dimanche 27 mai 2007

Derniere édition en direct de Colombie

Le temps est passé tres vite, l'aventure fut dense est belle. Demain dès l'aube (vous savez a l'heure ou blanchit "nos" campagnes....) je prendrai le bus pour Bogota D.C en direction de l'aéroport international El Dorado d'ou un appareil d'Iberia devrait me "rapatrier" sur Toulouse via Madrid.

Alors les impressions??? j'ai essayé de vous décrire le long de ces quelques articles ma modeste aventure et les réalités de ce pays. Comme je l'évoquais précédemment je ne prétends pas avoir compris toutes les subtitlitées de ce pays en 6 semaines, mais je crois en posséder une image plus objective et réelle que celle que j'en avais auparavant. Je suis trés heureux d'avoir entrepris cette "perilleuse" aventure. Personne, ni rien ne m'a déçu, au contraire...j'ai rencontré un peuple généreux et courageux et un pays regorgeant de beautés.

Concernant les possibilités d'installation pour un ressortissant francais...elles sont réelles. je ne livrerai pas ici les fruits de ma reflexion. La seule règle est d'être discret, de bien s'inserer dans la société colombienne et je crois qu'un Gaulois perséverant peut réussir dans ce pays en pleine mutation (cf article précédent).

Quant à mon devenir et la Colombie, je vais rentrer dans une phase de digestion qui prendra quelques semaines. J'ai rencontré ici une femme admirable, qui possède de nombreuses qualites et qui a su prendre soin de votre serviteur à chaque instant. Nous avons définis ensemble des projets communs, il convient maintenant de se donner les moyens de les réaliser.

De retour en France je ne manquerai pas d'agrémenter ce blog de quelques photos et vidéos que j'ai pu faire lors de ce premier séjours. j'espère avoir participer à vous donner l'envie de découvrir ce pays, et surtout, je compte sur vous pour combattre les nombreux clichés que vous aurez toujours l'occasion d'entendre sur ce pays. N'oubliez jamais de poser la question suivante à votre locuteur : " Tu es dejà allé en Colombie?" la reponse sera a 90% Negative.... invitez le alors à s'informer ou tout simplement à venir en voyage sur les terres andines de la Nouvelle Grenade.

Merci pour votre fidélité et à trés bientôt dans la vie réelle pour certains et dans la virtuelle (mais bien réelle) pour les autres.

dimanche 20 mai 2007

La Colombie une nation en mutation


Cela fait bientôt 5 semaines que j'arpente les routes colombiennes en compagnie de ma tendre Zulema.

Je n'ai pas la prétention de dire que j'ai compris l'ensemble des tenants et aboutissants de cette culture latine. Je donnerai simplement mon point de vue, teinté de subjectivité à travers les diverses expériences vécues. La préocupation première que j'avais avant de fouler le sol Colombien était liée aux questions de sécurité, de violence et à la possibilité de se déplacer dans le pays sans risque.

La Colombie est une nation en conflit interne depuis prés de 50 ans, mais depuis quelques années, notamment avec l'arrivée du president Alvaro Uribe en 2002, un fort accent a été mis sur la sécurité. Ainsi l'ensemble des villes et des voies de communication importantes de Colombie sont sous le contrôle de l'armée ou de la police. Au depart cette représentation ostentatoire surprend, mais trés vite elle rassure et devient un point de repère. Les zones du pays les plus dangereuses, à éviter, sont les zones rurales frontalières avec le Vénézuela, le Panama, l' Equateur et le Brésil. Concernant les dangers urbains, il convient de ne pas "traîner" dans les rues des grandes villes apres 22 heures...En fait, il suffit de suivre le mode de vie local et vous verrez que vous passerez un excellent séjour.

Une fois rassuré, il convient de profiter pleinement des joies et plaisirs de la vie colombienne. Un des premiers arguments (surtout pour nous autres Franceses) est la nourriture. Les viandes sont délicieuses, les plats et spécialités variés. Les portions sont abondantes et le grand luxe est qu'ici on peut se sustanter à n'importe qu'elle heure de la journée. Les prix sont trés abordables. Vous pouvez manger un plat + jus de fruit pour 4000 pesos (1€50). Concernant les boissons.....ne ratez surtout pas (mais ce n'est pas possible) les jus de fruits naturels à l'eau ou au lait (selon l'humeur) ils sont tout simplement fabuleux. La boisson locale est la bière (Aguila). Amateur de vin abstenez vous...ou deguster le vin Chilien, voire Francais si votre porte-monnaie vous l'autorise.

Les colombiens que j'ai pu croiser lors de mon séjours ont tous été trés aimables et serviables à mon endroit. Parfois c'est surprenant de s'imaginer que des gens si gentils peuvent générer des violences si dures. Ils sont trés orgeuilleux de leur pays et cherchent véritablement à donner une image positve. J'ai senti qu'un vent de paix et d'espérance forte de réconciliation sont trés présents dans les discours des institutions, des médias, des notables, et des personnes d'influences.

Je suis d'un naturel optimiste, je suis persuadé que ce pays va connaître des bouleversements importants dans les années a venir. Ce pressentiment provient de facteurs tangibles que j'ai pu observer. Premièrement au niveau économique, Le secteur du bâtiment et de la construction sont en plein essor. Le parc automobile est assez dense et plutôt récent. Les centres commerciaux se développent dans toutes les agglomérations. La majorité des produits de grande consommation sont présents et accessibles au plus grand nombre . Une entreprise du nom de Carrefour essaime ses magasins et galeries marchandes....alors vous me rétorquerez que comme sources et preuves de progrés on a vu mieux..C'est vrai, mais ceci résulte de la reflexion de citoyens au ventre plein et aux maisons bien décorées....
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Un autre témoignage de la bonne voie prise par ce pays, et là, je pense que l'argument vous convaincra d'avantage, est qu'ici 90% des taxis (qui eux même représentent 70% des véhicules en circulation) carburent au gaz.

Mais je crois que les facteurs les plus encourageants sont que ce pays est jeune, que le nombre d'étudiants diplomés ne cesse de croître, et que l'esprit d'entreprise est bien présent.

Ainsi je fais confiance aux colombiens pour trouver dans les prochaines années une issue politique aux conflits. Elle constitura sans nul doute le meilleur facteur de développement pour les générations futures. La route est encore longue, semée d'embûches, mais ce pays est sur la bonne voie. La preuve en est que de plus en plus d'investisseurs étrangers s'interressent aux opportunités nombreuses.

Pour conclure je dirai que le visage de la Colombie est loin de ressembler à celui qui nous est décrit le long des reportages "sensationnels". Ce n'est pas une terre de Bisounours, la violence est bien réelle, mais elle ne doit pas occulter l'essor et l'évolution de ce pays en pleine mutation économique. Les nouvelles technologies sont omniprésentes, les richesses naturelles et humaines abondent.

Pour vous en convaincre je vous invite à inscrire cette destination dans vos prochaines tablettes de voyage..Amateurs d'authenticité, de nature, de faune, de flore, de musique, d'échanges culturels vous ne saurez pas deçu!!!

Cartagena et les îles du Rosaire

Cartagena de las Indias est réputée comme un joyeau de l'art colonial trôpical. Cette réputation est fondée si l'on se concentre sur la cité coloniale. Effectivement les demeures aux couleurs vives et boiseries huilées sont splendides et invitent le promeneur à l'emerveillement. Il s'agit d'une cité fortifiée entourée de remparts ornés de somptueux canons qui protègent les assaillants de la mer des Caraïbes. Nous sommes en plein "pirates des Caraïbes", nous avons même une belle Caravelle qui mouille dans le port attenant.

Mais Cartagena est aussi "Boca Grande" une sorte de Torremolinos à la colombienne : De grandes tours jonchées sur une langue de terre de 4 kms. Ici c'est le royaume du tourisme, de beaux magasins, des hôtels 4 étoiles, des restaurants à la gastronomie internationale, en d'autres termes tout sauf la Colombie. Qui plus est la plage ne tiens pas ses promesses, le sable grisonnant cotoie une eau ci-menteuse. Côté tranquilité, oubliez! Les vendeurs de tentes parasols, de chaises, de boissons, de colliers, de sables, de mer (non là j'exagère!) vous repèrent à 200 mètres et ne craignent pas de vous accompagner durant 50 mètres afin de vous persuader du bien fondé de leurs propositons.

J'avoue que depuis que j'ai découvert en 1999 les eaux splendides cubaines, je n'envisage pas un séjours dans les Caraïbes sans ce fameux bain purificateur de nos eaux souvents verdâtres (exclusion faîtes de la Corse, Bretagne et quelques plages de la Côte d'Azur).

C'est Ainsi que nous nous offrons l'excursion aux îles du Rosaires, archipel d'une vingtaine d'ìles au sud de Cartagène.
Après négociation avec un agent de voyage rencontré au coin de la rue, nous repartirons avec notre réservation pour le lendemain. Tel les passagers de la "Croisière s'amuse" nous voilà embarqués sur le "Pacific Princess." avec une vingtaine d'autres personnes pour une journée maritîme.

Nous ne serons pas décus, après avoir quitté la baie au rythme du Vallenato (musique de la côte) nous aborderons les îles du Rosaire vers 11H00, ici l'eau est cristalline, les teintes varies du vert émeraude, au bleu coralien.....superbe!

Après la visite du delphinaruim, nous nous dirigeons vers Playa Blanca pour profiter de la plage et déguster le fameux poisson grillé accompagné de riz coco et banane Plantain. Nous nous offrirons après ce frugal repas une baignade de 2 heures avant de repartir sur notre navire vers le port de Cartagène. Cette ballade est très agréable même si le rythme est plutôt soutenu, facon tour opérator, elle permet d'apprécier de belles plages aux eaux limpides.

samedi 12 mai 2007

La Colombie un pays de contrastes

Cela fait un moment que j'attends ce fameux périple qui va nous amener jusqu'à la côte Atlantique de la Nouvelle Grenade (Ancienne dénomination de la Colombie). D'Ibagué, Cartagena de las indias se trouve à plus de mille kilomètres. Ne souhaitant pas voyager de nuit et profiter du superbe paysage que réserve nos montagnes, nous décidons de faire une halte dans la célèbre ville de Medellin, plus connu pour Pablo Escobar, sanguinaire narcotrafiquant qui périt sous les balles des services secrets colombien une après midi de 1993, que pour son économie vivace. Les Antioqueños son réputés pour être extrêmement travailleurs et entreprenants (voilà des Colombiens qui plairaient à un certain Nicolas S). Il s'agit du premier voyage de plus de 500 kms dans une buseta de 15 personnes. Ce voyage fut éprouvant, le trampolin sur nos sièges, les vendeurs d'agua fria, d'empanadas, de bijoux qui montent dans le bus à tous les arrêts pour vous proposer à vous "Patron" l'affaire du siècle!! ce petit plus qui accomodera votre voyage. Mais ici il faut comprendre que les voyageurs sont une source importante de revenus pour ces villageois en mal de pesos pour leur famille.

Après 12 heures de route nous arrivons sur les hauteurs de Medellin. Cette ville prend essor au fond de la vallée et sur les contreforts des collines environnantes. Plus de 2 millions d´habitants, une chaleur de 20-24 degrés toute l'année, un métro aérien flambant neuf (2005), une usine Renault d'ou partent l'ensemble des Loganes vendues en Amérique Latine, un quartier d'affaires et le célèbre "parque" Botero qui presentent des reproductions des sculptures emblématiques de l'artiste colombien.

Pour tout vous avouer nous n'avons pas tellement aimé cette ville, vous en dire les véritables raisons...En ce qui me concerne. Une pollution automobile trés présente, une pauvreté infantile ostentatoire, un centre exigu, une ville terne. Je dois tout de même reconnâître que nous avons traversé à pied de beaux quartiers propres et verdoyants, mais cette ville est sans doute victime de son succès industriel. Nous passerons trois jours avant de reprendre la route pour Cartagène.

Ce coup-ci nous n'avons pas le choix, le voyage se fera de nuit avec la compagnie nationale (comme son nom l'indique)"Brasilia". Il s'agit de bus confort colombiens 4 étoiles avec climatisation, sièges inclinables, téléviseurs...et le must du must : Toilettes. Alors avis aux voyageurs, prenez avec vous pull et blousons car un air frais qui souffle sur vous pendant plus de 10 heures c'est raffraichissant.

 Evitez de vous assoir au premìeres loges, sous pretexte que vous ne voulez en aucun cas rater un instant du film projetté sur notre télé cathodique, car les meilleures places de ciné sont aussi celles qui vous donnent toute la vista sur la porte des toilettes qui s'ouvre au moindre nid de poule abordé violemment, ou manoeuvre de dépassement entreprise avec ardeur (ce qui est systématique) Vous voilà averti, pour les films sentimentaux passez votre chemin, ici il faut que sa mitraille, explose, saigne.....que du bonheur en sorte.

Sinon côté conduite, rien à voir avec nos notions du code de la route. Ici on double à l'aveugle...ca passe ou on se range vite, au mieux on se croise à trois. Au départ cela "déroute" puis au bout de plusieurs voyages on se remet sans aucune crainte entre les mains de ces (pilotes) chauffeurs professionnels qui ne boivent pas une goutte d'alcool pendant le service (amis français inspirez-vous) et dont l'agilité à piloter ces imposants bus est indégniable. Nous sommes partis à 19H00 et c'est à la lueur du petit matin vers 5H30 que je découvre les premiers villages du département Atlantico. Les habitations sont trés rudimentaires, la pauvreté transpire et les mauvaises conditions de vies sont évidentes. Tout à coup, me revoilà projetter 8 ans auparavant lorsque je foulais la célèbre et majeure île des caraïbes : Cuba

A ce moment donné là il me manque encore un paramètre que je me tarderai pas à découvrir, j'ai nommé la chaleur suffocante d'une terre humide. Nous arrivons à destination de toutes les lignes de transport de bus du pays : El terminal de transporte

Trés excentrés de la ville de Cartagena, nous prenons un taxi en lui indiquant l'adresse de notre hôtel. La course durera près de 20 minutes durant lesquelles nous traversont des quartiers aux rues défoncées, aux déchets éparpillés anarchiquement, aux maisons insalubres....Je regarde Zule et je sens sa stupefaction devant tant de misère. Quant à moi je suis surpris, car cette ville est la plus touristique du pays et cela au niveau international..Oui mais c'est cela le paradoxe du tiers monde, la misère cotoie le luxe et l'exubérance sans complexe. En effet, passé ces quartiers populaires, le centre est déjà mieux conservé. Notre chauffeur nous dépose devant l´hostal Baluarte dans le quartier de Gestemini. La encore une surprise nous attend, il s'agit d'un bel immeuble de style colonial sur trois étages. Nous prenons connaissance de notre chambre ou un beau ventilateur nous distribue cette brise tant recherchée sous les trôpiques.

Nous resterons quatre jours à Cartagena. Je décrirai dans un prochain article, la somptueuse ville coloniale, notre excursion dans les Iles du Rosaire, et le quartier moderne de Bocagrande.

lundi 7 mai 2007

Sur les terres de Zule

Merci encore pour vos commentaires...cela réchauffe le coeur de sentir votre présence par l'intermédiaire de vos réactions. Je sais que certains ont des difficultés à laisser leur commentaire, je reconnais que l'ergonomie du système n'est pas optimale...

Alors depuis mon dernier post, j'ai parcouru plus de mille kilomètres, dégusté de nouveaux plats plus délicieux les uns que les autres, savouré des jus de fruits étonnants, pris plus de 800 photos, dormis dans 5 hôtels différents, vu le débat Ségo-Sarko en direct, rencontré des iguanes et des paresseux et initié Zulema aux joie de la résolution de Sudoku...et la France vient de se doter de son nouveau "champion": Nicolas S

Après Santafé de Bogotà nous nous sommes rendu donc à Ibagué qui est la ville natale de Zule. Il s'agit d'une ville de province la 5ème ou 6ème du pays, comparable à Toulouse pour le nombre d'habitants et l'étendue. Cette ville est perchée à 1200 mètres d'altitude sur les contrefort d'une montagne foisonnante de végétation luxuriante. Les arbres et la verdure sont trés présents dans cette cité ce qui en fait sont principal charme. Le climat est tempéré, les pluies rafraîchissantes en fin de journée. Côté ambiance, Ibagué est réputée pour être un lieu de fête apprécié des Bogotanais. Nous retrouvons l'ensemble des ingrédients qui composent l'urbanisme colombien : des taxis à foison, des busetas aux fumées abondantes et opaques, des commercants ambulants à tous les coins de rue, quelques indigents trouvant un instant de répis à l'ombre d'un arbre trôpical, une musique permanente et "assourdissante".

J'avoue être assez charmé par cette ville qui respire la tranquilité en comparaison à Bogotà qui semble ne jamais vouloir aller se coucher. Nous avons réservé une chambre à l'hôtel Rayman Plaza (on ne se refuse plus rien) nous sommes loin du 5 étoiles, mais le confort est digne d'un deux étoiles et demi francais....et surtout la fenêtre ne donne pas sur la rue. Elément essentiel pour tout voyageur en Colombie qui souhaite ménager son sommeil et sa tranquilité.

Zulema me fait découvrir sa ville, son environnement, son collège, les quartiers qu'elle a habité, les entreprises pour lesquelles elle à travaillé, son université...et enfin le quartier ou elle vit avec sa maman, sa soeur et son neveu. C'est assez rigolo, je savoure une Club Colombia (Bière nationale) sur la terrasse de laquelle ont été prise les premières photos qu'elles m'a adressées. Je suis la curisosité du quartier, les voisins viennent me saluer tour à tour, la maman m'a préparé "una carne bistek con Arroz y papa saladas"....Muy rico (délicieux) comme ils disent....

L'acceuil est vraiment chaleureux, je sens la maman rassurée de voir avec quel "énergumène" sa fille va traverser le pays, Carolina sa soeur est également attentive à mon égard ainsi que Angel son fils de 18 mois avec lequel un lien de jeu s'établit rapidement.

Nous passerons 5 jours à Ibagué avant d'entammer notre périple en bus pour Cartagena y Santa Marta qui se trouvent à plus de mille Kilomètres.....