| La Corse des clans : pouvoirs et servitudes |
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« Si je vous raconte cette histoire aujourd’hui, Marianna, c’est parce qu’elle vous concerne au premier chef, sinon je m’abstiendrais de vous la dire. Vous êtes en droit de ne pas vouloir la connaître ; dans ce cas, un mot de vous et je me tais. Mais si vous consentez à m’écouter, vous serez la dernière personne à l’entendre de ma bouche. Vous comprendrez alors pourquoi je préfère la taire et l’oublier : elle n’éveille en moi que honte et dégoût. » Cunsigliu, de Marc Bonnant, L’Àpart, Turquant, 2011, 334 pages. ISBN : 978-2-36035-042-1 ♦ Parution : mai 2011 |
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| Le Cunsigliu, phalange privée ou puissante camarilla ? |
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L’histoire de Cunsigliu commence et s’achève au chevet d’un chef de clan. Les destins qui s’y croisent gravitent irrésistiblement autour de cet obscur potentat, comme s’il en maîtrisait le cours. Dans une Corse en déshérence acquise aux seigneurs qui la gouvernent, Joseph Tarco, dit le Sgiò, est l’incarnation du pouvoir. Ayant gagné ses emblèmes par la force, il redoute de les perdre par négligence. C’est pourquoi il convie ses ennemis d’hier à créer avec lui le Cunsigliu, une coterie pittoresque conçue dans la meilleure tradition des fratries du Mezzogiorno… |
| Un récit entre mythe hypostasié et réalité truquée |
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La vie entière de Joseph Tarco sera consacrée à la protection d’un secret, celui du lazaret Padulacci. Mais pour se l’approprier définitivement, il devra reconstituer une collection d’objets antiques connus sous le nom de gorgones étrusques. Ces fétiches convoités, liés à l’existence d’un mystérieux document, sont les derniers indices d’une tragédie aux ressorts inavouables dont la divulgation mettrait en péril les intérêts de ceux qui, à Paris comme en Corse, figurent au nombre de ses instigateurs. D’aucuns découvriront, à l’aune de leur imprudence, qu’on ne s’immisce pas indûment dans le dossier de Padulacci sans en payer le prix. |
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