27 mars 2006

tract du 27 mars 2006 du CLSRD et du Militant

TOUS ENSEMBLE.

CPE, CNE, Chirac, De Villepin, Sarko :
RETRAIT !


Ce mardi 28 mars la majorité de la population sera soit en grève, soit solidaire de la grève.

Jeudi dernier 23 mars, étudiants et lycéens se sont mobilisés dans toute la France et, à Paris, ils ont manifesté en direction et contre les lieux du pouvoir : l'Assemblée nationale, Matignon.

Parce que les centrales syndicales n'ont pas répondu à leur appel, qui était (depuis leur coordination nationale du 11 mars), de faire grève et de manifester centralement avec eux, ils ont pu être l'objet de provocations, de manipulations de jeunes venus des banlieues et d'agressions directement organisées soit par les flics en civil, soit par des gangs, soit par les deux ensemble.

Leurs parents, les salariés, actifs, chômeurs et retraités, ont vu cela, et ne veulent pas que cela se reproduise. Une seule solution : en grève avec les jeunes !

Simultanément, M. De Villepin annonçait qu'il était prêt à recevoir les syndicats pour parler de tout, sauf du retrait du CPE et du CNE. Les cinq confédérations y sont allé, n'ont naturellement rien obtenu, saut que les organisations étudiantes et lycéennes soient reçues aussi de la même manière, mais celles-ci ont à juste titre refusé.

Le front commun des travailleurs et de la jeunesse n'a donc pas été ébréché. Le mouvement, dans les lycées généraux, technologiques, professionnels et agricoles, se renforce encore dans toute la France, avec la méthode des piquets de grève qui est celle de la classe ouvrière.

La coordination étudiante et lycéenne réunie ce week-end à Aix-en-Provence a exigé la démission du gouvernement en le caractérisant comme responsable des provocations, des blessés et de l'état entre la vie et la mort dans lequel se trouve un syndicaliste de SUD-PTT depuis lundi dernier.

Cette exigence est, en effet, une exigence élémentaire de justice et de démocratie. Ils sont illégitimes, ces provocateurs, ces nervis. Qu'ils partent :

CPE, CNE, Chirac, De Villepin, Sarkozy : RETRAIT !

Mais la coordination, sans doute en raison de l'avortement de la première grande tentative de manifestation nationale centrale faite jeudi, n'a envisagé comme perspective au delà de la grève générale de mardi qu'une "installation dans la durée", ce que signifient de fait les propositions de journée de blocage des axes de transport jeudi 30 et d'une nouvelle journée de grève le mardi 4 avril.

Plus que jamais, c'est en fait la question de la généralisation et de la centralisation du mouvement qui est posée si nous voulons GAGNER.

Sa généralisation : s'il est nécessaire d'appeler explicitement à la GREVE tous les secteurs professionnels -ce que les centrales syndicales ne font pas, nationalement, pour le 28- il faut aussi discuter et d'organiser la manière dont les usines, les centres de productions, les zones industrielles et d'activité, peuvent entrer dans la bagarre. Dans beaucoup de petites et moyennes entreprises, les salariés discutent de la grève, et un leitmotiv revient : "Si on doit y aller c'est forcément tous ensemble."

Sa centralisation : oui, une vraie manifestation nationale contre l'Assemblée et le gouvernement, contre Chirac, De Villepin et Sarkozy, pour le retrait du CPE et du CNE, celle que les étudiants ont tentée jeudi dernier, reste nécessaire. Une manifestation construite par la grève, protégée des casseurs et de l'Etat par un service d'ordre unitaire des travailleurs et des jeunes eux-mêmes !

Pour aller dans cette direction, puisque nous sommes maintenant des centaines de milliers qui avons appris de l'expérience du 23 mars, il nous faut nous organiser. Des assemblées générales dans les lycées, les administrations, les entreprises, voila le but. Des assemblées interprofessionnelles à l'issue des manifestations peuvent aider à aller dans cette voie. Des intersyndicales élargies aux représentants des jeunes et des principales entreprises peuvent et doivent commencer à se réunir.

En construisant l'organisation commune à tous les niveaux, l'organisation du combat contre le CPE et le CNE, nous consoliderons l'unité réalisée contre les tentatives de provocation ou de pseudo-"dialogue", et nous avancerons concrètement vers la grève générale et le retrait du CPE, du CNE et de leurs auteurs.
Le 27 mars 2006

Club Liaisons Socialisme Révolution Démocratie

Le Militant

Nota : tract rédigé dans l'urgence, signé à cette heure par le CLSRD et Le Militant, ouvert à la signature de tous, à diffuser sans modération, à reproduire, à discuter.

26 mars 2006

Soutien à l'action du comité des mal logés d'Alfortville

Présentation : nous reproduisons le dernier communiqué reçu des camarades d'Alfortville animant la lutte en faveur des familles mal logées de cette localité. Cette mobilisation et son orientation, basée sur une mobilisation de masse, doivent susciter solidarité et reproduction de la méthode.


Document

En vous remerciant du soutien précieux que vous nous apportez, nous vous soumettons, au cas où vous n'en auriez pas encore pris connaissance, la pétition pour les quatre familles mal-logées ou sans-logis d'Alfortville qui ont campé devant la Mairie d'Alfortville, du 17 décembre au 2 janvier.

Ci dessous, vous trouverez le communiqué rédigé à la suite à la conférence de presse de la délégation qui soutient les quatre familles et demande toujours à être reçue par monsieur le Député-Maire d'Alfortville

(1) La délégation : Monseigneur Jacques Gaillot ; Christian Pallatier, secrétaire de l’Union départementale C.G.T du Val de Marne ; Christian Mahieux, secrétaire national SUD- Rail ; Yves Loriette, représentant du MRAP national et président du MRAP 94 ; Pascal Triboulois, secrétaire de l’Union locale C.G.T d’Alfortville / Maisons-Alfort ; Serge Bergamini, ancien conseiller municipal P.C.F d’Alfortville ; Françoise Carrasquedo, syndicaliste enseignante et ancienne conseillère municipale C.C.S.A d’Alfortville ; Boris Milisavljevic, secrétaire de la section P.C.F d’Alfortville.

Comité de parrainage des familles mal-logées d’ Alfortville
La délégation : Monseigneur Jacques Gaillot ; Christian Pallatier, secrétaire de l’Union départementale C.G.T du Val de Marne ; Christian Mahieux, secrétaire national SUD- Rail ; Yves Loriette, représentant du MRAP national et président du MRAP 94 ; Pascal Triboulois, secrétaire de l’Union locale C.G.T d’Alfortville / Maisons-Alfort ; Serge Bergamini, ancien conseiller municipal P.C.F d’Alfortville ; Françoise Carrasquedo, syndicaliste enseignante et ancienne conseillère municipale C.C.S.A d’Alfortville ; Boris Milisavljevic, secrétaire de la section P.C.F d’Alfortville.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
(Conférence de presse du 9 mars 2006 à Alfortville)

Nous demandons à être reçus sans plus tarder.

Le 9 janvier dernier, nous aurions dû être reçus par Monsieur René Rouquet, Député-Maire d’ Alfortville.

L’entrevue devait porter sur le cas des quatre familles mal-logées ou sans abri qui avaient campé devant la Mairie du 17 décembre au 2 janvier.

Ces familles, rappelons-le, avaient accepté de lever leur campement à la demande expresse de Monsieur le Maire.

Monsieur René Rouquet s’était engagé, par courrier, à deux reprises à nous rencontrer, sitôt le campement levé.

Les familles ont tenu leur parole et patientent depuis plus de deux mois.

Leur situation empire. Elles vivent dans des conditions déplorables.

La santé et la scolarité des enfants sont en jeu.

Les parents sont déterminés à les protéger.

Nous aussi.

Forts des 2500 signatures recueillies à ce jour en faveur de ces quatre familles, parmi lesquelles Albert Jacquard, la Fondation Danielle Mitterrand, le MRAP, la Ligue des Droits de l’Homme et la FCPE 94, et de nombreux responsables syndicaux .

Forts du courant de solidarité de la population Alfortvillaise ;

Nous allons continuer sans relâche à intervenir afin qu’une solution soit trouvée pour ces quatre familles alfortvillaises.

Pour tout contact :
Françoise Carrasquedo, ancienne conseillère municipale d’Alfortville :
06 27 56 78 07 ou 06 81 25 12 86

Comité de parrainage
des familles mal-logées d’Alfortville

Premiers parrains :

- Monseigneur Jacques Gaillot
- France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand
- Yves Loriette, membre du C.A du MRAP national, Président du MRAP 94 ;
- Christian Mahieux, secrétaire national SUD-RAIL
- Pascal Triboulois, secrétaire CGT Territoriaux, Maisons-Alfort (94) ;
- Guy Mouney, militant Lutte Ouvrière Alfortville
- Emmanuelle Edmond, institutrice Alfortville, syndicaliste Sud Education Créteil ;
- Adama Diakité, responsable communauté malienne à Alfortville
- Fanta Koïta, Association des femmes maliennes d’Alfortville
- Michèle Mikognatis, comptable, militante PCF Alfortville ; Présidente de l’Amicale CNL de la cité des Alouettes
- Pedro Carrasquedo, syndicaliste CGT Culture ;
- Francis Fourquin, Président du CCSA ;
- Suzanne de Brunhoff, Economiste (CNRS) ;
- Mathieu de Brunhoff, Pédiatre ;
- Niamoye Diarra, Conseillère municipale, Paris XIII ème ;
- Daniel Petri, Conseiller municipal d’Alfortville ;
- Françoise Carrasquedo, Conseillère municipale d’Alfortville (1995-2001) ;
- Section syndicale SNASUB/FSU de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (université de Paris X- Nanterre) ;
- Syndicat SUD-Rail, Paris Sud Est ;
- CNT- Jura
- Catherine Rainer, maître de conférence à Brest (29)
- Alain Foulon, Conseiller retraite, CRAM Pays de Loire
- Daniel Romet, enseignant, syndicaliste SNUTEFI/FSU,
- Jean Marcelin, écrivain ;
- Michel Ducruet, créateur du Web Muséum (27) ;
- François Preneau, syndicaliste SUD PTT (44) ;
- Pierre Krausz, Professeur université Limoges ;
- Virgil Brill, artiste, La Ciotat (13) ;
- Noufissa Mikou, ATTAC21 ;
- Xavier Zimbardo, Photographe et auteur ; etc.

FAMILLES PARRAINEES D’ALFORTVILLE

Les 4 familles qui ont campé devant la mairie :

Famille AKAK Karim
Famille DIARRA Mahamadou
Famille DIARRA Mamady
Famille DIAKITE Koulé

Des habitants mal-logés de la ZAC des Bords de Marne,

dont :

Famille FOFANA Sekou
Famille SAMBOU Hatabou
Famille SAMB Fatou
Famille COULIBALY Aïssatou
Monsieur DIEME Abdoulaye
Famille EDJOUR Evelyne
Famille ABID Samiha, etc.

dont les habitants menacés d’expulsion du 2, rue Véron :

Famille OUATTARA Abdoulaye
Famille SAKO Mahamadou
Famille KANATE Mamadou
Monsieur MACALOU M’Bouillé
Monsieur HAIDARA Mahamadou
Monsieur THIERO Kadarou
Monsieur TIMITE Mahamoutou, etc

Familles menacées d’expulsion :

Monsieur BAAH Moses
Monsieur KINGA Jean-Hilaire, etc

Autres familles particulièrement mal-logées ou sans logis

Famille JEAN Raymond
Famille ALLOUAT Rabah
Monsieur TANDIAN Bandiougou
Monsieur BAGAYOKO Mamourou
Monsieur CAMARA Moussa, etc.

POUR TOUT CONTACT :

Adresse postale :
C/O Lydie Petri
5 Sente de Villiers,
94140 ALFORTVILLE

Courriel : c.c.s.alfort@wanadoo.fr
fax : 01 43 68 31 65
Portable : 06 81 25 12 86

PÉTITION POUR LES 4 FAMILLES
MAL-LOGÉES OU SANS LOGIS
QUI ONT CAMPÉ DEVANT LA MAIRIE D’ALFORTVILLE

- Ayant pris connaissance qu’une délégation conduite par Monseigneur Jacques Gaillot et composée de : Christian Mahieux (secrétaire national de Sud-rail) ; Yves Loriette (membre du C.A du MRAP national et président du MRAP 94) ; Pascal Triboulois (secrétaire général de l’UL.CGT d’Alfortville) ; Boris Milisavljevic (secrétaire de la section PCF d’Alfortville) ; Serge Bergamini (ancien conseiller municipal PCF d’Alfortville) et Françoise Carrasquedo (syndicaliste enseignante, ancienne conseillère municipale CCSA d’Alfortville), va être reçue par Monsieur René Rouquet, Député-Maire d’Alfortville, au sujet des familles mal-logées ou sans logis qui campaient devant la Mairie depuis le 17 décembre dernier,

- considérant que ces familles, pour manifester leur bonne volonté, et leur aspiration au dialogue démocratique avec Monsieur le Député-Maire, ont levé le campement dans l’attente de cette entrevue.

les soussignés soutiennent la délégation, ils s’associent à elles pour demander que, par mesure d’humanité élémentaire, il soit accordé aux 4 familles un toit décent dans le parc social à Alfortville et remercient par avance Monsieur le Député-Maire de mettre ainsi à l’abri les familles Akak Karim et Soumia, Diarra Mahamadou et Assa, Diarra Mamady et Absatou, Diakité Koulé et leurs 23 enfants.

2600 signatures à ce jour, dont :
Monseigneur Jacques Gaillot ; France Libertés - Fondation Danielle Mitterrand ; Lucie Aubrac, professeur agrégé, ancienne résistante, grand Officier de la Légion d’Honneur ; Raymond Aubrac, ingénieur, ancien résistant, grand Officier de la légion d’honneur ; Albert Jacquard, généticien ; Annick Coupé, porte-parole nationale de l’union syndicale Solidaires ; Union Départementale CGT VAL DE MARNE ; Christian Mahieux, secrétaire national de SUD-rail ; Yves Loriette, membre du C.A du MRAP national et président du MRAP 94 ; Patrick Hervy, Président de la FCPE 94 ; Fédération du Val de Marne de la Ligue des Droits de l'Homme ; Pascal Triboulois, secrétaire général de l’UL.CGT d’Alfortville ; Boris Milisavljevic, secrétaire de la section PCF d’Alfortville ; Serge Bergamini, ancien conseiller municipal PCF d’Alfortville ; Françoise Carrasquedo, syndicaliste enseignante, ancienne conseillère municipale CCSA d’Alfortville ; Daniel Petri, conseiller municipal d’Alfortville ; Francis Fourquin, président du Comité Chômeurs-Salariés d’Alfortville ; Fanta Koïta, Association des femmes maliennes d’Alfortville – Ambiance ; SUD-Education Créteil ; Vincent Présumey, secrétaire départemental FSU de l’Allier....

Joëlle Losson, présidente de la section de Nancy de la Ligue des Droits de l’Homme ; Christophe Miqueu, professeur de philosophie, Cachan ; Eric Tollenaere, conseiller municipal Malzéville (54), Président du club REPUBLIQUE SOCIALE ; Raoul Sangla, cinéaste ; Association ELLES AUSSI, 36 Bld Kennedy, Créteil ; Frédéric Cosialls, cheminot, représentant syndical CGT – EMM Villeneuve Prairie, Olivier Delbeke, secrétaire adjoint du syndicat CGT OM IGN ; Brune Marc, dessinateur (77) ; Pedro Carrasquedo, membre du bureau national CGT-Culture et du comité technique paritaire de la Direction des Musées de France ; Karim Brunie, photographe (93) ; Valérie Nadreau, formatrice (93) ; Véronique Ridel, dessinatrice textile (93) ; Isabelle Coquard-Tourenne (24) ; Jean-Louis Davier, Orly, employé de la Poste ; Claire-Aline Brunie ; Daniel Romet, Enseignant 07170 Lussas ; J.Paul Blot, Président de « Pour Une Démarche Socialiste » ; Assane Samb, enseignant, membre du Collège des Délégués de la CNSP, résidant à Saint-Denis ; Viviane Baudry, (FSU 09) ; Claude Sourisseau, Directeur de recherche 1 ère classe CNRS, Sciences chimiques, Bordeaux ; Patrick Artis, militant associatif, les Mureaux (78) ; François Preneau, syndicaliste SUD PTT, Nantes ; Dominique Natanson, Soissons, animateur du site "Mémoire Juive et Education" ; Sarah Labelle, Chargée d’étude (76) ; Franck Herrmann, développeur informaticien (76) ; Martine Broué, secrétaire ; Meyer Serge, Assistant de conservation, Bibliothèque municipale de Belfort ; Caroline Pottier, photographe (85) ; Daniel Boule, agent de conduite SNCF retraité, Bonneuil ; Pascal Challier, graphiste (69) ; Luc Decaster, réalisateur, Argenteuil ; Catherine Rainer, professeur de Mathématiques, université de Brest ; Suzanne Congreta, Orchestre national Pays de Loire ; Maître André Icard , Avocat à la cour ; Stéphane Cateura, Président du Comité de Défense des Tours de Vigneux (91) ; Philippe Mirzayan, syndicaliste FO , Conseil Régional IdF ; Carlo Vercelone, Maître de conférence Sciences économiques ; Yves Bonin, Professeur agrégé ; Robert Bareille, Conseiller Principal d'Education ( 09 ) ; Section de Fresnes de la Ligue des Droits de l’Homme ; Dominique Rieffel, Charleville- Mézières ; Jean Puyade, Professeur, Paris ; Jean-Jacques Béguine, militant CGT EDF, Melun (77) ; Mme Elisabeth Lacroix Le Chatelard 38320 Herbeys ; Hélène et José Chattroussat, enseignants retraités Rouen ; Françoise Pinson, professeur retraitée, Paris ; Guy Ruelle, militant LDH Fresnes ( 94) ; Karine Messager, éducateur ( 35) ; Jean Paul Rignac, EDF ( 77) ; Jean-Louis Houssin, retraité (06) ; Christelle Munch, journaliste ; Nathan Balsan Duverneuil, journaliste ; Françoise Hausfater ( 75) ; Jean-Pierre Rebillard, musicien ; Olivier Lachenaud ; Namissa Konté, étudiante (95) ; Foulematou Traoré, étudiante, Villeneuve le roi (94) ; Wagui Damba, mère au foyer, Vincennes (94) ; Jean François King , agent EDF, responsable du Comité des Locataires de la cité des Planètes, Maisons-Alfort (94) ; Yasmina Ramdane, responsable du Comité des Locataires de la cité des Planètes, Maisons-Alfort (94) ; Aisse Camara, mère au foyer (95) ; Assa Doucouré, employé administratif ; Hawa Diakité (75) ;.etc.

ALFORTVILLE : de très nombreuses signatures d'habitants de la localité...

24 mars 2006

Echos de la manifestation de Londres du 18 mars 2006

Le 18 mars, à l’appel notamment de la coalition « Stop The War », une manifestation contre l’occupation de l’Iraq et contre les menaces de guerre contre l’Iran a rassemblé quelques 20.000 personnes.

La campagne Iraq Union Solidarity (Solidarité avec les syndicats d’Irak) a collecté de l’argent et diffusé des tracts en soutien au mouvement ouvrier renaissant coincé entre les forces d’occupation US et britanniques et les forces réactionnaires, au gouvernement comme dans la « résistance ».

Néanmoins, les organisateurs de STW ne partageaient pas le souhait de nombreux manifestants d’entendre et soutenir la voix des travailleurs organisés d’Irak. Dashty Jamal, représentant en GB de la Fédération des Conseils Ouvriers et Syndicats d’Irak et du Parti Communiste Ouvrier d’Irak raconte :

« Je me suis rendu à Parliament Square (le point de départ de la manif) avec notre banderole titrant « Hors d’Irak les troupes US et britanniques ! Non à l’Amérique ! Non à l’Islam politique ! », écrite en anglais et en arabe. Nos camarades ont installé un stand de presse et nous nous sommes installés près de la statue de Churchill. »

« John Rees (un des principaux dirigeants du SWP) et d’autres personnes de STW sont venus et nous ont déclaré qu’il fallait quitter les lieux. Ils ont dit que c’était leur manifestation et qu’ils ne nous voulaient pas là. Comme nous avons refusé d’obtempérer, ils ont alors placé un stand du SWP devant le notre de façon à faire obstacle. »

« Je leur ai demandé de déplacer leur stand et de laisser les gens approcher du notre. Quand j’ai poussé leur stand de ma main, ils ont appelé la police, mais celle-ci a refusé d’intervenir. »

« Alors, ils nous ont demandé de retirer notre banderole que nous avions placé sur les barrières qui ceinturaient le square, en prétextant qu’il fallait laisser de la place pour une entrée dans le square. »

« Quand notre camarade Nadia Mahmood a été interviewée par une télévision du Koweit, des militants du SWP se sont rassemblés autour d’elle et ont commencé à hurler pour perturber son interview. »


« Plus tard, à Trafalgar Square (à la fin de la manif), quelqu’un du MAB (Muslim Association of Britain - la section britannique des Frères Musulmans) accompagné d’un orateur du Parti Islamique d’Irak est venu se plaindre de notre banderole. Ils ont dit « Nous sommes l’Islam politique. Vous devez retirer cette banderole. Vous devez quitter Trafalgar Square ! »
Nous avons refusé ! »

APS exprime sa solidarité avec les militants ouvriers d’Irak, du PCOI, de la FWCUI en butte aux pressions et à la répression impérialiste ou réactionnaire. Rien ne fera taire le mouvement pour l’émancipation humaine. Honte aux militants et groupes de gauche qui couvrent les actions anti-ouvrières des islamistes !

Rédigé d’après l’article « Iraq : why are the demonstrations dwindling ? » paru le 22 mars 2006 sur le site de l’AWL.

Jeudi 23 mars : la jeunesse dressée contre le régime

Supplément du 23 mars 2006 à la Lettre de Liaisons n° 170
Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire. Jean Jaurès.


Jeudi 23 mars : la jeunesse dressée contre le régime.

La réalité, en ce jeudi 23 mars, ce sont 500 000 jeunes -oui ces chiffres sont vrais, ils tiennent compte des dizaines et dizaines de petites manifestations dans de petites localités- dans la rue contre le gouvernement, exprimant le rejet total de ceux qui rejettent totalement leur vie.
Cette journée a été voulue par les étudiants, par leur coordination, volonté reprise par les organisations étudiantes, et suivie par de nombreux syndicalistes, unions et sections locales.
Le centre de cette journée, le sens du mouvement, c'était un poing brandi contre le pouvoir. A Lyon 3000 jeunes n'ont pu prendre le train pour monter à Paris. La manifestation parisienne se dirigeait sur l'Assemblée nationale et sur Matignon.

La jeunesse a montré la voie : pour vaincre, c'est ainsi qu'il aurait fallu, c'est ainsi qu'il faudra procéder avec les salariés. Mais l'autre leçon de cette journée importante, c'est qu'on a voulu que la jeunesse soit toute seule.

Jeudi 23 mars : casse et "dialogue" en tenaille contre la jeunesse et contre la classe ouvrière.

Place des Invalides et avant même, plusieurs centaines de "casseurs" -mélange de jeunes désaxés, de bandes lumpen organisées, et de groupes parapoliciers louches- ont pu s'infiltrer dans la manifestation et l'attaquer de l'intérieur.

Alors que les provocations et initiatives intempestives de la police n'ont pas manqué ces derniers jours, l'infiltration dans la manif a été permise et protégée, aprés quoi les CRS se sont disposés en nasse pour que les manifestants soient pris au piège (voir ci-dessous le communiqué du MJS).

Des faits similaires se sont produits dans plusieurs villes de province.
C'est la méthode qui fut appliquée pour faucher le mouvement des lycéens contre la loi Fillon en mars 2005. Ce n'est pas un hasard si elle a été concentrée contre la manifestation, de portée nationale, des étudiants et lycéens parisiens contre l'Assemblée nationale et Matingnon.
Où étaient les organisations ouvrières ? Où était, par exemple, le SO de FO 75 qui, pour la journée moins importante du 16 mars, s'était ostensiblement porté aux côtés de la manifestation étudiante ?

Les organisations ouvrières avaient laché le mouvement de la jeunesse, parce que celui-ci se centralise directement contre le pouvoir et ne craint pas, lui, de le chasser.

Au même moment M. De Villepin écrivait aux confédérations et faisait écrire aux organisations étudiantes et lycéennes par M. De Robien. Il les invite à discuter de tout, à n'importe quel moment. Discuter de tout : mais ils ne retirent pas le CPE et le CNE.

Dans ces conditions la seule attitude conforme à la volonté de la jeunesse et des travailleurs est celle qu'a adopté l'UNEF : ne pas y aller.

Les directions CGT, FO, CFDT, et la CFTC et la CGC ont décidé d'y aller demain aprés-midi. Alors que le seul but de Villepin, et de Chirac derrière lui, c'est d'ouvrir une brèche dans le front commun de la jeunesse, des travailleurs et de leurs organisations pour le retrait du CPE.
Dans l'aprés-midi, les organisations de la CGT recevaient un fax de Montreuil présentant cette décision comme l'amorce d'un recul -un "bougé", comme on dit en langue de bois. Ce fax parle des "discussions qui peuvent s'ouvrir" en annonçant que la CGT exigera que les organisations de jeunes y soient associées, alors que celles-ci ont commencé à refuser d'y aller. Il y est également demandé de veiller à ce que "dans les manifestations, les mots d'ordre restent axés sur le CPE, les questions de précarité, d'emplois, de salaires,sans déborder sur des contenus politiques."

Les mots d'ordre des manifestants sont à la fois trés solidement calés sur le retrait du CPE et du CNE (le CNE est oublié dans ce fax ...) et trés politiques. Les mots-d'ordre des manifestants tendent naturellement à un mot-d'ordre commun :

CPE, CNE, Chirac-Villepin-Sarko : RETRAIT !

La voie du débouché : l'organisation.

Des millions de femmes et d'hommes vivent une nouvelle expérience importante. Ils voient que pour gagner, il faut s'organiser eux-mêmes, en intégrant d'ailleurs leurs syndicats à cette organisation.
Il y a ce soir des dizaines de lycées bloqués -par la méthode ouvrière du piquet de grève reprise en masse par la jeunesse- ou occupés, en plus qu'il n'y en avait hier.
Il y a ce soir des millions de travailleurs qui approuvent leurs enfants, qui veulent les protéger, qui veulent aller avec eux.
Alors, ni casse ni "dialogue" : RETRAIT !

Le 28 mars, TOUS EN GREVE !

Document : communiqué du MJS.

En ce moment même : Pris au piège les étudiants parisiens se font tabasser par des casseurs sous les yeux des CRS
Par Mouvement des jeunes socialistes, jeudi 23 mars 2006 à 18:23

C'est parce que la place des Invalides est un lieu qui permet une dispersion rapide des manifestants que les organisateurs de la mobilisation d'aujourd'hui à Paris l'ont choisi.

Pourtant, et de mémoire de manifestants, ça ne s'est jamais vu, les forces de l'ordre ont barré toutes les artères qui devaient assurer la dispersion rapide de la foule.
Les manifestants pacifiques se sont retrouvés pris au piège alors que plus d’une centaine de casseurs cagoulés s'en sont violemment pris à eux.

Le Mouvement des jeunes socialistes, sur place a été pris à partie et témoin d’un spectacle ahurissant : Des manifestants, en pleurs réclamaient de l’aide aux forces de police qui restaient totalement impassibles !

Le Mouvement des jeunes socialistes dénonce vigoureusement le jeu inqualifiable auquel s'adonne le Gouvernement qui par les moyens les plus abjects cherche à faire renoncer les contestataires. Nous réclamons des explications du ministère de l’intérieur sur les consignes de non assistance à personne en dangers ordonnées aux policiers.

Cette manoeuvre écoeurante n'a échappé à aucune des personnes sur place et au lieu de nous faire abandonner le terrain, nous convainc davantage du cynisme d'un Gouvernement qui, le dos au mur, est en train de perdre totalement les pédales.
Si un drame devait être révélé à l’issue de cette embuscade, le Gouvernement et son ministre de l’intérieur en porterait toute la responsabilité.

19 mars 2006

Du meurtre d’Ilan Halimi à celui de Chaïb Zehaf : le racisme dans sa continuité

Présentation :
nous reproduisons cet article d'Yves Coleman, un des rédacteurs de la revue Ni Patrie Ni Frontière, démontrant par l'absurde où peut mener la distinction opérée par certains dans la prise en compte des crimes racistes suivant l'appartenance communautaire de la victime.
Le racisme divise la clase ouvrière : donc, ceux qui veulent unifier la classe ouvrière contre les patrons et leur Etat, doivent combattre tous les actes racistes, quelqu'en soient les auteurs ou les victimes.

La rédaction.

Le communiqué de la LCR à propos de l’assassinat d’Ilan Halimi exprime son empathie pour la famille d’Ilan et c’est très bien. La LCR a peur des récupérations médiatiques ou politiciennes de tout bord, elle a raison. Mais qu’est-ce qui les empêchait, elle, le MRAP, les Indigènes de la République et tous les multiculturalistes pointilleux en matière de définition de l’antisémitisme, d’appeler à un autre rassemblement pour exprimer leur point de vue tout en affirmant leur solidarité avec les Juifs et les juifs qui se sentent directement visés (à tort ou à raison, on peut en discuter) ?

La LCR, le MRAP, etc. attendent les résultats de l’enquête de police ? OK. Et si l’on découvre que ce crime a une dimension "antisémite" qui colle pile aux critères de définition de l’antisémitisme homologués par la LCR, le MRAP, etc., que feront nos multiculturalistes à deux vitesses, à ce moment-là ? Une autocritique ? Dans quatre ans ?

Il y a dix jours, Mouloud Aounit s’est rendu auprès de la famille d’un Algérien (Chaïb Zehaf) assassiné à la sortie d’un café à Oullins, dans le Rhône, par un consommateur ivre qui a aussi blessé le cousin de M. Zehaf. Cousin qui est resté menotté et n’a été emmené à l’hôpital qu’au bout d’une heure d’interrogatoire. Mouloud Aounit n’a pas eu besoin d’une longue « enquête policière » et n’a pas attendu les conclusions du procès du meurtrier pour se déplacer et se poser publiquement (et avec raison pour une fois) des questions sur :
1) un meurtre raciste (anti-arabe)
2) le comportement raciste des policiers qui d’ailleurs quinze jours après les faits n’ont toujours pas commencer à chercher des témoins et laissent la famille du mort mener l’enquête.

Quelle est la différence avec le meurtre d'Ilan Halimi ? Absolument aucune. Dans un cas, un Juif français (ou un Français juif, comme l’on voudra) a été assassiné, dans l’autre un Algérien. Chacun a été choisi pour cible en fonction de son appartenance supposée à une « communauté » imaginaire détestée par leurs meurtriers. (Je rappelle qu’il y avait bien d’autres consommateurs dans le café d’Oullins et que l’assassin a sciemment choisi les deux Algériens.)

Mais si l’on veut appliquer la méthode de prudence de la LCR et du MRAP au second crime, on pourrait tout aussi bien affirmer que c’est "par hasard", "sous le coup de l’alcool", "dans un moment d’égarement", etc. que le meurtrier a tiré. Gageons que son avocat tiendra certainement ce discours.

Quant au comportement des policiers qui ont arrêté et menotté un témoin blessé (le cousin du mort) et ne se sont pas enquis de sa blessure, la méthode prudente de la LCR et du MRAP nous dira sans doute que les policiers n’avaient pas mis leurs lunettes, que la pièce était plongée dans l’obscurité, que le cousin était "très agité", etc. Heureusement, la police française est là, elle enquête, et la justice tricolore décidera, en toute indépendance, de ce qu’est le racisme et l’antisémitisme, car, sans leurs doctes avis, nous ne savons plus réfléchir.

Après l’enquête et le procès, dans quelques années sans doute vu la rapidité de la procédure, la LCR et le MRAP pourront prendre position en toute sérénité et deviser doctement sur le degré de racisme ou d’antisémitisme dans une affaire et dans l’autre. Entre-temps, d’autres agressions ou meurtres racistes ou antisémites se produiront, rabaissés au rang de simples faits divers (sujets à une récupération indigne pour nos multiculturalistes) ou élevés au rang d’événements politiques importants (non récupérables selon les critères scientifiques du MRAP et de la LCR), au gré de calculs totalement incompréhensibles au commun des mortels.

Triste époque que la nôtre, où l’on voit la LCR et bien d’autres braves antiracistes de gauche ou d’extrême gauche attendre le résultat des enquêtes de police et des procédures judiciaires pour prendre une position politique claire sur une question aussi élémentaire qu’un acte antisémite.

(18 mars 2006)

16 mars 2006

C’EST LE MOMENT.

Les étudiants sont en grève générale, le mouvement est majoritaire, les AG provinciales massives. Les lycéens commencent à s’organiser. 400 000 manifestants le 7 février, 1 million le 7 mars, sans appels à la grève interprofessionnels clairs, sans grève des transports, et pourtant des centaines et des centaines de milliers, dans les entreprises et dans la Fonction publique, ont fait grève pour manifester. Sans oublier les sondages qui, à leur tour, disent que l’immense majorité rejette l’arbitraire patronal et veulent la fin de la précarité et le retrait du CPE et du CNE.

Comment pourrait-on dire que les travailleurs, actifs, chômeurs, retraités, en formation, ne sont pas prêts à la grève générale interprofessionnelle et à une montée massive à Paris contre le pouvoir qui veut nous imposer le CPE et le CNE ? Pour gagner, et sans craindre de chasser le pouvoir, alors la grève générale jusqu'au retrait des CPE et CNE est possible et nécessaire.

La Coordination étudiante réunie à Poitiers le 11 mars a proposé aux directions nationales des centrales syndicales d’organiser une grève générale interprofessionnelle le 23 mars pour permettre la montée massive à Paris de la jeunesse et des travailleurs. Comment se fait-il que syndicats de salariés et partis de gauche ne leurs aient pas répondu ?

La question qui nous est posée est celle de la victoire. Oui, on peut gagner, si l'on n'a pas peur de chasser Chirac, De Villepin et Sarkozy ! Car en effet, une grève générale interprofessionnelle avec montée massive à Paris, pas pour aller se promener, mais pour affronter le pouvoir, en dénoncer l’illégitimité totale, montrer la force de la majorité, c’est ouvrir la voie à leur chute, à leur départ « anticipé ». Et alors ? Ne serait-ce pas conforme au voeu de la majorité réelle, conforme donc à la démocratie ? Qui représente donc l’Assemblée qui a voté le CPE ? La majorité ? Allons donc !

Et peut-on indéfiniment laisser les jeunes affronter le pouvoir, aux risques de la répression et de la provocation ?

Non, C’EST LE MOMENT ! Le moment de la généralisation et de la concentration pour gagner, le moment où ce qui est possible devient un objectif : grève générale jusqu'à satisfaction, centralisation de la lutte contre le gouvernement.

Réunissons-nous partout en assemblée générale pour organiser la grève générale et la montée sur Paris. Qu’un maximum d’assemblées générales (comme celle des étudiants de Clermont-Ferrand le lundi 13 mars) et de sections syndicales, d’unions locales, de fédérations, appellent à réaliser cette généralisation et cette concentration de notre mouvement avant fin mars : pour gagner, parce que c’est trop important, parce qu’il en va de l’avenir de tous les jeunes, imposons la volonté majoritaire.

Ce tract a été réalisé par les groupes membres du collectif pour le retrait du CPE, pour une manifestation nationale centrale, pour chasser Chirac, De Villepin et Sarkozy. Ils vous invitent à le reproduire, le faire circuler, le discuter, et à entrer en contact.

Le 16 mars 2006.

Club Liaison Socialisme Révolution Démocratie
(http://site.voila.fr/bulletin_Liaisons/ ),

Club République Sociale
(http://www.republiquesociale.fr/ ),

La Commune (http://www.lacommune.org/ ),
Le Militant (http://www.le-militant.org/),
Groupe de Rocles - section de Montluçon.

15 mars 2006

46 chauffeurs de bus de Téhéran virés

Mardi 14 mars 2006 :
46 chauffeurs de bus de Téhéran virés alors que les protestations continuent.


Des travailleurs des bus qui protestaient contre le licenciement de centaines de leurs collègues à la suite de la grève du 28 janvier dernier ont établi une liste de 46 cas confirmés de licenciements. Cette liste comporte cinq membres du comité exécutif du syndicat qui sont toujours en prison.

La compagnie, propriété de l’Etat (Sherkat e Vahed), déclare que les ordres sont venus des autorités gouvernementales. Plus tôt, on a déclaré à des travailleurs qu’un « comité disciplinaire » avait été établi, qui travaillait sur la base d’une longue liste de salariés qui devaient être licenciés pour leur participation à la grève. Environ un millier de travailleurs des bus, détenus puis relâchés récemment à la suite des protestations internationales, ont été lock-outés de leurs lieux de travail. Ils sont sans paie depuis les six dernières semaines.

Six membres de l’exécutif du syndicat des travailleurs des bus (le Syndicat des Travailleurs de la Compagnie Unifiée des bus de Téhéran et de son agglomération) et deux militants ouvriers qui avaient exprimé leur soutien aux grévistes des bus sont toujours détenus en quartier de haute sécurité à la prison d’Evin sans avoir été formellement inculpés et sans pouvoir bénéficier d’un avocat :
1- Mansoor Ossanlou (Président du Bureau exécutif)
2- Ebrahim Madadi (Délégué du Bureau exécutif)
3- Mansoor Hayat Gheibi (Secrétaire de la Commission d’organisation)
4- Gholamreza Mirzaee (Chargé des Relations publiques)
5- Ebrahim Noroozi Gohari (Secretaire de la Commission d’arbitrage)
6- Yaghoub Salimi (membre du Bureau exécutif)
7- Afshin Bahrami (métallurgiste, membre du syndicat des métallos)
8- Sattar Amini (travailleur de l’automobile de l’usine Iran Khodro).

Mansoor Ossanlou est en prison depuis le 22 décembre 2005, il souffre de problèmes cardiaques et d’une blessure à l’œil infligée lors d’une attaque en mai dernier d’une réunion du syndicat.

Hier, environ 200 travailleurs se sont encore une fois rassemblés au dehors de divers bureaux gouvernementaux et devant la direction de la compagnie des bus pour protester contre la poursuite du lock-out de 1000 salariés des bus. Ces travailleurs furent informés qu’une décision serait prise pour le samedi 18 mars.

Ci après, une liste complète de 46 salariés dont les contrats ont été rompus. Elle a été publiée comme mémo de travail interne (en date du 9 mars 2006) par le service du personnel de la compagnie des bus, et fait référence à 46 lettres de notification de licenciement. Cette liste comprend cinq membres de l’exécutif du syndicat qui sont toujours en prison (ceux qui sont marqués d’une astérisque):

1- Mohammad Ebrahim Noroozi Gohari*
2- Hasan Karimi (Matricule no. 55643)
3- Gholamreza Khoshmaram
4- Hadi Kabiri
5- Mohammad Eslamian
6- Gholamreza Fazeli
7- Abbas Najand Koodaki
8- Masoud Ali Babaiee Nahavandi
9- Hasan Mirzaee
10- Seyed Behrooz Hosseini
11- Abdolreza Tarazi
12- Gholamreza Mirzaee*
13- Nematollah Amirkhani
14- Hossein Karimi Sabzevar
15- Yaghoub Salimi*
16- Habib Shami Nejad
17- Hassan Mohammadi
18- Hasan Karimi (Matricule no. 37513)
19- Mohammad Na'mani Poor
20- Soltan Ali Shekari
21- Ata Babakhani
22- Fazlollah Mazaheri
23- Ahmad Moradmand
24- Ali Akbar Pirhadi
25- Vahaab Mohammadi Zarankesh
26- Davoud Noroozi
27- Saieed Torabian
28- Amir Ghaneie
29- Mahmoud Hozhabri
30- Ayat Jadidi
31- Ali Zade Hossein
32- Gholamreza Gholamhossein
33- Seyed Reza Nematipoor
34- Gholamreza Khani
35- Amir Ta'khiri
36- Ebrahim Gholami
37- Seyed Davoud Razavi
38- Seyed Mohammad Hossein Dadkhah
39- Masoud Foroghi Nejad
40- Mohammad Sadegh Khandan
41- Jamil Bahadori
42- Mansoor Hayat Gheibi*
43- Ebrahim Madadi*
44- Seyed Hossein Rekhshat
45- Naser Gholami
46- Reza Shahabi Dekarba

La campagne pour la relaxe des personnes toujours en détention, pour la réintégration des travailleurs licenciés, pour la reconnaissance légale du syndicat, pour l’ouverture de négociations collectives et le reste des revendications des travailleurs des bus continue. Les lettres de protestation doivent être envoyées au Président de la République Islamique, Mahmoud Ahmadinejad, à l’adresse dr-ahmadinejad@president.ir. Prière de nous transmettre copie pour notre information et diffusion ultérieure.

Les travailleurs licenciés et leurs familles ont un besoin urgent de soutien financier. Le régime veut briser les travailleurs des bus et leur syndicat en les emprisonnant et en les réduisant à la misère. S’il vous plait, contribuer au Fond de Soutien des Travailleurs des Bus de Téhéran.

Communiqué émis par le Comité de Solidarité Ouvrière Internationale du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran. Coordinateur : Shahla Daneshfar; Relations publiques : Bahram Soroush.

Sur le web www.kargaran.org.

Retrait du CPE ! Dehors Chirac-Villepin-Sarkozy !

Présentation:
Les contributeurs d'APS étant investis dans la Lettre de Liaisons comme cadre quotidien de collaboration avec des militants ouvriers dans l'activité au jour le jour, nous reproduisons les éditoriaux de ce bulletin après le 7 mars 2006


La Lettre de Liaisons n° 168 du 12 mars 2006
Ce dont dépend la victoire : auto-organisation, généralisation, centralisation.


De Villepin vient de déranger des millions de téléspectateurs en venant sur TF1 ne rien dire du tout, si ce n'est des mensonges. Ainsi, il a encore répété qu'il serait impossible de licencier une femme enceinte avec le CPE, alors que le texte de la loi sur l' "égalité des chances" prévoit le licenciement sans motif. Bien bête serait alors le patron qui viendrait dire "je la vire parce qu'elle est enceinte" !

Il a proposé la "concertation" aux syndicats pour appliquer le CPE et discuter des modalités des décrets d'application. Il est vrai que pour ce faire, il a pu se prévaloir de ce que la "concertation" avait toujours eu lieu, les confédérations étant allées à sa rencontre dés le lendemain de la victoire du Non le 29 mai 2005 : ce qui est vrai ...

Pendant ce temps, des millions de jeunes pensent et se préparent au combat.
Qu'est-ce qui permet pourtant à un De Villepin que tous les médias disent -à juste titre- affaibli (et son gouvernement, et M. Sarkozy, et M. Chirac, avec lui), de manifester une certaine arrogance ?

Ce qui le lui permet, c'est ce dont manque encore trop le mouvement engagé : son auto-organisation, sa généralisation, sa centralisation.

Son auto-organisation : les étudiants ont imposé, de haute lutte -la Sorbonne fut l'enjeu de cette lutte- le droit à des Assemblées Générales démocratique, et réalisé d'ores et déjà de magnifiques AG. Celle des étudiants poitevins, à 4000 dans un stade parce qu'aucun amphi ne pouvait les contenir, restera dans les annales. Les lycéens n'ont toujours pas ce droit élémentaire. Ne parlons pas des apprentis ...
Quant aux salariés, sauf un début parmi les profs du 93 (ou existe une tradition depuis 2003 et même depuis 1998), c'est de la responsabilité des militants syndicalistes, contre la volonté des dirigeants la plupart du temps, d'aller vers de véritables Assemblées générales : des assemblées interprofessionnelles sur les sites et les bassins, et des assemblées de services et d'entreprises.

Sa généralisation : celle de la grève étudiante est en train de se réaliser. Mais la question clef est celle de la grève générale interprofessionnelle. Quoi que fabule Jean-Claude Mailly qui prétend avoir imposé celle-ci le 7 mars, ce n'était pas le cas. Systématiquement, les directions confédérales ont évité tout appel à la grève interprofessionnelle à ce jour et à cette heure.

Sa centralisation : à l'évidence, c'est avant fin mars qu'il faut battre le fer quand il est chaud, qu'il faut réaliser ce pour quoi nous lancions un appel dés le 4 février pour une manifestation nationale centrale pour le retrait du CPE, pour chasser Chirac, De Villepin et Sarkozy, contre l'Elysée, Matignon, l'Assemblée minoritaire, le MEDEF. Ce combat, qui a de l'écho, rencontre les besoins du mouvement engagé. La coordination nationale des étudiants, réunie le samedi 11 mai, pose la question d'une grève interprofessionnelle pour réaliser une montée en masse à Paris le 23 mars (texte reproduit ci-dessous). Une montée en masse ne saurait être une manifestation symbolique, une promenade, mais doit être une montée en masse contre le gouvernement et le MEDEF, dirigée sur les lieux du pouvoir.

Dans ce même appel, on peut lire que l'on peut faire céder ce gouvernement. Cet optimisme fréquent chez les jeunes, qui découvrent leur force et réalisent de grandes choses, a sans doute été quelque peu douché par l'arrogance du sieur De Villepin ce soir. Autant nous pouvons être sévères envers ces grands dirigeants confédéraux qui parlent de "faire reculer le gouvernement" sans vouloir se donner les moyens d'un combat ne reculant pas devant son renversement, autant quand les étudiants disent cela, ceci veut dire que eux n'ont pas peur d'y aller et de chercher l'affrontement politique et social central, pour en découdre. Ils disent qu'ils pensent qu'ils peuvent faire céder ce gouvernement, cela veut dire qu'ils ont le potentiel pour le renverser et le CPE avec lui !

La coordination appelle à des manifestations de masse de la jeunesse le mardi 12 puis le jeudi 16. La confédération FO déclare que, pour elle, le jeudi 16 avec grève passe avant les rassemblements du samedi 18, auxquels elle appelle aussi, avec tous les syndicats. Il faut y être, évidemment et plutôt deux fois qu'une : pour préparer, en aidant à l'auto-organisation, aux assemblées générales, la généralisation et la centralisation.

Mais ce qui s'est passé ces trois derniers jours à la Sorbonne, et aussi dans des dizaines de facs, lycées, lycées professionnels, IUT, montre que le calendrier a commencé à échapper à la procession des "journées" intersyndicales.
La question posée par la coordination est en effet pertinente et fixe une échéance : pourquoi pas, le 23 mars, dans l'unité, la grève générale avec montée sur Paris contre le MEDEF et le gouvernement Chirac-De Villepin-Sarkozy ?

Discutons en dans les assemblées générales, dans les réunions politiques et syndicales, dans les réseaux et forums de discussion.
La Lettre de Liaisons appelle ses lecteurs et camarades à élargir cette discussion en vue de la diffusion massive d'un tract d'ici la fin de la semaine.

Supplément du 10 mars 2006 à la Lettre de Liaisons n° 167.

Vendredi 10 mars. Dans toute la France, c'est une grève de masse des étudiants qui s'affirme. Depuis le début de la semaine, le scénario sur lequel comptait le gouvernement -de petits groupes tentant de bloquer les cours et une multiplication d'incidents- est balayé : de Clermont-Ferrand à Nancy, les AG regroupent maintenant des milliers d'étudiants. La jeunesse est déterminée.

Vendredi 10 mars. Dans toute la France, la police cherche les provocations. Ce matin la Sorbonne a été fermée pour interdire aux étudiants de se réunir en Assemblées générales. Ce sont les AG qui leur font peur, les AG massives avec discussion démocratique et vote conscient dans le silence, les AG qui désignent leurs représentants à la coordination nationale qui se réunira demain, associant les syndicats dans une représentation de l'ensemble des grévistes. Ce sont aussi les AG que l'administration a pour mission d'interdire aux lycéens en fermant les portes pour jeter dehors ceux qui voudraient faire grève. Ce sont des AG dans les écoles, dans les entreprises, dans les localités qui pourraient propager la lame de fond, comme et mieux qu'en 2003 !

Vendredi 10 mars. Le ministre supposé de l'Education nationale, M. De Robien, pour des raisons politiques qui lui sont propres (nécessité de paraître comme un suppôt acharné du premier ministre vu son statut de dernier ministre de l'UDF entrée en opposition), a tenu ce midi sur France Inter des propos provocateurs contre toute la jeunesse. Il a menti grossièrement sur le nombre et la réalité des grèves. Il a osé se servir du drame d'une prise d'otage commise par un enseignant au chômage poussé au déséquilibre mental, hier dans la Sarthe, pour opposer les personnels et les élèves de ce lycée aux mauvais citoyens qui, selon lui, bloquent les cours. Il a justifié les "matraques" à la Sorbonne.

La situation se tend. La classe ouvrière soutient la jeunesse. Ensemble nous pouvons gagner, si nous ne craignons pas de chasser maintenant Chirac, De Villepin et Sarkozy !

La situation se tend, et les organisations syndicales nationales appellent à une nouvelle journée de manifestations le samedi 18 mars.
Nul doute que les salariés seront massivement dans la rue ce jour là. Mais nul doute aussi qu'il est clair comme de l'eau de roche que cet appel vise à éviter la grève interprofessionnelle, la grève générale pour gagner.

Il aurait été possible d'organiser une grève le jeudi 16 mars, jour où la coordination étudiante et l'UNEF appelaient déjà à la mobilisation des étudiants et des lycéens (et où, de plus, les étudiants de STAPS et le syndicat SNEP-FSU des profs de gym organise une montée à Paris contre les suppressions de postes aux concours).

Il aurait été possible d'organiser, dés le 16 mars, une manifestation nationale appuyée et construite par la grève, contre le gouvernement, l'Assemblée nationale et le MEDEF.
Les cheminots ne demandent qu'à transporter une telle manifestation. Les électriciens et les gaziers, appelés le ... 23 mars par leurs fédérations, ne demandent qu'à frapper ensemble avec toutes et avec tous pour gagner !

Alors, oui, pour gagner nous voulons :
La grève générale de la jeunesse !
La grève générale des étudiants, lycéens et apprentis !
La grève interprofessionnelle avant fin mars pour réaliser, avec la jeunesse, une montée en masse à Paris contre le gouvernement illégitime et l'Assemblée minoritaire !

La Lettre de Liaisons. 10 mars 2006, 15h.


Supplément du 9 mars 2006 à la Lettre de Liaisons n° 167.

Un million.


Un million de manifestants, ce qui suppose des centaines de milliers de grévistes : salariés du public et du privé, d'une part, et jeunes étudiants et lycéens car pour eux, il s'agit bien de grève -non au sens d'arrêt de la production, mais au sens de moyen de rassemblement pour le combat, ce qui est le sens premier de toute vraie grève.

Un million, donc, ce 7 mars, malgré le combat anti-grève mené par l'appareil central de la CGT -mais pas, il faut le dire, par "la CGT" si la CGT, ce sont ses militants, ses sections de base, et toutes ses unions et fédérations. En tout cas l'appareil central, qui nous rappelle tous les trois jours par la bouche de Maryse Dumas ou de Jean-Christophe Le Duigou que l'heure n'est pas à la grève générale (alors pourquoi tant insister ??), a par exemple fait en sorte qu'il n'y ait pratiquement pas de grève dans les transports. Imaginons ce qu'aurait été le 7 mars multiplié par l'arrêt des transports en commun ...

Dans ces conditions, ce million est d'autant plus significatif. Il a d'ores et déjà modifié la situation politique sur un point : le rapport de force, y compris dans sa dimension psychologique, entre la classe ouvrière et les jeunes, d'une part, et le gouvernement d'autre part, s'est modifié, De Villepin est "affaibli" et ne bénéficie plus de la victoire qu'il avait remportée cet automne contre les grévistes de la SNCM et de la RTM à Marseille. Attention : pour ce qui est des attaques contre le droit du travail, contre la démocratie et contre les services publics, cela n'a pas pour effet de les ralentir, mais de les accélérer dans la fuite en avant qui est la marque de ce gouvernement.

Pour reprendre l'expression des journalistes, De Villepin se "raffarinise". Attention à bien comprendre ce que cela veut dire : après les grèves de 2003, Raffarin était politiquement usé mais il avait fait passer la loi Fillon contre les retraites. Or, le problème pour les salariés et pour la jeunesse n'est pas de "raffaraniser" De Villepin, il est de faire abroger le CPE et le CNE et à partir de là, après avoir ainsi empêché patrons et gouvernement de créer l'irréversible, de remettre en cause toutes les attaques anti-sociales de ces dernières années.

Pour imposer le retrait du CPE, la revendication unitaire reprise par tous, on ne peut donc pas auto-limiter les objectifs de la lutte au fait de "faire céder le gouvernement", ainsi que le disent toutes les forces politiques nationalement constituées de gauche et d'extrême gauche, sauf exceptions ... mentionnées dans ce bulletin !

Car, qu'est-ce qui a fait peur aux gouvernants dans le 7 mars ? Le million de manifestants malgré la pression anti-grève des dirigeants, certes, et la perception de la lame de fond dans la jeunesse ouvrière scolarisée ou semi-scolarisée, celle dont les médias parlent le moins -lycéens professionnels et agricoles, apprentis. Et sur cet élan le passage à des AG étudiantes massives. Plus de 1000 en AG à Nancy, c'est historique. Au moment où, curieusement, les chaînes de télés commençaient à valoriser une Julie Coudry, liée à la CFDT, "étudiante modérée" s'opposant aux blocages de facs par l' "extrême gauche", apparaissent des AG massives, pas minoritaires : la manoeuvre est donc ratée ! Donc, ce qui a fait peur aux gouvernants le 7 mars, c'est la réalité d'une vague qui est dirigée frontalement contre eux.
Nul doute qu'un appel intersyndical à la grève pour permettre de monter en masse à Paris contre le gouvernement, l'Assemblée, le MEDEF, serait entendu. Au passage, les syndicats de cheminots pourraient permettre la montée gratuite en masse !

Voila ce dont les dirigeants ne veulent pas. Et comme ils ne veulent pas, ils délèguent aux jeunes, à leurs risques et périls -ceux d'une grève longue mettant en cause leur scolarité- la mission de "faire masse".

Etudiants et lycéens ne sauraient être les grévistes par procuration des directions confédérales. Oui, la grève générale de la jeunesse peut et doit se construire : elle le peut et elle le doit en cherchant l'affrontement avec le gouvernement, en cherchant à se centraliser contre lui et à appeler les salariés avec elle. C'est la discussion qui est maintenant à l'ordre du jour : va-t-on passer le mois de mars de "journées" en "journées" en évitant la double question des grèves véritables dans les entreprises et de la montée, en semaine, à Paris, contre le gouvernement et pas pour se promener ? Voila les questions posées.

Beaucoup posent la première partie de ces questions : après le 7 mars, qu'est-ce qu'on fait ? La mobilisation doit avoir un lendemain, pourquoi pas reconduire la grève, etc. Mais s'en tenir à cela ne répond pas au problème : c'est toujours aller de "journées" en "journées" (comme l'illustre le communiqué ci-dessous d'une AG enseignante tenue à Paris le 7 mars, avec des délégués de plusieurs collèges du 93). Prochaine étape le 16 mars ? Bien sûr, OK, évidemment, of course : on va agir pour la grève et la manif le 16 mars, mais il faut un plan de combat : où va t'on ? Comment va-t-on vers la grève effective des salariés et la montée centrale sur Paris ? Car il s'agit bien de vaincre, n'est-ce pas, pas de "lutter et encore lutter" ? Nous ne sommes pas pour des semaines, des mois et des années de lutte ! Nous disons que nous avons la force de vaincre, maintenant : c'est une question politique, une question d'organisation !

Le mouvement en cours n'est-il pas déjà arrivé à "raffaraniser" De Villepin ? Et ce faisant, il affaiblit aussi Sarkozy qui espérerait pourtant prendre la relève. C'est donc que le mouvement engagé a la force de chasser Chirac, De Villepin et Sarkozy !

Source : http://site.voila.fr/bulletin_Liaisons/index.html

05 mars 2006

8 mars 2006 : aux cotés des femmes irakiennes !

Un appel de l’Organisation pour la Liberté des Femmes en Irak

Faire de la Journée Internationale des Femmes le 8 mars, une journée pour dire Non à la loi de la Charia en Irak

A toutes les organisations féministes, ouvrières, laïques et progressistes.

Les femmes d’Irak font face à une menace historique. L’occupation américaine et britannique a renforcé les groupes islamistes qui constituent maintenant une majorité dans le parlement installé par les USA et détiennent une position dominante dans la nouvelle constitution basée sur la division ethnique et sur la loi islamique de la Charia.

La loi irakienne sur le statut personnel va être maintenant abolie et tous les sujets matrimoniaux et familiaux vont être traités sur la base de la Charia et d’autres formes de lois religieuses et tribales. Cela signifie la mise en esclavage des femmes irakiennes au moyen d’un système légal élaboré plusieurs centaines d’années auparavant aux temps féodaux. Les femmes irakiennes n’accepteront pas cette mise sous tutelle. Nous nous lèverons fermement contre l’occupation et contre l’Islam politique en Irak.

Pour réaliser cela, nous avons besoin de votre solidarité. Nous vous demandons d’endosser notre appel et d’engager des actions de protestation en direction des ambassades US de vos pays en appelant à :

- la fin de la loi de la Charia et de toutes les lois discriminatoires dirigées contre les femmes ;
- l’égalité complète entre les hommes et les femmes ;
- une constitution irakienne démocratique, laïque et égalitaire ;
- la pleine égalité et la représentation des femmes dans toutes les sphères politiques, sociales et économiques.

S’il vous plait, soutenez-nous dans notre lutte. Signez la déclaration suivante et renvoyez la nous :

« La guerre et l’occupation de l’Irak par les USA et la GB ont ouvert la voie aux forces réactionnaires au sein de la société irakienne, l’imposition d’une constitution basée sur la loi islamique de la Charia et d’autres formes de lois tribales et religieuses. Nous, les organisations et individus soussignés, condamnons l’introduction de la loi religieuse. Nous demandons la liberté et l’égalité pour les femmes irakiennes et nous soutenons leur lutte pour une constitution démocratique, laïque et égalitaire »


Pour de plus amples informations, prière de contacter Houzan Mahmoud:
houzan73@yahoo.co.uk
Tel: +44 79 56 88 3001

www.equalityiniraq.com

01 mars 2006

Iraqi Freedom Congress : deux déclarations du 22 et 23 février 2006

Résister à la haine


Un groupe armé a fait exploser l’un des lieux les plus sacrés de l’islam chiite en Irak, entraînant des réactions furieuses. A Bagdad, un autre groupe a attaqué au moins cinq mosquées sunnites, puis incendié de nombreux véhicules appartenant au ministère de l’intérieur, au cours d’un raid de représailles. D’autres heurts ont été signalés dans plusieurs villes. Ces violences ont aggravé le climat de peurs et de tensions, dans un pays où tout le monde craint une guerre civile entre sunnites et chiites.

Ce qui arrive aujourd’hui en Irak, le carnage organisé par des gangs sectaires, est le produit de la politique des forces d’occupation. Elles ont imposée une division ethnique et religieuse à la population irakienne, par le biais des gouvernements qui se sont succédés et de la nouvelle constitution.

Les meurtres à caractère ethnique ou religieux, les attaques de mosquées ou d’églises, font partie d’une stratégie politique, menée par des gangs sectaires qui profitent de la situation actuelle pour propager la guerre civile. La présence des troupes d’occupation leur donne le prétexte pour le faire.

Le Congrès des libertés en Irak condamne fermement l’attaque de lieux consacrés de quelque religion que ce soit. Il appelle la population irakienne à ne pas se laisser piéger par la dynamique sectaire. Ce conflit n’a rien à voir avec les véritables intérêts du peuple. Seuls des innocents en payeront le prix.

Pour retrouver le bien-être, la sûreté et la liberté, il faut que les troupes d’occupation s’en aillent, et qu’un gouvernement non-ethnique et non-religieux soit établi. C’est pour cela que le Congrès des libertés en Irak appelle la population irakienne à le rejoindre et à proclamer, non pas son identité sunnite ou chiite, mais son identité humaine.

Congrès des libertés en Irak (IFC), le 22 février 2006



Ni identité Chiite… Ni identité Sunnite…Mais l’identité humaine !

Avec ce slogan, nous espérons défaire la vague de haine et de violence et arrêter les gangs sectaires qui détruisent notre sûreté et notre sécurité.

Nous sommes entraînés dans une guerre sectaire. En brûlant des mosquées et des églises, ces actions visent à précipiter l’Irak dans une guerre civile dont nos familles et nos enfants seront les victimes. Ces émeutes ont surgi en réponse à l’occupation. Mais elles constituent une réponse fausse. Si elles réussissent, elles vont détruire la possibilité de bâtir une société viable pour les décennies à venir.

Rappelons-nous les tragédies du Liban…l’horreur du Kosovo…le génocide du Rwanda. Avec ces guerres, les gangs sectaires et ethnicistes se sont partagés le pouvoir et la richesse au sein de leur société, tandis que les peuples ne recevaient rien d’autre que des balles, des destructions, la souffrance et la mort.

Les dirigeants des partis et groupes sectaires sont en train d’empoisonner l’ambiance et d’enflammer les passions afin d’accroître les tensions. Durant les trois dernières années, nous avons subi une détérioration de nos vies. Ce que ces groupes font rendra les choses encore pires en entraînant l’Iraq dans les horreurs de la guerre civile.

Nous avons vécu ensemble pendant des siècles, partageant les joies et les peines, nous entraidant et prenant plaisir à voir nos enfants jouer ensemble. En ces temps-là, nous vivions dans une seule grande famille, partageant les mêmes aspirations. Nous devons prémunir la famille irakienne d’être précipitée dans la guerre civile déclenchée par des groupes et des individus à l’esprit borné. Nous n’avons jamais eu de crainte à propos de nos identités de groupe respectives. Nous ne devons pas laisser ces gangs détruire notre humanité et nous imposer maintenant leur fausse identité.

Nous devons nous unir pour nous protéger par nous même. S’il vous plait, rejoignez nous dans le Congrès des Libertés en Irak (CLI). Ne laissez pas les gangs vous entraîner dans leurs visées destructrices. Ouvrez des bureaux du CLI dans vos quartiers. Déclarez ouvertement et fièrement que tous les Irakiens ont le droit de vivre en paix et en toute sécurité, sans discrimination.

Que flotte le drapeau du CLI et chantons tous ensemble : Ni identité Chiite…Ni identité Sunnite …Mais l’identité humaine.

Samir Adil,
Président du Congrès des Libertés en Irak
23 février 2006

http://www.ifcongress.com/