L’ECHO D’UN PEUPLE NE REVIENDRA PAS EN 2011

 

CASSELMAN | L’écho de la Nation tenait, le dimanche 30 janvier, son assemblée générale annuelle à l’École secondaire catholique de Casselman. Malgré une situation financière en nette amélioration, le retour du méga-spectacle, L’écho d’un peuple, devra encore patienter.

Espéré pour l’année 2011, le retour du méga-spectacle L’écho d’un peuple ne devrait pas avoir lieu cette année. C’est en tout cas le message sans équivoque adressé par le directeur général de L’écho de la Nation, Sylvio Morin, lors de l’assemblée générale annuelle qui se tenait dimanche dernier, à Casselman.  « À moins de trouver 500 000 dollars d’ici le mois de juin, il n’y aura pas de méga-spectacle cette année », a-t-il lancé.

La création de L’écho de la Nation, en juin 2009, avait pour objectif de relancer cette production dès que possible. L’an dernier, le président Réjean Aubut espérait même que 2011 sonnerait comme l’année du grand retour.

Après plus d’un an de travail, cela ne sera toutefois pas possible : « Nous avons hérité d’un déficit considérable et nous avons commencé à en rembourser une bonne partie, notamment aux gens de la communauté. Il ne nous reste que deux créanciers avec lesquels nous avons une entente pour que le remboursement ne commence qu’au retour du spectacle », a expliqué M. Aubut à la quarantaine de personnes qui s’était déplacée.

L’engouement est là

La situation financière n’est donc plus si mauvaise et le directeur artistique, Félix Saint-Denis, insiste sur l’attrait suscité : « Il y a eu un énorme travail de fait depuis 2008. Le soutien de la communauté est là, dans Prescott-Russell mais aussi à travers tout l’Ontario. Au départ, je me souviens que nous devions commencer en 2003, finalement ça n’avait pu se faire qu’en 2004, nous devons donc être patients ».

Même si le méga-spectacle est en friche depuis 2008, la troupe n’a pas chômé depuis la dernière représentation. Depuis 2007, les tournées dans les écoles de l’Ontario ont déjà réuni plus de 50 000 élèves. En 2010, 55 écoles ont accueilli des journées d’animation. L’été dernier, les stages de formation artistique jeunesse et pédagogique L’écho de notre identité ont également rassemblé 91 jeunes et 52 enseignants à la ferme Drouin. Enfin, les spectacles L’écho de nos régions ont eux aussi eu beaucoup de succès avec quelque 29 000 spectateurs de Kapuskasing à Bourget, en passant par Sudbury. Le 24 septembre dernier, L’esprit du Lys et du Trille a même attiré plus de 11 500 spectateurs à Ottawa, « le plus grand spectacle de l’histoire francophone en Ontario », se réjouit Félix Saint-Denis.

L’optimisme est de mise, donc, pour le directeur artistique. « Nous avons déjà des demandes pour 2011 à North Bay et à travers la province. Début mars, nous irons à Toronto, au théâtre John Bassett ! Ensuite, nous avons des projets à Sault-Ste-Marie, à Casselman pour le 125e de la paroisse Ste-Euphémie et nous participerons aussi au Concours international de Labour ».

Un plan d’action pour le retour du méga-spectacle

Ces activités parallèles ont permis d’assainir la situation financière de L’écho de la Nation. Dans le même temps, un plan d’action a été mis sur pied pour permettre de voir revenir L’écho d’un peuple à Casselman.

Point dominant de cette stratégie, la prudence selon le président Aubut. « Nous devons avoir une gestion financière sans risque et ne recommencer que quand nous aurons les reins assez solides ».

Le directeur général, M. Morin, précise les grandes lignes du plan d’affaire développé : « Nous prévoyons réduire le budget d’opération du spectacle de 1,2 million à 700 000 dollars, sans en altérer la qualité. Pour que le projet soit viable, nous prévoyons 12 représentations, réparties entre juillet et août, avec un taux d’occupation de 60%, soit 900 places à chaque spectacle. Le recours aux subventions ne devrait constituer que 50% du budget, soit 350 000 dollars ». Le site où se jouait L’écho d’un peuple devra également faire l’objet de quelques travaux de rafraîchissement évalués entre 50 000 et 300 000 dollars, ajoute M. Morin.

Après avoir démarché quelques entreprises pour des commandites privées, le directeur général ne se voile pas la face. « Le déficit est affaire du passé et on repart à neuf. Toutefois, personne n’a oublié les problèmes financiers que L’écho d’un peuple a traversés. Les bailleurs privés sont méfiants et le secteur public, frileux, car en temps de récession, la culture est souvent la première à trinquer. Toutefois, il y a une volonté de la communauté qui ne veut pas abandonner L’écho d’un peuple ».

L’idée est donc lancée d’impliquer les particuliers à travers tout l’Ontario via la création d’un fond garanti, dont les modalités restent à déterminer. « Ça donnerait un levier et ce serait alors plus facile d’obtenir du financement », pense M. Morin.

Avec sept nouveaux membres désignés dimanche, le conseil d’administration de L’écho de la Nation a donc encore bien du travail avant de pouvoir annoncer le retour du méga spectacle à la ferme Drouin.

Article publié dans l’édition du mardi 1er février 2011 du journal hebdomadaire ontarion Le Reflet.

1 Responses to L’ECHO D’UN PEUPLE NE REVIENDRA PAS EN 2011

  1. labasoche dit :

    Très sympa le blog !

Laisser un commentaire