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Un reportage de France 3 Atlantique. Cliquez ici.

Une interview réalisée par Marie-Alix Autet pour "Demoiselles FM". Cliquez ici.

Le dernier reportage radio réalisé par Jérôme Val pour "France Bleu La Rochelle". Cliquez ici.

"Les Archets d'Anne-Cécile" "En France, on ne compte que quelques dizaines d'archetiers, artisans d'art qui fabriquent les archets de violon, alto, violoncelle et contrebasse. Un seul en Poitou-Charentes. Et c'est une archetière, installée à Rochefort. Certes, Anne-Cécile Martin-Chippier joue du violon depuis l'âge de 9 ans et a fait le Conservatoire, mais dès l'adolescence, bien avant ses études de musicologie, elle savait que la vie de concertiste ne lui conviendrait pas et qu'elle se tournerait vers la lutherie , ou l'archèterie, spécialité moins encombrée, pour vivre au rythme du monde de la musique. Un goût inné et un talent réel pour le travail manuel l'ont encouragé à suivre cette voie et à se former auprès des maîtres-archetiers Gilles Duhaut à Tours et Pierre Guillaume à Bruxelles. "Un archet, c'est un petit objet précieux réalisé avec du bois de Pernambouc (bois brésilien rare), de la nacre, de l'ébène, de l'ivoire (de mammouth), de l'argent, du cuir parfois même de l'écaille de tortue et de l'or ... J'aime travailler ces matières nobles" avoue Anne-Cécile. Outre la fabrication, son atelier répare, restaure et assure le reméchage des archets de violon, alto, violoncelle et contrebasse. Pour se faire connaître, Anne-Cécile est allée à la rencontre des luthiers (les créateurs de violons), des professeurs de musique, des formations musicales. Elle a créé son site Internet (www.archetiere.fr) et tient désormais chaque semaine, le mercredi, à Bordeaux, une permanence de réparation et d'entretien des archets. Quant à son installation à Rochefort, c'est un choix de vie qui s'impose presque lorsqu'on veut garder la proximité avec la famille dans le Lot-et-Garonne et une belle-famille vendéenne. Anne-Cécile et son mari construiront bientôt leur maison, en bois évidemment, à Beaugeay, où elle vous accueillera dans son nouvel atelier dès la fin d'année 2008." article paru dans "Le Journal de Rochefort", sept./oct./nov. 2008.

"(...)Elle aurait pu être violoniste, elle est archetière. Anne-Cécile Martin-Chippier, qui vient de s'installer à Rochefort, marie ainsi les deux passions qu'elle cultive depuis l'enfance : la musique et le travail manuel. Aujourd'hui, elle est la seule archetière de Poitou-Charentes et l'une des dix femmes qui font ce métier en France, sur cinquante archetiers au total. Ce n'est pas sans mal qu'elle a réussi à créer son entreprise individuelle. Cette native de Nérac (47), qui joue du violon depuis l'âge de 9 ans, a toujours hésité entre le professorat, la musique et l'artisanat. Après des études en musicologie et de violon, après la pratique d'orchetres et de groupes, après avoir été quelques mois professeur de violon, elle reviendra à son idée de lutherie. "En me penchant sur mon projet d'artisanat, j'ai compris que luthier et archetier étaient deux métiers bien différents. Même si trop souvent hélas, les luthiers se font passer pour archetiers." Peu importe le parcours du combattant qui l'attend, la jeune femme sera archetière! Parce qu'il n'existe pas d'école d'archèterie, Anne-Cécile Martin-Chippier se forme chez un archetier à Tours. Et elle obtient son CAP en 2005. "Cela faisait cinq ans que personne ne l'avait passé. Voilà pourquoi je songe aujourd'hui à former des jeunes en apprentissage pour leur éviter la galère que j'ai connue." Depuis avril 2008, dans son atelier rochefortais, la jeune artisane entretient les archets que les clients lui apportent. C'est ce qui la fait vivre mais son métier, c'est vraiment de fabriquer des archets pour violons, altos, violoncelles et contrebasses. Pour ce faire, elle accumule le précieux bois de Pernambouc, ce bois rouge venu du Brésil qui sert à fabriquer la baguette. Elle conçoit aussi la hausse. (...) Cette pièce sert à tendre ou détendre la baguette. Enfin, comme Anne-Cécile Martin-Chippier fabrique la baguette et la hausse à la main, elle apporte le plus grand soin dans le choix de son crin pour la mèche de l'archet. En toute modestie, mais en défendant son métier, la jeune artisane d'art veut perpétuer la tradition française qui a fait naître l'archèterie moderne. "Si les archetiers renommés sont en France, c'est parce que nous sommes très exigeants. Un archet qui sort de nos ateliers prend de la valeur. Des archets du XVIIIe valent aujourd'hui jusqu'à 15000 euros. C'est comme pour les violons." explique la jeune femme qui insiste aussi sur la différence que les archets français donnent à l'oreille. Car si Anne-Cécile Martin-Chippier a choisi l'artisant, elle n'en oublie pas pour autant la musique pour son plaisir, mais aussi pour essayer les archets qu'ele répare ou fabrique. "Le fait que je sois violoniste facilite la communication avec mes clients qui sont musiciens." Après s'être perfectionnée en Belgique suite au CAP, la jeune entreprenante voudrait suivre une formation pour fabriquer des archets baroques.(...)" Article de Kharinne Charov paru dans le "Sud-Ouest"du mercredi 15 octobre 2008 .

"Des archets au féminin. Le seul atelier d'archèterie de la région vient d'élire domicile à Rochefort. Fait rare pour une activité qui n'en compte qu'une cinquantaine en France : c'est une femme qui le tient. Anne-Cécile Martin-Chippier, 30 ans, a installé rabots et crins de cheval dans son appartement près du port de plaisance. "Beaucoup d'archets d'étude sont fabriqués industriellement en Chine", explique l'artisane, qui confectionne et restaure à la main des archets de violon, alto, violoncelle et contrebasse pour étudiants et professionnels. "Il faut un bois à la fois souple et nerveux. Celui de Pernambouc, que l'on trouve dans la forêt amazonienne, est utilisé pour ses grandes capacités vibratoires." Originaire du Gers, Anne-Cécile Chippier est une enfant bricoleuse. Après une maîtrise en musicologie et le conservatoire de violon, la musicienne, très traqueuse, délaisse les concours pour revenir à ses premières amours. "J'ai choisi l'archèterie, car, contrairement à la lutherie, d'origine italienne, c'est un métier de tradition française", confie-t-elle. Pour se faire connaître, elle sillonne les écoles de musique de la région. "S'installer à son compte est parfois difficile. D'autant que le bois de pernambouc, récemment classé parmi les espèces en voie de disparition, est de plus en plus rare et cher". Les efforts commencent néanmoins à payer : parmi ses clients, l'archetière compte déjà le quatuor à cordes Kadenza, ainsi qu'Etienne Péclard, soliste à l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine." Article de Aurélie Jacques paru dans le "Le Point" le 6 novembre 2008.

"Le bonheur est dans l'archet. Anne-Cécile Martin-Chippier a eu très tôt le goût de l'archèterie. Après avoir appris le métier auprès de deux maîtres de renom, elle a concrétisé son rêve en ouvrant son atelier. Et c'est en Charente-Martime que cette voyageuse a choisi de poser ses bagages. Après une première escale à Rochefort, "Les Archets d'Anne-Cécile" ont maintenant trouvé leur port d'attache au 17 de la rue des oiseuax à Beaugeay. Rencontre avec cette passionnée qui est également la seule archetière de tout le Poitou-Charentes." "C'est une frêle jeune femme. Et pourtant, à en juger par les statistiques, elle a choisi un vrai métier d'homme. Aussi rare que minutieux. Depuis environ un an, Anne-Cécile Martin-Chippier exerce la profession d'archetière. Un artisanat de tradition française né à la fin du XVIIIe siècle à Mirecourt, dans les Vosges, et pratiqué aujourd'hui par une poignée de passionnés. Ils ne sont que cinquante en France à perpétuer ce savoir-faire et parmi eux, dix femmes seulement. Anne-Cécile est la seule dans tout le Poitou-Charentes. DEFENSE DE MAMMOUTH. Après une première escale à Rochefort, près du bassin Bougainville, c'est à quelques sauts de chenaux de là, dans les marais de Beaugeay qu'elle a installé son atelier. Une caverne d'Ali Baba nichée au numéro 17 de la rue des Oiseaux, au creux d'une petite maison en bois qu'elle a fait construire avec son mari. Là, dans la pièce exiguë où s'exprime tout son univers, sont stockés des matériaux aussi surprenants que la défense de mammouth, le crin de chaval, le bois de Pernambouc ou encore le cuir de lézard. Associés à d'autres textures et travaillés par les doigts de fée de l'archetière, ils contribueront un jour à faire chanter violons, altos, violoncelles ou contrebasses. Un bonheur pour cette jeune femme originaire du Gers et tombée dans la marmite musicale quand elle était toute petite ... IVRY GITLIS ET FRANCIS CABREL. "Je pratique le violon depuis l'âge de neuf ans, glisse-t-elle dans un sourire. J'ai fait une école de musique, puis je suis rentrée au Conservatoire de Montpellier. Mais j'ai vite compris que je ne deviendrai pas professionnelle car il y a beaucoup de concours à passer et j'étais toujours prise d'une peur bleue dans ces moments-là, alors je me suis dit, ce n'est pas pour toi!". Pourtant c'est avec des étoiles dans les yeux qu'elle se rappelle son expérience au sein d'orchestres qui lui ont notamment permis de jouer aux côtés d'Ivry Gitlis ou bien encore de Francis Cabrel. Pas de regret cependant, car, si d'un côté Anne-Cécile faisait chanter les cordes, de l'autre elle ne quittait pas de l'oeil luthiers et archetiers qu'elle s'est mise à cotoyer très tôt. Alors, sa maîtrise de musicologie en poche, elle prend sa décision : elle s'adonnera au violon pour le plaisir et fera tout pour concrétiser son dessein de devenir archetière."LE JAPON, LA COREE,LES ETATS-UNIS ..." Seul hic, il n'existe aucune école en France enseignant cet artisant. Mais rien ne peut arrêter un coeur résolu ... C'est ainsi que la jeune femme passe une multitude d'appels téléphoniques afin de dénicher le maître-archetier qui l'aidera à accomplir son rêve. Après 6 mois de quête, une réponse positive, enfin. Celle de Gilles Duhaut, à Tours, qui accepte de lui enseigner les arcanes du métier. "Il a formé beaucoup de monde, précise Anne-Cécile. Je n'avais jamais fait de lutherie auparavant. Il m'a prise un mois à l'essai et comme c'était concluant, j'ai poursuivi. J'étais avec un apprenti qui exerçait auparavant le métier de climaticien, et qui s'est rendu compte qu'il avait des ancêtres archetiers, alors, à la trentaine, il a quitté sa profession pour suivre sa nouvelle voie. C'est vraiment un métier de passionnés!". Aprsè deux ans d'apprentissage, la jeune femme réussit son CAP* puis part en 2006 se perfectionner dans un gros atelier d'archèterie en Belgique, au côté d'un autre maître, Pierre Guillaume. Là, elle change d'univers. "Je voyais les colis partir pour le Japon, la Corée, les Etats-Unis..." se souvient-elle. 2007 signe son retour en France et l'achat de ses premières machines. "J'ai eu la chance d'avoir deux bourses et une 3ème cette année, ce qui m'a beaucoup aidée pour me procurer le bois qui coûte très cher". Puis, fin avril 2008, elle met le cap sur la Charente-Maritime d'où il sera plus aisé de se partager entre sa famille du Lot-et-Garonne et sa belle famille de Vendée. Elle s'installe à Rochefort avant de déménager et d'ouvrir son atelier à Beaugeay au début de l'année. Là, elle crée mais aussi répare, restaure et entretient les archets que lui apportent les musiciens. "La partie en crin de cheval qui frotte sur les cordes, par exemple, s'use et doit se changer régulièrement", explique-t-elle. GRAND MOMENT D'EMOTION. Méticuleusement, Anne-Cécile sort d'un coffret le fruit de son travail. Un objet d'une incroyable complexité dans le mariage des matériaux qui le composent. "J'utilise le bois de Pernambouc pour créer la baguette, explique-t-(elle. Il est résistant et a des qualités vibratoires très intéressantes. On ne le trouve qu'au Brésil et malheureusement il se raréfie car il était utilisé pour faire tourner les industries et même pour servir de conbustible pour la cuisine. Il y a une vingtaine d'années, une campagne de replantation a été lancée mais il faut 30 ans pour que l'arbre atteigne sa maturité ... J'utilise aussi le bois d'ébène qui est assez lourd et qui permet d'équilibrer le poids de l'archet". Poursuivant sa description, elle pointe une touche de nacre ici, un bouton d'or là, du cuir de lézard ou de chevreau plus loin, qui, associé à du fil d'argent viendront protéger la partie tenue pour le musicien. Et aussi ... un soupçon de corne de boeuf ou mieux, d'ivoire de mammouth ... lorsque les livraisons le permettent : "il est interdit d'utiliser les défenses d'éléphant alors il y a des gens qui se rendent sur place dès qu'ils ont connaissance de la découverte d'un mammouth pour acheter de l'ivoire ... Au début, c'est difficile de se procurer les matières premières. Aujourd'hui, je travaille avec des fournisseurs à Paris et en Allemagne." Et dans son petit atelier posé dans les marais, Anne-Cécile reçoit en retour la visite de musiciens qui viennent parfois de loin. Elle crée pour eux des pièces personnalisées, propose ses propres archets ou donne un coup de jeune à ceux qu'on lui apporte. Comme cet archet du XVIIIème siècle qu'elle a eu un jour à restaurer et qui reste un grand moment d'émotion. Entre l'art de l'ébéniste et le savoir-faire du bijoutier, bat le coeur de l'archetière. L'heure tourne. L'établi va reprendre vie ..." "*Il existait une école d'archèterie jusque dans les années 1980 à Mirecourt ce qui explique l'existence d'un CAP qui perdure de nos jours." Article de Christelle Péguin, "L'Hebdo de Charente-Maritime" du 26 février 2009.

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