres mais pas à moi !!!) 

Alors je sors mon dernier argument avant qu'elle ne se lance dans sa tirade et lui signale que l'agent de sécurité, certainement assermenté, est venu avec moi constater l'erreur...

 

Et là elle abandonne, non sans hurlement. Je la remercie du geste, elle hurle "ne me remerciez pas !", j'insiste en lui souhaitant un excellente journée, elle rétorque "je vous la souhaite exécrable !"

 

M'en fiche, j'ai mon très joli cabas à paillettes rose pour 2,55 €

Loin de m'enfuir du magasin, je me promène nonchalammant dans tous les rayons, mon nouveau sac au bras...

 

A présent, voyons ensemble les règles et le comportement à appliquer dans le cas d'une erreur d'affichage comme celle-là...

Si la dame avait gardé son calme (gadget utile, normalement prévu chez les managers d'équipe, mais qui visiblement était une option dont n'était pas équipée la chef de dép...), elle m'aurait demandé de la suivre dans un bureau fermé (pour m'éloigner de la surface de vente et éviter tout brouhaha avec les autres clients). Elle aurait ainsi évité que ma demande se transforme en "croisade-à-la-Robin-des-Bois-de-tous-ceux-qui-payent-trop-cher". Là elle m'aurait fait parlé, cherchant à connaître mes motivations (pure mauvaise foi ou réel désir d'acquérir le cabas). Elle m'aurait présenté l'article de la DGCCRF (que j'avais moi-même cité, à l'esbrouffe) qui explique :

 

En cas de différence entre le prix indiqué en rayon et celui lu en caisse, il est d’usage, en présence d’un produit indiqué à deux prix différents, de faire payer le prix le plus favorable au consommateur (sauf erreur manifeste, par exemple un téléviseur à 10 euros).

 

Or il s'agissait ici d'une erreur manifeste puisque le cabas que je voulais en rayon indiquait un autre prix. Elle m'aurait offert un petit cadeau, du genre objet publicitaire ou bon de réduction à valoir sur un article de la nouvelle collection ... et le tour était joué ! Mais en fait, par son emportement, elle a provoqué chez moi le désir de l'embêter au maximum...


Keep cool et gardez votre calme, donc !

Et surtout ne cherchez pas à mêler la clientèle à votre conflit unipersonnel ; les clients ont tendance à former un groupe uni contre le vendeur...

 

A la prochaine,

 

Et bonjour chez vous  !

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