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Romans français

En attendant Bojangles

En attendant Bojangles

D’Olivier Bourdeaut

Publié par Finitude

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Coup de cœur de tout le monde en ce moment, et plus particulièrement de ma grand-mère qui me l’a fortement conseillé, j’ai lu En attendant Bojangles.

Ce roman est une bouffée de folie et de bonheur !

Comme une petite sucrerie après la lecture (incroyable mais longue) des Chroniques de l’oiseau à ressort de Murakami.

 

C’est l’histoire d’une famille complètement loufoque ! Dont la folie du quotidien est rythmée par la mère, un femme qui refuse de se plier aux obligations sociétales, morales, etc. Elle décide que son mari ne doit plus travailler car sinon elle ne le voit pas assez, que son fils ne doit plus aller à l’école où il est formaté. Ils mangent à l’heure qu’ils veulent, peuvent faire leurs « nuits » à tout moment de la journée. Invitent les plus grands chez eux et semblent faire la fête tous les jours !

Tout ça semble au départ peut crédible. Qui peut vraiment vivre ainsi ?

Toutefois, la réalité va vite rattraper la petite famille car la folie de la mère n’est malheureusement pas une simple extravagance.

 

On suit leurs aventures au travers du regard innocent du fils, un enfant subjugué par sa mère, et par la lecture du carnet du père un peu plus conscient de la situation mais follement amoureux.

 

Leur histoire est extrêmement touchante et émouvante.

 

Ce roman est le premier d’Olivier Bourdeaut. J’attends avec impatience les prochains !

Ma sœur vit sur la cheminée – La Tête en Friche

Ma sœur vit sur la cheminée

De Annabel Pitcher

Publié par Poket

 
9782266222389

Roman offert par une collègue, Ma sœur vit sur la cheminée est un court roman sur l’histoire de Jasmine dont la sœur jumelle est décédée lors d’un attentat à Londres.

Suite à son décès, ses parents se séparent, elle et son frère emménagent dans un village anglais avec leur père qui sombre dans l’alcool et les cendres de sa sœur sur la cheminée.

Oui, ce n’est pas gai… Ce roman était beaucoup trop déprimant pour moi… Au bout d’un moment on se dit : « non, ce n’est pas possible, il ne peut pas encore leur arriver ça ! ».

Il y a très peu d’espoir et on se demande vraiment comment ça va pouvoir finir.

Ça semble une critique assez négative mais, au final, j’ai quand même accroché à la lecture du roman, on s’attache aux deux enfants et, bien sûr, on a envie de connaître la fin, d’obtenir un peu de bonheur !

Juste un conseil : ne pas le lire quand le moral n’est pas là !

5038e78fe0ece4b2d8a7a6bf88d88310-300x300Petit mot rapide sur un autre roman qui n’a pas été un coup de cœur : La Tête en Friche de Marie-Sabine Roger. Ça peut sembler étonnant, quand on entend toutes les bonnes critiques, mais je n’ai pas réussi à accrocher à l’histoire. Je n’ai même pas réussi à la finir. Au contraire de Ma Sœur vit sur la cheminée, ce roman est plein de petits bonheurs et plein de scènes assez drôle. Germain est touchant par son ignorance et sa naïveté ; Marguerite est l’image qu’on se fait de la vieille dame optimiste qui aime partager et garde espoir même dans les personnes qui semblent les plus désespérantes. Et pourtant, je n’ai pas accroché, j’ai trouvé ça mou et ennuyant.

Je pense pourtant que c’est un bon roman, je n’étais peut-être pas d’humeur à lire ça à cette période.

Le Coeur cousu

Le Cœur cousu

De Carole Martinez

Publié par Gallimard

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Après une longue pause dans mes critiques romans (due à quelques échecs littéraires et à l’interminable Trône de fer…), me voici de retour avec Le Cœur cousu, un beau roman que je qualifierais plutôt de conte qui nous plonge au sein d’une famille espagnole dont la destinée est pour le moins étrange.

Soledad, cadette de la famille, nous raconte son histoire, celle de sa mère et de ses sœurs.

Alors que Frasquita devient adulte, sa mère lui confie une boîte qui contient de mystérieux pouvoirs. Cette boîte, Frasquita la transmettra à chacune de ses filles qui y découvriront toutes un secret différent.

Elle, obtiendra le don de coudre des tenues splendides à partir de simples tissus. Mais aussi de recoudre hommes et bêtes et de les guérir. Elle sera traitée de sorcière, de magicienne. Elle rendra fous les hommes et jalouses les femmes. Son mari la jouera et la perdra dans un combat de coqs et elle devra quitter le village avec ses filles et son fils. Sur son chemin, elle rencontrera un meunier fantôme et un bel anarchiste qu’elle sauvera et qui deviendra son amant. Elle finira sa route en France où toutes ses filles subiront à leur tour les conséquences (heureuses ou malheureuses) de leur incroyable don.

Le Cœur cousu est une histoire surprenante car elle mêle le merveilleux, le magique, au quotidien très réaliste des villes et villages espagnols et français. Ça a un petit côté à la Garcia Marquez et son Cent ans de solitudes où des évènements complètement loufoques et insolites viennent transformer la destinée d’une famille.

C’est un très bon roman, parfois un peu déstabilisant.

L’Attentat

L’Attentat

De Yasmina Khadra

Publié par Pocket

Ça fait au moins 4 ans que j’entends parler de Yasmina Khadra mais que je n’avais encore lu aucun de ses romans… Et voilà chose faite ! Sur les conseils d’une libraire, j’ai acheté L’Attentat et je l’ai dévoré !

 

Il y a un attentat à Tel-Aviv, on appelle le docteur Amine pour identifier le corps de la kamikaze car… il s’agit de sa femme ! Amine n’en revient pas, il a vécu aux côtés de sa femme sans jamais deviner ses intentions, sans même deviner son intérêt porté à la religion et à la politique. Il la croyait heureuse car lui l’était.

Furieux, il veut retrouver ceux qui l’ont poussé à cet acte monstrueux.

 

Tout au long du roman, on se retrouve face à des intégristes qui expliquent leurs motivations, les raisons de leurs actions. Yasmina Khadra ne juge pas ces personnes mais jusqu’au bout, Amine n’acceptera pas et ne comprendra pas le choix de sa femme.

 

Ce roman permet d’aborder le conflit israélo-palestinien et les fréquents attentats à travers le regard de ses victimes, mais aussi de ceux qui les fomentent.

 

Un roman passionnant et bouleversant !

 

La Mort est mon métier

La Mort est mon métier

De Robert Merle

Publié par Gallimard

 

Cela fait longtemps que je n’ai pas lu un bon roman historique ! Le dernier était L’Origine de la Violence de Fabrice Humbert. Ce roman m’avait énervé, il n’apportait rien…

La Mort est mon métier est dérangeant car il s’agit de la biographie romancée de Rudolph Hoess (sur base des propos recueillis par son psychologue et des faits historiques) et le texte est à la première personne du singulier… Le lecteur « est » Rudolph pendant le temps de la lecture du roman…

Pour ceux que ce nom n’évoque rien (ce qui était mon cas avant de lire ce roman), Rudolph Hoess est l’homme qui a dirigé Auschwitz et qui a développé l’extermination des juifs dans ce camp. D’où le malaise lorsqu’on se retrouve à sa place dans ce roman…

On assiste dans un premier temps à son éducation (très stricte et religieuse) puis à son évolution. On découvre que Rudolf Hoess ne sait pas désobéir à un ordre. Diriger un camp lui déplaît dans un premier temps et il demande sa mutation. Mais on lui dit qu’il est plus utile dans ce camp que dans les tranchées et il ne remettra plus jamais en question les ordres qui vont lui être donnés. On assiste à l’extermination des juifs à travers son regard, un regard distant et froid qui ne voit que des quantités, des statistiques, mais pas des hommes. C’est terriblement effrayant.

Malgré ça, c’est une très bonne lecture. C’est bien écrit, ça se lit tout seul. Et surtout ça fait découvrir un personnage qu’on pourrait qualifier de « monstre » avant la lecture de ce roman (et qui reste un « monstre » après mais avec peut-être plus de nuances…) et une partie de l’Histoire que l’on connaît tous mais sous un angle différent.

Merci à Thomas pour le conseil !

Rien ne s’oppose à la nuit

Rien ne s’oppose à la nuit

De Delphine de Vigan

Publié par JC Lattès

Je n’aime vraiment pas arrêter un roman en cours, mais c’est ce que j’ai dû faire ici… C’est le 3e roman que je commence et qui ne m’emballe pas plus que ça, ça fait beaucoup…

J’ai déjà lu No et Moi de Delphine de Vigan qui était une lecture plutôt sympathique même si elle n’avait rien d’exceptionnel. Ici, j’imagine qu’il s’agit davantage d’un récit autobiographique. Delphine se plonge dans l’histoire de la mère, Lucile, à travers les témoignages de ses oncles et tantes.

On se retrouve dans un vieux Paris, au sein d’une famille nombreuse. Lucile a 8 frères et sœurs (j’en oublie peut-être, j’ai perdu le compte) dont 4 vont mourir jeunes. Très rapidement on assiste au décès d’Antonin qui tombe dans un puits avec son cousin… Cela crée un 1er traumatisme au sein de la famille qui va adopter un enfant battu, comme pour remplacer Antonin. Cet enfant se suicidera en s’endormant avec un sac plastique sur la tête… Je ne suis pas allée plus loin. J’ai quand même eu le temps d’assister à l’accident d’une des sœurs qui tombe la tête la première sur du béton, une chute de 2m environ. Elle s’en sortira, heureusement.

Quel est l’intérêt de ce roman/récit ? A part pour son auteure bien sûr. Je ne comprends pas vraiment le succès du roman… On assiste à nouveau à une parisienne à la recherche de ses origines, qui veut retracer l’histoire de sa famille. Je sentais bien que ça allait à nouveau faire comme dans L’Origine de la Violence, une prise de tête sur les malheurs d’une famille dans laquelle on ne peut pas se retrouver, avec laquelle on n’a aucun lien…

Donc STOP, laissons la place à un roman dont j’apprécierai la lecture.

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