mardi 21 avril 2009

Présentation Curieux de nature




Une occasion de découvrir des expressions artistiques « expérimentales » contemporaines, au Conservatoire de musique et de danse, à l’Espace Saint-Jean, à la Médiathèque de l'Astrolabe et au Musée municipale.

Soyez curieux.
Venez voir, vous serez étonnés, et comme l’art est avant tout
affaire d’émotion, venez la partager.

Sous le signe de l’art expérimental...


Au cours des années 60, Allan Kaprow qualifie son activité par l’expression « art expérimental ». Entendons un art dont l’expérience est le moteur. Expérimenter, c’est, selon lui, imaginer « quelque chose qui n’a jamais été réalisé auparavant, par une méthode jamais utilisée auparavant, dont le résultat serait imprévu ». Il s’agit de sortir du chemin creusé par l’art traditionnel pour découvrir une zone non encore étiquetée, celle qui se situe entre « l’art et la vie ordinaire ».
L’expérimentateur (plutôt qu’artiste) renonce volontairement à évoluer sur un terrain balisé pour faire de son activité une aventure créative permanente.

Regrouper en temps et territoire donnés, diverses expressions artistiques dites «expérimentales», au sens de “l’expérience”, ce terme étant usité dans le sens de ne pas se rattacher peu ou prou à un courant esthétique connu ou établi, et de n’exclure aucun moyen ou langage pour servir l’objectif émotionnel et artistique. On a envie de définir «l’art expérimental» comme étant avant tout un espace de liberté, au sein duquel l’artiste se confronte en direct à la matière, quelle qu’elle soit; plastique, musicale, corporelle... de cette confrontation peut naître l’œuvre, sans “dogme” et sans “école”, et, à la limite sans “règles”. à ce niveau on peut rapprocher un tant soit peu l’art expérimental de l’art singulier, même si ce dernier s’affranchit sans doute encore plus totalement de toutes références et apprentissages formels.

Curieux de nature c’est donner l’occasion aux publics d’appréhender des expressions artistiques «expérimentales» contemporaines, sou ées à un public d’amateurs initiés, et donc relativement confidentielles. L’art contemporain n’est pas, ni plus ni moins, “élitiste” que l’art en général! Avant tout, l’art est affaire d’émotion, et la création expérimentale s’inscrit pleinement dans cette réalité.

Curieux de nature c’est inviter le public à expérimenter l’approche artistique par l’action et l’appropriation. Cette dimension participative se déploiera par les ateliers mis en place, avant le Festival, mais aussi dans les mois qui suivront. Par définition intimistes, les ateliers s’ouvriront vers le public lors des manifestations de fins de stages.
La programmation Curieux de nature est riche en rendez-vous très diversifiés, de diffusion mais aussi de pratique, de découvertes et d’initiation.


Des artistes : deux sculpteurs, Dany Lof, Philippe Bouveret ; deux danseuses, Kitsou Dubois et Laura de Nercy ; un compositeur de musique, Vincent Laubeuf.
Des expositions, des rencontres avec les artistes, des concerts, des ateliers, des films expérimentaux, des expérimentations, à l’Espace Saint Jean, à la médiathèque, au musée, au Conservatoire à Rayonnement Communal, à la piscine.

« L’art semblable à la vie se joue quelque part entre l’attention que l’on accorde au processus physique et l’attention à l’interprétation. C’est de l’ordre de l’expérience, et pourtant c’est impalpable ».

L’art expérimental est un art philosophique plutôt qu’esthétique, un art qui pose l’existence comme sujet [...] Il efface l’idée de profession en tant que valeur et accepte seulement ce qui existe.

Corinne MELIN
Historienne d’art contemporain

vendredi 10 avril 2009

Coups de coeur Art expérimental : Cinéma

Cinéma expérimental

Expérience[s] 01


Festival de Clermont-Ferrand et Festival Némo
205’ 1999 / 2004

Compilation de courts-métrages aux partis-pris formels radicaux : des expérimentations plastiques qui bousculent les normes habituelles du cinéma.
De l’étrange, du surréalisme, de l’absurde, un rapport prégnant au corps : une plongée dans le fantasme et l’inconscient, un va et vient entre la réalité physique du monde et la distorsion que lui fait subir notre imagination.

Anticipation of the night de Stan BRAKHAGE
16 mm 1958 color 39’ silent

Regarder ce film, c’est plonger dans l’intimité, le caché de notre soi intérieur, c’est visiter ces traces que le monde laisse en nous, un silence bruyant de lumière, les vibrations, la palpitation colorée de la vie.
Brakhage tente de restituer l’indicible …


H Story de Nobuhiro Suwa,
Japon 2000, 108 min

Dans un mélange de fiction, de documentaire et d’expérimentation H Story ,imprégné d’Hiroshima mon amour d’Alain Resnais, parle de la rencontre et la séparation d’un homme et d’une femme dans Hiroshima. Il est question de ce qui est enfoui, du souvenir, des traces de l’histoire dans nos vies d’aujourd’hui.
Comment filmer la perte, l’impossible retour en arrière alors que la vie continue, déborde et empêche de se fixer, de s’arrêter dans le drame.
Flash lumineux, coupure de son, absence de scénario, une quête de re-construction de l’éparse : le spectateur devient lui aussi , par son regard, acteur de cette recherche de sens.


Film ist (1-12) de Gustav Deutsch 2004

Gustav Deutsch triture, assemble, juxtapose, colorise, rembobine… des images filmées. Drôle, émouvant, surprenant…
Dans la série Films ist (1-6), il travaille l’image scientifique au service de l’émotion et de l’inattendu. Dans la série Film ist (7-12) il crée des « tableaux-films » à partir de films du début du siècle.

Hors Pistes « l’autre cinéma » vol. 1 et 2

Pour découvrir des films d’un autre format, d’un autre rythme, où la fiction et l’expérimental croise le cinéma d’art et le documentaire… Une autre vision du monde décalée et inventive.

Kitsou Dubois

Installation vidéo Inversion 5 et 6 juin 2009. Venez rencontrer la chorégraphe et danseuse Kitsou Dubois samedi 6 juin de 15h à 18h à l'Astrolabe !




Dans le cadre de ses collaborations avec la recherche spatiale, Kitsou Dubois a fait l’expérience des vols paraboliques, la seule façon d’expérimenter l’apesanteur tout en restant sur Terre. Un avion monte à haute altitude, coupe les gaz et tombe à pic. Le corps est délesté de son poids pendant 20 secondes avant de dégringoler à nouveau sur le sol de la carlingue. Ces vols recréent les conditions de vie en gravité zéro des astronautes dans leur station orbitale.



En 1990 Kitsou Dubois participe à un vol parabolique avec le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) qui lui permet de vivre quelques minutes d’apesanteur. À partir de cette expérience fondatrice, elle développe un travail sur le corps confronté à des situations de gravité altérée : corps du danseur dans l’eau, corps de l’acrobate sur son agrès, corps de l’astronaute dans la carlingue de l’avion. Ses créations interrogent la naissance du mouvement, l’ambiguïté des limites du corps, le temps de l’apparition.

« Quand on plane en apesanteur, le corps se propage dans l’espace au point qu’on perd le sens de ses limites. Le mouvement devient infini, fluide comme on n’avait jamais osé l’imaginer. C’est la grâce, une véritable aventure intérieure. Paradoxalement, on fait aussi l’expérience, qui peut être angoissante, du vide absolu. On n’a plus de poids, mais on est quasiment destructuré. La gravité est fondamentale pour l’humain, elle masque toutes les autres forces. Il s’agit donc, pour ne pas se perdre, de retrouver son centre, de recréer des limites. »

Kitsou Dubois, chorégraphe de l’apesanteur, Rosita Boisseau, Le Monde, 1er septembre 2004

Son écriture chorégraphique fait émerger des états de corps qui brouillent les limites entre lourd et léger, entre danseurs et acrobates, entre corps vivant et corps projeté. L’image, à la fois témoin et mémoire du corps sans poids, est un partenaire privilégié qui propose d’autres densités de corps. Elle permet également d’ouvrir l’espace du plateau à d’autres espaces.
Kitsou Dubois crée des pièces oniriques qui troublent la perception du spectateur. Les mouvements alternent entre perte de repères et points d’ancrage. Un lien se tisse entre le corps des danseurs et celui du spectateur, les unissant dans un vertige commun.

Projection "Ferme la bouche" film documentaire expérimental



Projection du film Ferme la bouche, réalisé lors de l’atelier de cinéma documentaire "Voir et regarder" mené par ADDOC, samedi 6 juin de 11h à 12h, auditorium de l'Astrolabe.


www.addoc.net

Résumé du film : Un jeune garçon, déambule entre les blocs d’immeubles de son quartier. Il pense et partage ses pensées. Il confie aux spectateurs des choses de la vie, des choses imaginées quand on a entre 14 et 18 ans, comme un partage de questions et de réflexions...

Renseignements et réservations : 01 60 56 04 77

La projection sera suivie d’un débat avec les jeunes réalisateurs en herbe. Ils seront heureux de partager leurs impressions avec un public qu’ils souhaitent le plus large possible.





Nature du projet

Cette projection est l’aboutissement d’un atelier de réalisation d’un documentaire, proposé par l’association des cinéastes documentaristes (ADDOC) qui a réuni de janvier 2009 à juin 2009 :

  • des jeunes de Melun et du Mée sur Seine
  • une cinéaste de ADDOC, Mireille HAMON
  • une technicienne du festival Pocket Films (Forum des images), Nathalie ROTH
  • deux animateurs jeunesse, Mouloud IREGUEDI de Melun et Didier COLOMB du Mée/Seine
  • une vidéothécaire de la médiathèque de Melun, Laurence BOURDON

Jeunes ayant participé au projet

Film réalisé par Moktar RASOUED, Mehdi DRICI, Zakaria RASSOUD, Mohamed ZIDANE, MelissaANSEUR, Antoine AKOA, Angélique BURARD, Christelle NGONDO et Marc-Aurelle AMBRIER

inversion 1 : Installation vidéo de Kitsou Dubois

Installation au petit auditorium, niveau 2, à l'Astrolabe, les 5 et 6 juin 2009.
Rencontre avec la chorégraphe et danseuse Kitsou Dubois samedi 6 juin de 15h à 18h à l'Astrolabe !

« Dans l’installation vidéo Inversion 1, j’interroge le temps d’apparition du mouvement, du “lâcher prise”, de la découverte, de l’abandon.
Pour rendre lisible ce temps d’apparition du mouvement, je vais m’attacher à la matière des corps face à la matière des supports : matière des corps sur les écrans, matière du support (chaise) en ombre projetée.
Le regard du spectateur va naviguer entre le flou et le net, entre le précis et le global.
Je souhaite faire traverser au public ce que j’ai fait traverser aux interprètes : des moments d’ancrages succèdent à des moments de pertes de repères. »

Kitsou Dubois



Les images utilisées pour cette installation ont été réalisées en vols paraboliques lors de la campagne du CNES (Centre National d’Etudes Spatiales français) en novembre 2004, avec six danseurs et acrobates : Chloé Ban, Manu Debuck, Xavier Kim, Bertrand Lombard, Chloé Moglia, Laura de Nercy.



Une boucle en apesanteur évoque un temps qui se répète indéfiniment. Un mouvement continu projeté dans toutes les directions de l’espace, sur les côtés, en haut, en bas, à travers. Un corps qui traverse la matière, une chaise qui traverse un corps. Un corps qui en traverse un autre. Les lois de la gravité sont malmenées, mais aussi celles de la perspective. Nos repères sont bouleversés dans un espace “à l’envers”. Et d’ailleurs pourquoi le monde serait-il à l’endroit ?

Solo par Laura de Nercy

Présentation samedi 6 juin 2009 à 17h30 et à 18h15 à l'espace Jeunesse (niveau 1).




Ce solo par Laura de Nercy est extrait du spectacle l’Espace d’un instant, chorégraphié par Kitsou Dubois et créé en 2006.

Au fil de son parcours, Kitsou Dubois a développé une écriture chorégraphique qu’elle nomme « danse du milieu ». Directement issue de l’expérience du mouvement en microgravité, cette danse naît de l’immersion dans des milieux où la sensation de gravité est altérée : l’eau, les nouvelles technologies (notamment les capteurs sensoriels), les agrès de cirque (trapèze, mâts, trampoline).

Envisager l’absence d’une force aussi présente et puissante que la gravité change notre perception et notre regard sur les fondamentaux de la danse. L’espace du corps devient le lieu du déplacement et de la continuité du mouvement. L’expérience de nouveaux appuis possibles fait émerger des mouvements fluides et continus dans un autre espace et un autre temps.

Kitsou Dubois & Laura de Nercy

Kitsou Dubois

Formée à la danse contemporaine (techniques Hawkins et Cunningham), à la composition (Yano) et à l’analyse du mouvement (O. Rouquet), Kitsou Dubois participe au mouvement de la nouvelle danse. Elle chorégraphie des solos et emmène la danse en dehors des plateaux, sur les façades d’immeubles, sur l’eau, dans des usines. En 1989, elle obtient la «Villa Médicis hors les murs » pour un premier séjour à la NASA à Houston aux Etats-Unis. De 1991 à 1994, elle collabore avec le Centre National d’Etudes Spatiales français (CNES) où elle propose un programme d’entraînement des astronautes à partir des techniques de danse. Elle participe depuis à de nombreux vols paraboliques. Son travail artistique donne naissance à différentes formes : spectacles, installations, films documentaires... Parallèlement à cela, elle mène depuis 1984 un atelier de danse auprès de patients en lien avec deux hôpitaux de la région parisienne.

En 2006 au Manège de Reims, Scène nationale, Kitsou Dubois présente L’Espace d’un Instant, pièce chorégraphique pour trois interprètes présentée en tournée pendant la saison 2007-2008 (notamment aux Hivernales, au Festival Art Danse Bourgogne, à l’Hexagone, Scène nationale de Meylan et à la Scène nationale de Sénart).
En 2008, elle met en piste Grégory Feurté dans Le Temps debout à l’Académie Fratellini. En 2008/2009, elle est en résidence cirque à l’Espace 1789 de Saint-Ouen et propose divers aspects de son travail : présentation de films documentaires, ateliers en immersion, conférence et représentations. Kitsou Dubois travaille également, en collaboration avec Sonia Chiambretto, sur un projet à la croisée du corps et de l’écriture avec un foyer d’Aide Sociale à l’Enfance de Seine-Saint-Denis.
Sa prochaine création aura lieu en novembre 2009 au Manège de Reims, Scène nationale. Traversées est un spectacle pour 3 acrobates/danseurs sur agrès mobiles. Il se développe autour d’une collaboration avec l’auteur Sonia Chiambretto et le compositeur Pierre Boscheron. Il sera en tournée la saison prochaine, notamment à la Scène nationale de Sénart en mars 2010.


Laura de Nercy

Laura de Nercy a été chorégraphe de la compagnie Roch in lichen avec Bruno Dizien de 1986 à 2000. Ils ont développé ce que l’on nomme aujourd’hui la danse escalade, à partir d’un travail très pointu sur la verticale. Sa fascination pour l’aérien, à travers les suspensions, et sa recherche personnelle autour du poids, ont été les éléments déclencheurs de la rencontre avec Kitsou Dubois qui s’est amorcée en 2000, date à laquelle elle participe à son premier vol parabolique. Elle est interprète dans les pièces Trajectoire fluide, La danseuse, la chaise et son ombre, Analogies et L’Espace d’un instant. Elle développe également son parcours de chorégraphe notamment avec le projet SWING.

Vincent Laubeuf : Compositeur

Samedi 6 juin 19h à l'auditorium de l'Astrolabe :
concert de musique acousmatique de la part des participants aux ateliers menés par Vincent Laubeuf.
Samedi 6 juin 20h30 à l'auditorium de l'Astrolabe :
concert de musique acousmatique : Dans un souffle, création musicale de Vincent Laubeuf.


Écoute de l'intégralité du concert en ligne (45 minutes).


Ses études musicales ont conduit Vincent Laubeuf à suivre les cours de composition instrumentale et électroacoustique de Denis Dufour et Jean-Marc Duchenne. Pour compléter sa formation, Vincent Laubeuf a participé à des stages aux Centre Acanthes (avec Pascal Dusapin, Nguyen Thien Dao et Georges Aperghis), à l’académie d’été de l’Ircam (avec Brian Ferneyhough, André Dalbavie, Jonathan Harvey...), au stage musique/texte de l’Ircam (Avec Jacques Jouet, Olivier Cadiot, Jacques Rebotier et Michaël Levinas).

Vincent Laubeuf se consacre principalement à la composition qu’elle soit instrumentale, mixte, ou électroacoustique. Il a été compositeur en résidence pour Résonance Contemporaine au conservatoire de Belley de 2005 à 2006. Il a également été accueilli dans plusieurs studios de création, celui de l’IMEB, de l’Ina-GRM, du Grame, de la Muse en Circuit.

Ses œuvres sont régulièrement jouées dans des concerts et festivals aussi bien en France (Futura à Crest, Synthèse à Bourges, Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, Auditorium de Radio France pour cycle Multiphonie du GRM, la Nuit Bleue à Arc et Senans, le Palais de Tokyo, Le Grand Palais pour la Monumenta... ) qu’à l’étranger (Pékin, Tokyo, New York ... ). Il a obtenu des commandes de divers organismes tels que l’Imeb, l’Ina-GRM, Motus, Résonance Contemporaine, l’Ensemble Orchestral Contemporaine.

En 2008, il est lauréat du 8e concours international Luc Ferrari, organisé par la Muse en Circuit.

Depuis 2007, Vincent Laubeuf assure la direction artistique de Motus (Paris) et du festival Futura (Drôme)

à travers ses compositions, et sa pratique musicale, Vincent Laubeuf souhaite explorer le large éventail de possibilités qu’offre la création sonore : de la musique instrumentale à l’installation sonore, de l’acousmatique à l’improvisation. Il confronte aussi régulièrement son travail du sonore à d’autres disciplines tel que la poésie, le théâtre et la vidéo. Ce qui l’intéresse le plus c’est de créer des formes allant au delà du simple concert, imaginant des œuvres unitaires possédant en elle leur propre univers cohérent, proposant un cheminement continu pendant la durée d’une représentation.

Vincent Laubeuf : Ateliers et pièce sonore

Samedi 6 juin 19h à l'auditorium de l'Astrolabe :
concert de musique acousmatique de la part des participants aux ateliers menés par Vincent Laubeuf.
Samedi 6 juin 20h30 à l'auditorium de l'Astrolabe :
concert de musique acousmatique : Dans un souffle, création musicale de Vincent Laubeuf.

Les ateliers


Les ateliers proposés ont pour but de faire comprendre, à travers la pratique, les possibilités de jeu sur le son, à travers la prise de son, le geste. C’est une première approche de la composition électroacoustique afin de faire comprendre/sentir aux élèves comment on peut organiser d’une manière cohérente les sons afin de créer une musique

Les ateliers se feront à travers 4 idées directrices imbriquées :

1 - découverte des musiques acousmatiques, découverte du travail sur le son
2 - jeux sur des corps sonores, ou comment, d’une manière ludique, le bruit devient musique à travers le geste. Travail similaire avec les instruments classiques
3 - approche de la prise de sons créative, le micro comme révélateur de monde sonore inouï
4 - création de séquences musicales avec l’ordinateur : transformation - montage - mixage


La pièce Dans un souffle

Pour clarinettes, violoncelle, électronique et vidéo (2009 - 47’), textes et voix enregistrée Patrick Dubost.
Cycle composé de 6 pièces.
Annelise Clément, clarinettes (sib et basse), Anaïs Moreau, violoncelle.

Avec cette pièce c’est une volonté de nous placer en tant qu’observateur du monde qui nous entoure qui est proposé : regard amusé, vivant, s’attachant aussi bien au détail, aux petites choses, comme des “bruits de pas sur les graviers”, qu’à l’immensité de l’univers - regard également angoissé, avec la volonté de nous emmener dans une fuite continuelle : ne pas cesser d’agir.

Dany Lof : Sculpteur plasticien


La grâce, sculpture de Dany Lof, ainsi que des photographies de l'installation au musée, en exposition à l'Astrolabe, niveau 1 en juin.
Exposition des sculptures végétales de Dany Lof au musée de Melun jusqu'au 30 août 01 64 79 77 70.
 







Le petit homme vert !
« Moi, le petit homme de la forêt
Je crée un monde imaginaire presque lunaire
Pour devenir le GRAND SORCIER
« de vos chimères »
Je mets de la vie dans la mort,
je renverse les situations
J’invente les plus beaux décors,
je les baptise de beaux prénoms
Je respecte leur grand silence
En échange ils m’offrent leur bois »

Arlette Février-Muzard

Né en 1962, à l’Ile de la Réunion, arrivé en 1972 en France métropolitaine, découverte de la forêt de Bière en 1976.
Activités favorites : marche, vélo, photographie, peinture, et au fil du temps bien entendu la sculpture végétale.

« De formation autodidacte, je conçois mon art comme un moyen d’échange avec les autres,
une alchimie de l’art et de la nature. »

Dany Lof : 06 74 90 16 62


« Ce que j’apprécie chez Dany, c’est sa capacité de créer à partir d’un « rien », des choses pleines de poésie.
Les gens repartent des sorties en forêt, avec un autre regard sur de
vulgaires bouts de bois ! »

Olivier Corbin, Némorosa

Braquage : Cinéma expérimental







Vendredi 5 juin à 20h30, auditorium de l'Astrolabe :
Projection de films expérimentaux par le collectif Braquage : Sébas
tien Ronceray, Rodolphe Cobetto-Caravanes. 


Programmation « Immersion »

Séance de films expérimentaux proposée par Braquage.


Ce programme de dix courts métrages expérimentaux nous invite à avancer dans les vagues, les ressacs, les gouttes d’eau, les reflets scintillants pour se plonger dans la matière même du cinéma. Composés de films provenant de différentes époques, de différentes pratiques, de différents pays, cette séance propose une immersion au cœur de l’image cinématographique cinéma : jeux de lumière, effets de transparence, de collage, variation de vitesses, autour d’un mouvement naturel, celui de l’eau, qui fut l’un des premiers motifs filmés, avant les films de frères Lumière, par Étienne-Jules Marey, dans le golf de Naples, en 1890.


La Plage de Patrick Bokanowski

1991 / France / 16 mm / coul / sonore / 14 min


Descente de la mer en accélérée de Jean Painlevé

1960 / France / 16 mm / coul / sonore / 3 min 


Vagues à Collioure de Jean-Michel Bouhours

1991 / France / 16 mm / coul / sonore / 6 min 


Le Bord intime des foules de Rodolphe Cobetto-Caravanes

2005 / France / 16mm / coul / 3 min  


Mississippi de Riahi T. Arash 

2005 / Autriche / miniDV / coul / sonore / 6 min


Pluie de Roses (à Rose Lowder) de Jakobois

1984 / France / 16 mm / coul / sonore / 3 min 20 



L’hippocampe de Jean Painlevé

1934 / France / 16 mm / n&b / sonore / 13 min 

Interlude de Joost von Veen

2005 / Pays-Bas / 16 mm / n&b / sonore / 3 min


La source de Vincent Deville

2004 / France / Super8 / coul / sonore / 6 min


Black Ice de Stan Brakhage

1994 / Etats-Unis / 16 mm / coul / silencieux / 3 min


Durée totale de la séance : 60’






Braquer (brake) v. tr. : Pointer (une arme) vers sa cible, par extension : diriger des jumelles, un projecteur,etc.

Braquage (brakaz) n. m. : action de braquer, familier : attaque à main armée.
Brakhage (Stan) : Cinéaste
expérimental américain.
BRAQUAGE (brakaz) :
Association de diffusion et de projection de cinéma
expérimental.

Sébastien Ronceray

est né en 1974 à Angers.

Membre fondateur (avec Hugo Verlinde) de l’association Le Cinéma Visuel en 1997, il initie l’année suivante la revue Exploding, dont il est aussi rédacteur.
En 2000, avec Élodie Imbeau (vite rejoints par Rodolphe Cobetto-Caravanes et Gaël Jaudeau), il crée Braquage, association proposant des programmations, des ateliers, des expositions... Il réalise des films, des installations, et participe à des spectacles pluridisciplinaires.
Il est également intervenant auprès du jeune public pour la Cinémathèque française (ainsi que pour diverses autres associations) et travaille régulièrement avec le cinéma Nova de Bruxelles.


« à propos du cinéma expérimental

Tenter de cerner le cinéma expérimental revient à en affirmer le caractère extrêmement ouvert, libre, créatif et indépendant.
Le cinéma expérimental se présente comme étant l’ensemble des possibles du cinéma.
Cet ensemble touche aussi bien à la réalisation des films (mode de production, tournage, montage, écriture, narration, développement...) qu’à son mode de diffusion (en salle sur un écran simple, ou lors de performances cinématographiques ou d’installations). Il répond ainsi à un champ de créativité étendu, allant souvent bien au-delà des schémas que le cinéma propose traditionnellement. Se plongeant aussi bien dans les voies de l’abstraction, du collage, de la reprise d’images, des approches narratives, que dans l’étude des relations au corps, à la lumière ou encore aux liens étroits qui unissent compositions musicales et cinématographiques. Il évolue entre les arts plastiques et graphiques, la musique, la restitution du réel ou encore la transgression des genres cinématographiques. »

Braquage

Rodolphe Cobetto-Caravanes
est né en 1970 à Reims.

En 1991, élève de Stéphane Marti à l’UFR d’Arts Plastiques de Paris I, il découvre la pratique du cinéma en Super-8. La musique étant toujours très présente dans ses fictions déstructurées par le montage et l’intervention sur pellicule, il réalise depuis indifféremment des clips ou des courts métrages. Exigeant, il peut passer plusieurs années à peaufiner un film. Il joue d’ailleurs actuellement un moyen métrage mêlant images et musique live avec son groupe de rock Fiasco.

VJing : atelier-démonstration avec Laurent Carlier

Ateliers découvertes tout public de VJing : samedi 30 mai et samedi 6 juin en continu de 14h à 18h au Cyberlab, rdc de l'Astrolabe. Inscriptions au Studio 01 60 56 04 77

Très inspiré de l'art du « DJing » où le DJ (Disc Jockey) mixe de la musique de différentes sources afin de créer une autre oeuvre originale. Le VJ (Vidéo-Jockey) mélange lui différentes sources d'images fixes ou en mouvement qui sont projetées sur grand écran, par exemple, lors de soirées de musiques électroniques ou encore dans les boîtes de nuits ou dans des galeries d'art.



Accompagné de tout son matériel de diffusion et de création (ordinateur, table de mixage, banque d'images et/ou de vidéos), le « V-Jay » est considéré non seulement comme un artiste mais aussi comme un technicien. Il est un créateur d'ambiance visuelle et il travaille en étroite collaboration avec l'environnement sonore dont il est l'expression visuelle.

Laurent Carlier, VJ et coordinateur du festival international de VJing "Vision'R" sera notre intervenant pour encadrer les 2 ateliers d'initiation pour le festival de l'astrolabe 2009. Il est aussi le représentant du logiciel Module-8 en France qui sera utilisé pour ces ateliers.

Programme thématique

Expositions :

Médiathèque de l'Astrolabe
25 rue du château
77000 Melun

Philippe Bouveret
Sculptures
du 16 mai au 30 août

Rencontres avec l’artiste
5 et 6 JUIN

Dany Lof
Photographies de l’installation du musée
juin

Ateliers Léz’arts plats
Photographies des créations
juin


Espace Saint-Jean
26 place Saint-Jean
77000 Melun

Philippe Bouveret : Sculptures
Du 16 mai au 14 juin


Langues imaginaires :

Edouard Kloczko



Conférence : Tolkien et la langue elfique
mercredi 3 juin 10H

Cours sur les langues des Eldar de Tolkien
3, 5 et 6 juin 10h-12h et 14h-16h

Ateliers de calligraphie elfique numérique
5 et 6 juin 14H-17H


Multimédia :

Laurent Carlier
Vjing : atelier-démonstration
6 juin 14h-18h



Jérémie Dres

Installation multimédia :
Paroles de
jusqu’au 5 juillet




Danse :

Kitsou Dubois
Installation vidéo : Inversion 1
5 et 6 juin

Rencontre avec la chorégraphe
6 juin 15h-18h

Laura de Nercy
Performance : Solo
6 juin 17h30 et 18h15

Musique :

Christophe Moy
Atelier de fabrication d’instruments de musique
6 juin 14h-17h

Vincent Laubeuf
Concert de musique acousmatique des participants aux ateliers menés par Vincent Laubeuf
6 juin 19h

Concert : Dans un souffle, création musicale de Vincent Laubeuf
6 juin 20h30


Cinéma :

Richard Bonnet

Ciné-concert : Dada cinéma, mis en musique par le guitariste
5 juin 19h



Braquage
Projection de films expérimentaux
5 juin 20h30

Ateliers Intervention sur pellicule
6 juin 14h-15h30 et 15h30-17h

Projection du film Ferme la bouche réalisé lors de l’atelier de cinéma documentaire mené par ADDOC
6 juin 11h

Paroles de : installation multimédia de Jérémie Dres

Installation multimédia Paroles de, jusqu'au 5 juillet à l'Astrolabe (rez-de-chaussée et niveau 1).

Murmurer, crier, soupirer, parler, bavarder, se taire, bruire, causer, babiller, chanter, chuchoter, clabauder, clamer, conférer, converser, crier, débattre, débiter, deviser, dire, disserter, éclater, jaboter, jaser, parler, prévenir, s’écrier, s’exprimer !

Les dispositifs réclament des décibels pour fonctionner ! Chaque installation réclame des conditions particulières propre de sa thématique pour permettre à la poésie d’éclore.



[Paroles de] est un dialogue entre le sensible et le programmé. Comment l’un peut-il influer sur l’autre? Comment la codification, la règle physique et mathématique de systèmes paramétrés peut elle produire des envolées exaltées, de la poésie absurde ou des pensées insolites ?
Ce projet s’inscrit dans la lignée des poésies Dadas, des collages Lettristes en y apportant une nouvelle méthodologie de production, celle des Nouveaux Médias.
[Paroles de] est également un questionnement sur la vie et le mouvement d’entités cellulaires dans un environnement d’intelligence artificielle ; chaque contexte avec son système et ses règles. Ce projet s’attache à observer le devenir des particules mots et l’évolution visuelle des différents tableaux en fonction des décibels ambiants, de l’action sonore des visiteurs et du temps.

Diaporama des installations de Jérémie Dres à la médiathèque de l'Astrolabe

Langues imaginaires : Édouard Kloczko




Universitaire et traducteur, Edouard Kloczko est un spécialiste reconnu de l’œuvre de Tolkien. Depuis plus de 20 ans, son travail de recherche est axé essentiellement sur les Elfes (Eldar) et leurs langues.





Écoute d'un extrait de la conférence en ligne (45 minutes).


J.R.R. Tolkien a créé un univers entier au fil de son œuvre. Universitaire et philologue, il inventera des créatures telles que les Hobbits ou les Elfes mais aussi leur culture, leur civilisation, leur théologie et leurs langues.

Langue fabriquée, Langue expérimentale, langue imaginaire mais langue avant tout avec son système propre : écriture, syntaxe, grammaire, conjugaison, déclinaisons et vocabulaire.




Venez découvrir la véritable langue des Eldars avec Edouard Klozcko les 3, 5 et 6 juin prochain de 10h à 12h et de 14h à 16h (cours + conférence sur Tolkien et les elfes en introduction).

Gratuit. Renseignements et inscriptions à Déclic Niveau 2.


Atelier de calligraphie elfique numérique (Twengar) à Déclic en libre-accès les 5 et 6 juin de 14h à 17h. Niveau 2.


Christophe Moy

Atelier de fabrication d'instruments de musique : Christophe Moy.

Samedi 6 juin de 14h à 17h, inscription en Jeunesse 01 60 56 04 83.
Atelier de de constructions et créations sonores animé par Christophe Moy
Les enfants sont venus exprimer leur talent de bricoleur en fabriquant des instruments de musique à partir de matériaux de récupération.
À partir de 6 ans et en famille !


Diaporama photo de leur déambulation musicale dans la médiathèque à l'issue de leur atelier avec Christophe Moy à la baguette.

Ciné-concert : Richard Bonnet

Ciné-concert Dada cinéma, mis en musique par le guitariste et professeur de guitare Richard Bonnet, vendredi 5 juin à 19h, à l'auditorium de l'Astrolabe.


Ciné-concert « Dada cinéma »
Mise en musique Richard Bonnet


Écoute de l'intégralité du Ciné-Concert en ligne (45 minutes).


Huit courts métrages de Hans Richter, Viking Eggeling, Man Ray, René Clair et Francis Picabia, Fernand Léger et Dudley Murphy.



"DADA. On appelle Dada le mouvement intellectuel et artistique qui, né à Zurich en 1916, s'est étendu à l'Allemagne, la France et les Etats-Unis. Il a perdu sa virulence à partir de 1923 et s'est fondu, en France, dans le surréalisme. Il doit son nom à Tzara, qui l'aurait inventé en feuilletant au hasard un dictionnaire. On lui doit aussi ces définitions : "Dada place avant l'action et au-dessus de tout : le doute. Dada doute de tout. Dada est tatou. Tout est Dada. Méfiez-vous de Dada." Et : "Nous ne reconnaissons aucune théorie. Nous avons assez des académies cubistes et futuristes : laboratoires d'idées formelles. Fait-on l'art pour gagner l'argent et caresser les gentils bourgeois ?"



Les ciné concerts revisitent le cinéma muet par le spectacle vivant et renouvellent ainsi le genre du cinéma. Le film se rencontre avec un accompagnement musical contemporain, improvisé à la guitare électrique. Par ces différentes interventions scéniques, le film muet “se contemporanéise”, se refait une jeunesse de façon singulière, le cinéma expérimental contemporain devient tout aussi ludique et pédagogique. Tous les publics sont donc invités à (re)découvrir un autre cinéma, une nouvelle façon d’appréhender l'histoire du 7ème art.

Coups de coeur Art expérimental : Musique

Musiques expérimentales

Harry Partch, « Delusion of the Fury : A Ritual of Dream and Delusion »

Ensemble of unique instruments conducted by Danlee Mitchell

1- Œuvre emblématique du compositeur américain et créateur d'instruments de musique, cet enregistrement est la plus vibrante incarnation de la théorie microtonale de la musique imaginée par Partch. Loin des systèmes musicaux établis, laissez-vous séduire par l'univers sonore unique d'un artiste visionnaire.
2- Écrite en 1965-1966, Delusion of the Fury est l’oeuvre la plus emblématique du compositeur et inventeur d'instruments de musique américain Harry Partch (1901-1974). La quasi totalité des instruments originaux de Partch (accordés selon une échelle musicale à 43 degrés) sont ici en action pour servir une pièce qui allie mime, danse, musique, lumières et costumes. Cet enregistrement de 1969, première version officielle audio parut en 2001, est la plus vibrante incarnation de la théorie microtonale de la musique imaginée par Partch.


Alvin Curran, « Lost Marbles »

Un patchwork musical d'une incroyable fraîcheur. Plongez avec délectation dans le petit monde des musiques expérimentales revisité avec un surprenant sens de l'humour et de l'exagération par le plus éclectique des expérimentateurs de sons. Jubilatoire


Raymond Scott : « Manhattan Research Inc. : New Plastic Sounds and Electronic Abstractions (1950s and '60s)»

Ce pionnier de la musique électronique, jazzman repenti, a confectionné pendant deux décennies des quantités de petites symphonies minimalistes aux charmes inaltérés. Spots publicitaires, collages sonores, expérimentations de musique concrète s’enchainent dans une euphorie totale et contagieuse pour notre plus grand bonheur. Conseillé dés le plus jeune âge.

Coups de coeur Art expérimental : Cinéma

Cinéma expérimental

Expérience[s] 01


Festival de Clermont-Ferrand et Festival Némo
205’ 1999 / 2004

Compilation de courts-métrages aux partis-pris formels radicaux : des expérimentations plastiques qui bousculent les normes habituelles du cinéma.
De l’étrange, du surréalisme, de l’absurde, un rapport prégnant au corps : une plongée dans le fantasme et l’inconscient, un va et vient entre la réalité physique du monde et la distorsion que lui fait subir notre imagination.

Anticipation of the night de Stan BRAKHAGE
16 mm 1958 color 39’ silent

Regarder ce film, c’est plonger dans l’intimité, le caché de notre soi intérieur, c’est visiter ces traces que le monde laisse en nous, un silence bruyant de lumière, les vibrations, la palpitation colorée de la vie.
Brakhage tente de restituer l’indicible …


H Story de Nobuhiro Suwa,
Japon 2000, 108 min

Dans un mélange de fiction, de documentaire et d’expérimentation H Story ,imprégné d’Hiroshima mon amour d’Alain Resnais, parle de la rencontre et la séparation d’un homme et d’une femme dans Hiroshima. Il est question de ce qui est enfoui, du souvenir, des traces de l’histoire dans nos vies d’aujourd’hui.
Comment filmer la perte, l’impossible retour en arrière alors que la vie continue, déborde et empêche de se fixer, de s’arrêter dans le drame.
Flash lumineux, coupure de son, absence de scénario, une quête de re-construction de l’éparse : le spectateur devient lui aussi , par son regard, acteur de cette recherche de sens.


Film ist (1-12) de Gustav Deutsch 2004

Gustav Deutsch triture, assemble, juxtapose, colorise, rembobine… des images filmées. Drôle, émouvant, surprenant…
Dans la série Films ist (1-6), il travaille l’image scientifique au service de l’émotion et de l’inattendu. Dans la série Film ist (7-12) il crée des « tableaux-films » à partir de films du début du siècle.

Hors Pistes « l’autre cinéma » vol. 1 et 2

Pour découvrir des films d’un autre format, d’un autre rythme, où la fiction et l’expérimental croise le cinéma d’art et le documentaire… Une autre vision du monde décalée et inventive.

Comment venir ?

Accès en train :
De Paris Gare de Lyon banlieue : RER D, direction Melun.
De Paris Gare de Lyon grandes lignes : trains SNCF, direction Laroche Migennes ou Montereau.

Accès en voiture :
De porte de Bercy, prendre A4 vers Metz/Nancy, puis N104 vers Melun-Sénart, puis A5 Melun.
De Porte d’Orléans, prendre a6 vers Lyon puis N27 vers Melun.

jeudi 9 avril 2009

sous le signe de l’art experimental...

Au cours des années 60, Allan Kaprow qualifie de nouveau son activité par l’expression « art expérimental ». Entendons un art dont l’expérience est le moteur. Expérimenter, c’est, selon lui, imaginer « quelque chose qui n’a jamais été réalisé auparavant, par une méthode jamais utilisée auparavant, dont le résultat serait imprévu ». Il s’agit de sortir du chemin creusé par l’art traditionnel pour découvrir une zone non encore étiquetée, celle qui se situe entre « art et la vie ordinaire ».
L’expérimentateur (plutôt qu’artiste) renonce volontairement à évoluer sur un terrain balisé pour faire de son activité une aventure créative permanente.

Présentation L'Art en jeu

L’Art en jeu, festival 2009 de l’Astrolabe, s’inscrit au cœur de cette manifestation, les 4 ,5 et 6 juin, à la médiathèque, 3 jours de programmation intensive, conçue pour entraîner tous les publics vers cette démarche d’ouverture à la création contemporaine, abordée sous plusieurs de ses formes et langages : arts plastiques, musique, danse, écriture, image, etc.

Des expositions, installations, ateliers, conférences, concerts, concert d’une œuvre de musique acousmatique créée pour l’occasion, projections de cinéma expérimental, performances, rencontres avec les artistes, des créations, des expériences, des expérimentations ....

Le coup d’envoi de ce Festival 2009 de l’Astrolabe, l’Art en jeu sera donné par l’inauguration de la sculpture monumentale que Philippe Bouveret aura créée pour l’Astrolabe, deuxième œuvre d’artiste créée pour cette occasion.

Philippe Bouveret, sculpteur

Exposition à l'Astrolabe jusqu'au 30 août 2009 01 60 56 04 70 et à l'Espace Saint-Jean jusqu'au 14 juin 2009 01 64 56 10 95.

Artiste français, né à Melun en 1960.



Inauguration de la sculpture monumentale Temps libre de Philippe Bouveret, par Colette Mélot, Sénatrice, adjointe au Maire



Philippe Bouveret est passionné par le monde des inventions. Enfant, il s’interroge sur l’électricité, le téléphone et élabore de petites expériences en tout genre. De 13 à 18 ans, il construit, avec beaucoup de patience, de persévérance et d’ingéniosité, un véritable bateau de six mètres de long. C’est le grand œuvre de sa jeunesse. Il projette de devenir architecte naval et passe un baccalauréat technique.



Parallèlement, il découvre l’art contemporain et prend conscience qu’en devenant artiste, il pourra développer librement sa passion pour les expérimentations. À 21 ans, il entre à l’École Nationale des Beaux Arts, à Paris. Cet enseignement trop classique ne correspond pas réellement à son attente. Il abandonne cette formation et prend contact avec Pol Bury dont il devient l’élève. Stimulé par son maître, il élabore son propre travail artistique orienté sur une recherche du mouvement.
Il découvre avec intérêt certains artistes cinétiques, notamment Takis, et fait la connaissance de Nicolas Schöffer dont il admire le travail.
En 1987, Philippe Bouveret fait une nouvelle rencontre capitale, celle de Jean Tinguely. Avec sa femme, Dorothée, ils participent à la construction du Cyclop, cette sculpture monumentale de Jean Tinguely cachée dans la forêt de Milly (Essonne). Jean Tinguely l’encourage dans sa création et lui prête son atelier à Dannemois. Le Cyclop abrite aujourd’hui deux œuvres de Philippe Bouveret.
De façon générale, l’œuvre de Philippe Bouveret se construit autour de deux constantes : le mouvement et l’eau.
Il a déjà élaboré, indirectement, le thème de l’eau dans son enfance en construisant son bateau. Au début des années quatre-vingt, il prend contact avec un anthroposophe, John Wilkes, qui travaille sur un système de fontaines purifiant l’eau. Il est séduit par cet homme qui organise toute sa vie autour d’une passion unique : l’eau.
Ses sculptures - fontaines, flèches, tableaux secrets, balanciers - s’animent au contact de facteurs naturels comme la pression atmosphérique, la chaleur, l’évaporation, la dilatation, etc. Le mouvement influé à ses œuvres est lent, calme, silencieux, aléatoire.
Sa création s’organise autour du plaisir de la découverte, de l’invention et du jeu qu’elle instaure avec le spectateur. Son œuvre est caractérisée par une pointe d’humour. Sa démarche est précise et rigoureuse.
Elle témoigne d’une prise de conscience accrue de la précarité de l’équilibre du monde. Elle nous invite à observer les forces qui nous entourent et à prendre en considération la fragilité de notre environnement.
Philippe Bouveret explique : « Je travaille dans mon atelier «laboratoire» provoquant d’accidents en accidents des petites découvertes qui excitent ma curiosité. J’organise mes œuvres souvent comme des jeux afin que le spectateur, devenu intervenant, prenne conscience des effets pervers et puissants de la nature, lui rappelant ainsi qu’il est celui qui s’adapte à elle et la subit continuellement ».

Virginie COSTECALDE

Diaparoma sur la création, la mise en place et l'inauguration de la sculpture monumentale "Temps libre" de Philippe Bouveret, à l'occasion du festival de l'Astrolabe "L'Art en jeu".