ARTICLES PARUS

 

 

CAHIERS BERNARD LAZARE, NUMERO  34 - Septembre/Octobre 2007

 

Article de David Fuchs, reproduit avec son aimable autorisation

 

Ces dernières années, peu de  travaux ont paru sur le kibboutz, aussi faut-il apprécier encore plus le travail qu’Armelle Bonnasseau a tiré de sa thèse : « Nous sommes membres de l’humanité : utopie, laïcité et religiosité dans les kibboutzim ».

On peut donc à la fois suivre l’histoire de cette « utopie » du XXe siècle et tout l’évolution de son organisation et de son fonctionnement. On y retrouve l’identité individuelle face à l’identité collective, et leur évolution en fonction de celle du monde moderne.

De plus, l’intérêt est multiplié par la référence aux thèses de l’anthropologie sociale qui vont jusqu’à évoquer la relation  avec le divin et reconstruction du Temple.

Cette richesse nous permet de mieux nous approcher de ce petit monde qui a tellement influé sur l’évolution de l’Etat d’Israël, et de considérer avec Martin Buber que « le kibboutz est sinon un succès éclatant, du moins un non-échec exemplaire ».

 

 

 

 

CATHOLICA - NUMERO 98 – L’effet stimulant du nihilisme, hiver2007- 08

 

Article de Bernard Dumont, reproduit avec son aimable autorisation

 

Survie, témoignage, utopie, p.111-113

 

Extrait :

 

L’auteur, […][1] a littéralement plongé dans la vie de deux kibboutz successifs, pour en retirer une moissons d’observations. Il est étonnant de constater à quel point Nomadelfia et les kibboutz se ressemblent : sociétés égalitaires régies par la démocratie directe, mise en commun des moyens de production et des biens anti-autoritarisme (l’absence de hiérarchie visible est compensée, dans le cas Israélien, par une surveillance mutuelle et la pression du groupe sur les récalcitrants). La différence est que chaque kibboutznik « fait ce qu’il veut », en quelque sorte : s’il préfère avoir une activité plutôt qu’une autre, c’est lui qui décide, et il peut en changer. Ce qui est intéressant dans ce livre, c’est de voir comment ces structures ont évolué avec le temps : elles se sont intégrées aux circuit de la production, la collectivisation familiale a donné naissance à des clans internes (au départ, le mariage était fortement déprécié et les enfants séparés des parents, mais le mariage est revenu et les mères peuvent désormais s’occuper en partie de leur progénitures). Plus de la moitié du livre s’attache à l’évolution idéologique et religieuse, les kibboutz étant au départ un haut lieu de laïcisation, pour évoluer dans des directions diverses, notamment ésotériques.

 

 

 

 



[1] texte supprimé par Armelle Bonnasseau