logo
abonnez go
Revue de presse
Archives Revue de presse
 
 
Accueil du site  > Divers > Le géotracking ou la géolocalisation d’une adresse IP

Le géotracking ou la géolocalisation d’une adresse IP (7 octobre 2004)

Le terme de géotracking résulte de la contraction de « Géographic mapping and Tracking » ou littéralement « Positionnement et Suivi Géographique ».

Le géotracking permet de situer géographiquement sur la planète un appareil dédié et ses mouvements. Le géotracking peut s’appuyer sur des outils tels que le G.P.S. (Global Position Satellite). Il est utilisé par les militaires, les sociétés de frets, les systèmes antivols de véhicules, etc.

Sur Internet le terme de géotracking est employé par abus pour désigner la géo-localisation d’une adresse IP.Le but est d’essayer de repérer la position géographique d’une machine de bureau ou d’un serveur (en réalité la localisation de son IP).

L’informatique nomade (ordinateur portable, palm, téléphone wap) pose pour sa part des contraintes différentes.

Les problèmes posés par le géo-tracking

Deux principaux problèmes se posent pour le géotracking :

- les pools d’adresses (ou IP flottantes). Les fournisseurs d’accès à Internet (F.A.I.) allouent une adresse IP lors des connexions de leurs abonnés (RTC, ADSL, Cable, etc). Cette adresse n’est utilisable que de façon ponctuelle, à la fin de la connexion, elle est remise à disposition dans le pool d’adresse du F.A.I. (c’est ce que l’on appelle le D.H.C.P.). Une même adresse peut donc être affectée (à différentes moments) à des machines géographiquement très distantes.

- A ce jour, les adresses utilisées sont au protocole IP V4. Ce protocole n’affecte pas de manière automatique une zone géographique à une plage d’adresses IP (comme par exemple, on le fait pour les numéros de département sur les plaques minéralogiques des véhicules). Deux adresses IP qui se suivent peuvent, dans l’absolue, se trouver géographiquement très distantes l’une de l’autre. Le protocole IP V6, généralisé d’ici quelques années, devrait entre autre, offrir une solution à ce problème.

Les solutions

Les solutions les plus simples à mettre en œuvre sont les suivantes :

1- En attendant la généralisation de l’IP V6 et la probable solution, il faut tenter de « remonter » le trajet emprunté par les paquets en provenance du client de la connexion (l’adresse IP que l’on veut localiser). Pour cela le plus simple et l’utilisation d’une commande TRACERT suivi de l’adresse IP de la cible. On peut soit trouver une adresse IP fixe (attribuée « à vie » à un serveur ou à une machine d’une entreprise ou d’une organisation), soit une adresse flottante.

2- Une fois les adresses IP isolées, une commande NSLOOKUP permet d’utiliser les tables des D.N.S. (Domaine Name Serveur) pour obtenir le nom de la machine en fonction de son adresse IP.

3- On peut ainsi savoir qui utilise cette adresse : une IP fixe renverra un nom d’entreprise ou d’organisation. Une IP flottante reverra le nom du F.A.I. dont elle est la propriété.

Les implication marketing

Tout d’abord cela permet à une entreprise de localiser les connexions sur son site. Cela est important pour mettre en place des politiques de partenariat et/ou de communication adaptées à des pays ou à des régions (selon le niveau de résolution de l’adresse). Il est possible de coupler le géo-positionnement avec les systèmes usuels de tracking (cookie, identification active) afin d’implémenter des bases de données clients ou prospects.

Un essai de géolocalisation peut être réalisé à l’adresse suivante :
http://www.visualware.com/personal/demo/index.html

Stéphane Bourliataux-Lajoinie
Maître de conférences
Directeur du DESS Marketing des Services
IAE de Tours