Parabole de la paille et de la poutre... dans les cloisons !
Madame, Monsieur, bonsoir (oui, j'imite assez bien le Pujadas)
Au menu du jour, la destruction de toutes les cloisons de l'étage et de son plancher pour faire un plateau et réaliser l'hourdi qui permettra de recloisonner à notre goût avec des matériaux modernes. Et donc, le lundi 24 mai, de bonne heure et de bonne humeur, j'attaque de pied ferme.
24 mai 2010 - 8 h 32 : premiers coups de massette et là, je me dis que je suis dans la merde l'embarras !
Détails: au premier plan, le socle de l'interrupteur et la gaine du cable en métal. Derrière, les planchettes clouées sur les poteaux qui permettent de faire tenir l'enduit et dessous, de la paille et de la terre pour combler l'espace entre les colombages.
22 minutes plus tard, j'en suis là.
Deux heures plus tard, j'ai préféré attaqué l'autre côté, les planchettes ont été enlevées et la paille entassée au pied de la cloison.
15 h 10, ma petite femme me rejoint et attaque là où j'en étais resté le matin sur cette cloison.
Ca y va de bon coeur, bonjour les tendinites, j'ai mal pour elle !
Ah, Chantal a abandonné la massette au profit du marteau de charpentier qui aura été dans cette aventure d'une efficacité redoutable ! Les plus gros outils (Jeannot m'a prêté une masse de 7 kilos) ne sont pas les plus efficaces.
Pépère dans ses oeuvres, les lunettes triplex sont de sortie, je découvre un peu plus tard qu'elles se démontent pour les laver (ça fait des années que je les aies), sur la photo, je suis en mode nocturne !
26 mai - 14 heures 44 : Jeannot est de la partie. Entre temps, on s'est attaqué à la cloison "escalier". Isabelle (propriétaire du château de Roquebère) donc dame Isabeau de Roquebère vient nous rendre visite. Elle aura prochainement un très gros chantier à mener !
Coucou ! à 14 heures 46, on en est là !
Re-coucou ! et côté escalier, on en est là. Jeannot adore le brouettage ! il faut aller jusqu'au fond du terrain pour vider le long du talus de la départementale.
On fait un saut dans le temps, le 31 mai à 19 heures, on en est là. Vous remarquerez si ce n'est déjà fait, la propreté du chantier, il reste pas une poussière, d'ailleurs on a mangé par terre !
Détail (qui tue), entrelacs des colombages et du solivage de plafond.
Détail du type avant-après. Je ne peux pas aller plus loin, derrière c'est la salle de bain et l'eau n'est pas coupée, on ne sait jamais !
Salle de bain que voilà ! repérez bien la petite fenetre pour plus tard !
Arrêté également, derrière ce sont les toilettes !
Bon, quelques explications s'imposent ! Le colombage ne pose pas de problèmes en soi. Ce qu'il faut connaître, c'est la façon de construire les maison de l'époque. Le colombage partait du bas et servait également à tenir la charpente parce que le système des fermes n'existait pas (une ferme, c'est une forme en triangle qui s'appuie sur les murs porteurs qui a évolué ensuite en "fermettes" pour les maisons à combles perdus)
Donc, à priori, chez nous, la charpente a été modifiée et nous avons une ferme qui soutient la toiture en son milieu (fait en 2004). Par contre, le colombage soutient des grosses poutres qui soutiennent des chevrons qui soutiennent le plancher des combles. Une grande partie de tout ça est dans un état de pourrissement avancé. La décision a donc été prise de supprimer entièrement le plancher des combles (destination feu de joie) puis suppression des chevrons (destination brasier d'enfer) et enfin des poutres (destination ?). A la suite de ça, trouver un charpentier pour remplacer tout ça par des pannes et des lambourdes pour accrocher le futur plafond, l'isolation se faisant directement par pose sur le nouveau plafond.
Mardi 1er juin, en début d'après-midi, l'ami Jeannot étant venu (comme d'habitude) prêté main forte, nous avons fait un sort au lambris pour voir ce qui se cachait dessous. Ici dans la chambre bleue, donc certainement celle d'un garçon, on voit bien les magnifiques dessins abstraits laissés par l'humidité !
Pour ceux qui l'ont bien connu, le célèbre placard est mort ! Requiescat in pace !
D'autres magnifiques dessins laissés par les infiltrations d'eau. C'est sûr que c'était plus simple de recouvrir tout ça avec du lambris (clouté directement dans les chevrons).
Quand nous avons isolé les combles, l'été 2007, il nous fallait bien un support pour la laine de verre, pourquoi pas des cartons de déménagement pour remplacer le plancher écroulé ?
Ici une vue très intéressante : le colombage tient... deux poutres (grosses) qui tiennent les chevrons. La ferraille plate qui court d'un bout à l'autre solidarise les deux murs en pierre comme ça se faisait autrefois. Après le hourdi, elles seront inutiles et supprimées.
Bon, ben voilà, je ne peux pas vous en montrer plus pour l'instant parce qu'on en est vraiment là. Prochaine étape, on vire le plancher des combles pour pouvoir enlever le colombage.
A suivre, donc....