mardi 11 mars 2008

Taj Mahal, & Craquage...

Namasté, peuples de cette autre espace-temps…


Est-il 8h, 12h, 20h chez vous ? Plus j’y pense, et plus j’adore ce décalage horaire… Malgré certains inconvénients liés à la communication (Hein pomponette, relou ?!), ces 4h30 me rappellent que, sur cette Terre ronde, nous ne sommes plus vraiment sur le même quartier, que même ce grand soleil a du mal à nous éclairer plus de 5h ensemble… Cela me prouve que je suis loin, très loin, assez loin en tout cas pour me dire que dans 2 ans, 5 ans, peut 20 ans, lorsque j’y repenserai, je pourrai alors sourire et me dire que j’ai réalisé un vieux rêve cette année-là : Voyager, passer ces frontières, aller voir plus loin, pointer mon nez à la courbure de la Terre pour voir ce qu’il se cache de l’autre côté… Je l’aurais fait. Je le fait… C’est fou.




Bon désolé pour cet égarement, j’ai préféré rêver… Oui car en face de moi, un put*** de mer*** de pot de café, explosé au sol, me regarde, l’air con… D’ailleurs vous avez déjà vu comment un pot de café vous regarde toujours avec un air vide ? Vous regarderez la prochaine fois… Toujours est-il que je venais de rentrer de course après une longue journée chaude sans climatisation (32°C au bureau dès 10h), et que j’étais enfin content de passer le seuil de ma porte. J’étais aussi très heureux d’avoir acheté du café car, n’en n’ayant plus depuis 3 jours, je commençais à trembler de manque et ça ne faisait pas très sérieux au boulot… J’étais… Car un seul sac a lâché, un seul. Et un seul article a cassé, un seul. LE POT DE CAFE !! AAAAaarrrg ! Alors il me regarde là, par terre, en mille morceaux, l’air con. Et puis avec une pelle percée, et un demi-balai (cf. vidéo posté la semaine dernière), que voulez-vous que je fasse ? J’ai hésité à me rouler dedans, à m’en faire une ou deux lignes pour le sniffer avant de le jeter, et puis je me suis résigné, la larme à l’œil… Snif, mon café… Mon précieeeuuuux !


Oulala mais ce post commence à vraiment partir en n’importe quoi, un gros tas d’inepties. Reprend toi Arno, voyons, des gens te lisent, et tu es en plein recensement, tu te dois de faire les choses b… MON CAFE MEEEEERRRDEEEE ! ……………. Euh, Pardon.



Allé, on change de sujet, je vais vous raconter une jolie histoire, que je connaissais déjà en partie, mais qui m’a été conté par un indien hier soir, pendant que j’attendais le chauffeur, devant un coucher de soleil… Et c’est dans ces moments que de petites anecdotes peuvent paraître magiques. Alors je vais essayer de vous faire rêver, je ne vous promets rien…




Pour vous mettre en condition, mettez la chanson « Military Intervention » de Casualty, un peu plus loin dans la playlist (cliquez sur la touche suivant à droite du blog dans le lecteur pour la trouver, ça doit être la prochaine). Prêt ?


Maintenant, regardez cette photo pour vous mettre dans l’ambiance :




Imaginez-vous dehors, avec une chaleur qui tombe peu à peu, pour devenir acceptable, genre 28°C… Je sais, il fait horriblement pas beau pour beaucoup d’entre vous, mais faite un effort aussi ! Donc imaginez-vous en train de regarder le soleil qui descend, transformant tout le paysage en une marée jaune-orange. Le paysage, ce sont deux enfants sales jouant avec un long ruban en plastique dans les ordures, pieds nus, ils rient et courent partout. Le paysage c’est aussi cette rue, parsemée de trous, sur laquelle circule des gens à pied, lentement, des vélos sur lesquelles des hommes usés par la chaleur, la journée, le temps qui passe tout simplement, semblent pédaler au ralenti… Imaginez tout cela, ressentez cette chaleur et le soleil qui fait tout briller… Un collègue indien s’approche, et vous raconte cette histoire :



L’empereur moghol Shâh Jahân, grand amateur d’art, était très amoureux de sa femme, Arjumand Bânu Begam. Malheureusement, celle-ci mourut un jour alors qu’elle donnait naissance à leur quatorzième enfant… Le roi demanda donc au meilleur architecte du royaume de construire le plus beau mausolée jamais construit au monde, en l’honneur de sa femme, pour qu’il représente tout l’amour qui lui portait… L’architecte se lança donc la construction de cet édifice. A dos d’éléphant, il fit venir le marbre noir, très rare, pour inscrire le coran et les prières sur les murs, du Turkistan (la Turquie), le bois qui servit aux fondations du Sri Lanka, la turquoise du Tibet, le cristal de roche de l’Himalaya, et beaucoup d’autres matières premières rares et chères des quatre coins du monde… Il choisit ce lieu en particulier au bord de la rivière Yamunâ pour que le bois des fondations soit toujours hydraté, fit importer le marbre le plus pur du Rajasthan pour obtenir un blanc éclatant… Il usa d’une intelligence incroyable, prévoyant le moindre risque : il donna un léger angle vers l’extérieur aux 4 colonnes (« minor », minarets) qui entourent le mausolée pour qu’elles ne s’écroulent pas sur lui en cas de problème. Les fondations qu’il fit creuser atteignirent la même profondeur que la hauteur du bâtiment, pour être sûr qu’un tremblement de terre ou qu’un glissement de terrain n’écroule pas son œuvre… Il mit 11 ans à construire le Taj Mahal, et c’était, en effet, le mausolée le plus beau du monde. L’architecte alla donc voir l’empereur, avec qui il s’entendait très bien, car ce dernier appréciait l’art de l’architecte… il s’attendait à recevoir des remerciements et sa récompense, vu la beauté de son travail. L’empereur le remercia mille fois, pour lui avoir construit la plus belle des preuves d’amour pour sa femme. Mais il dit à l’architecte : « Je ne te remercierai jamais assez pour ce magnifique édifice mon ami… Mais je vais devoir te demander de te faire couper les deux mains. ». L’architecte, étonné, demanda pourquoi à son roi. Le roi lui répondit alors : « Pour être sûr que tu ne puisses jamais en reconstruire un plus beau ». Un roi est un roi, on l’écoute, et on fait ce qu’il demande. L’architecte demanda juste une faveur. Il souhaitait terminer un petit détail sur le Taj Mahal, et après, il le promettait, il se ferait couper les deux mains. Le roi accepta. L’architecte monta sur le dôme du Taj Mahal, donna quelques petits coups de marteau pour terminer son œuvre, redescendit et dit : « Ca y est mon roi, ton œuvre est terminée, le plus beau mausolée du monde ». Le roi fût satisfait… Mais l’architecte ajouta alors : « Par contre, jamais tu ne dormiras en paix une fois enterré dans ce mausolée mon roi, car des gouttes d’eau, sans cesse, tomberont sur ta tombe, au dessus de ta tête ». Il se fit couper les deux mains comme il l'avait promis, et ce qu’il dit ce jour-là fût vrai. Le roi embaucha alors tous les architectes et ingénieurs du royaume pour essayer de trouver d’où venait cette fuite d’eau, mais jamais personne ne la trouva. Aujourd’hui encore, de l’eau, goutte à goutte, s’écoule sur la tombe de l’empereur, et seul des récipients lui permettent de reposer en paix…


Voilà pour la petite histoire… Une dernière petite anecdote ? Ok. Les tombes que l’on peut voir quand on rentre dans le mausolée, ne sont que des répliques des vraies tombes, qui elles, se trouvent juste au dessous, un étage plus bas, à l’identique. Cela permet au couple royal de reposer dans le silence en ce lieu d’amour éternel. Et avec les répliques, les gens ne peuvent pas passer au dessus des vraies tombes, ce qui est interdit dans l’Hindouisme…


J’espère que vous avez rêvé autant que moi… Toiujours est-il que j’ai adoré vous l’écrire, je me suis échappé quelques secondes, revivant le temps de ces lignes en 1643, année de la fin de la construction du Taj Mahal… Je vous invite également à parcourir l’article Wikipédia sur le mausolée, concis et très instructif.


Bizoos



Et pour ceux qui voudrait les photos que j'ai fait en grand, voici un lien pour les télécharger :

http://dl.free.fr/nJXgZMp11/Cyrielle.rar

Le mot de passe est "pomponette" (bah oui au départ je les avais mis pour elle !)


9 commentaires:

Coco a dit…

Désolé pour ton pot de café, je compatis.

Sinon sa devait etre vraiment super cool de vivre a cette époque... sa me laisse (presque) réveur...

Bestrau a dit…

Waouh, perso j'ai trop aimé...
C'est vraiment trop cool de te lire les matins avant de se mettre à bosser!!
En plus j'adore toutes ces histoires, légendes, mythes, fééries...
Merci. Bisous. Tom.

Gaby a dit…

Ah bah j'allais te demander les dates et tu l'as dit à la fon, nikel !

Je connaissais le début de cet histoire je crois (quand on lui dit qu'il va se faire couper les mains) mais pas la suite, c'est bien sympa ^^

Ne t'avise pas à bosser pour le roi Arno hein !

Anonyme a dit…

Tu es un conteur absolument génial!!
J'étais à fond dans l'histoire quand un contact msn m'a parlé et là, ça m'a énervé, ça m'a ramené à la réalité, grrrr. Mais je suis repartie très vite en Inde, faut pas me déranger quand je te lis...

Arno a dit…

Merci... :-$

Anonyme a dit…

Pas mal interressant ce 1000 et 2eme
conte des 1000 et 1 nuits.
Il faudra penser a te faire publier.
A ce soir pour un café virtuel.
Bizzzzzzzzzzooooooooooooouuuuuuuuus

Anonyme a dit…

Encore une histoire de Main Molle ...attention aux droits d'auteur.
T'as renversé le café soit,mais qu'est-il arrivé au Whisky ?
En tout cas ça te donne une belle inspiration. Alors je dis Bravo MONSIEUR Arno.
Bisous

Anonyme a dit…

que c'est bon de pouvoir ressentir cette spiritualité à distance
un ingrédient magique qu'il ne faut manquer pour rien au monde
merci

Anonyme a dit…

je vois que la main molle a enfin réussi à publier un message hi hi
pour le café c con mais bon ça pue moins que un pot de cornichon cassé
biz