Le château de Lapalu

 

Les seigneurs de Béon
Le château de Lapalu, dans le comté de Moncassin a vu, le 8 janvier 1269, le mariage de Jeanne de LAPALU, fille du seigneur de LAPALU, avec Arnaud de BEON. Parmi les membres nés en Astarac, citons : Bertrand de BEON, chevalier qui avait épousé avec 1501, Jeanne, fille de Jean d’ORNEZAN, seigneur de St BLANCARD et d’Agnès d’ASTARAC ; ils eurent douze enfants parmi lesquels MARIE de BEON qu’épousa Paul de LABARTHE ; de cette union vinrent trente-deux fils et quatre filles. Ils furent présentés avec leur père au roi, par le Maréchal de BELLEGARDE, leur parent (Anselme, La Chesnaye du Bois.) Divers auteurs disent que Marie de BEON avec ses deux sœurs eurent à elles trois, quatre-vingt huit enfants. Jean Antoine, Vicomte de BEON, né à Mirande en 1715, capitaine de cavalerie, eut ainsi que sa femme, dame d’honneur de Madame Adélaïde de France, les honneurs de la cour en 1780. La Révolution les obligea à émigrer ; et de fait, leurs biens saisis, confisqués et vendus au profit de la nation, ne leur donna plus le goût de rentrer en Gascogne. Cette famille existe actuellement à Bordeaux, à Paris et en Dordogne.

Vente du château
Le château de LAPALU appartenant au Comte de BEON est saisi par les révolutionnaires de 1789. Tous les biens constitués de 1380 hectares répartis avec des immeubles sur plusieurs communes font l’objet des ventes des biens nationaux.

La chasse aux régicides
BOUSQUET, député du Gers, habita le château de LAPALU, bien d’émigré qu’il acheta pendant la Révolution. Ses mœurs domestiques étaient abominables : il était marié civilement avec sa servante, mais jamais il n’a fait bénir leur union. Lorsqu’il se maria, il appela sa femme qui était à la cuisine, pour faire dresser et prononcer leur mariage mais il la renvoya peu d’instant après d’un ton despotique.
Bien qu’atteint par la loi sur les régicides, il se défendit et commença par prouver qu’il n’avait pas exercé ses fonctions d’inspecteurs durant les cent jours.
Après de nombreuses péripéties, BOUSQUET put terminer sa vie au sein de sa famille ; il mourut deux ans après, le 12 juillet 1820, au château de LAPALU.

Le château

La tour du château a été bâtie au début du XIIème siècle. Elle a remplacé pour la défense des seigneurs d’Astarac la tour située sur le Castéra bien trop vulnérable.
Elle était flanquée à l’est et au sud d’une habitation sommaire, aux murs tout aussi épais.
Ce château fort a été remanié plusieurs fois au cours du Moyen Age. A la fin du XVIème siècle, sur ordre du roi de France, toutes les fortifications déclarées forteresses imprenables ont été détruites. C’est sans doute à ce moment-là que la tour sur le Castéra a été abandonnée. Les seigneurs d’Astarac se sont installés définitivement dans le château de Lapalu. La façade sud n’a pas beaucoup changé depuis le XVIIIème siècle.

Le château primitif avait été remanié par les BEON, et depuis a subi des modifications. Il était au XVIII siècle, avec le château de l’Isle de Noé, l’un des deux centres d’attractions et de réunions mondaines de la région.

En 1789, au moment de la Révolution, des ordres avaient été donnés pour la destruction du château. Une démolition partielle a été entreprise côté nord, on suppose que la chapelle a été détruite à cette période.
Vingt ans plus tard ce château subit une nouvelle fois l’obligation d’être totalement détruit.

8 juin 1944

Plus près de nous, le château de LAPALU à MONCASSIN fut le théâtre d’un combat qui opposa des soldats allemands à une section du Corps Franc Pommiès qui avait son poste de commandement ici même. Après un combat très bref, les allemands décrochèrent assez vite avec quelques pertes.

Le jeune ABADIE de Clermont rentrant de chercher du pain fut fait prisonnier, déporté et mourut dans ce que l'Histoire a appelé le train de la mort.

LES ECUSSONS

Placée au-dessus de la porte d’entrée principale, une belle pierre porte les armes du château. Curieusement elles sont différentes de l’emblème des comtes de BEON. Il semblerait que la pierre en forme d’écusson espagnol fasse référence au Béarn. Un autre écusson encore différent sculpté dans la pierre est situé sur le haut de la tour.

LE CADRAN SOLAIRE

Au-dessus des loges à carrosses, il y a un très grand cadran solaire. Plaqué sur le mur des dépendances, face au sud, on ne saurait dire de quand il date ; il est un des plus originaux et des plus rares en France par sa conception.

En effet, il n’a ni style plein qui porterait une ombre sur le mur pour indiquer l’heure, ni une plaque stylaire qui indiquerait l’heure par une raie lumineuse.

Ce cadran est très spécial avec sa méridienne à marguerite qui projette une tâche lumineuse sur le cadran. Sur le haut du cadran (qui fait près de trois mètres) une tige fixée dans le mur supporte une marguerite presque horizontale percée en son milieu ce qui donne cette tâche lumineuse.