Chansons démodées

pochette de disque

Livre-disque – Nominé aux Prix OPUS 2016

Olifant Musique (OLCD 9548) est fier d’offrir au grand public le livre-disque Chansons démodées! Une création remarquable du musicien Philippe Gélinas. On lui doit la réalisation, les textes et les arrangements : 60 pages, 19 reproductions d’œuvres d’art, 16 plages, 23 musiciens, 20 instruments, voix d’enfants et d’adultes, partitions musicales sur le CD-ROM. Il est accompagné de sa complice de tous les jours, Lise Roy.

L’anthropologue, Serge Bouchard, en signe la préface : « La musique est un musée… Les vieilles chansons sont comme des sentiers que nos âmes ont jadis parcourus et dont la trace ne s’efface pas. »

Ce livre-disque nous transporte au cœur de la musique et de l’histoire des hommes, des femmes et des enfants qui ont peuplé l’Acadie, les rives du Saint-Laurent, les grandes plaines de l’Ouest, les vallées du Mississippi et de l’Ohio, jusqu’en Louisiane… Une musique enivrante, tantôt mélancolique, tantôt dansante, parfois gaillarde, parfois romantique.

Extraits musicaux

Beau rossignol sauvage

Chanson populaire de Nouvelle-France suivie d’un air à danser venu d’Angleterre. Plus de 200 «Filles à marier» et 800 «Filles du Roy» ont fait la grande traversée pour venir fonder des familles en terre d’Amérique. Élisabeth Estienne et Anne Gasnier, elles-mêmes «Filles du Roy, ont été nommées pour choisir les demoiselles. Elles devaient être «instruites», «très robustes» et de «bonnes moeurs», contrairement à ce que les mauvaises langues ont rapporté

Early One Morning

Musique traditionnelle anglaise
L’Amérique du Nord est peuplée depuis des milliers d’années par ceux qu’on a l’habitude de nommer «Amérindiens». Les grands voyages ont poussé d’autres aventuriers, français, anglais, écossais et irlandais à venir s’installer sur le «nouveau continent»… Si la harpe est un des symboles de la culture irlandaise, l’instrument était aussi en vogue à la cour d’Angleterre et dans les salons parisiens, à la fin du 18e siècle et au début du 19e. À la même époque, l’irlandais Jean-Guillaume Woolsey et sa femme Julie Lemoine s’installent à Québec. Ils ont joué un rôle important dans la vie sociale et économique de la ville. La musique faisait partie des activités de leur famille.

Voici le mois de mai

Ancienne chanson française qui a fait son chemin jusqu’en Amérique.
François Gosselin: flûte traversière
Philippe Gélinas: cistre, flûte à bec, harpe
Voix: Lise Roy
Raymond Desrosiers: percussions
Pierre Cartier: contrebasse
Choeur mixte: Mathieu Lavoie, William Provost Micheletti, Catherine Messier, Lise Roy, Philippe Gélinas

decoration

Philippe Gélinas – Ménétrier

pochette de disque

Album – Nominé au Gala ADISQ 2003

À la cour ou dans la rue, à la ville ou à la campagne, le ménétrier professionnel ou amateur chante, joue de ses instruments et participe à toutes les manifestations sociales. Chaque année, pendant le carême, lorsque les festivités sont interdites, le ménétrier quitte son pays. Comme le veut une tradition médiévale centenaire, il parcourt de longues distances pour aller rencontrer d’autres musiciens, dans un lieu choisi. Il échange avec eux sur le métier, apprend de nouvelles pièces et s’initie à de nouveaux instruments. Puis, peu avant la grande fête de Pâques, comme un pèlerin, il reprend la route vers la seigneurie…
Je vous invite à emprunter, l’espace d’un instant, le chemin du ménétrier. Venez à sa rencontre et partagez avec lui la vie des rois et des manants.
Olifant Musique (OLCD 9545)

Extraits musicaux

Greensleeves

Les jiggs étaient musiciens, chanteurs, comédiens et grands voyageurs. Ils parcouraient les routes d’Europe pour faire entendre le folklore et les musiques savantes de leur pays, l’Angleterre. C’est sous le règne d’Élisabeth 1è (1558-1603)
que la poésie et la musique anglaise ont pris leur plus bel essort avec Shakespeare, Dowland, Byrd, Tallis et bien d’autres. Cette mélodie d’un auteur anonyme, répandue par les jiggs dans tout le continent européen, caractérise bien la musique de chambre de l’époque élisabéthaine. Elle a su traverser le temps.

Ecco la primavera

Composition de Franscesco Landini, Italie, 14e siècle.
Au Moyen Âge, les musiciens aveugles appartenaient à une classe sociale inférieure. Ils jouaient la «cyfoine» (vielle à roue); on disait que c’était un «instrument de truand» bon pour mendier, vivre d’aumônes et vagabonder…. Franscesco Landini, malgré sa cécité, maîtrisait la harpe, le rebec, le luth et le petit orgue. On raconte que lorsqu’il accompagnait ses chansons d’amour, «l’harmonie en était si douce et si exquise que chacun dans l’assemblée avait le coeur qui risquait d’éclater de joie et que les oiseaux chantaient en redoublant d’ardeur…»

Jean de Nivelle

Les charlatans, herbiers et épiciers exercent sans droit, ils font si grand tort aux habitants de Paris qu’ils déshonorent la médecine.
Ainsi s’exprimait le doyen Jean de Cherolles en 1281. À peine quelques années auparavant, il n’y avait que six médecins sérieux à Paris ! La lutte entre mires (médecins), guérisseurs et sorciers était acharnée. Pourtant, Gérard de Nevers, blessé dans un tournoi, ne s’en plaignit pas lorsqu’une femme lui administra des simples (herbes) :   Une pucelle de céans me prit en cure, si me pensa tellement que en peu d’espace commença à amender si bien que avant tout le mois fut remis sus et tout guari.  Les musiciens prétendaient également avoir des dons pour guérir. En Allemagne, sur la place publique, le Spielmann jouait de la cornemuse pour faire «sortir le mal».