1. independenza
2. L’ école du micro d’argent
3. Dangereux
4. Née sous la même étoile
5. Petit frère
6. La saga
7. Elle donne son corps avant son nom
8. l’ empire du côté obscur
9. Regarde
10. L’enfer
11. Quand tu allais on revenait
12. Chez le mac
13. Un bon son brut pour les truands
14. Bouge la tête
15. Un cri court dans la nuit
16. Libère mon imagination
17. Demain c’est loin
Mon histoire de France à moi commence par un génocide
Ces pensées maussades romancent une revanche impossible
On est tous fils de la Qibla qui blaguent au mic en
habit bleu
Nous on maquille ces putains d’ feuilles immaculées
en nuits bleues
Ils brandissent la Bible et mettent Jésus acteur de
l’intox
Ils nous ciblent avec la Rabla comme du Flytox
Moi j’revendique ma différence dans c’pays merdique,
doucement
En douce man, t’inquiète on fait des sous sous l’manteau
car tous mentent
Comment leur faire croire ? Qu’y a pas que des cancres
là
Moi j’m’ancre là, mon encre là bave des cancrelats
mon âme striée par les vicissitudes
Glace un coeur froid d’habitude
Noir de bitûme, la vie c’est l’vice à l’étude
Vu d’en haut y’a pas d’ frontière c’est géant, dans
l’néant
Les néons flashent, emmenés en galère, en bas c’est
un fion béant
Dans chaque part le recueil de notre juste lutte ainsi
Dieu
L’a voulu édifiant, et nous, méfiant, insidieux
refrain :
INDEPENDENZA
Que se remplit de sales principes, gise là
Grise la verdure persiste, vise et mise là
INDEPENDENZA
Que de tous ces chiens crient viva Sentenza
Le maquis nous berce, nous on y perche des potenza
INDEPENDENZA
Mike liberta, Mike une berta
La vie est mal faite et pour beaucoup elle finit barda
INDEPENDENZA
Que se remplit de sales principes, gise là
Grise la verdure persiste, vise et mise là
Freeman
Frit, l’indifférence trie les conséquences qui défient,
méfie l’insouciance s’lie
Mars by night line out, mic
branché j’débarque pas d’un boat
Sur beat on m’note
Sur orbite je les écrit mes notes
Pas un scoop, Indépendenza pour nos troupes au complet
Propageons l’plastique dans les foyers
Mieux qu’un amant exempté d’voir, d’aller dans l’allée
où j’devais être
J’trouve mon chemin, j’tombe sur terre une comète
Halée
Mes motifs sont bien meilleurs que mes méthodes
Ton tube cathodique allume le, voilà l’histoire rapologique
Fantasmagorique, ma prod mieux qu’une drogue
Euphorique, quand les tiens sur nos sons s’tordent
Vas y, qu’on braque les faisseaux sur nous
Chacun détient son réseau chez vous
Rô dans l’vice, les crocs s’vissent tôt
Le monde s’agresse, s’graisse, régresse, dresse ton
bilan
C’qu’ils pondent ici c’est pour leur adresse
Shurik'n
Regarde ces lumières étranges, oranges, tu crois que
c’est le pays qui change
Franchis le tunnel de l’Estaque et d’un coup tu n’es
même plus en France
Pense qu’ici plus qu’ailleurs la différence est une
valeur
L’indépendance dans toute son ampleur et rien à voir
avec la chaleur
Mais çà bouge dans tous les sens, les gens bossent,
créent, tentent leur chance, osent
A force de ne rien avoir tu fais de grandes choses
avec des bouts de craies
Le ciel toujours sur mais pas assez dans la tête
Ca devient de plus en plus dur, il y a képi pour une
casquette
Les coeurs battent en coeur, les stylos saignent à
flots
Trop de jeunes s’ouvrent les vaines parce que trop
de maux
Alors on pose des mots sur une démo, on le crie bien
haut
La sale race n’est pas prête pour le tombeau, les
braves tombent au combat
Vois les balcons pleins de drapeaux, on est dans de
beaux draps
Rien, ça file la rage même quand les cages serrent
comme des corsets lassés
Le cor sonne le jour annoncé, et là çà va se corser
Trop pressurisé, la scission guette sur sillon là
IAM sévit dans le maquis au nom de l’Indépendenza
Refrain
Retour
Assis en tailleur voilà des heures que je médite
Sur ma
montagne et je n'arrive pas à faire le vide
Je focalise sur le diaphragme,
j'augmente mon énergie
Réveille la bête qui dans mon âme est tapie
Je viens de terminer ma préparation mentale
lls vont goûter à l'incomparable
style du Serval
Le souffle des 4 vents décuple ma puissance
De longs
mois de travail ont exacerbé mes sens
J'ai créé un déséquilibre interne
volontairement
Afin que la côté Yang soit le dominant
Les pieds solidement
ancrés dans la terre
Je tire les dernières forces de la nature mère nourricière
Je mène les troupes au combat pour défaire
Les guerriers en contre-plaqué
de l'école du micro en bois
Notre bannière flotte au sommet du Tsunami
Annonçant fièrement la charge du Micro d'Argent
En plein coeur de la
bataille
Je sème la terreur quand je frappe d'estoc et de taille
Je
sens l'esprit du félin m'envahir
A ce stade, seul le sang me procure du plaisir
Mes griffent gravent les couleurs de l'Empire
Plus grand que celui d'Alexandre
dont je suis le défenseur
Mon sabre scintille, je médite, accroupi sous
les branches d'un saule
Pleures, je défends l'honneur de mon école, fils
Le troisième oeil scrute le terrain, la tactique
A pratiquer, pour balayer
l'ennemi, statique
Physiquement, les déplacements furtifs
De l'essence
de mon esprit élabore les bases de ma stratégie
Donc je me dresse dans les
cliquetis, bardé d'armes
J'ai une armée entière sous le charme
Prête
à mourir, à la gloire de mon étendard
J'ai rassemblé la clique des valeureux
guerriers barbares
Dare-dare, j'ai envoyé paître les lettres
Pourchassé
les traîtres, selon l'enseignement de mes maîtres
Sans relâche, je crache
des cendres
Et poursuivrai les massacres jusqu'à ce que le nom d'AKH soit
légende
Car le soldat, guerrier alpha, est adroit
Et lance l'assaut
là sur l'école du micro en bois
La bataille a débuté, tiens ce coup vient
D'un expert à la guerre, vaillant praticien des arts martiens
Délégué
pour mettre un terme à ces horreurs
Tel est mon labeur, tu sais de qui je
défends l'honneur
Refrain: L'écoie du micro d'argent (x8)
Je pose du verbe sur un papier
Compose des textes et les scande, oui ma langue est
déliée
Mon délit est de parler haut
Relater ce que mes consorts, n'exprimeront jamais
dans un micro
Les camps sont marqués, nous sommes simples électeurs
Mais rien n'empêche d'apporter plus de terreur dans
leurs erreurs
Je pensais, ne même pas les effleurer, mais j'ai dû
Déjanter, quand le juge a voulu me convoquer
Ce n'était pas la première fois pour un groupe de
rap
Que la censure frappe et les citations tapent
Va donc je me suis dit, le texte est cool, y'a pas
de hic
Faux, j'étais devenu l'ennemi public des ASSEDIC
C'était clair, les hauts placés voulaient mon trophée
Un mois après ces endophés bloquaient mon dossier
Ce que le cinéma se permet, la télé, les livres
Et les magazines, pour nous c'est prohibé
Incitation à la violence
C'est comme si pour chaque meurtre on inculpait Jack
Palance
J'ai des problèmes de communication
Les R.G. écoutent toutes mes conversations
J'en ai des frissons, et ça perturbe ma vie
Ma haine grandit chaque fois que Minute écrit
A déblatérer des mensonges malsains
Demandez à ma mère, si son fils est un assassin
lls déclenchent ma revanche à leurs dépends
Si je pouvais vivre loin des serpents
Je croyais être un type sympa, un père exemplaire,
merveilleux
Pour eux, je suis dangeureux
Si on m'avait dit qu'un jour je serais classé, fiché
Tout simplement pour avoir exprimé mes idées
Abordé des sujets jugés tabous
Mis sur papier tout ce qui se passe autour de nous
Je pensais vivre dans un pays libre, naïf
J'ai compris qu'indésirables sont les esprits non
passifs
En refusant d'être un mouton, de rentrer dans le troupeau
De fermer les yeux et de tourner le dos
Au format dans lequel ils ont tenté de me faire entrer
Je me suis vu qualifié de rebelle d'une société
Hypocrite, où certains ont tant de pouvoir
Qu'en toute impunité, ils peuvent cracher sur l'histoire
Ce noir constat m'oblige à prendre des risques
A libérer ma pensée, à devenir un journaliste
Un fugitif, un dénonciateur, un haut-parleur
Trop souvent, placé dans le collimateur
De ceux qui se croient à l'abri de l'oeil avisé De
gens comme moi à l'affût et qui ne laissent rien passer
Refrain (x2):
La vie est belle, le destin s'en écarte
Personne ne joue avec les mêmes cartes
Le berceau lève le voile, multiples sont les routes
qu'il dévoile
Tant pis, on n'est pas nés sous la même étoile
Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né
Les poches vides, pourquoi les siennes sont-elles
pleines de thunes
Pourquoi j'ai vu mon père en cyclo partir travailler
Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW
La monnaie est une belle femme qui n'épouse pas les
pauvres
Sinon pourquoi suis-je là tout seul marié sans dot
Pourquoi pour lui c'est crèche et vacances
Pour moi c'est stade de foot sans cage, sans filet,
sans même une ligne blanche
Pourquoi pour lui c'est l'équitation pour moi
Les bastons, pour lui la coke, pour moi les flics
en faction
Je dois me débrouiller pour manger certains soirs
Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar
Certains naissent dans les choux d'autres dans la
merde
Pourquoi ça pue autour de moi quoi! Pourquoi tu me
cherches?
Pourquoi chez lui c'est des Noël ensoleillés
Pourquoi chez moi le rêve est évincé par une réalité
glacée
Lui a droit à des études poussées
Pourquoi j'ai pas assez d'argent pour acheter leurs
livres et leurs cahiers
Pourquoi j'ai dû stopper les cours
Pourquoi lui n'avait de frère à nourrir, pourquoi
j'ai dealé chaque jour
Pourquoi quand moi je plonge, lui passe sa thèse
Pourquoi les cages d'acier, les cages dorées agissent
à leur aise
Son astre brillait plus que le mien sous la grande
toile
Pourquoi ne suis je pas né sous la même étoile
Refrain (x2):
La vie est belle, le destin s'en écarte
Personne ne joue avec les mêmes cartes
Le berceau lève le voile, multiples sont les routes
qu'il dévoile
Tant pis, on n'est pas nés sous la même étoile
Comme Issa, pourquoi je ne suis pas né la bonne étoile
Veillant sur moi? Couloir plein de toiles, crachat,
Tchatche à deux francs, courbettes des tapettes devant
Supporter de grandir dans 1 franc, c'est trop décevant
Simplement en culotte courte
Ne pas faire la pelle mécanique plate avec des pots
de yaourt
Je m'en irais comme je suis venu
C'est pa s grave, je n'en veux à personne, et si mon
heure sonne
Je m'en irais comme je suis venu
Adolescent incandescent chiant à tour de bras sur
le fruit défendu
Innocents, témoins de types abattus dans la rue
C'est une enfance? De la pourriture, ouais
Je ne draguais pas, mais virait des tartes aux petites
avec les couettes
Pâle de peur devant mon père, ma soeur portait le
voile
Je revois, à l'école les gosses qui la croisent, se
poêlent
C'est rien Léa, si on n'étaient moins scrupuleux
Un peu de jeu du feu on serait comme eux
Mais j'ai pleuré pour avoir un job, comme un crevard
sans boire
Les "je t'aime" à mes parents, seul dans
mon lit le soir
Chacun son boulet, sans ambition la vie c'est trop
long
Ecrire des poèmes, pisser violent dans un violon
Tu te fixes sur le wagon, c'est la locomotive que
tu manques
C'est pas la couleur, c'est le compte en banque
J'exprime mon avis, même si tout le monde s'en fiche
Je ne serais pas comme ça si j'avais vu la vie riche
Refrain:
La vie est belle, le destin s'en écarte
Personne ne joue avec les mêmes cartes
Le berceau lève le voile, multiples sont les routes
qu'il dévoile
Tant pis, on n'est pas nés sous la même étoile
A dix-sept ans, je me suis fait une raison
J'étais un petit con, un nerveux, spasmophile
Baston et je frappais un coup de pied dans la table
Tout volait, envenimé par la négativité
Tant d'échecs, tant de défaites
Ont forgé le mordant, pour encaisser les coups dans
ma mentalité
Fauché, sans occupation, il n'y a pas pire
Je ne possédais rien et je voulais fonder un empire
J'ai persisté, dit des trucs vrais, ai été pisté
J'ai insisté et le groupe IAM a existé
Pour de bon, j'étais sincère, j'écris des vers pour
mes pairs
Et il n'y a qu'eux qui flippent derrière
De l'attention, ils se foutaient, donc j'ai roulé
pour ma poire
Comme le gaz, les intouchables phases de mes phrases
J'ai méme changé d'avis pour La Saga
C'est plus je revenais quand tu allais, je retournais
La route vers le but fixé est longue et périlleuse
Souvent bordée de tavernes aux enseignes lumineuses
C'est dur de résister à l'invitation
De rester posé sur les rails comme un wagon
Telle une flèche filer droit sur la cible
Ignorer les ragots est la seule solution possible
Le temps passe trop vite pour que j'y préte
Une attention quelconque, je sais qu'en fait
Tout le monde veut la méme chose
Mais personne ne veut que tu l'obtiennes avant les
autres
Partant, je roule pour moi, fils
Tant pis pour les autres si la médisance est leur
hobby favori
Je suis sorti de cette période néfaste où
Tu te prélasses en attendant que tout se fasse
J'avance fort de mes expériences passées et je souris
En voyant ceux qui s'empressent d'y aller
Petit frère n'a qu'un souhait devenir grand
C'est pourquoi il s'obstine à jouer les sauvages dès
l'âge de 10 ans
Devenir adulte, avec les infos comme mentor
C'est éclater les tronches de ceux qui ne sont pas
d'accord
A l'époque où grand frère était gamin
On se tapait des délires sur Blanche Neige et les
Sept Nains
Maintenant les nains ont giclé Blanche Neige et tapent
Eclatent des types claquent dans Mortal Combat
A 13 ans, il aime déjà l'argent avide
Mais les poches sont arides, alors on fait le caid
Dans les boums, qui sont désormais des soirées, plus
de sirop Teisseire
Petit frère veut des bières
Je ne crois pas que c'était volontaire, mais l'adulte
c'est certain
Indirectement a montré que faire le mal c'est bien
Demain ses cahiers seront plein de ratures
Petit frère fume des spliffs et casse des voitures
Refrain:
Petit frère a déserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit
frère
Petit frère rêve de bagnoles, de fringues, de tunes
De réputation de dur, pour tout ça, il volerait la
lune
Il collectionne les méfaits sans se soucier
Du mal qu'il fait, tout en demandant du respect
Peu lui importe de quoi demain sera fait
De donner à certains des raisons de mépriser son cadet
Dans sa tête le rayonnement du tube cathodique
A étouffé les vibrations des tam-tams de l'Afrique
Il n'a plus de cartable, il ne saurait pas quoi en
faire
Il ne joue plus aux bill es, il veut jouer du revolver
Petit frère a jeté ses soldats pour devenir un guerrier
et
Penser au butin qu'il va amasser
Refrain:
Petit frère a déserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit
frère
Les journalistes font des modes la violence à l'école
existait déjà
De mon temps, les rackets, les bastons, les dégâts
Les coups de batte dans les pare-brises des tires
des instituteurs
Embrouilles à coup de cutter
Mais en parler au journal tous les soirs, ça devient
banal
Ca s'imprime dans la rétine comme situation normale
Et si petit frère veut faire parler de lui
Il réitère ce qu'il a vu avant 8 heures et demie
Merde, en 80 c'était des états de faits, mais là
Ces journalistes ont fait des états
Et je ne crois pas que petit frère soit pire qu'avant
Juste surexposé à la pub, aux actes violents
Pour les grands, le gosse est le meilleur citron
La cible numéro 1, le terrain des produits de consommation
Et pour être sûr qu'il s'en procure
Petit frère s'assure, flingue à la ceinture
On sait ce que tu es quand on voit ce que tu possèdes
Petit frère le sait et garde ce fait en tête
L'argent lui ouvrirait les portes sur un ciel azur
aussi
Facilement que ses tournevis ouvrent celles des voitures
Le grand standing, c'est tout ce dont il a envie
Ça passe mieux quand tu portes Giorgio Armani
Soucieux du regard des gens
Malgré son jeune âge petit frère fume pour paraître
plus grand
Il voudrait prendre l'autoroute de la fortune
Et ne se rend pas compte qu'il pourrait y laisser
des plumes
Il vient à peine de sortir de son oeuf
Et déjà petit frère veut être plus gros que le boeuf
Refrain:
Petit frère a déserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit
frère
On était assis à la terrasse d'un café, relax
Deux verres de Perrier sur la table en train de déguster
une glace
Neuf heures du soir la place était presque pleine mais
Pas assez pour ne pas voir arriver le phénomène Méditerranéenne,
mixée comme chez nous
Basses, aigus, à fond, "wooou" elle envoyait
la ganzou
Elle est venue s'assoir à côté de nous Une clope cousine?
Quoi, t'as ton mec, nous on n'est pas jaloux
Deux mètres, cent dix kilos, il s'est pointé lilico
aussi sec on est retourné à nos Perriers
Je suis pas fou, le type était balèze
Pas question de s'embrouiller, de se faire plier par
Golgoth 13
Mais la gadji reluquait, regard aguicheur
Elle essayait quand même de me faire du pied
Une Vodka, la commande est passée
Son mec va au comptoir, elle nous fait glisser un
billet
"Rendez-vous à dix heures à votre appart', dites-moi où c'est
Une copine va m'accompagner"
Elle se leva, la main crispée sur le papier un clin
d'oeil discret
La soirée était bien commencée, ouais!
Refrain:
Dans toutes les situations, sans inhibition
Elle donne son corps avant son nom
Je préparais la pièce et les armures de latex
Les sticKs de "popo", le stand de tir sur
le Bultex
Et moi à peine arrivé en bas, elles étaient déjà là
La pure motivation, mon gars
Dans l'ascenseur il ne faisait pas chaud
Mais une autre chaleur, leur fit déjà sauter les tricots
Elles arrivèrent dans la maison en Wonderbras
Vision irréelle, fracture nette de l'oeil droit
On leur proposa de boire ou de manger un truc
Un cappuccino deux sucres roux, elles aimaient le
luxe
Je leur ai dit "Excusez-moi, prenez-le bien certes
Vous êtes raffinées, mais vous avez l'air de deux
filles ouvertes"
Dix secondes après c'était la cavalcade
Et comme Jackie Chan, on a fait nous-mêmes nos cascades
Au matin, ce ne sont que des draps que j'ai senti
Les cascadeuses étalent parties
En m'habillant, je palpais mes poches: vides
Plus de chèque, plus de carte, plus de liquide
Le plan etait simple et sans accroc
Si on rattrape les gazières, on les éclate à coup
de marteau
On a foncé au centre ville, on a aperçu les filles
Pénétré dans un bar américain
Devant la porte, il y avait le type du bar, la baraque
On a compris, mais trop tard, que ce mec était leur
mac
J'ai dû trouver un exutoire pour passer mes nerfs
Et un skin a morflé des coups de black et decker
Traitez les filles avec respect mais attention
Prenez garde à celles qui ne donnent pas leur nom
Refrain
Le sombre monarque débarque et étale
Son pouvoir,
la puissance de l'ombre s'installe
Non, ne résiste pas, ne lutte pas
Ne te détourne pas de la main tendue vers toi
Ou je vais explorer le royaume
de tes peurs
En devenir le dictateur pour mieux te dominer
Là, tu deviens
raisonnable, c'est bien
Oui tombe sous le charme pour de meilleurs lendemains
Pour les rebelles la force est trop forte
Je balaie ces petits Ewoks
comme le vent balaie les feuilles mortes
Les indécis sont avertis, qu'ils
se méfient
De la seule étoile qui se fond dans la nuit
Le bastion des
bas-fonds du pays en action
L'énergie dégagée génère une telle attraction
Que vers lui se tourne enfin tous les regards
Pour s'apercevoir que
l'espoir émerge du noir
Une partie de tout homme la force manipule
D'un
rien il suffit pour que l'être bascule
Que les yeux de l'aveugle s'ouvrent,
qu'il contemple
Mars de l'obscur côté, le temple
N'aies pas peur,
ouvre-moi ton coeur, viens vers l'Empereur
Sentir la chaleur de l'obscurité
pour toi il est l'heure
De rejoindre l'armée des guerriers de l'ombre
Ne sens-tu pas ton côté clair qui succombe
C'est ta destiné pourquoi vouloir
lui résister
Sans peine je ferai sauter les verrous de ta volonté
Sois
l'hôte dans la noirceur la plus pure de l'Empereur
Et arbore les couleurs
du côté obscur
Refrain:
Obscure, la force est noire
Comme
le chateau où flotte l'étendard, notre drapeau
Sois sûr, que sous les feux,
la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté, obscur
Je suis
le fils de Jaffar, le sale rejeton de Dark Vador
Le grand Cador, du maniement
de mic, j'adore
Adapter ma technique à la manière du caméléon
Sans pitié
pour mater la rebellion
Miliénaire, salive empoisonnée langue amère
Un Pilot V5 en tant que sabre laser
Quoi, ma conscience comme seule médaille
Je traque et j'étripe sans remords tous les chevaliers Jedi
La haine
monte en toi, je le sais parfaitement
Je vois ta main droite gantée de noir
C'est sans espoir, la mutation s'amorce
Ta nature que tu obtures, le
côté obscur de la force
Viens vers moi, passe le pont de part en part
Rejoindre ma demeure dans la lune noire
Mars est l'empire, je lance
mes troupes à terre
Pour éradiquer ce niais de Jean-Claude Gaudin Skywalker
Petit présomptueux ne vois-tu pas le nombre
Déployé? L'armée des ombres,
tu seras éliminé
Au nom forces mystiques qui habitent là
Dans mon cerveau,
je donne pas cher de ta peau
Le souffle de la force est en moi
Le
microphone crépite, crache des tas de flammes sur les "en bois"
Le fils de Dieu tremble
Mais lutte avec ses armes, renverse les crédos qui
lui semblent
Erronés, brise les traîtres de la tête au péroné
Par
la peur l'ennemi reste sclérosé
Longue vie au règne de la nuit
D'une
théorie qui renverse les croyances établies
"Luke, aide-moi"!
idiote il est trop tard
Tu appartiens au sinistre sombre seigneur vêtu de
noir
Casque, souffle rauque sous une armure
Du soldat le plus dur, de
l'empire du côté obscur
Refrain:
Obscure, la force est noire
Comme le chateau où flotte l'étendard, notre drapeau
Sois sûr, que sous les
feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de notre côté, obscur
Dire qu'il a eu un père, une mère peut-être qui l'ont
aimé
La gaieté doit un jour céder
Pour certaines personnes, la vie est un échec
Mais c'est juste une page dans le carnet de bord d'un
sale métèque
Il ne nous en veut même pas, flippe pas
Devant le feu de ces regards quX croise et ne raiment
pas
Je pense quand j'embrasse mon fils
Que lui réserve l'avenir, j'angoisse, reviens à la
réalité esquisse
Un mouvement de la main, c'est dément
Il est allongé là et tous les gens passent indifférents
Regarde un peu autour, ils meurent de faim,les fous
Veulent garder leurs privilèges et crèvent plein de
pez jusqu'au cou
Mon Dieu, quels faits sinistres
Le dernier des clochards contre le premier des ministres
Relax chez eux, entre un bridge, deux boniches et
leur bobtail
Je lâche cette bombe et qu'elle pète dans leurs cocktails
Refrain:
Au royaume animal, le lion est roi, I'homme devient
fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas c'est
chacun
Pour soi, regarde Angela, regarde
J'aurais aimé être beaucoup de choses mais il n'en
est
Rien, je ne suis qu'un homme diseur de prose
Et je ne suis pas à l'abri pour autant
Vu que mes semblables tirent sur leurs frères à tout
bout de champ
Un pauvre mec pour une place de parKing
Se prend deux balles et laisse derrière lui deux orphelines
Anodine l'histoire se répète chaque jour
Quand un tireur prend des gens pour cibie du haut
de sa tour
Et tout ceci dont se délecte la masse
Est envoyé par la télé qui sans cesse ressasse
Ces histoires de crimes à grand renfort de gros plans
Aux heures du repas, des peuples entiers dans des
bains de sang
J'en ai marre de voir tomber des minots
Je voudrais savoir quand est-ce qu'on va rire pendant
les infos
Tu vois tout a évolué sauf nous, I'époque
Des Jeux de Rome n'est pas si loin après tout
Refrain:
Au royaume animal, le lion est roi, I'homme devient
fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas c'est
chacun
Pour soi, regarde Angela, regarde
Il y eut, parajt-il, un paradis ici
Il n'en reste rien, c'est dans les livres qu'il survit
Voilà pourquoi l'argent tout le temps
Fait le pouvoir souvent conféré à des incompétents
Il y eu la peste, le SIDA frappe très fort Mais.la
connerie humaine a toujours battu tous les records On gaspille des millions au
nom du progrès mais Restera-t-il encore quelqu'un sur terre pour en profiter?
L'alibi des batailles, les conflits d'intérêt, les
fanatiques braillent
Les démoniaques raillent, I'homme n'est pas de taille
La partie est trop forte, pour un inconscient de la
sorte
Le gardien des cieux leur claque la porte
Sur l'Arche de Noé, nous sommes les seuis animaux
car
On peut tuer, gratuitement, non pas pour survivre
Et je suis inquiet, pour les lendemains Angéla, ma
soeur
L'homme crache sur les oeuvres de son créateur
Refrain:
Au royaume animal, le lion est roi, I'homme devient
fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas c'est
chacun
Pour soi, regarde Angela, regarde
Il y eut, parajt-il, un paradis ici
Il n'en reste rien, c'est dans les livres qu'il survit
Voilà pourquoi l'argent tout le temps
Fait le pouvoir souvent conféré à des incompétents
Il y eu la peste, le SIDA frappe très fort Mais.la
connerie humaine a toujours battu tous les records On gaspille des millions au
nom du progrès mais Restera-t-il encore quelqu'un sur terre pour en profiter?
L'alibi des batailles, les conflits d'intérêt, les
fanatiques braillent
Les démoniaques raillent, I'homme n'est pas de taille
La partie est trop forte, pour un inconscient de la
sorte
Le gardien des cieux leur claque la porte
Sur l'Arche de Noé, nous sommes les seuis animaux
car
On peut tuer, gratuitement, non pas pour survivre
Et je suis inquiet, pour les lendemains Angéla, ma
soeur
L'homme crache sur les oeuvres de son créateur
Refrain:
Au royaume animal, le lion est roi, I'homme devient
fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas c'est
chacun
Pour soi, regarde Angela, regarde
Les coups partent de tous bords, mais quand c'est
que des claques ça va
Ce soir, baston à mains nues pas de gros dégâts
Les gars sortent pour jouer des quintaux
Dégainent des pointeaux, frappent, lacèrent, ciao
crèves, à bientôt
Personne ne bouge, ils demeurent sur leurs gardes
Tendus, au cas où un gadjo les regarde de travers
C'est l'enfer, cycle amer, trop pervers
2, 3 coups par derrière, embrouille? Pow! Revolver
Pour le plaisir, mais le plaisir, n'est-il pas de
rire?
Un bon délire avec son équipe, ça fait frémir
J'ai besoin d'un break, cette fois-ci c'est clair
Quel est leur but, leur guerre, leur motivation première?
D'ailleurs, mes moeurs s'assortent pas avec ces railleurs
Assis en tailleur, je suis bien meilleur, un vrai
seigneur
La violence m'exaspère, ces types me sont antipathiques
Surtout quand elle est gratuite
Un homme est un homme avec ou sans le chrome
Se battre pour la réputation, c'est se battre contre
des fantômes, sûr
Frère, tes agissements sont terre-à-terre
Faire parler les poings à chaque sortie, sans arrêt,
c'est
Refrain:
L'enfer, quelle est leur motivation première
Il est déjà à la fenêtre quand le réveil sonne
Il regarde la cour mais il n'y a encore personne
Pourtant dans quelques heures, le silence ne règnera
plus
Beaucoup de jeunes viendront y passer une journée
de plus
Vaincus par l'oisiveté ou las d'aller pointer
Pour rien certains iront dealer
Devant les plus jeunes émerveillés par tant de billets
Le genre de gâteaux qu'ils se languissent de goûter
Déjà résignés à suivre le chemin qui leur est tracé
lls ne pensent même pas à lutter
La vie est un film où tout le monde a un rôle à jouer
Le problème, c'est qu'il y a trop de séries B
Trop de seconds rôles croulant sous le poids du premier
Trop de modèle sur lequel ils vont calquer
De leur démarche jusqu'à leur manière d'être
Ainsi ils ont l'impression d'ouvrir une fenêtre
Quelle est leur motivation première, je n'en sais
rien
Peut-être aiment-ils vivre le purgatoire au quotidien
D'un regard extérieur il se dit, c'est pas de leur
faute
Cette fois, il a raison, I'enfer c'est les autres
Refrain:
Crois-tu innover les techniques de kata?
L'école de Mars sur l'époque est avancée
Tire parti des gestes que tu calquas
Sur nos pensées quand tu allais on revenait
Je siège à la table des chevaliers de la basse ronde
Noble confrérie de la rime profonde
Où chaque guerrier a sa spécificité
Chaque phrase est disséquée soigneusement étudiée
Notre histoire remonte loin, très loin
Mais j'appose là un addenda aux dires des historiens
C'est vrai que Shaolin fût envahi par les Mandchous
Aidés par des traîtres, ils y entrèrent et brûlèrent
tout
lls ont dit aussi et la faute se profile
Que cinq moines s'échappèrent, c'est faux, on était
six
Et je dévoile à présent la technique ancestrale
Dix ans de pratique ont fait de moi un virtuose verbal
Renonce à combattre le Gambit, c'est réchec
Hong-Kong Fu-Fu de Mars va éclater tes genélecs
Le combat serait trop déséquilibré car Mars
Je représente, la ville et mon quartier
Refrain:
Crois-tu innover les techniques de kata?
L'école de Mars sur l'époque est avancée
Tire parti des gestes que tu calquas
Sur nos pensées quand tu allais on revenait
Leurs voix s'élèvent, je les entend, ils veuient me
couler
Je monte la garde, pour décocher des youcoulélés
Chtbaou, jambes éclairs, kata en l'air
Je viens venger l'honneur du neveu de la soeur de
mon père
C'est-à-dire moi, le disciple, du temple du henan
Hold-up mental, ils m'ont tous pris pour un âne
Mais j'étais caché, tapis, dans l'ombre rampait
Comme un puma, qui a flashé sa proie, qui n'assassine
que pour macher
Attaque au premier son du gong, je cogne trop sec
en tong
Méfie-toi du pied de Chill Chang Chang
Ciao, ma technique c'est Apocalypse Now
Bombardement vocal, verbal viet vodao
Je pratiquais alors que tu n'étais qu'un enfant
Soit, tu as vu des choses, je les ai vues 2000 ans
avant
J'explique, j'avais cent textes sous le chapeau
Tu swinguais, tes parties, sur des airs de Chapi-Chapo
Je serais large si encore tu te la fermais
Mais laisse-moi te dire quand tu ailais, on revenait
Refrain:
Crois-tu innover les techniques de kata?
L'école de Mars sur l'époque est avancée
Tire parti des gestes que tu calquas
Sur nos pensées quand tu allais on revenait
Comme à la guerre dans l'liliade, nous déployons des
myriades Infestons tes enceintes au nom de la Triade lota alpha mu,
tes phrases ont méchant-goût de déjà-vu
Veux-tu croiser le fer avec des moines callus? La
fuite
Ta seule issue quand mes idées s'alignent
Pour une vision mystique, digne de Shaolin
Le big boss, fonde Opération Dragon sur ton sort
Et j'adore ce jeu, parce que c'est le jeu de ta mort
Bruce L.A.I. as-tu le charisme pour être moine?
Ne te plains pas, ne geins pas, on a tous eu de l'avoine
Au repas, mais t'étais dans ta chaumière dans la plaine
Quand j'étais dans la montagne pour travailler mes
kuens
Milieu du Tao "ouassa" dans le pao
N'essaie toujours pas de lutter où tu tombes K.O.
Je prône les vertus du profil bas, I'eau qui dort
Fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne
mord pas
Le 426 atteind la plénitude
Mais j'ai la fureur de vaincre, perdre n'est pas dans
mes habitudes
Je m'entraîne chaque jour sans baisser d'un ton
Car la perfection n'est approchable que par la répétition
Détenteur d'une technique vieille de mille ans
Je défend l'honneur de l'école du micro d'argent
Expert du style de l'homme ivre, je me saoule de musique
Avant de sauter de collines en collines
Et si l'envie de voler mon mic te prend
N'oublie pas Jachen Chen est plus solide que tes dents
Tu peux retourner répéter, tu es loin d'être prêt
Quand tu allais, on revenait
Refrain:
Crois-tu innover les techniques de kata?
L'école de Mars sur i'époque est avancée
Tire parti des gestes que tu calquas
Sur nos pensées quand tu allais on revenait
Refrain:
Ça s'passe comme ça chez le mac
Ça s'passe comme ça chez le mac
Les rues sales du centre ville de Mars est mon turf
Mac aussi puissant que ce putain d'argent sur le surf
J'ai tout pris en main et condés se tâtent
Pas de racket, je suis libre des vapeurs d'eau écarlate
Et des tubes de colle, à coup de latte
Les consonnes, les voyelles, sont toutes à quatre
pattes
Proxénète linguistique pur, du style
Manteau en fourrure, et ma vie, a pris une autre tournure
Je ne sais pas où cela me mène
Mais même ceux qui m'aiment me décrivent comme un
schizophrène
J'ai mis les mots au tapin pour la sensation
Au trottoir les syllabes, prostitué la diction
Les lettres travaillent pour moi
Le dico est mon territoire, un pays dont je veux être
le roi
J'ai traité des phrases comme de vraies dames
Tiré les plus belles pour les mettre en vitrine comme
à Amsterdam
Si tu veux la qualité normal, tu payes cash
Ça arrache, à consommer avec un tchoc de hash
J'ai des potes dans la profession, c'est pas la mode
Mais pourquoi crois-tu que DRS s'appelle Mr Claude
Petit parade avec tes iliusions de Benz
T'es une merde sur la marché parce que tes phrases
sont renze
C'est dommage, t'es guetté par le chômage
Mon organisation est trop en place et bien trop sauvage
Ma famille vient de ce quartier, qui faisait peur
à Hitler
Où la French est née pour niquer la terre entière
Je me souviens encore mais pourtant je devais être
petit
Scarface n'est pas un rêve, il existé ici
L'ltaliano prend la relève vingt ans après
C'est tout un autre monde, c'est tout un autre marcné
Je suis discret, distant, dispos, prêt à disparaître
Mon discours éternel, seul un rêve peut renaître
Un jour, sous une forme nouvelle
D'un novice, 26 lettres 100.000 mots à mon service
N'est pas mac qui veut
Mais je croise des concurrents sérieux
Alors je redouble de travail et serre le jeu
Si tu veux la bombe, tu raques Ronald
Ça s'passe comme ça chez le mac
Refrain:
Ça s'passe comme ça chez le mac
Ça s'passe comme ça chez le mac
Le petit noir à tête rasée réapparaît
Moi non plus j'ai pas changé toujours prêt à dégaîner
Mon micro branché sur une table envoie le morceau
Vérifie la console qu'elle fasse bien son boulot
Ouais, c'est comme ça avec le mic et les samplers
Au doigt et à l'oeil, alors qui c'est l'empereur
La MPC travaille pour moi très dur
Et au moindre bug, je la colle au mur, c'est sûr
La dernière mélodie que j'ai recrutée
S'est prise deux gifles quand elle a refusé de se
faire trunkaté
En fait je suis ie seui izoss du matos
Tous les câbles qui font les macs tombent vite sur
un os
Tout le monde y a droit qu'est-ce que tu crois
Les lettres, elle aussi, taffent pour moi
26 mètres chacun sa chacune
Deux claques sur les fesses et vite par ici la thune
C'est comme ça que dans mon job que ça se passe
J'ai beaucoup d'employés et je ne paie rien à l'URSSAF
Et je n'ai pas eu depuis longtemps à sévir
Elle ont réalisé que !eur piaisir est de me servir
Si elles le font bien, je les place dans des phrases
Promotion sociaie pour elle, pour moi pius de liasses
Mais le fin du fin, c'est le couplet quand elles y
sont arrivé
C'est qu'elles sont classées top dans mon carnet
Celles qui attendent de moi un geste en retour
Ont beaucoup d'espoir, d'ailleurs elles courent toujours
Je table sur la qualité, pas sur la quantité
D'un service organisé créé pour vous faire planer
On y trouve des plates, des croisées, des embrassées
Choisissez, chacune d'eiles a sa spécialité
J'ai dû transpirer dur pour y arriver
Mais ça sert d'avoir de la famille bien placée dans
le métier
Le prox de l'apostrophe, le Jules de la Virgule
J'aurais dû faire du foot, j'ai toujours eu le sens
des putes
Surtout ne viens pas taper à ma porte sans des Deutschmark
Ça s'passe comme ça chez le Mac
Refrain:
Ça s'passe comme ça chez le mac
Ça s'passe comme ça chez le mac
Je descend de ma montagne à cheval sorti de la
Retraite en moine Yamabuchi je déballe
Mon baluchon à froid dans la plus pure tradition
Ma maîtrise est totale tel un Ninja en action
L'inné et l'acquis se confondent
Les mecs m'observent, je créé dans leurs têtes une
Confusion profonde sonde mon esprit tu perdras le
tiens
Réveille pas le dragon, il sera plus affamé qu'une
meute de chiens
Nourri aux grosses caisses au clap faut que ça
Frappe pas de mélodies pouraves, ou c'est le massacre
Ombres furtives tranchent la nuit comme des shurik'n
Mon bokken brille le style de la mouette s'abat sur
sa proie
Maître Kano du stylo Li Po ivre de Tao
Drunken style paou un de plus dans la pao
Calligraphié ce texte est dédié au rataclan
Un bon son brut pour les truands
,Ne lâche pas le mic, il est gluant
IAM casse la baraque avec des Iyrix tonitruants
Débarque avec gras de chacal puants
Un bon son brut pour les truands
Celui qui nique ma zic, votre chit, les sales flics
Chez nous se prennent des coups de Predator kicks
Fixe ou je te mystifie comme un Twix, aussi sauvage
que les knick's
Le manimal revient avec sa clique, toujours les mêmes
Les six guerriers d'apocalypse, regarde à l'horizon
c'est notre bannière
Qui se hisse, IAM Je le suis et je le reste un casse-tête
Mise sur moi garçon, ceux qui renient mon son finiront
Par se prendre à coups de têtes sur les murs
La nature des éléments me pousse aux trousses des
ordures
L'impur devient pur en maîtrisant l'écriture
Sur tes mix tape un blason gravé Côté Obscur dedans
Un bon son brut pour les truands
A présent mature ma vie se base sur des mélodies
Les ratures sur mes pages m'ont forgé mon esprit conscient
Que ma vocation va servir à l'expression de mon école,
fils
Celle du micro d'argent
Mon subconscient me guide, I'infini pouvoir limpide
Regarde ce que peut faire un bon quand tu joues les
truands
Ecoute le dernier freeman du clan des 108 dragons
Refrain:
Ne lâche pas le mic, il est gluant
IAM casse la baraque avec des Iyrix tonitruants
Débarque avec gras de chacal puants
Un bon son brut pour les truands
Hola amigo, je rapplique avec un pack de saligots
Et plein de mecs pourris, niquer le bénéfice aux gringos
Un bon son brut, lache ta zique, eile est renza
Cerveza dans ia pogne, reconnais c'est moi Sentenza
J'espère que t'es rapide, kid, ou ton beat est un
bide
Un flop, si tu viens me tuer, ne raconte pas ta vie,
mec
Car je me méfie de tout et ne sous-estime rien
Même le pire des pouilleux a un ange gardien
Attablé, ma bouche pleine coule un plat de fazoules
Empoche 2, 3 boules, exécute les contrats sur des
pezoules
Les vauriens, apprécient ce son, ce n'est pas pour
rien
C'est comme PAL commercialisé rien que pour les chiens
100% fayot fait abstraction des ragots
Blondin ne meurs pas, iacne ta pianque où tu caches
ie magot
Cowboy en ballerine, ne pète pas au royaume des puants
Ce beat est désigné que pour les crapules au front
suant
Refrain:
Ne lâche pas le mic, il est gluant
IAM casse la baraque avec des Iyrix tonitruants
Débarque avec gras de chacal puants
Un bon son brut pour les truands
Je plonge dans mes souvenirs pour voir mon devenir
Sors dans l'année d'où tant de choses allaient partir
Je rentrais de l'école un soir, dégoûté
En pensant à tous les devoirs qui m'attendaient
J'entre et je tombe sur la télé, qu'est-ce que c'est
Que ces mecs qui tournent sur la main et font des
roulés-boulés
Pour moi, c'était nouveau pourtant c'est sûr
Mes deux pieds et ma tête battaient déjà la mesure
On dit que tout se jete sur un coup de dés
Mais c'est sur un coup de grosse caisse que mon destin
s'est tracé
Collé au rythme, j'ai oublié mes livres
D'école, avec la danse c'était incompatible
J'étais voué à faire de la musique
Condamné à placer le son au-delà d'une rhétorique
Ainsi, j'ai envers lui une éternelle dette
Dont je m'acquitte à chaque fois que je fais bouger
les têtes
Envoie donc le rythme que je swingue les gadjis gadjos
Check 1, 2 pour le microphone
Place au MC qui torchait les partys au tempo des profiles
Kamikazé verbal, wildstyle
2 pour la basse, 1 pour les aigus, putain je suis
le vrai Gus
Si ce style est en apéritif, je suis Monsieur Plus
Bastonne mon son sur les ondes le matin
Pimpant, j'injecte un funky clap dans vos tympans
Lyriciste grimpant, les compétiteurs saignent
Car j'absorbe plus de trucs que la sphaigne daigne
écouter
L'oscillateur de tête, le boss, le pivot
Chill est le Suprême, poto, y'a pas de rivaux
Réfractaires au son de Mars et que ce flot de rimes
brime
Flippez mais dites pourquoi vos bobines dodelinent
C'est intrinsèque, mais le sec en baskets et casquette
N'a pas d'équivalent pour faire bouger la tête
Depuis les Flash Breakers, I'eau a coulé sous les
ponts
Tout a changé sauf le volume de mon walkman, à fond
Pourtant je regrette parfois ces entraînements
Interminables où l'on créait de nouveaux pas
Aujourd'hui on recherche des échantillons
Chaque fois meilleurs, mais toujours pour les mêmes
raisons
C'est comme ça que je m'éclate
Faire bouger la tête des mecs sur un swing soul qui
claque
Wou! Terrible, c'est ça, enchaîne
Une basse bien grasse mon sang bout dans mes veines
Le coeur est un métronome
L'homme ne peut que s'incliner quand le hip-hop impose
son dogme
Au nom de ceux qui avec moi usèrent leurs survêtements
De ceux qui nous ont supporté jusqu'à présent
Je me dois de tenir mon poste, j'ai envers eux une
dette
Dont je m'acquitte quand je fais bouger leurs têtes
Les sons qui me portent sont brutaux, je l'ai dit
plus tôt
Je transmute la nature de l'être humain en culbuto
Frappe comme une batte, nommé Batman constate
Que le frère Chill flippe sur le mic comme un acrobate
Le grand Pope du côté obscur
Méthodique, trempé dans le rap jusqu'à l'os cure
Le mal par la malice, le swing mon Graal, mon calice
Au pays de Marseille, ça file, fils on t'appelle Alice
Indépendante la tête, elle s'agite
Brise un aspect statique, chute vers le bas comme
une blague tragique
Sous les basses vibre la toiture
Et les types sont des bandes de clebs sur la plage
arrière des voitures
Le sens et la technique sont hardcore
L'essentiel est là comme une compilation de chanteur
mort
Mixette, DAT cassette
Microphone check, tout est prêt pour agiter la fête
Il est assis au fond du métro, où personne regarde
Silence pesant, trois mecs montent, visages menaçants
"Allez tombe la veste, on est accroc d'elle"
Mais lui supplie, commence à pleurer, son père lui
a offert à Noël
Elle change de main, il a beau dire que ses parents
n'ont pas un sou
Au fond tout le monde s'en fout
Les trois types, les gens autour, gratuitement, la
lame est soudaine
L'Opinel pénètre, 10 centimètres dans l'abdomen
Ça fait déjà un an, il aurait 16 ans
Son père ne s'en est jamais vraiment remis
Lorsqu'il entre dans sa chambre, rien n'a changé,
les jouets
Les livres, cependant, les murs sont tristes, pourquoi
vivre
Si tuer c'est facile? On veut tourner le couteau
Quand tout s'écroule d'un coup au fond d'un métro,
il gît là
Les flics enquêtent, bouffent des sandwichs, même
sourient
Racontent leur vie, ils parlent même pas de lui
Il a du mal à s'imaginer, jadis son enfant innocent
En une seconde, pour 400 francs, mourrant dans une
flaque de sang
Une flaque de pleurs, une vague de peur, la bague
du bonheur
Fruit de l'amour, fauché par le tranchant d'une dague
de
Malheur, c'était pas l'heure de partir, il ne lui
avait pas tout dit
Tant pis, ce sera au paradis
Et des remords de la racine, s'élève un arbre
Et de l'arbre pousse des fleurs délicates qui viennent
carresser le marbre
Refrain (x2):
Encore une tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entend l'appel
Rue sombre éclairée au néon, deux heures déjà qu'elle
fait
Les cent pas et dans le sac toujours pas un rond
Trottoirs glauques, bars sales, bagarres d'ivrognes
Les talons frappent le goudron, au feu rouge un mec
klaxonne
Elle en a marre de ces tarés qui passent, repassent,
la condamne
Biessent son âme et dix mètres plus loin, se marrent
Ça marche pas bien aujourd'hui, les mess n'ont pas
envie
A cause de la pluie ou la vie, le sexe perd face au
souci
Un manteau, un parapluie, I'enfer en costume gris
Se rapproche, son regard fuit, elle dit son prix,
c'est parti
S'ouvre la porte, couloir vers le purgatoire, pour
elle l'histoire
Se répète tel un train fantôme de foire de sa rue
au glissement des bars noirs
Miroir, dis-lui qui est la plus belle
Ne la laisse pas croire seule le soir que ies fées
se foutent d'elle
Belle au bois dormant pour un matelas sans ressort
Ancrée à son sort somme un bateau usé jamais ne sort
du port
Blanche Neige a croqué le fruit amer sans amertume
Pour eux, elle n'est qu'une pute, pour son fils elle
reste une mère
Une Peau d'Âne princesse le jour, esclave la nuit
Mais les escarpins sont maudits, ils ramènent Cendrillon
vers son taudis
Les murs témoins de l'étreinte plus brève que tendre
Capturent son regard rêveur, seul remède contre la
démence
Sorti par la fenêtre un cri sans bruit hante les rues
sans vie
Sorti par la fenêtre un cri court dans la nuit
Refrain (x2):
Encore une tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entend l'appel
Refrain:
Le tempo libére mon imagination, me rappelle que ma
musique est née dans un champs de coton
Les cinq sens bien affûtés, je suis prêt
La musique fait son entrée dans ma tête, je me laisse
guider
Je me retrouve dans un endroit où tout est blanc
Est-ce le Paradis? Pourtant, une odeur de sang
Flotte Juste au-dessus du charley ouvert
Qui guide ma plume et mon esprit dans ces quelques
vers
Pour chaque mot gravé, une goutte de sueur
De ceux qui sont tombés dans ces champs de malheur
Leur vie ne tenait qu'à une chaîne
Mais leurs
âmes libres planent aujourd'hui dans les plaines
lls ont passé leur vie entre
ia mort et l'amour
Ma couleur de peau me le rappelle tous les jours à chaque
fois que
Refrain:
Le tempo libère mon imagination, me rappelle que ma
musique est née dans un champs de coton
L'lle de Gorée, à l'origine de ma plume
De mon rythme résonne de plainte sinistres
Qu'on entend dans nos versets, dans ces compositions
exercées
Sortent de la bouche d'un sage aux narines percées
Qui ramassait dans sa vailée
Des poussières du ciel, destin bouleversé
Dans les cales d'un négrier, corde au cou
L'odeur de mort, ces percus sont la mémoire d'alors
Et chaque coup de grosse caisse blesse dans le cerveau
La caisse claire rappelle ce fouet qui lacère la peau
Le charlet, ces souffles de passivité
Chaque mot dans mes pensées pour un esclave assassiné
L'échantiilon sans cesse revient
Fait de nous des victimes du quotidien
Combien de gens connaissent déià leur avenir
Travailler dur pour à peine gagner de quoi survivre
Pour que l'esprit s'apaise il est nourri de liberté
fictive
Nous voilà esclaves sans chaînes
Mais ils sont bien loin les champs de coton
Aujourd'hui sans contrainte, on trime dans les champs
de béton
Le conditionnement est si parfait, tellement accepté
Que certains attendent qu'on leur dise de penser
Le précieux héritage serait-il à jamais perdu
Est-ce qu'il n'y a que dans ma tête que les chants
continuent
Refrain:
Le tempo libère mon imagination, me rappelle que ma
musique est née dans un champs de coton
J'ai une certitude
L'évaporation des lettres libère du joug, de la servitude
Et si aujourd'hui beaucoup en font usage
C'est pour briser les chaînes des nouvelles formes
d'esclavage
En vogue dans nos sociétés à l'Ouest rien de nouveau
Les clés sont les mots
Sinon pourquoi les nazis auraient-ils fait des autodafés?
A Toulon, les livres se vendraient en toute liberté
Mais nos textes par voie hertzienne prennent le chemin
des airs
Nos voix ne seront pas prisonnières
Parti pris pour la musique, cette atmosphère unique
Casse les lois de l'asservissement psychique
Le tempo libère mon imagination, me rappelle que ma
musique est née dans un champs de coton
L'encre coule, le sang se répand
Absorbe l'émotion, sac d'image dans ma mémoire
Je parle de ce que mes proches vivent et de ce que
Je vois
Des mecs coulés par le désespoir qui partent à la
dérive
Des mecs qui pour 20.000 de shit se déchirent
Je parle du quotidien, écoute bien mes phrases font
pas rire
Rire, sourire, certains l'ont perdu je pense à Momo
Qui m'a dit à plus jamais, je ne l'ai revu
Tenter le diable pour sortir de la galère, t'as gagné
frère
Mais c'est toujours la misère pour ce qui pousse derrière
Pousse pousser au milieu d'un champs de béton
Grandir dans un parking et voir les grands faire rentrer
les ronds
La pauvreté, ça fait gamberger en deux temps trois
mouvements
On coupe, on compresse, on découpe, on emballe, on
vend
A tour de bras, on fait rentrer l'argent du crack
Ouais, c'est ça la vie, et parle pas de RMI ici ici
ici
Ici, le rêve des jeunes c'est la Golf GTI, survet'
Tachini
Tomber les femmes à l'aise comme many
Sur Scarface, je suis comme tout le monde je délire
bien
Dieu merci, j'ai grandis, je suis plus malin, lui
il crève à la fin
La fin, la faim, la faim justifie les moyens, 4, 5
coups malsains
Et on tient jusqu'à demain, après on verra bien
On marche dans l'ombre du malin du soir au matin
Tapis dans un coin, couteau à la main, bandit de grand
chemin
Chemin, chemin, y'en a pas deux pour être un dieu
Frapper comme une enclume, pas tomber les yeux, I'envieux
en veut
Une route pour y entrer deux pour s'en sortir, 3/4
cuir
Réussir, s'évanouir, devenir un souvenir
Souvenir être si jeune, avoir plein le répertoire
Des gars rayés de la carte qu'on efface comme un tableau
tchpaou! c'est le noir
Croire en qui, en quoi, les mecs sont tous des mirroirs
Vont dans le même sens, veulent s'en mettre plein
les tirroirs
Tirroir, on y passe notre vie, on y fini avant de
connaître l'enfer
Sur terre, on construit son paradis
Fiction, désillusion trop forte, sors le chichon
La réalité tape trop dur, besoin d'évasion
Evasion, évasion, effort d'imagination, ici tout est
gris
Les murs, les esprits, les rats la nuit
On veut s'échapper de la prison, une aiguille passe,
on passe à l'action
Fausse diversion, un jour tu pètes les plombs
Les plombs, certains chanceux en ont dans la cervelle
D'autres se les envoient pour une poigne de biftons,
guerre fraternelle
Les armes poussent comme la mauvaise herbe
L'image du gangster se propage comme la gangraine
sème ses graines
Graines, graines, graine de déiinquant qu'espèrez-vous?
Tous jeunes
On leur apprend que rien ne fait un homme à part les
francs
Au franc tireur discret au groupe organisé, la racine
devient champs
Trop grand, impossible a arrêté
Arrêté, poisseux au départ, chanceux à la sortie
On prend trois mois, le bruit cours, la réputation
grandit
Les barreaux font plus peur, c'est la routine, vulgaire
épine
Fine esquisse à l'encre de Chine, figurine qui parfois
s'anime
S'anime, anime animé d'une furieuse envie de monnaie
Le noir tombe, qu'importe le temps qu'il fait, on
jette les dés, faut flamber
Perdre et gagner, rentrer avec quelques papiers en
plus
Ça aidera, personne demandera d'où ils sont tombés
Tomber ou pas, pour tout, pour rien on prend le risque,
pas grave cousin
De toute façon dans les deux cas, on s'en sort bien
Vivre comme un chien ou un price, y'a pas photo
On fait un choix, fait griller le gigot, brillent
les joyaux
Joyaux, un rêve, piein ies poches mais la cible est
loin, la flèche
Ricoche, le diable rajoute une encoche trop moche
ies mecs cochent
Leur propre case, décoche pour du cash, j'entends
les cloches, les coups de pioche
Creuser un trou, c'est trop fastoche
Fastoche, facile le blouson du bourgeois docile des
mêmes la hantise
Et porcelaine dans le pare-brise
Tchac! le rasoir sur le sac à main, par ici ies talbins
Ça c'est toute la journée, lendemain, après lendemain
Lendemain? C'est pas le problème, on vit au jour le
jour
On n'a pas le temps ou on perd de l'argent, les autres
le prennent
Demain, c'est loin, on n'est pas pressé, au fur et
à mesure
On avance en surveillant nos fesses pour parler au
futur
Futur, le futur ne changera pas grand-chose, les générations
prochaines
Seront pires que nous, leur vie sera plus morose
Notre avenir, c'est la minute d'après le but, anticiper
Prévenir avant de se faire clouer
Clouer, clouer sur un banc rien d'autre à faire, on
boit de la bière
On siffle les gazières qui n'ont pas de frère
Les murs nous tiennent comme du papier tue-mouches
On est là, jamais on s'en sortira, Satan nous tient
avec sa fourche
Fourche, enfourcher les risques seconde après seconde
Chaque occasion est une pierre de plus ajoutée à nos
frondes
Contre leurs lasers, certains désespèrent, beaucoup
touchent terre
Les obstinés refusent le combat suicidaire
Cidaire, sidérés, les dieux regardent, I'humain se
dirigent vers le mauvais
Côté de l'éternité d'un pas décidé
Préfèreront rôder en bas en haut, on va s'emmerder
Y'a qu'ici que les anges vendent la fumée
Fumée, encore une bouffée, le voile est tombé
La tête sur l'oreiller, la merde un instant estomper
Par la fenêtre, un cri fait son entrée, un homme se
fait braquer
Un enfant se fait serrer, pour une Cartier menotté
Menotté, pieds et poings liés par la fatalité
Prisonnier du donjon, le destin est le geôlier
Le teurf l'arène on a grandit avec les jeux
Gladiateur courageux, mais la vie est coriace, on
lutte comme on peut
Dans les constructions élevées
Incompréhension, bandes de gosses soi-disant mal élevés
Frictions, excitation, patrouilles de civils
Trouille inutile, légendes et mythes débiles
Haschich au kilo, poètes armés de stylo
Réserves de créativité, hangars, silos
Ça file au Bloc 20, pack de Heineken dans les mains
Oublier en tirant sur un gros joint
Princesses d'Afrique, fille mère, plastique
Plein de colle, raclo à la masse lunatique
Economie parallèle, équipe dure comme un roc
Petits Don qui contrôlent grave leurs spots
On pète la Veuve Cliquot, parqués comme à Mexico
Horizons cimentés, pickpockets, toxicos
Personnes honnêtes ignorées, superflics, Zorros
Politiciens et journalistes en visite au zoo
Musulmans respectueux, pères de famille humbles
Baffles qui blastent la musique de la jungle
Entrées dévastées, carcasses de tires éclatées
Nuée de gosses qui viennent gratter
Lumières oranges qui s'allument, cheminées qui fument
Parties de foot improvisées sur le bitume
Golf, VR6, pneus qui crissent
Silence brisé par les sirènes de police
Polos Façonnable, survêtements minables
Mères au traits de caractère admirables
Chichon bidon, histoires de prison
Stupides divisions, amas de tisons
Clichés d'Orient, cuisine au piment
Jolis noms d'arbres pour des bâtiments dans la forêt
de ciment
Désert du midi, soleil écrasant
Vie la nuit, pendant le mois de Rhamadhan
Pas de distraction, se créer un peu d'action
Jeu de dés, de contrée, paris d'argent, méchante attraction
Rires ininterrompus, arrestations impromptues
Maires d'arrondissement corrompus
Marcher sur les seringues usagées, rêver de voyager
Autoradios en affaire, lot de chaînes arrachées
Bougre sans retour, psychopathe sans pitié
Meilleurs liens d'amitié qu'un type puisse trouver
Génies du sport faisant leurs classes sur les terrains
vagues
Nouvelles blagues, terribles techniques de drague
Individualités qui craquent parce que stressées
Personne ne bouge, personne ne sera blessé
Vapeur d'éther, d'eau écarlate, d'alcool
Fourgon de la Brink's maté comme le pactole
C'est pas drôle, le chien mord enfermé dans la cage
Bave de rage, les barreaux grimpent au deuxième étage
Dealer du hashich, c'est sage si tu veux sortir la
femme
Si tu plonges, la ferme, pas drame
Mais l'école est pas loin, les ennuis non plus
Ça commence par des tapes au cul, ça finit par des
gardes à vue
Regarde la rue, ce qui change? Y'a que les saisons
Tu baves du béton, crache du béton, chie du béton
Te hats pour du laiton, est^ce que ça rapporte
Regrette pas les biftons quand la BAC frappe à la
porte
Trois couleurs sur les affiches nous traitent comme
des bordilles
C'est pas Manille OK, mais les cigarettes se torpillent
Coupable innocent, ça parle cash, de pour cent
Oeii pour oeil, bouche pour dent, c'est stressant
Très tôt, c'est déjà la famille dehors, la bande à
Kader
Va niquer ta mère, la merde au cul, ils parlent déjà
de travers
Pas facile de parler d'amour, travail à l'usine
Les belles gazeiles se brisent l'échine dans les cuisines
Les élus ressassent rénovation ça rassure
Mais c'est toujours la même merde, derrière la dernière
couche
De peinture, feu les rêves gisent enterrés dans la
cour
A douze ans conduire, mourir, finir comme Tupac Shakur
Mater les photos, majeur aujourd'hui, poto
Pas mal d'amis se sont déjà tués en moto
Une fois tu gagnes, mille fois tu perds, le futur
c'est un loto
Pour ce, je dédie mes textes en qualité d'ex-voto,
mec
Ici t'es jugé à la réputation forte
Manque-toi et tous les jours les bougres pissent sur
ta porte
C'est le tarif minimum et gaffe
Ceux qui pèsent transforment le secteur en oppidum
Gelé, i'ambiance s'électrise, y'a plein de places
assises
Béton figé fait office de froide banquise
Les gosses veulent sortir, les "non" tombent
comme des massues
Les artistes de mon cul, pompent les subventions DSU
Tant d'énergie perdue pour des préjugés indus
Les décideurs financiers plein de merde dans la vue
En attendant, les espoirs foirent, capotent, certains
rappent
Les pierres partent, les caisses volées dérapent
C'est le bordel au Iycée, dans les couloirs on ouvre
les extincteurs
Le quartier devient le terrain de chasse des inspecteurs
Le dos à un oeil car les eaux sont truffées d'écueils
Recueille le blé, on joue aux dés dans un sombre cercueil
C'est trop, les potos chient sur le profil Roméo
Un tchoc de popo, faire ies fils et un bon rodéo
La vie est dure, si on veut du rêve
lls mettent du pneu dans le shit et te vendent ça
Ramsellef
Tu me diras "ça va, c'est pas trop"
Mais pour du tcherno, un hamidou quand on n'a rien,
c'est chaud
Je sais de quoi je parle, moi, le batard
J'ai du fêter mes vingt ans avec trois bouteilles
de Valstar
Le spot bout ce soir qui est le King
D'entrée, les murs sont réservés comme des places
de parKing
Mais qui peut comprendre la mène pleine
Qu'un type a bout frappe sec poussé par la haine
Et qu'on ne nait pas programmé pour faire un foin
Je pense pas à demain, parce que demain c'est loin