Les hurlements d'Léo - Paroles

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LA DER DES DER

Faut pas compter sur le Eugène, il s'est barré avec les clefs

Ca fait déjà deux jours que j'ai pas mis le nez dehors, mes pantoufles me collent aux pieds et dedans il fait chaud, sous les pebroques les vieux sont là à écouter à regarder passer le temps, le temps de dire son âge, devenir un vieux croûton, assis sur son balcon, nourrir les pigeons, claquer tout son pognon !

Demain ça ira mieux, Marcel vient nous rendre visite, il va sûrement nous rapporter des nouvelles de la promise, de celle en qui l'on croit, à qui l'on dit oui, dès la première visite; la Der des ders je voulais dire !

Faut pas compter sur le Eugène, il s'est barré avec les clefs.

C'était je me souviens, sur le pont de Tolbiac, pas loin de chez Eugène, là où l'miracle s'est accompli les sourds entendent! Qui ne voulaient plus y voir regardent et nous aussi, tête dans la terre je voulais dire. Et ma foi, comme dirait cousin Hubert, la tête dans la terre, on n'y voit pas si mal...

Ratata la mouquyre trempe ton cul dans la soupière, à surveiller ses arrières on oublie qui est son frère.

Surcetondemitonbarytonchangedeton sonmonton,dupicon,dusaumon,dupognon,lepatronnousdit : NON !

LOUISE

Trop ravissante pour son âge, elle tape d'un coup vers ses 20 ans, passé à se faire dorloter les mains trop sales avant de dîner. Pêché mignon de catholique, pas pris la trique avant d'se marier, et des sourires périphériques, une vie qui passe... Et celui là, qui passe et qui repasse sans qu'on n'se lasse, une vie trop courte pour qu'elle se plaigne. Et ce bidet qui s'vide de ces saletés piochées durant cette nuit. Oh, Louise...

Il est moins le quart, Louise, il est temps que tu te rhabilles. Trouve le pigeon qui mène au quart d'heure américain...

Trop ravissante pour son âge, Louise sourit aux impuissants, salue la foule et les passants, aguiche, elle use de ses charmes. Et dans la pomme de sa main, sommeille le ver qui dans le fruit pourrira la vie, de quiconque lui sourit. Tarif de groupe ou d'étudiant, tout est bon pour gagner de l'argent, quant aux enfants qui passent, ils la trouvent plutôt jolie, dans son accoutrement, de belle de nuit, de vierge ou de putain, Louise sourit aux impuissants

Il est moins le quart, Louise, il est temps que tu te rhabilles. Trouve le pigeon qui mène au quart d'heure américain...

Trop ravissante pour son âge, elle tape d'un coup vers ses 20 ans, passé à se faire dorloter les mains trop sales avant de dîner. Pêché mignon de catholique, pas pris la trique avant d'se marier, trop des sourires périphériques, une vie qui passe... Et celui là, qui passe et qui repasse sans qu'on n'se lasse, une vie trop courte pour qu'elle se plaigne. Et ce bidet qui s'vide de ces saletés piochées durant cette nuit. Oh, Louise...

Il est moins l'quart, madame la putain, se deshabille...

LE PTIT MONSIEUR EN GRIS

Spéciale dédicace à tous les petits monsieur en gris de France et de Navarre, vous en avez tous vu un comme ça sur le quai d'une gare en train de se lamenter sur son sort, offrir des fleurs à sa douce et bien tendre qui l'oubliera non moins que plus tard, le p'tit monsieur en gris à l'heure où je vous parle, il s'ennuie on l'oublie, il a juste une seule chose à faire...

...oublier!

Le p'tit monsieur en gris, sur l'quai l'après-midi, suit d'son regard de taupe la vie des autres endormis - le fleuriste qui passe, sifflant l'même air depuis vingt ans, les zamoureux d'passage, et les touristes en vacances... Les amoureux se lassent, les autres sont pleins d'ennuis, lui mate les gens qui passent, en repensant à sa vie. Il repense au temps où, comme tous ces fous il croyait, ne pas rester de glace, et partir à jamais. Puis il s'revoit encore, sous l'même quai crier "Mi amor" à sa belle andalouse, partie sans sa tarlouze...

Le p'tit monsieur en gris, sur l'quai l'après-midi, suit d'son regard de taupe la vie des autres endormis. (x4)

FABULOUS AND LUXURY HOLIDAYS FOR TODOS IN BARBADOS

a.k.a : LE CAFE DES JOURS HEUREUX

Au café des jours heureux, y'a les piccolos qui boivent, qui boivent et reboivent, jusqu'à tant qu'ils en bavent. Au café des jours heureux, y'a les tox' qui s'maravent pour un p'tit bout d'caillou oublié dans une cave. Au café des jours heureux, y'a Raymonde et l'grand slave, affalé dans sa crasse, elle attend qu'il se lave. Au café des jours heureux, y'a des p'tites connes qui savent quoi faire ou quoi dire pour t'refiler la rage.

Au café des jours heureux, y'a toi, puis y'a moi, on picole, on s'marave en gueulant des chants slaves. (x2) Même le jour de notre mariage, le mec en gris nous l'a dit, "j'vous marie pour l'meilleur elle vous laissera le pire (x3), alors ce s'ra le pire!

Mais pour vous l'meilleur, c'est pour nous le pire, j'suis l'pire dans l'meilleur, c'est p'têt la mon erreur, mais pour nous l'meilleur, c'est pour vous le pire, c'est c'que m'dit ma soeur en m'reservant un Kir.

Au café des jours heureux, y'a les piccolos qui boivent, y'a les tox' qui s'maravent, y'a Raymonde et l'grand slave, y'a des p'tites connes qui savent, (?) la plage, et même si j'enrage, (?) rêves, (?) en crève, et même si j'enrage, jusqu'à notre mariage.

LA NUIT LE JOUR

J'l'ai rencontrée la nuit le jour, quand un plus un ne font que deux, et j'ai compris que j'la boirai plus jamais pareil...ma bière. J'ai pas vraiment fait attention, toi tu m'giflais par ignorance, quand deux moins un ne font plus qu'un, et moi je reste la somme d'un gros con. Et le gros con, c'est moi dans l'affaire, à chanter la nuit le jour, au milieu d'une file d'oiseaux, qui caracolent et se bousculent, dans cet univers où l'on fait, son trou à l'envers, comme on la peux comme il se doit, il faut éviter les coups bas.

Les coups de pieds, les coups de poings, qu'on soit complice ou assassin. (x2)

Et je me traîne toujours pareil, vers un comptoir trop froid pour moi, la boisson est là pour moi, un peu pour toi, très peu pour moi. Comme deux moins un ne font plus qu'un, j'en suis sûr au moins cette fois, mon verre est plein jamais pareil, comme un plus un ne font que deux.

Et mes sourires ne seront plus jamais les mêmes... Comme deux moins un ne font plus qu'un mes colères, toujours plus laides A BOIRE!

Comme deux moins un ne font plus qu'un, mon verre est plus plein qu'celui d'hier, et même si je vous emmerde comme un plus un ne font que …

L'ACCORDEONISTE

J'ai vu un accordéoniste déferler comme un flot de paroles trop courtes. Et ce silence, qui en dit long, trop long vraiment long sur la vie. Elle n'a de cesse à cette heure-ci, me rappeler à t'expliquer, ce p'tit moment passé avec toi, désabuse mes vertus les plus sûres. Où sommeillent la faim et la famine, et tous les amis qui sont là, à écouter, sans se soucier de c'que cela implique. J'ai rien à dire, sans dire n'importe quoi, plus rien à faire, qui n'pourra vous déplaire. J'ai rien à dire, sans dire n'importe quoi, la valse et la java , mon pote, la valse et la java m'emportent.

et cette bouteille de Gin qui tombe, debout sur la table, m'accable et m'inspire, la vision d'un moment impalpable. Et le Malin accomode ma bouche à des philtres infâmes. Les pleurs et les chagrins en tout genre ne seront pas pour vous déplaire, mais ce soir vous expliquer l'harmonie avec laquelle on vous sourit, j'ai rien à dire, sans dire n'importe quoi, plus rien à faire, qui n'pourra vous déplaire. J'ai rien à dire, sans dire n'importe quoi, la valse et la java m'emportent, la valse et la java m'emportent.

UNE DANSEUSE

Elle martèle un putain d'rythme avec ses pieds, comme cette pluie qui m'bat la tête pour mieux y voir en elle, une danseuse andalouse qui en fait bien des jalouses, quand elle danse, elle s'élance, sur des accord de java. Quand elle a fini de danser, elle retourne s'asseoir, là y'a le bellâtre du comptoir, il lui offre une rose, c'est tard. Tiens la musique elle s'éteint sur des accords de java.

Et l'on boit, et l'on trinque à la santé des amants. (x2) Et l'on boit, et l'on tombe des fois…

Après plusieurs verres de bière, ça y est elle s'réveille, elle reprend son regard fier, pour danser jusqu'au vestiaire. Elle récupère ses affaires, nous sourit, nous dit au revoir, ferme la porte et puis s'en va sur des accord de java.

Et l'on boit, et l'on trinque à ta santé, mon amante.

LA PIAVE

Elle était si belle, montrant ses jambes à tout un café, c'est pas que j'me rappelle, c'est l'patron, c'est l' patron, qui m'en a parlé. Maintenant, j'ai tout juste le droit à une grande scène quand je rentre le soir, pas bonjour ni même bonsoir. Et toujours, et toujours la même histoire:

"Tu finiras par tomber dans tous ces troquets, c'est pas avec ce maudit comptoir qu'tu as fait vœu d'te marier."

Le pire, Il y a des fois ses amies viennent me surveiller, faut dire que lorsque j'bois, y'a pas grand chose qui peut m'arrêter. Ses p'tit potes du KGB de lui raconter, l'nombre de demis enquillés, et les conneries racontées y'en avait.

"Tu finiras par crever dans tous ces troquets, c'est pas avec ce maudit comptoir qu'tu as fait voeu d'te marier."

Elle a fini par le faire, repartir chez sa mère, alors pour me consoler, devinez où je suis allé... J'suis parti...au troquet d'à côté, j'suis parti... oublier qu'je me mariais.

LA PIAVE!

LA VIE DU QUARTIER

Il fait un peu frais pour ce matin du mois de Mai, le marché s'installe, tiens y'a la pharmacie qui ouvre, le marchand d'légumes, toujours à la même place, entre le fleuriste et les bougies du père pénible. Y'a aussi Marco qui déballe ses champignons, Jules et ses potes qui brocantent la magouille à 10 mille. Oh là là Marco j'ai abusé d'tes champignons, oh qu'ils étaient bon, oh j'ai été con, le roi des cons.

P'tit tour à la pharmacie sans oublier Ali Kebab, l'épicerie en face, la cantine portugaise, la vie du quartier, les prix sous la bruine, la vie du quartier, le chien et sa brune, oh ma brune... PUTAIN DE BRUNE!

UNE CORDE ET DU PAPIER

Un p'tite pensée émus pour les chanteurs de carrefour m'sieurs-dames...

JE T'AIME!

On se jette à l'eau mon gars avant de d'v'nir vieux, oh c'est du boulot je crois, pour faire de son mieux, j'ai la gorge sèche, il faut que je boive, sinon c'est la rèche assurée, assurée. Assurez-moi d'une chose, 'faut bien que j'ose, une corde et du papier pour vous dire au revoir. J'aurais pu laisser des fleurs ou bien téléphoner, le numéro demandé n'est plus attribué.

Et la mère misère sort de chez elle, titube, virevolte, s'écrase le nez par terre, et offre un bouquet de fleur au plus bel étranger qui passait là par hasard.

Non, force est de constater que celle du passé, n'aura laissé que derrière elle un seul bout de papier. Tu as la gorge sèche, il faut que tu boives, tu peux m'envoyer des fleurs ou bien m'téléphoner. Le pire y'a des fois, j'me vois en parler, que peut-il nous arriver qu'on n'pourra supporter. Et là tout sourire dehors se mettre à rigoler. Une corde et du papier pour vous dire au revoir.