26/03/2010

L'alerte donnée ces derniers jours concernant les dangers des lunettes 3D n'a pas impressionné les spectateurs : le week-end dernier (21-23 mars), ils ont afflué dans les salles et porté Alice in Wonderland de Tim Burton au sommet du box-office avec des recettes de plus de 3 millions d'euros.

Suite à une requête de l'association de consommateurs Codacons, le 15 mars dernier, le Conseil supérieur aux questions de santé a publié son avis (qui n'emporte aucune obligation) sur l'utilisation des lunettes 3D, qui peuvent selon lui causer des troubles, notamment nausées, vertiges et migraines, aux enfants de moins de 6 ans.

Le ministre de la Santé, Ferruccio Fazio, a par suite envoyé une circulaire aux exploitants suggérant qu'ils garantissent que les spectateurs soient informés de cette contre-indication pour les jeunes enfants et les adultes en cas d'utilisation prolongée (qui dépasse de la durée d'un film) des lunettes.

L'Anica (association de l'industrie du cinéma qui rassemble producteurs, distributeurs et secteurs techniques), préoccupée par les effets négatifs de cette alerte sur les recettes, a demandé que soit organisée "une discussion ouverte et objective" avant de prendre des décisions définitives, invitant les autorités à "trouver la meilleure solution pour le secteur, mais surtout pour le public, qui témoigne d'un bel enthousiasme pour cette nouvelle technologie et s'est de fait ré-intéressé au cinéma".

La Société d'ophtalmologie SOI a tranquillisé tout le monde en assurant que les lunettes 3D n'emportent aucun danger ni pour les parents, ni pour les enfants.

(Traduit de l'italien)