samedi 31 janvier 2009

Article d'Éric Moreault dans le Soleil

Ça y est, le Comité d'arbres a été cité une première fois. Dans l'article d'Éric Moreault en ce samedi matin 31 janvier, Protection des boisés urbains: le règlement d'urbanisme perd des feuilles, le journaliste cite les propos de Jean Bousquet, prof à l'université Laval et chercheur en foresterie.

Le prof déplore le manque de dents du nouveau règlement sur l'urbanisme, qui laisse toujours la carte blanche aux constructeurs à tout raser car malgré de bien belle disposition à cet effet, ces dispositions sont optionnelles. Il appelle la ville à développer de la même façon que Cap-Rouge l'a fait dans les années 70, en laissant des bandes boisées le long du fleuve.

On donne une belle grande place dans l'article à nos inquiétudes au sujet de l'article 322, et je cite :

Autre exemple : l'introduction de l'article 322 qui oblige les promoteurs, lorsqu'il y a un boisé d'intérêt, à construire sur des terrains plus grands et à maintenir une lisière boisée. Les arrondissements peuvent s'y soustraire. «La présente formule constitue un laissez-passer pour des lotissements trop denses et la coupe à blanc des derniers boisés de la Ville, comme on le voit dans plusieurs secteurs. De tels développements engendrent de véritables déserts urbains et d'importants effets d'îlots de chaleur, à l'encontre des valeurs fondamentales défendues par la Ville au plan de la qualité environnementale des quartiers et de leur qualité de vie.»


Des groupes de citoyens comme Arbres Charlesbourg militent pour le renforcement de cette mesure. «J'espère que (cet) article sera appliqué dans tous les boisés urbains et non seulement de façon conditionnelle», souligne Johanne Lavallée.


Sinon, les jeunes familles à la recherche d'un peu de verdure vont continuer à s'installer en périphérie de Québec, estime Jean Bousquet, qui a déposé un mémoire à la Ville sur la question.


Monsieur Grantham, directeur au service de l'environnement de la Ville, défend l'aspect optionnel de l'article 322 :

«Ça prend un intérêt forestier pour qu'il soit appliqué. On ne se battra pas pour un boisé de jeunes peupliers. Mais ça nous permet de le faire où ça vaut vraiment la peine», soutient le directeur de la division de la foresterie urbaine.»

Selon l'article dans le Soleil, il croit que les arrondissements sauront utiliser les dispositions de l'article pour protéger leurs écosystèmes d'intérêt, qui contiennent des arbres centenaires ou particuliers. «Contrairement à avant, ils vont avoir l'article réglementaire pour le faire.» Québec n'a peut-être pas de politique de l'arbre, mais elle dispose tout de même du Plan directeur des milieux naturels et de la forêt urbaine pour guider fonctionnaires et élus.


Le fameux plan directeur existe depuis fort longtemps et pourtant si l'on prend la rue Georges-Muir à partir d'Henri-Bourassa vers la sortie pour aller prendre l'autoroute, on voit le beau désert qui a été créé par des constructeur non-réglementés. C'est un véritable carnage. Se promener sur Chauveau entre le boulevard St-Jacques et Robert-Bourassa laisse la même impression, un autre désert créé suite au prolongement de Du Vallon, pour la gloire de l'étalement urbain.

J'ai de la misère pour ces raisons, à avoir confiance aux arrondissement autant que monsieur Grantham. Aux consultations à Charlesbourg, nous avons été écoutés avec «tolérance» par les urbanistes tandis que le moment où un promoteur s'est présenté au micro la même personne est devenue tous sourires et lui a accordé bien plus que les 3 minutes auxquelles les simples citoyens avaient droit. Avec cette attitude, on ne peut pas s'empêcher de se demander quel accueil ils réservent aux promoteurs derrières les portes fermées.

La Ville voit nos groupes citoyens (maintenant 3 à Charlesbourg) comme des nuisances grandissantes : deux pétitions dans le seul nord de Charlesbourg avec Forêt y voir et Aux arbres citoyens cumulent au-delà de 1000 noms; le Comité d'arbres et ses 4 mémoires qui fait fi de la condescendance des urbanistes et leur parle dans leur propre langage. Je salue le mémoire de m.Bousquet qui réussit en quelques pages et dans le jargon des urbanistes, à souligner tous les manquements du règlement en ce qui concerne la politique de l'arbre.

Je salue également l'article de monsieur Moreault, donnant un peu plus de place aux forêts urbaines. Nous en avons besoin en ces temps difficiles.

vendredi 30 janvier 2009

Apéro Allant vert le mercredi 11 février

C'est désormais un rendez-vous attendu auquel participent chaque mois plus de 90 personnes ! Le prochain Apéro allant vert aura lieu le mercredi 11 février, avec un thème qui nous plonge dans l'avenir du DD et de la RSE.

Sujet : ISO 26 000, le futur du développement durable

Date : Mercredi 11 février
Lieu : Musée de la civilisation de Québec
Heure : À partir de 17 h, intervention à 17 h 45
Réservation : Jusqu’au lundi 9 février auprès de brunop@takt-etik.com

Intervenant : Jacques Blanchet, écoconseiller diplômé au Bureau de normalisation du Québec (BNQ), expert de l'Institut de l'énergie et l'environnement des pays de la francophonie (IEPF) au groupe de travail ISO 26 000.

Résumé : Deux ans avant sa sortie, c'est déjà un document incontournable qui a une influence considérable sur l'évolution du concept de développement durable et de responsabilité sociétale à travers le monde. Présentement en cours d'élaboration par plus de 400 experts internationaux qui se rassembleront en mai prochain à Québec, le document ISO 26 000 - Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale des organisations s'applique à toutes les organisations. Novateur, il fait le pont entre les grandes ententes internationales (Agenda 21, Droits de l'Homme, OMS, documents des Nations Unies) et leur application dans la gestion quotidienne des organisations. Plus qu'un simple document d'énoncé d'exigences (type ISO 14 001 ou ISO 9001), ISO 26000 est le premier consensus international sur la définition et le contenu de la responsabilité sociétale. De fait, plusieurs pays s'en inspirent déjà dans leurs politiques. En avant-première, découvrez les grandes lignes de son contenu par un de ses artisans...

Concept des Apéros allant vert : Organisés par la firme en éco-conseil Takt-etik en partenariat avec le Musée de la civilisation de Québec, Direct-Terroir, la Barberie et Plan Nagua, les Apéros allant vert sont un 5 à 7 mensuel consacré au développement durable. Issus du phénomène des Green drinks, un réseau actif dans plus de 300 villes dans le monde, les Apéros allant vert réunissent la communauté de Québec chaque 2ème mercredi du mois autour d’une courte conférence-témoignage, en plus de favoriser les échanges…autour d’un verre ! Objectif : permettre à des gestionnaires, des professionnels et des associations de partager des idées, créer des liens, faire avancer des réflexions et lancer des initiatives, le tout dans une atmosphère conviviale.

Sur place, dégustez des produits du Marché de solidarité régionale de Québec accompagnés de boissons écoresponsables.

L’entrée est gratuite.

N'hésitez pas à faire suivre cette invitation dans votre réseau !

L’équipe de Takt-etik

Des citoyens de Shannon, tout près d'ici, en voie de prouver les méfaits du TCE

Je sors de la forêt le temps d'une entrée de blogue ou d'une sortie sur le TCE, vous allez comprendre pourquoi.

Ça faisait drôle de voir mon oncle Yvon Bélanger et sa femme Lina Kelley à la télé hier à Enquête. Le reportage d'une heure expliquait comment, dans un rayon de quelques rues tout près du Centre de recherche, à Shannon, des dizaines de cas de cancer se sont déclarés. On blâme le TCE, une substance très toxique, servant à nettoyer les armes, entre autres. Elle a été selon le reportage, utilisée pendant des dizaines d'années.

Ma tante est décèdée l'automne passée des suites de sa très longue maladie, causée par deux tumeurs au cerveau. Mon oncle, qui en a eu soin tout ce temps, a été également touché par un cancer de la prostate mais il s'en est tiré indemne. Ses deux beaux grands garçons, tous deux mariés avec enfants, sont en bonne santé et vivent à l'extérieur de Shannon depuis un bon moment.

Ce que ces gens ne disent pas, c'est que tout comme mon oncle, ils ont souvent donné une bonne partie de leur vie à l'armée, celle-là même qui les a contaminée. Lui, il espère que ses gars n'auront rien. Quand l'aqueduc a remplacé les puits artésien dans sa rue, il a pu vendre sa maison pour aller demeurer à Val-Bélair, dans un secteur en hauteur, où l'affreux produit toxique n'avait aucune chance de se rendre.

Si vous l'avez manqué, vous pouvez revoir le reportage complet de l'équipe d'Enquête sur le scandale de contamination au TCE de l'eau de Shannon à 13 h samedi. RDI rediffusera le reportage à 2 h dans la nuit de samedi à dimanche et à 18 h dimanche. On peut aussi regarder le reportage au lien suivant : http://www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2008-2009/Reportage.asp?idDoc=73336

Le Soleil a fait un article sur le reportage ici : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/television-et-radio/200901/28/01-821943-le-cancer-qui-ronge-shannon.php

Radio-Canada a également fait un topo, au lendemain du reportage: http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2009/01/29/005-eau_contaminee_reax_n.shtml

jeudi 29 janvier 2009

Commentaires du Comité d'arbres au sujet de RVQ1400


26 janvier 2009

Rédaction : Johanne Lavallée, fondatrice du Comité d'arbres de Charlesbourg







Introduction

Le Comité d'arbres de Charlesbourg est composé de citoyens et d'experts qui sont concernés par le futur des forêts urbaines de Charlesbourg. Les citoyens qui ont l'environnement à cœur sont simplement des personnes qui sont inquiètes au sujet du futur. Ce sont des personnes qui désirent que l'on laisse aux générations futures l'endroit sain auquel ils ont droit. Il est possible d'y arriver si les intervenants à tous les niveaux collaborent : les villes, les gouvernements, les compagnies et les citoyens.


Interrogés dans le cadre d’une vaste enquête, 90% des scientifiques croient que la planète se réchauffe depuis plus de 200 ans. (22 janvier dans la revue scientifique Eos, Transactions, American Geophysical Union).


Intrigué et intéressé par la démarche du Comité d'arbres, un historien de la forêt a été visiter l'un des boisés du nord de Charlesbourg ou se situe le futur parc du gros pin et du mélèzain, voici ses impressions :

J'ai visité le grand pin blanc de la rue des Agniers, qui est en effet un arbre remarquable par sa dimension évidemment, mais aussi en raison de sa survivance dans un environnement austère. J'appuie personnellement ta démarche à titre d'historien spécialisé dans le domaine forestier au Québec. Ces spécimens uniques sont des phares dans la ville, qui doivent guider notre conduite au travers des récifs de l'économie urbaine qui cherche la croissance à tout prix au détriment de la qualité de vie. Une ville qui ne s'engage pas à protéger ces arbres uniques serait comme une société qui ne s'engage pas à protéger ses personnes âgées. Contrairement à ce que plusieurs peuvent croire, la déforestation est un phénomène typiquement urbain. Une coupe forestière dans le nord du Québec ne sera pas remplacée par un écoumène, mais par d'autres arbres, par un autre écosystème. Toutefois, dans une ville, la coupe est invariablement remplacée par le macadam et le béton. L'étalement urbain est, à mon sens, un problème majeur dans la question environnementale, et la protection de ses phares et de leur environnement proche est une lutte qui doit être soutenue par tous ceux qui prétendent vouloir vivre dans un environnement durable. - Patrick Blanchet, historien, 25 janvier 2009

Tous les experts que nous avons réussi à faire venir sur le terrain sont surpris par la qualité des boisés que l'on destine à des projets. Leurs commentaires nous ont confirmé que notre démarche allait bien plus loin que du pas dans ma cour.


Nous avons donc deux recommandations à formuler et nous voulons apporter notre appui à deux groupes citoyens.


Recommandations et appuis


Recommandation sur l'article 322

Cette recommandation a reçu officiellement l'appui de l'AFQM (Association forestière du Québec métropolitain). Nous croyons sincèrement que c'est envisageable et quand nous regardons les autres villes autour de nous, cette recommandation semble un minimum et nous désirons voir notre ville être avant-gardiste dans ses pratiques en développement durables.

Cette recommandation qui est la plus importante pour le Comité d'arbres de Charlesbourg vise à mettre un terme une bonne foi pour toute la déforestation urbaine. Nous demandons que l'article 322 du règlement cadre RVQ 1400 soit appliqué systématiquement dans les projets de construction en forêt urbaine et je cite l'article :

322. Lorsque la mention « Lot affecté à l'habitation et protection d'espaces boisés - article 322 » est inscrite sur la ligne intitulée « Dispositions particulières » de la section intitulée « Normes de lotissement » de la grille de spécifications, un lot sur lequel un usage de la classe Habitation est autorisé doit respecter les dimensions suivantes :
1º une superficie minimale de 600 mètres carrés;
2º une profondeur minimale de 40 mètres.
Aux fins du paragraphe 2° du premier alinéa, la profondeur d'un lot se calcule perpendiculairement à partir du centre d'une ligne avant de lot, jusqu'à son point le plus éloigné.

Si l'on applique cet article dans les lots boisés et qu'il figure dans « Dispositions particulières », on doit alors appliquer l'article 698 du chapitre 14 sur la forêt, qui préserve un montant minimal de boisé sur le lot. Puisqu'il est maintenant dans les pratiques d'enfouir les fils à l'avant des lots, il devient maintenant possible de garder les quantités exigées par l'article 698. De telles mesures fournissent une belle intimité aux propriétaires et une protection contre l'érosion qui est maintenant nécessaire car nous en sommes maintenant à construire très souvent dans des secteurs en pente.


Recommandation sur l'article 703

Cette demande est très raisonnable, et même qu'en cherchant des appuis j'ai eu des commentaires de mes amis experts que ce que je demandais était bien peu :

Parlant d’une autre clause qui existe pour protéger bien qu’imparfaitement le patrimoine arboricole en place mais cette fois sur les terrains lôtis, et qui n’est appliqué que dans les arrondissements Laurentien, La Cité et Limoilou, mais pas dans les arrondissements Ste-Foy-Sillery, Charlesbourg et Beauport (et les autres), c’est la clause 703 de protection des arbres en milieu urbain, et qui stipule d’un nombre minimum d’arbres doit être conservé sur chaque lot en marges latérales ou arrière, avec des détails sur comment estimer ce nombre minimal. La clause n’est pas très sévère car elle résulte en la protection de facto d’un arbre en marges latérales ou arrière par lot moyen, mais c’est mieux que rien. Toutes les grilles de spécifications comportent cette clause dans les trois arrondissements Laurentien, La Cité, Limoilou, mais aucune des grilles des autres arrondissements ne comporte cette clause dans les “autres dispositions particulières”, simplement p.c.q. on veut encore permettre aux constructeurs de tout couper lors des démolitions-reconstructions ou des projets d’agrandissement ou de piscine, ou pour permettre des emprises au sol des nouveaux bâtiments à la limite des marges permises. Cela est d’autant plus déplorable que tous les arrondissements sauf La Cité et Limoilou voulaient limiter l’application du règlement d’abattage qu’aux marges avant, comme c’est le cas actuellement.

Dans le cas que vous soulignez ci-bas (clause 322) comme dans le cas ci-haut de la clause 703, non seulement les clauses présentées sont relativement peu sévères mais en plus, elles ne sont même pas appliquées dans les grilles de spécification de plusieurs arrondissements, donc on dit uniformiser la règlementation d’un côté et on désuniformise par le bas au niveau de leur application, i.e. on suspend l’application des règles gênantes. Jean Bousquet, professeur en foresterie à l'université de Laval, 23 janvier 2009

Puisque les représentations du Comité d'arbres visent à préserver les boisés urbains, nous appuyons l'énoncé de monsieur Bousquet, dont la réputation n'est plus à faire.


Appui au Conseil de quartier de Sillery

Le Comité d'arbres appuie le Conseil de quartier de Sillery dans l'énoncé qui suit :

1.Le CQS demande de protéger l'une des caractéristiques et l'une des richesses les plus précieuses du quartier, soit la conservation de son patrimoine arboricole comme vecteur du développement durable. (Se référer au mémoire déposé au Conseil d'arrondissement et au Conseil de Ville le 30 octobre 2007). Pour ce faire, nous demandons de maintenir l'ancien règlement de Sillery ou reprendre la même règlementation que celle adoptée par les arrondissements de la Cité et de Limoilou;

Appui du groupe Aux arbres citoyens et de leur pétition

Le Comité d'arbres de Charlesbourg appuie unanimement la pétition de 300 noms des citoyens du quartier Bon-Pasteur, qui déposeront le document dans le cadre de la consultation d'aujourd'hui. C'est dans notre mission de donner plus de poids aux citoyens vis-à-vis l'entrepreneur. L'histoire de Notre-Dame-des-Laurentides tourne autour des Sœurs du Bon-Pasteur et le boisé que l'on appelle le boisé des sœurs est riche en faune et flore. Il profite à toute la communauté et c'est dans cet esprit que ces terres, données par Georges Muir aux sœurs doivent continuer de bénéficier à tous (voir annexe 1 pour l'historique). Ce secteur est en pente et imbibé d'eau, il longe l'autoroute et sans le boisé, les camions qui rétrograde dans la longue pente vers la sortie Bernier se feront clairement entendre de ses habitants. Sans compter le stress qui s'ajoutera à la rivière du Berger si l'on poursuit l'imperméabilisation en tête de bassin versant.


Conclusion

Le nouveau règlement cadre RVQ 1400 qui inclut maintenant la forêt urbaine est un document très important et dans son élaboration, l'implication des citoyens a été sollicitée. Cette démarche est appréciée et c'est pourquoi nous apportons notre contribution par ce document. Nous vivrons avec RVQ 1400 longtemps et c'est pourquoi nous demandons à la Ville de Québec d'être avant-gardiste.

L'appui de l'AFQM concernant la demande sur l'article 233 est significatif pour notre Comité et démontre que notre demande est importante, sérieuse et réaliste.


Annexe 1 – L'histoire de Georges Muir et des Soeurs du Bon-Pasteur

Source : Le site de la ville de Québec, répertoire de toponymie. http://www4.ville.quebec.qc.ca/toponymie_repertoire/rues/george_muir.shtml

George Manly Muir (1807-1882) est né à Amherstburg, dans le sud-ouest de l'Ontario, d'une mère québécoise catholique et d'un père protestant. Sous l'influence maternelle, il se convertit au catholicisme à l'âge de 12 ans. Après avoir été formé chez les Sulpiciens à Montréal, il entreprend des études de droit en 1825 et est admis au Barreau en 1830. Muir, qui réside à Québec avec son épouse, Sophia Melvin Place (1801-1895), est le premier à occuper le poste de greffier de l'Assemblée législative du Québec au lendemain de la Confédération, en 1867; il exercera cette fonction jusqu'en 1878. Homme d'une foi généreuse, il se préoccupe du sort des plus démunis. Avec son épouse, il crée plusieurs organismes d'aide comme la Société Saint-Vincent-de-Paul et l'œuvre du Bon-Pasteur, pour laquelle il est bientôt secondé par Marie Fitzbach (1806-1885). Cette œuvre donne naissance, en 1856, à la congrégation des Sœurs Servantes du Cœur Immaculé de Marie, mieux connues sous le nom de Sœurs du Bon-Pasteur. Les Muir ont l'habitude de passer l'été dans leur villa du rang Saint-Pierre, comme on appelait alors le secteur sud de Notre-Dame-des-Laurentides. Constatant que la localité ne dispose ni d'école ni de lieu de culte, Muir achète un terrain et y fait construire un couvent (1871), qu'il confie aux Sœurs du Bon-Pasteur, puis une chapelle dédiée à Notre-Dame des Laurentides (1876). C'est par ce nom qu'on désignera plus tard la paroisse (1909) et son église. George Muir est fait chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand par le pape Pie lX. Il est mort à Québec et a été inhumé dans l'église de Saint-Charles-Borromée.


Anciens toponymes

Dans les dernières décennies du 19e siècle, la rue George-Muir était connue sous le nom de route des Dames, allusion aux Sœurs du Bon-Pasteur dont le couvent (1871) se situait à proximité. On lui a donné ensuite le nom d'avenue Saint-Georges, en l'honneur de George Manly Muir, puis celui de rue Georges-Muir, adopté probablement vers 1965. Le toponyme a été modifié en 2004 pour le rendre conforme à la graphie officielle.

Petit suivi au sujet des consultations sur l'urbanisme

Voici un petit compte rendu, style blogue, de ma soirée.

Finalement, les consultations se sont échelonnées sur deux soirées. Il y avait un employé de la ville qui prenait les noms des gens désireux d'intervenir et j'ai été inscrite en 25e. La dernière personne que je connais qui est arrivée a été inscrite au numéro 75. Nous étions restreints à 3 minutes, ce qui est raisonnable compte tenu du nombre de personnes présentes.

Les représentants des conseils de quartier sont venu donner leur commentaire sur RAVQ 1400 mais pas tous car certains avaient seulement des commentaires sur les règlements d'arrondissement. Notre CQ était représenté par Philippe Martel, administraeur, le président ayant une autre réunion plus importante. La plupart des CQ avaient un mot à dire sur la forêt urbaine et nous les avons chaudement applaudis.

Nous étions 3 du Comité d'arbres de Charlesbourg et il y avait au moins 4 personnes de celui de Sillery. Une dizaine du groupe Aux arbres citoyens et des conseillers de quartiers étaient venus bien sûr. Il y a eu beaucoup d'interventions de personne près des cours d'eau, qui perdaient leur droit acquis en cas de sinistre. C'est que la bordure est de 20 mètres maintenant, et cela apporte un lot d'inconvénients pour ceux qui sont construits trop près ou on acheté un lot que la bordure couvre en entier car ils ne pourront pas contruire une habitation. Mais le deuxième cas est beaucoup plus rare.

Pour ce qui est de la demande du Comité au sujet de l'article 322, c'est absolument fantastique, nous avons reçu l'appui de :
  • Alexandre Turgeon, du Conseil régional de l'environnement
  • Caroline Brodeur, du Conseil du bassin versant de la rivière St-Charles
  • Patrick Blanchet, un historien de la Société de l'histoire forestière du Québec
  • Chantal Thivierge du comité Aux arbres citoyens ! (pétition de 300 noms pour préserver le boisé des soeurs du Bon-Pasteur)
  • Jean Bousquet, prof de foresterie à l'université Laval et chercheur
  • Christiane Trudel, du Conseil de quartier de Sillery
  • L'AFQM (Association forestière Québec métropolitain) mais le représentant du CA n'a pas parlé lundi, je ne sais pas s'il a pu mardi car il y avait justement un CA.
Nous avons donné notre appui à des demandes de Forêt y voir par le biais d'un de nos membres, car aucun membre de ce groupe n'avait pu se rendre en personne, et nous avons appuyé Aux arbres citoyens ainsi que les demandes de Jean Bousquet, et un énoncé du Conseil de quartier de Sillery.

Le petit document que j'ai remis ce soir-là sera la sujet de la prochaine entrée de ce blogue, à l'instant.

Les bémols de la soirée : contrairement aux autres soirées de consultations où nous avons participé depuis deux ans, on payait le stationnement et les commentaires écrits n'étaient pas admis sauf si l'on venait prendre parole au micro.

En gros, la démarche était très intéressante car tellement de personnes sont venues que le conseiller en consultations publiques, Gullaume Simard, a dû remettre la suite au lendemain soir. J'ai trouvé son atitude un peu "fraîche" dans le sens qu'il a coupé la parole des citoyens à plusieurs reprises parfois pour très peu de choses.

Il faut se souvenir que c'est gros pour un citoyen de se rendre à cet endroit tout officiel et guindé, faire la file, et finalement prendre la parole avec toute sa nervosité pour dire quelque chose qui nous concerne ? Avec notre culture chrétienne qui nous enseigne d'être de bonne brebis et ne pas se plaindre ? Avec le cliché que d'émettre un commentaire est vu comme du chialage ?

Moi je lève mon chapeau à tous ces gens pour leur démarche, bravo d'avoir utilisé cette instance de la démocratie, peu importe votre message. Et un gros merci à tous les citoyens et les experts qui nous ont appuyés. Les élections s'en viennent, on sent une écoute, je suis très optimiste.

samedi 24 janvier 2009

Des faits sur les bienfaits de la forêt

Préserver des espaces naturels c'est vital. C'est pourquoi il faut pousser la permanence de l'article 233 dans les lots boisés. Voici quelques réflexions colligées sur Internet.
  • Une nouvelle étude a démontré que la mémoire à court terme est améliorée de 20% après une marche dans la nature, ou même seulement à la vue d'une scène de la nature. (Berman, Jonides & Kaplan, 2008; PDF ). Essayez, vous verrez si vous allez voir un collègue pour une question et vous oubliez en chemin...
  • Quand on fréquente le plein air régulièrement, on le sait : aussitôt que l'on est entouré de nature, on ressent immédiatement une sensation de bien-être et de relaxation. Au retour à la maison, on ressent une "bonne fatigue" et le sommeil qui suit est profond et réparateur.
  • Les arbres matures que l'on peut voir de notre fenêtre ou sous-lequel on déploie une chaise longue pour une pause, nous procurent détente et relaxation. Ces arbres habitent quantités d'oiseaux qui nous remplissent les oreilles de leur chants joyeux.
  • Les arbres matures augmentent la valeur foncière d'une maison et fournissent une fraîcheur et une protection brise-vent formidable.
  • Les boisés près des écoles sont des sources intarissables d'apprentissage et de jeu pour les enfants. Un professeur peut leur présenter les animaux qui y vivent, les différentes essences d'arbres, leur enseigner les chants des oiseaux, la balance entre le règne animal, botanique, et les divers éléments. Ils peuvent leur montrer quelques techniques de survie. Les boisés fournissent un espace pour un camp de vacance, ou simplement un espace frais dans les chaudes journées d'été.

Les boisés près de la rue Georges-Muir ont été acquis à l'origine par un homme du même nom. Très croyant, il a ensuite donné ces terres aux soeurs du Bon Pasteur. Pourquoi ne pas laisser ces terres telles qu'elles sont, plutôt que de les détruire pour construire des maisons ? Ne devraient-elle pas continuer à faire profiter toute la communauté, plutôt que quelques entrepreneurs ? Les dégâts causés par l'eau suite à la disparition de la forêt et du réseau hydrographique qui le sillonne aura tôt fait de gruger les revenus générés par les nouveaux comptes de taxes... Ce qui reste de bois ne sera pas suffisant pour atténuer le bruit de l'autoroute qui passe tout près. Si Georges Muir était au courant de ce qui se prépare, que dirait-il ?

L'histoire de Georges Muir et des soeurs du Bon Pasteur (source)

George Manly Muir (1807-1882) est né à Amherstburg, dans le sud-ouest de l'Ontario, d'une mère québécoise catholique et d'un père protestant. Sous l'influence maternelle, il se convertit au catholicisme à l'âge de 12 ans. Après avoir été formé chez les Sulpiciens à Montréal, il entreprend des études de droit en 1825 et est admis au Barreau en 1830. Muir, qui réside à Québec avec son épouse, Sophia Melvin Place (1801-1895), est le premier à occuper le poste de greffier de l'Assemblée législative du Québec au lendemain de la Confédération, en 1867; il exercera cette fonction jusqu'en 1878. Homme d'une foi généreuse, il se préoccupe du sort des plus démunis. Avec son épouse, il crée plusieurs organismes d'aide comme la Société Saint-Vincent-de-Paul et l'œuvre du Bon-Pasteur, pour laquelle il est bientôt secondé par Marie Fitzbach (1806-1885). Cette œuvre donne naissance, en 1856, à la congrégation des Sœurs Servantes du Cœur Immaculé de Marie, mieux connues sous le nom de Sœurs du Bon-Pasteur. Les Muir ont l'habitude de passer l'été dans leur villa du rang Saint-Pierre, comme on appelait alors le secteur sud de Notre-Dame-des-Laurentides. Constatant que la localité ne dispose ni d'école ni de lieu de culte, Muir achète un terrain et y fait construire un couvent (1871), qu'il confie aux Sœurs du Bon-Pasteur, puis une chapelle dédiée à Notre-Dame des Laurentides (1876). C'est par ce nom qu'on désignera plus tard la paroisse (1909) et son église. George Muir est fait chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand par le pape Pie lX. Il est mort à Québec et a été inhumé dans l'église de Saint-Charles-Borromée.

Anciens toponymes
Dans les dernières décennies du 19e siècle, la rue George-Muir était connue sous le nom de route des Dames, allusion aux Sœurs du Bon-Pasteur dont le couvent (1871) se situait à proximité. On lui a donné ensuite le nom d'avenue Saint-Georges, en l'honneur de George Manly Muir, puis celui de rue Georges-Muir, adopté probablement vers 1965. Le toponyme a été modifié en 2004 pour le rendre conforme à la graphie officielle.

vendredi 23 janvier 2009

Pour en finir avec la coupe à blanc j'ai besoin d'aide

Je suis militante pour les boisés urbains depuis bientôt 2 ans. Avec d'autres comités citoyens, j'ai réussi à faire bonifier les règlements sur l'abattage des arbres et nous avons largement contribué à ce qu'un arbre remarquable et un parc de 5 hectares -zoné conservation - tout autour soit sauvé.

Nous sommes en plein milieu des consultations sur le règlement de zonage et nous avons trouvé un article dans ce règlement qui permettrait de mettre enfin un terme à la coupe à blanc sur tout le territoire de la ville de Québec en ce qui concerne tout ce qui est boisé urbain, les forêts privées étant gérées par d'autres articles.

La soirée de consultations pour le règlement cadre a lieu à l'hôtel de ville lundi à 19 h.

Nous demandons que :*** l'article 322 soit appliqué systématiquement dans tous les lots boisés du plan de zonage et qui sont destinés à la construction***. Il est vraiment important de prendre cette énoncé car chaque mot a une signification bien précise.

L'article en question, le voici :

322. Lorsque la mention « Lot affecté à l'habitation et protection d'espaces boisés – article 322 » est inscrite sur la ligne intitulée « Dispositions particulières » de la section intitulée « Normes de lotissement » de la grille de spécifications, un lot sur lequel un usage de la classe Habitation est autorisé doit respecter les dimensions suivantes :
1º une superficie minimale de 600 mètres carrés;
2º une profondeur minimale de 40 mètres.
Aux fins du paragraphe 2° du premier alinéa, la profondeur d'un lot se calcule perpendiculairement à partir du centre d'une ligne avant de lot, jusqu'à son point le plus éloigné.

En bon français, chaque lot ou terrain sur le territoire de la ville a une fiche. Si dans la fiche c'est écrit en note que l'article 322 s'applique, ce qui se construit dans ce coin là doit faire au moins 600 mètre carré par terrain et 40 mètres de profond. Pour les conditions après il faut lire le chapitre 14. On trouve un tableau qui donne le pourcentage de bois à garder selon les grandeurs de terrain. Maintenant que l'on enfouit les fils, ce pourcentage peut être en fond de cour et donner une belle intimité en bonus.

On trouve la version la plus récente du règlement ici : http://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/vie_democratique/participation_citoyenne/consultations_publiques/urbanisme/docs/1400/rvq_1400_reglementdharmonisation_2008_11_17.pdf

Pour comprendre toute la signification de l'article 322, il faut ensuite voir comment il s'applique au chapitre 14, qui commence à l'article 698.

Nous avons reçu l'appui de plusieurs types de groupes citoyens et OSBL. Je suis convaincue que l'on sera vraiment entendus si un maximum de personnes appuient la démarche qui mettra fin à la coupe à blanc sur les lots boisés. Certains me disent que c'est bien peu, mais malheureusement je sais que pour notre ville c'est un grand pas.

Venez appuyer la demande d'appliquer l'article 322 du règlement RVQ 1400, SYSTÉMATQUEMENT DANS TOUS LES LOTS BOISÉS DU PLAN DE ZONAGE ET QUI SONT DESTINÉS À LA CONSTRUCTION, lundi à 19 h aux consultations, à l'hôtel de ville. Et avec nous vous aurez contribué à préserver la beauté et le patrimoine naturel de notre ville.

Johanne Lavallée
Fondatrice du Comité d'arbres de Charlesbourg
www.arbrescharlesbourg.blogspot.com

mercredi 21 janvier 2009

L'histoire du remarquable pin blanc

J'ai rencontré au salon de la forêt, en fin de semaine, le directeur général de la SHFQ (Société d'histoire forestière du Québec), Patrick Blanchet. Il voulait voir le grand pin remarquable. Je lui ai promis de lui envoyer les coordonnées et j'ai décidé d'écrire l'histoire de cet arbre qui ne laisse personne indifférent quand ils ou elles le voient.

Alors c'est la fin de l'hiver 2007. Un roulotte de construction apparaît au bout de ma rue et on apprend que l'on va construire dan le bois. En exprimant mon indignation à un collègue, il me parle d'un gros arbre qu'il connait dans ce coin-là. Ce collègue fait partie de l'Amicale des géocacheurs de Québec, des gens qui utilisent un GPS pour trouver des cachettes d'autres membres. Il dit que cet arbre a une cache. En attendant, je signale, à mon conseil d'arrondissement, l'arbre en question pour tenter de sauver ce petit morceau de forêt, toujours.

Pas très longtemps après, mon collègue et un autre ami géocacheur nous mène avec mon conjoint vers le fameux arbre. Il est immense, nous ne faisons pas le tour à trois. Impossible de tout le prendre en photo. Il s'agit d'un pin blanc. J'apprends plus tard que ce genre de géant n'existe que dans les cimetières.

En mai, la ville essaie de passer un règlement sur l'abattage des arbres et dans le processus je ponds un mémoire pour signaler les lacunes de ce règlement. C'est un petit mémoire de 8 pages et la spécialiste des arbres remarquables, Suzanne Hardy, me donne de précieux conseils et elle m'accompagne jusqu'à l'arbre pour me dire que c'est en effet un remarquable. Dans le mémoire, j'insère une photo où l'on mesure le diamètre, à 130 cm de hauteur, tel qu'exigé pour déterminer le diamètre officiel d'un arbre.

Mine de rien mon petit mémoire fait son chemin car à l'automne, à une soirée d'information sur les projet domiciliaires de Charlesbourg, on nous dit qu'on a localisé l'arbre et que l'on lui réserve un parc. Nous sommes en octobre 2007.

Le parc d'une dimension de 5 hectares a été adopté par règlement l'été passée (juillet 2008), le projet autour qui est un projet pilote avec des zones de conservation direct dans les lots des propriétaires est commencé, les rues ont été défrichées. Nous sommes le 21 janvier 2009, mais je ne crierai victoire pour l'arbre que le jour où la dernière pelle sera sortie de là et que l'arbre aura été examiné et déclaré sain.

En attendant, j'ai bien hâte d'avoir les impressions de monsieur Blanchet sur mon cher vénérable, qui laisse tout le monde bouche bée la première fois qu'ils le voit. Longue vie au gros pin, puisse-t-il sensibiliser des générations à venir.

mardi 20 janvier 2009

Demandez l'article 322 le 26 janvier, pas cher pas cher...

Lundi à l'hôtel de ville, à 19 h, nous avons besoin d'appui pour la consultation sur le règlement de zonage.

1. Pour la cause des citoyens de Bon Pasteur qui s'est également niché dans Blogspot ici : http://www.auxarbres.blogspot.com/

2. Pour faire appliquer l'article 322 du règlement cadre dans tous les lots boisés destinés à la construction. Si cet article est appliqué systématiquement dans tous les lots boisés destinés à la construction, il devront faire au moins 600 mètre carrés et garder un minimum de 150 mètres carrés de boisé intouchés, normalement en fond de cour. Donc si l'on applique cet article systématiquement, fini la coupe à blanc. Lisez l'article 322 et allez au chapitre 14 ensuite, autour de l'article 700, vous allez comprendre assez vite. Ça se fait ailleurs, on peut le faire ici, allez !

jeudi 15 janvier 2009

Un conseil de quartier productif !

Hier soir le conseil de quartier de Notre-Dame-des-Laurentides a adopté quatre résolutions, dont deux formulées le soir-même.

Deux résolutions étaient en chantier depuis un bon moment, il s'agissait de l'opinion du conseil de quartier sur le règlement cadre harmonisé sur l'urbanisme, ainsi que le même règlement mais sur l'arrondissement. Ces commentaires concernaient surtout ce qui préoccupe le CQ principalement, c'est-à-dire des aménagements plus responsables envers le développement durable dans ce quartier, silloné de rivières, très convoité par les entrepreneurs.

Deux citoyennes sont venues parler d'une pétition de 300 noms (!) dans le secteur décrit cet été pendant la scéance de consultations du 20 août, voué à la construction, en bordure du Laurentien et visant entres autres le boisé derrière l'école de l'Escalade (voir mon article À vendre pour raser, forêt près d'école et CLSC ). Et bien le conseil a décidé de voter une proposition qui annonce leur appui à la pétition. Ce groupe présentera la pétition pendant les consultations, soit le 20 officiellement à Charlesbourg (campus de Charlesbourg du Cégep de Limoilou, salle Montaigne) et le 26 à l'hôtel de ville. J'ai l'intention de demander au membres du Comité d'arbres s'il désire également les appuyer, car c'est dans le mandat que l'on s'est donné, de donner plus de poids aux citoyens vis-à-vis les entrepreneurs.

Finalement, rendu vers les 22 heures, on a parlé du CLSC La Source nord, qui a perdu un médecin qui a décidé d'opter pour le Mesnil. Il faisait 20 heures. La direction a décidé de fermer le sans rendez-vous l'après-midi et de mettre une infirmière pour assister les gens qui se présentent ou faire des rendez-vous différés. Nous savons tous que ce CLSC était déjà plein aux oreilles en tout temps, c'est un service essentiel pour tout le nord de Charlesbourg, pour Lac-Beauport et Stoneham également. Les hôpitaux sont très loin. Le conseil a donc voté à l'unanimité d'écrire une lettre pour dénoncer la situation et cette décision de gestionnaires qui ne semblent pas comprendre l'importance d'un tel service.

Bravo au conseil de quartier, votre travail sera sûrement très apprécié par les citoyens.

lundi 12 janvier 2009

Consultations sur le nouveau règlement d'urbanisme harmonisé

Oyé oyé citoyens de Charlesbourg !!! Vous êtes invités à venir dire votre mot final sur le nouveau règlement harmonisé d'urbanisme, qui touche les terrains, l'affichage, la hauteur d'une bâtisse et... les arbres... Pour les arbres, voici ce qu'il faut surveiller dans le règlement principal que l'on appelle le règlement cadre :

Le chapitre XIV articles 698 à 716 porte sur la forêt urbaine. Vous trouverez le document sur le site internet de la Ville. Certains articles sur la protection d'espaces boisés permettent la protection d'arbres lors de nouveaux développements et le règlement sur la protection des arbres en milieu urbain couvre un territoire plus important sans toutefois inclure l'ensemble du territoire de la Ville.

De plus d'autres dispositions dans les contraintes naturelles prévoient des articles sur la protection des végétaux. Vous trouverez les informations aux articles 717 à 760 au même projet de règlement harmonisé.
Dans le règlement d'arrondissement, il y a le pourcentage de vert, la profondeur de lots, la grandeur des stationnements et bien plus. Il y a une carte de chaque quartier qui est divisée en lots. Si vous voulez connaître le sort de votre coin ou d'un boisé près de chez vous, allez dans la section documentation et descendez à la liste de l'arrondissement de Charlesbourg. Consultez la carte (plan de zonage), vous trouverez le numéro de lot du secteur que vous voulez voir. Trouvez son numéro dans la grille de spécification (ça prend un bon ordinateur) et la fiche de ce lot s'affichera avec ce qu'il est destiné à devenir.

Si vous demeurez à Notre-Dame-des-Laurentides, le conseil de quartier se prononce sur le règlement mercredi ! Voir l'info dans l'avant-dernière chronique pour les coordonnées et l'heure.

Pour le règlement d'arrondissement, voici les dates :
  • Le mardi 20 janvier à 19 h, à la salle Montaigne du Cégep de Limoilou (campus de Charlesbourg), 7600, 3e avenue, porte 2.
  • Le mardi 20 janvier à 19 h, au Centre communautaire Fernand-Dufour, 380, rue Chabot dans l’arrondissement des Rivières.
Pour le règlement cadre, voici la date :
  • Le lundi 26 janvier à 19 h, à la salle de réception de l’hôtel de ville de Québec, 2, rue des Jardins.
C'est pour nous que ces salles ont été réservées, pour nous écouter. Tout le monde peut s'exprimer en tant qu'électeur.

Forêt urbaine : arbres en péril

Source : Arbres Canada, Arbres en péril, par le biais du Feuillet express de l'AFQM, janvier 2009.

En général, les Canadiens aiment les arbres. Qu'ils soient dans nos cours, dans nos parcs ou sur le bord de nos chemins, nous comprenons leur valeur et les bienfaits remarquables qu'ils fournissent, dont l'amélioration de la qualité de l'air, la protection de l'eau, la conservation de l'énergie, un habitat pour la faune, un plus beau paysage et un sentiment d'appartenance.

C'est pourquoi plusieurs d'entre nous sommes un peu découragés de réaliser que les gens ne perçoivent pas tous les arbres avec le même enthousiasme et le même soutien. Certaines personnes croient que les arbres « dérangent », qu'ils produisent des feuilles et des aiguilles ou de l'ombre sur une pelouse qui serait autrement parfaite. Certaines personnes croient que les arbres contrecarrent leur droit de stationner leur véhicule sur leur propriété, d'aménager une propriété pour y construire des maisons ou d'élargir un chemin.

Voici le dilemme : les arbres poussent toujours sur la propriété de quelqu'un (une municipalité, le terrain d'une entreprise de services publics ou un particulier) mais les bienfaits qu'ils fournissent ne connaissent pas de limites géographiques. Donc, vos arbres, les arbres de vos voisins, les arbres du parc avoisinant et la forêt communautaire influent de plusieurs façons sur la vie de tous. Lorsqu'une personne planifie de couper des arbres, les autres gens ont le droit de s'y opposer et d'agir.

C'est ici qu'Arbres Canada entre sur la scène. Nous voulons vous appuyer. Nous voulons vous aider en vous suggérant des personnes-ressources, des conseils et une meilleure visibilité. Nous encourageons tous les gens qui veulent protéger les arbres dans leur collectivité à nous appuyer dans le cadre de notre programme de dons pour nous aider à poursuivre nos efforts.

Étapes de protection des arbres
Voici certaines étapes de base visant à protéger les arbres. La plupart de ces étapes font participer les autorités locales.

Étape 1
Il existe un certain nombre d'outils de base que toutes les municipalités devraient utiliser pour protéger leurs arbres. Ceux-ci comprennent :

  • la mise en œuvre des meilleures pratiques de gestion des forêts urbaines - un recueil de ces pratiques est disponible à www.tcf-fca.ca/mpg;
  • l'élaboration d'un plan stratégique pour la gestion des forêts urbaines;
  • la formulation d'une politique sur les arbres;
  • l'adoption d'un règlement sur la coupe des arbres;
  • la préparation d'un registre des arbres du patrimoine;
  • l'embauche de personnel qualifié;
  • la sensibilisation des membres du Conseil à l'aide de présentations périodiques sur la valeur des arbres urbains pour la collectivité.

Si votre municipalité n'a pas adopté ces outils, vous devriez collaborer avec votre Conseil dans ce sens. Les municipalités modernes devraient, pour le moins, avoir ce qui suit : règlement sur la coupe des arbres, registres des arbres du patrimoine et personnel qualifié (généralement agréé par la Societé Internationale d'Arboriculture du Québec (SIAQ) ou un organisme forestier provincial).

Étape 2
Si un règlement sur la coupe des arbres a été adopté, vérifiez si un permis est nécessaire et si les voisins peuvent être avisés des demandes de permis avant que ceux-ci ne soient accordés.

Étape 3
Sachez à l'avance pourquoi l'arbre doit être coupé et si toutes les options de rechange ont été étudiées avant que l'arbre ne soit coupé. Discutez-en avec un arboriste agréé pour vous renseigner davantage à ce sujet.

Étape 4
Rencontrez d'avance les représentants de votre municipalité et vos représentants élus pour obtenir des résultats rapidement. Sachez quel membre du Conseil sera plus intéressé à protéger les arbres et qui comprend vraiment la valeur des arbres.

Étape 5
Vous devez pouvoir bien justifier votre objection à la coupe d'un arbre :

  • L'arbre est-il bien sur la propriété de votre voisin (et non pas sur la vôtre)?
  • Est-ce que ceci va à l'encontre du plan de foresterie urbaine (ou autre) de votre municipalité?
  • Est-ce que ceci va à l'encontre de la politique sur les arbres de votre municipalité?
  • Est-ce que ceci va à l'encontre de la désignation de l'arbre comme un " arbre du patrimoine "?
  • Est-ce que toutes les options ont été étudiées?
  • Est-ce que cette décision a du sens (du point de vue arboricole)?
  • Est-ce que quelqu'un a parlé au propriétaire foncier pour voir s'il y avait une autre façon de procéder?

Étape 6
Finalement, lorsque les négociations avec le propriétaire foncier ont échoué, que la municipalité n'est pas prête à révoquer la décision et que vous croyez que toutes les options n'ont pas été envisagées, vous devriez être prêt à :

  • communiquer avec les médias locaux,
  • communiquer avec Arbres Canada pour qu'elle vous suggère des personnes-ressources, qu'elle vous conseille et qu'elle vous rende plus visible,
  • communiquer avec un avocat pour connaître votre droit d'obtenir un ordre de suspendre les travaux jusqu'à ce que la situation ait été résolue ou si vous croyez que l'arbre qui sera coupé se trouve sur votre propriété.

Cas récents d'arbres en péril
De temps en temps, des gens nous avertissent que certains arbres sont en péril parce qu'ils seront coupés pour une raison ou une autre. Nous faisons de notre mieux pour aider ces citoyens en leur suggérant des personnes-ressources, en leur donnant des conseils et en les rendant plus visibles.

Côte-des-Neiges (Montréal, Québec)

Problème : Dans un secteur du centre-ville de Montréal près du Mont-Royal (une zone qui a des règlements plus stricts concernant la coupe des arbres), un propriétaire foncier dont la cour arrière comprend un petit ravin décide de nettoyer sa cour en enlevant tous les arbres et en remblayant le ravin. Un des arbres ÿ un peuplier de 1,5 mètre de diamètre — donne de l'ombre (et d'autres bienfaits) à plusieurs voisins. Après avoir entendu une discussion avec un entrepreneur local, une voisine — Mme Sophie Kantas — décide d'intervenir et de faire une petite enquête. Il semble qu'un inspecteur de la ville avait recommandé que les arbres soient préservés mais le propriétaire n'a pas tenu compte de ce conseil et un permis a été délivré par la ville pour les arbres à couper (Montréal a un règlement sur la coupe des arbres et une politique sur les arbres). Mme Kantas communique avec les médias locaux, des politiciens et Arbres Canada pour obtenir de l'aide.

Résolution : Sept arbres ont été coupés (y compris le peuplier) avec quelques débats au sujet du droit de propriété d'un des arbres. Beaucoup de publicité a été générée et on a sensibilisé les gens à la façon dont les permis pour couper les arbres sont délivrés par la ville.


Le chêne des bois (Oakville, Ontario)

Problème : L'enlèvement d'un chêne blanc massif de 250 ans, qui a été discuté par le grand-père de la foresterie urbaine — le Dr Erik Jorgensen — dans les années 1970, devait être fait pour permettre l'élargissement d'une route. Plusieurs options ont été étudiées, y compris le déplacement de l'arbre et le déplacement de la route — deux décisions très coûteuses pour les contribuables.

Résolution : Les citoyens doivent ramasser 343 000 $ de dons pour sauver l'arbre et déplacer la route autour de l'arbre d'ici le 15 décembre 2006.


Le chêne de Belleville

Problème : Un très gros chêne blanc (1,5 m de diamètre) devait être enlevé lorsque le plan d'un promoteur a été annoncé à côté du ruisseau Bell, dans la ville de Belleville. Le chêne n'a pas été inventorié, il n'y a pas de règlement sur la coupe des arbres à Belleville et il n'y a pas de programme sur les arbres du patrimoine dans cette ville. Les résidents locaux et les employés de la ville de Belleville ont compris la valeur de cet arbre — un vestige de notre passé.

Résolution : En discutant avec le promoteur avant le début du projet, l'association communautaire du ruisseau Bell a pu faire changer le plan du promoteur pour préserver le chêne dans un parc public et faire placer une clôture pendant la construction pour protéger ses racines.

Note du Comité d'arbres : plein d'autres histoires similaires peuvent surgir si vous venez assister à la conférence de Suzanne Hardy mardi, à Charlesbourg.

mercredi 7 janvier 2009

Quelques activités gratuites ou presque, en janvier

Mardi 13 janvier

Conférence du Club d'horticulture et d'écologie de Charlesbourg à 19h30
Venez écouter une passionnée des arbres, qui leur a dévoué sa vie.

Centre culturel et communautaire de Charlesbourg
7575, boulevard Henri-Bourassa, à 19h 30

Sujet : Évolu
tion de la forêt du Québec avec Suzanne Hardy, une botaniste spécialiste en arbre remarquable

Entrée : $5 pour la conférence ou $ 10 pour l'année

Renseignements

Alain Villeneuve, Président,
s.h.e.charlesbourg@hotmail.com
418-948-9503


Mercredi 14 janvier


Apéros Allant vert de Takt-etik à 17 h

C'est une excellente occasion de réseauter avec des personnes au cœur vert.

Lieu : Musée de la civilisation de Québec
Heure : À partir de 17 h, intervention à 17 h 45
Réservation : Jusqu’au lundi 12 janvier auprès de brunop@takt-etik.com

Sujet : Le Centre des congrès de Québec, un leader en développement durable. Les détails ici.

Conseil de quartier de Notre-Dame-des-Laurentides à 19 h

Chalet Notre-Dame-des-Laurentides
Salle principale
55, rue Moïse-Verret

Sujet principal : le conseil se prononcera sur le projet de règlement qui harmonise tous les règlements d'urbanismes des arrondissement. Il y a un règlement pour toute la ville et des règlements spécifiques aux arrondissement. Venez dire votre grain de sel, c'est le temps. L'ordre du jour est ici.

Du 16 au 18 janvier toute la journée

Salon de l'agriculture et de l'alimentation, au Centre de foires près du Colisée.

Sujet : Des kiosques de produits du terroir de la région seront là pour vous faire déguster ce qu'ils font ou élèvent, même du kangourou. Équiterre sera là aussi, si vous voulez savoir comment ça marche les paniers bios, c'est le temps.

C'est gratuit !

Mardi 20 janvier

Les AmiEs de la Terre présentent Le Monde selon Monsanto à 19h15

Si vous n'êtes pas encore convaincus sur le bio, il faut voir ce documentaire absolument.

Centre Culture et Environnement Frédéric Back
870, Salaberry, salle 324
contribution volontaire 2$
Information : 418-524-2744

Sujet : À ne pas manquer! Ce documentaire réalisé par Marie-Monique Robin présente les dessous de la multinationale Monsanto. Leader mondial dans l'industrie chimique et biotechnologique, on la connaît pour ses OGM, DDT, BPC, aspartame, etc. Aujourd'hui, elle est considérée comme la plus grande pollueuse de l'ère industrielle. À travers divers témoignages, ce film relate l'enquête de l’auteure sur ce géant économique.

Stéphane Groleau animera une discussion suite au documentaire le Monde selon Monsanto aux AmiEs de la Terre de Québec.