dimanche 10 juin 2007

Santafé de Bogotá



(Cet article fut écrit le 17 AVRIL 2007)

Nous sommes à 2600 m d'altitude, au sein de la troisième capitale, la plus haute perchée du monde (Après la Paz et Quito). Cette ville immense habitée par 9 millions d'individus est un mélange de modernité avec ses buildings géants, ses avenues déversants un flux de véhicules en permanence, et de vétusté avec ses rues défoncées, ses immeubles souillés par le rejet opâque des innombrables "busetas" privées qui transportent les bogotanais d'un bout à l'autre de la capitale.

A chaque coin de rues des vendeurs ambulants qui vous proposent cigarettes à l'unité, confiseries, billets de loteries, minutes de communications télephoniques, chaussures, parapluies...et tout type de gastronomie locale (Arepas, empanadas, almojabana...le tout trés bon) cela dans un vacarme élevé pour nos oreilles européenes. La végétation est trés présente ainsi que la montagne qui longe la ville du nord au sud. Le jour se lève vers 6H00, les gens sortent trés tôt et les rues s'animent rapidement, tout cela accompagné par une symphonie de Klaxons.

Zule est pour la première fois en vacances depuis qu'elle travaille comme comptable dans une entreprise de matériaux de construction dans sa ville d'Ibagué. Elle n'avait jamais passé encore plus d'une journée à Bogotà. Je la sens fascinée et trés curieuse de sa capitale tant redoutée de l'autre côté de l'océan. Nous marchons beaucoup, il fait trés beau...Il suffit de s´écarter des gandes avenues ou "carreras" (Comme ils disent) pour se retrouver dans une ambiance de quartier paisible ou chacun vaque à ses occupations quotidiennes.

Nous sommes au dessus de l'avenue Caracas à destination du centre ville en quête de la célèbre Candelaria. Nous croisons de nombreux bogotanais...Ici les trottoirs sont bondés, les pistes cyclables trés fréquentées...aucun signe d'insécurité..si ce n'est qu'il faut être trés, trés prudent lorsque l'on traverse une rue ou un carrefour. Dans l'ordre de priorité : Les busetas ( mini bus ), le Transmileño (hybride de ligne de tramway et de bus à soufflet), les taxis, les motos (par milliers), les véhicules particuliers, les charettes tractées par de malingres chevaux (aux pieds fatigués par le bitûmes et effrayés par ce milieu hostile), et enfin nous autres piétons (les plus nombreux).

Las estratas (niveau social de 1 à 6) se retrouvent tous dans la rue. De l'indigent le plus total au cadre de banque, ils ne se mélangent pas mais ne sont pas indifférents les uns aux autres. En 5 jours de périgrination, j'ai observé à plusieurs reprises des personnes de classe moyenne ou aisée donner un fruit, acheter un pain, une boisson pour l'un de ses démunis qui ne sont en aucun cas agressifs ni oppressants.

Quant à la légende des voitures qui ne s'arrêtent pas au feu rouge de peur d'une agression...elle relève du pur fantasme, pour autant il existe des quartiers dangereux (au sud de la ville) le plus célèbre d'entre eux : El Barrio Bolivár ou il est fréquent qu'il y ait des homicides entre bandes rivales ou pure agression. Il y a eut notamment lors de notre séjours un professeur qui s'est fait tuer par l'un de ses élèves. Mais il ne faut jamais perdre d'esprit que nous sommes dans une mégalopôle de 9 millions d´habitants.

Les commerces sont nombreux et regroupés par rues ou quartiers. Toujours "a la orden" prêt à faire votre bonheur. Les boutiques de chaussures et de vêtements sont trés nombreuses et bien achanlandées avec rabatteurs énergiques mais trés respectueux, sans parler des boulangeries "locales", on prétend même vous vendre du pain et de la patisserie francaise ( cadena Cyrano.. Cela vous dit quelque chose?). Je vous rassure cela n'a rien à voir avec le "Pain de Pibrac" (pour les connaisseurs) Ceci dit, les colombiens adorent manger et leur cuisine est variée et savoureuse (cela fera l'objet d'un prochain article).

Côté architecture ou monuments, Bogotá n'est pas trés riche en témoignage de son histoire passée. On trouve tout de même de belles églises, le palais présidentiel Nariño, la Place Bolivar sa cathédrale et son Capitole (presque aussi beau que le nôtre...Toulousain), les nombreux musées dont le National qui témoignent de l'histoire précolombienne, de de la conquête espagnole et de l'histoire contemporaine colombienne.

Ce qui fait l'unanimité pour nous autres européens est sans doute le quartier de la Candelaria. Une succession de maisons coloniales au couleurs vives et chamarées, d'ou s'échappent des sons de musiques variés et des odeurs de cuisines trés suggestives.

La découverte de cette capitale fut trés agréable même si elle fut ponctuée par de nombreuses averses (voire trombes d'eau) ce qui ne m'a pas empêché d'attrapper un superbe coup de soleil sur mon doux visage. l'intérêt est que désormais je fais d'avantage couleur locale....

Nous partons dès demain matin pour Ibagué, à 200 kms à l'ouest de Bogotà où nous attendent de nouvelles aventures...

Hasta luego

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