Avant propos

Edito

Crises économiques et financières, dettes publiques, crise sociale, entraînent un sentiment de nostalgie d’une époque meilleure ou l’attente d’une ère nouvelle et salvatrice… Malgré les incertitudes et quelques constats inéluctables, les projets et succès de demain naîtront d’une seule et même philosophie : la positiv’ attitude. Alors innovons par la bonne humeur, la confiance, l’envie et prenons conscience de notre rôle à tous dans la préparation de l’avenir. Appuyons-nous sur les formidables opportunités d’un monde moderne, pour adopter une démarche positive individuelle et collective. Vivons au présent pour préparer l’avenir ensemble. Venez échanger et débattre avec nos intervenants le jeudi 19 mai 2011 Inscription en ligne sur le site www.cjd-quimper.fr Pour toute information : contact@cjd-quimper.fr

vendredi 20 mai 2011

L’ESPRIT JEUNE DIRIGEANT ... Ou la positive attitude JD

En hommage à Jean Mersch, le créateur de notre mouvement, j’ai souhaité définir la « positive attitude » propre aux JD en partant d’un texte fondateur qu’il avait écrit en 1943 : L’Esprit Jeune Patron. Certaines phrases sont laissées telles quelles tant ce grand homme était visionnaire. Mais, selon la théorie de Darwin, nous avons su et dû évoluer « pour ne pas disparaître » et nous nous sommes adaptés, voir même « réinventés ». Il m’a semblé opportun de faire un point sur l’esprit du jeune dirigeant du CJD à la veille de l’ouverture du fonds de dotation qui porte son nom : le Cercle Jean Mersch. 73 ans plus tard, qu’en est-il de son esprit, de ses « descendants entrepreneurs » : Qu’est-ce que l’esprit JD en 2011 ?
L’esprit « Jeune Patron » de Jean Mersch est, (je cite): « jeune, dynamique, créateur, tendu tout entier vers (l’) avenir ». Aujourd’hui, le JD a acquis encore plus d’optimiste et d’audace : Il expérimente et innove constamment. Si la crise de 2007 ne l’a pas abattu, elle l’a rendu plus fort : il est conscient de ses fragilités et de celles des autres mais s’adapte quotidiennement à la recherche de nouvelles voies entrepreneuriales pour changer d’R. Il reste résolu et déterminé quant à ses objectifs : la tête dans les étoiles, mais, bel et bien, les pieds dans la glaise.
En 1943, le jeune Patron du CJP est « social, large, généreux » car il a « un sens moral élevé, pense(nt )et agi(ssen)t noblement ». Dans cette droite ligne, et en phase avec ces valeurs, le JD de 2011 est orienté vers la Performance Globale de son entreprise, soucieux de la rendre à la fois plus humaine et plus compétitive en intégrant les éléments du vivant comme autant d'éléments indissociables à la survie et à un développement pérenne de l'Homme. Il est responsable, bienveillant, altruiste. Le Jeune Dirigeant du CJD est – plus que jamais – rayonnant et fort, car il est Solidaire.
Le JD, tout comme ses prédécesseurs, a un sens moral élevé. S’il sait contempler et s’émerveiller, il s’indigne et s’engage : au CJD, il est « entrepreneurs-militants-constructeurs » et influence la vie politique de son pays. Le JD-2011 pense global pour agir local et inversement, impliqué sur son territoire, il est toujours « intransigeant(s) pour (lui)-même(s) comme pour les autres dans (leur) sa conception du devoir ».
Chaque JD et CJPien « savent qu’on ne peut rien sans discipline, sans travail et sans effort » et je me permettrai d’ajouter ni sans enthousiasme et passion. Notre devise est toujours la même : Servir. Oui, SERVIR avec joie et simplicité dans une attitude moderne, celle de 2011 :
La positive attitude.

Michel MEUNIER
Président National du Centre des Jeunes Dirigeants d'Entreprises

vendredi 22 avril 2011

Soirée Positiv'attitude le 19 mai 2011 à Briec de l'Odet

Merci à nos intervenants du 19 mai 2011 soirée "Posivite attitude" (Animé par Danièle LICATA, journaliste à l'Expanxion) :
- Valérie RABAULT , Co-auteur de « Les Trente Glorieuses sont devant nous »
- Michel MEUNIER, Président national du CJD
- Alain DUMONT, Créateur de la fondation Condorcet
- Olivier LE STRAT, PDG de la société Ijinus à Mellac

lundi 18 avril 2011

Les vœux de « positive attitude » de Stéphane Hessel

A 93 ans, Stéphane Hessel surprend par la vitalité de son engagement et sa force d'espérance. Né à Berlin en 1917, immigré en France en 1925, naturalisé en 1937, prisonnier évadé en 1940, il rejoint le général de Gaulle à Londres en 1941. Résistant, agent de liaison au BCRA, il est arrêté en France en 1944, puis déporté, notamment au camp de Dora, où il échappera de justesse à la pendaison. Diplomate à partir de 1945, ambassadeur de France, il fera de la question des droits de l'Homme son combat sans partage ni relâche. Fin 2010, Stéphane Hessel est unanimement célébré par l'exceptionnel succès de librairie d'Indignez-vous !
Il est à lui seul un signe d’’espoir, un exemple à monter et démontrer !


Stéphane HESSEL, Est-ce utile de prôner une « Positive attitude ?

"Arrivé à l’âge de 93 ans, je constate que seule une attitude positive vous permet de tenir le coup à travers les hauts et les bas de nos sociétés aventureuses.

Après tant de drames surmontés, de périls nouveaux reconnus, il importe plus que jamais de garder confiance. Ce qui paraissait insurmontable a été surmonté. Il en sera de même demain si nous savons garder confiance dans les ressources de notre esprit et de notre ouverture aux autres.

C’est le péril qui fait naître le recours. Le monde de demain est prêt à accueillir une humanité plus intelligente, plus sobre, plus positive."


"L'optimiste voit de la lumière là où règne l'obscurité"

Dominique Le Saint, Président de la section CJD de Saint-Brieuc.

Dominique, en tant que représentant du mouvement du Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprises (22), Penses-tu que le dirigeant d'entreprise doive cultiver une pensée optimiste ?

Ça fait partie de notre rôle en tant que dirigeant de la chercher, de la saisir, de la construire, de s’en imprégner, puis ensuite de la transmettre à nos collaborateurs, nos partenaires, nos clients, nos fournisseurs, nos familles, nos amis…
Pour moi, pas d’avenir sans optimisme.
Tous les jours, nous avons bien trop d’événements qui peuvent alimenter la machine à perdre, qui peuvent nous conduire dans le pessimisme.
Mais il existe toujours de multiples raisons de croire en l’avenir.
Celui qui ne sait pas voir le positif ne le verra jamais naturellement, il faut toujours lui ouvrir les yeux, les oreilles… et puis il y a ceux qui savent toujours transmettre du bonheur et de la joie autour d’eux, et qui donnent envie à leur entourage d’avancer dans le même sens qu’eux.

Une phrase de Jacques LAUB que je trouve intéressante : "L'optimiste voit de la lumière là où règne l'obscurité; le pessimiste essaie d'éteindre cette lumière".

Je pense que c’est le propre de l’Homme de penser l’avenir et construire le positif. L’homme est conscient qu’il n’est que de passage dans la vie, qu’il est un maillon dans l’humanité, dans la transmission de la vie et que naturellement on veut le meilleur pour nos enfants et les générations futures. Le problème c’est l’économie à court terme qui nous entoure, qui fait oublier ceci à un grand nombre de décideurs. Ce que j’ai retenu du congrès régional du CJD Bretagne (14 avril 2011), c’est que nous avons une réelle mission au CJD pour changer cela. Et je pense que c’est possible !

Rien que d’écrire ces quelques mots, ça fait du bien.
Merci !
Dominique Le Saint.

vendredi 15 avril 2011

Optimisme, mode d’emploi

 Par Yves-Alexandre Thalmann, psychologue positif et auteur de plusieurs ouvrages à ce sujet : Les gens heureux ne s’inquiètent pas de savoir si c’est vrai… ils se racontent de belles histoires (Albin Michel), Petit Cahier d’Exercices d’entraînement au bonheur (Jouvence), Petit Cahier d’Exercices pour voir la vie en rose (Jouvence)

Monsieur Thalmann, êtes-vous optimiste ?

Telle est la question qui revient le plus souvent lorsque j’interviens à propos de la psychologie positive, que ce soit dans des livres, des émissions ou des formations. Il est vrai qu’elle est légitime : du moment que quelqu’un parle du bonheur et des moyens pour le développer, le public aimerait savoir si cela lui réussit !

Alors oui, j’ose répondre que je suis globalement heureux et optimiste. Non pas que ma vie ait été épargnée par les tragédies, les séparations, les décès, les échecs, non pas que mon quotidien soit exempt de tracasseries, de contrariétés et de frustrations en tout genre. Je vous rassure, j’en ai mon lot, comme tout le monde… Mais de façon générale, je suis satisfait de l’existence que je mène. Surtout, je m’emploie à picorer les petits bonheurs là où ils se présentent.

C’est exactement ce qu’enseigne la psychologie positive, ou science du bonheur : le bonheur n’est pas un état stable de béatitude atteint une fois pour toute et à l’abri des coups durs que réserve la vie. Il se compose plutôt d’une multitude d’instants de joie et de la pratique régulière d’activités qui font sens.

Qu’est-ce que la psychologie positive ?

La psychologie positive est une discipline toute récente de la psychologie. Sa constitution en branche d’études universitaires et son appellation officielle datent de la fin des années 1990, lorsque des chercheurs décidèrent de s’intéresser non plus aux problèmes et autres troubles psychiques, mais spécifiquement au bien-être, aux émotions agréables et aux ressources des individus. C’est à Martin Seligman, spécialiste de la dépression réputé au niveau international, alors président de la prestigieuse Association Américaine de Psychologie, que revient la paternité de la psychologie positive, suite à la prononciation d’un discours fondateur en 1998. De fait, en Europe, elle est encore méconnue, à la fois du monde psy (psychologues, psychothérapeutes, psychanalystes, psychiatres) et du grand public, même si elle rencontre de plus en plus les faveurs des média depuis quelques temps. La déferlante du bonheur semble avoir gagné l’Ancien Continent ces dernières années, en témoigne la multiplication d’ouvrages consacrés à ce thème…

Les rouages de l’optimisme

Imaginez la situation suivante : dans le livre de cuisine que vous avez utilisé, la recette était clairement expliquée et le niveau de difficulté annoncé comme très facile. Pourtant, le plat est un désastre ! Vous venez de rater le repas familial ! Que vous dites-vous à ce moment précis ? Suivant que vous pensez « Je suis nul, je ne sais même pas cuisiner un plat élémentaire » ou « Pas de chance, un des ingrédients ne devaient pas être frais… », vos risques de dépression ne sont pas identiques. Et vos chances de bonheur non plus. Telles sont les conclusions de dizaines d’années de recherche menées par Martin Seligman.

Lorsque quelque chose arrive, nous essayons habituellement d’en trouver la cause. Nous émettons des hypothèses, agissant comme des scientifiques en herbe. Nous faisons de même avec les agissements de nous-mêmes et de nos semblables. Un client hurle dans un magasin, nous pensons qu’il a mal été servi, ou qu’il est particulièrement stressé ce jour-là ; un ami ne nous rappelle pas alors qu’il avait promis de le faire, nous imaginons qu’il est surchargé, ou qu’il a oublié ; nous ratons la manœuvre pour garer notre voiture, nous prétextons que la place à disposition manquait, ou alors que nous sommes mauvais conducteur.

Nous fabriquons ainsi des attributions causales pour tenter d’expliquer ce que nous percevons. Martin Seligman a conclu que la nature de ces attributions jouait un rôle déterminant pour notre bien-être, principalement en cas d’échec et de déconvenue. Celles-ci se déclinent selon trois critères :

1) la personnalisation : la cause de l’échec est-elle interne, dépendante de la personne, ou alors externe, dépendant de facteurs extérieurs à elle ? Dans la situation de la recette ratée, celui qui se dit « Je suis nul, je ne sais même pas cuisiner » fait une attribution interne, alors que celui qui pense « Ce livre de recettes est très mal conçu » opte pour une attribution externe.

2) la généralisation : la cause de l’échec est-elle liée à un élément particulier ou se généralise-t-elle à un ensemble de situations ? « Je suis nul, je ne sais même pas cuisiner » est une attribution générale, alors que « Je ne suis pas doué pour faire les desserts » est de nature particulière.

3) la permanence : la cause de l’échec est-elle stable, va-t-elle perdurer ? « Je suis nul, je ne sais même pas cuisiner » est évidemment stable et ne présage rien de bon pour l’avenir, alors que « Je n’étais vraiment pas en forme aujourd’hui » est une attribution de nature transitoire.

Il apparaît que les personnes qui ont tendance à attribuer leurs échecs à des causes à la fois internes, générales et stables voient leur motivation et leur humeur chuter. De plus, si elles entretiennent l’habitude de ressasser leurs difficultés, elles deviennent très vulnérables face à la dépression, voire à d’autres maladies par suite d’un affaiblissement des défenses immunitaires.

Martin Seligman définit le style pessimiste par la propension à faire des attributions de nature à la fois interne, générale et stable en cas d’échec et l’inverse, c’est-à-dire des attributions de nature externe, particulière et transitoire en cas de réussite. Ces personnes ont tendance à penser que c’est parce qu’elles sont nulles que cela ne s’est pas passé comme souhaité, mais que c’est à cause de la chance ou des autres qu’elles ont réussi quelque chose (elles n’y sont pour rien et cela ne se reproduira pas).

Le véritable optimisme

L’optimisme se définit de façon inverse : attributions de nature externe, particulière et transitoire en cas d’échec et interne, générale et stable en cas de réussite. Ces personnes aiment se répéter que c’est parce qu’elles sont douées qu’elles ont réussi, mais qu’elles n’ont pas eu de chance quand elles échouent. Pour Martin Seligman, le véritable optimisme se joue ici : « Il ne s’agit pas […] de se répéter des idées positives à longueur de journée. En effet, nous avons trouvé au fil des années qu’un exercice de ce type ne produit guère de résultats. Ce qui revêt en revanche une importance capitale est la façon dont on réagit en cas d’échec, dont on applique la "pensée non négative". Remédier aux idées destructives que l’on a sur soi face aux revers inévitables de la vie : voilà la compétence centrale de l’optimisme. »1*

L’optimisme s’apprend

Le pessimisme et l’optimisme sont grandement le fruit d’apprentissages. Il est donc possible d’apprendre à être plus optimiste. A cette fin, la psychologie positive nous invite à devenir conscients de notre discours intérieur, en particulier de nos attributions causales, avec un accent sur celles de nature interne, générale et stable face aux événements fâcheux. La deuxième phase consiste à réfuter nos interprétations, en leur opposant des alternatives externe, particulière et transitoire.

Les travaux de Seligman montrent que l’on peut apprendre à devenir plus optimiste. Certes, certaines personnes semblent privilégiées : elles sont d’un tempérament optimiste, de naissance, alors que d’autres sont issues d’un milieu qui leur a enseigné à voir le bon côté des choses. Si vous ne vous retrouvez pas dans ces deux catégories, le travail sur les attributions causales peut efficacement modifier votre façon de considérer la vie.

L’entraînement à l’optimisme en vaut-il la chandelle ? A vous de juger, sur la base des bénéfices établis par la recherche à ce propos. En effet, il apparaît que les gens optimistes (au sens le plus large de ce terme), entre autres,
- sont davantage appréciés, car plus sociables, plus actifs, plus charitables,
- ont plus de chances de se marier, et moins de se divorcer,
- bénéficient de réseaux d’amis plus étendus, plus aptes à les aider en cas de besoin,
- se montrent plus productifs dans leurs métiers,
- gagnent plus d’argent,
- font davantage face aux difficultés,
- témoignent d’une meilleure immunité (système immunitaire plus performant),
- jouissent d’une meilleure forme physique,
- vivent plus longtemps.

1*  Seligman, Martin, La force de l’optimisme, InterEditions, 2008, pp.20-21.