De l’utilité de la certification

CSM certifJe vous invite sincèrement (si ce n’est déjà fait:)) à lire le court article de Claude Aubry FAQ Formation Scrum et également à participer à la formation qu’il organise en février sur Toulouse si vous êtes sur la région 🙂

Je partage totalement l’avis de Claude sur la certification et cela me fait penser à la remarque d’un client chez qui j’interviens depuis peu de temps pour suppléer un coach agile déjà en place.

Le client était étonné que le coach en place ne soit pas « opérationnel » car il était certifié Scrum Master.

J’ai donc expliqué à mon client que pour obtenir la qualification CSM, il suffisait de payer pour 2 jours de formation avec un CST … rien de plus, puisqu’aucun contrôle de connaissances n’était réalisé, ni théorique ni pratique !

Sa réaction a été simplement de dire : « Ah, si je l’avais su avant … »

Mon objectif n’est pas de remettre en cause l’utilité d’une formation agile – pour moi indispensable lorsque l’on veut démarrer – ni la compétence des formateurs, certifiés ou pas, mais de faire prendre conscience à tous les clients que cette certification n’est qu’un business autour de l’agilité, très lucratif d’ailleurs, et aucunement une validation de la compétence des individus.

Je connais beaucoup de personnes qui veulent le tampon CSM sur leur CV en se disant que cela le valorise … surement pour l’instant car les clients ne connaissent pas encore bien les dessous de l’histoire … mais cela va venir … et le tampon ne servira pas à grand chose si vous n’êtes pas capable de justifier d’une pratique ou au moins d’un intérêt (participation à des conférences ou des groupes de réflexion tel que le CARA en Rhône Alpes) !

Et je vais conclure avec quelques recommandations pour bien se former à l’agilité :

  • Choisissez bien votre formateur, plutôt qu’une société
  • Assurez-vous de ses compétences et connaissances dans le domaine (visibilité sur le web, conférences …)
  • Choisissez une formation en Français car il est plus facile d’en comprendre les subtilités … et parfois d’éviter de rater l’essentiel
  • Idéalement formez toute l’équipe au démarrage du projet (construction d’un esprit d’équipe durant la formation)

4 réflexions sur « De l’utilité de la certification »

  1. J’ai suivi une formation certifiante SCRUM. Je suis inscrits à la ScrumAlliance et cette dernière me demande de passer un QCM afin de valider ma certification. C’est mieux que rien non ? Bon, c’est en anglais, donc pas forcément évident pour ceux qui ont du mal avec cette langue…

    Pour le côté lucratif : la certification est valable qu’un certains nombre d’années (2 je crois). Cela oblige à refaire le test, ce qui n’est pas plus mal. A l’instar des formations de secouristes par exemple 😉

  2. Je suis entièrement d’accord avec la situation actuelle sur la certification. Cependant, la scrum alliance a aussi conscience de cet état de fait, et a initié un questionnaire de validation. Lorsque j’ai passé ma certif en octobre dernier, il était nécessaire de répondre à ce questionnaire pour valider la certification… quel qu’en soit le résultat. Mais je pense que dans un avenir plus ou moins proche, ce questionnaire donnera tout son sens à la certification. sous réserve qu’il évolue, et qu’il s’appuie sur un support de cours plus complet et structuré que le scrum guide ou le jeu de slides d’Henrick – qui est très bien par ailleurs pour illustrer les messages – servant à l’animation des 2 jours.

  3. Sans remettre en cause ce billet, pour lequel je suis d’ailleurs d’accord, je souhaiterais simplement préciser que les appels d’offre (français) émis par les services achats de nos chers clients – et permettant à une société de services de se faire référencer sur 1, 2 ou 3 ans – exigent la plupart du temps de communiquer une cartographie des compétences techniques et fonctionnelles du sous-traitant et notamment la part de l’effectif certifié dans un domaine précis… avec en prime un échantillon de CV anonymisés ! C’est encore la demande qui crée l’offre… et donc le business. C’est effectivement dommage dans le cas de l’agilité, mais cela revient à changer le comportement des acheteurs (les éduquer ?) qui demandent des garanties.

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