Propriétés
et utilisations traditionnelles:
L’utilisation
médicale de la grenade remonte à plus de 3 000 ans mais ce n’est que
très récemment que l’on a redécouvert son efficacité à prévenir toute
une série de pathologies potentiellement mortelles. Un puissant
antioxydant La grenade contient une grande variété de flavonoïdes,
représentant 0,2 à 1 % du fruit. C’est une source importante
d’anthocyanines, de glucosides de delphinidine, de cyanidine et de
pélargonidine. Elle est particulièrement riche en ellagitannins et en
gallotannins, essentiellement concentrés dans sa peau. Des tanins
hydrolysables, principalement les punicalagines et l’acide ellagique,
sont responsables de plus de 85 % de l’activité antioxydante de la
grenade. Ce groupe d’antioxydants polyphénoliques est connu sous le nom
de punicosides. Bénéfique pour la santé cardio-vasculaire: Les chercheurs
ont observé que le jus de grenade était associé à l’inhibition de
l’oxydation des LDL et à un ralentissement du développement de
l’athérosclérose. Ils ont ensuite évalué l’effet de la consommation de
jus de grenade chez des patients athérosclérotiques avec une sténose de
l’artère carotide. Dix patients ont été supplémentés pendant trois ans
avec du jus de grenade. Dès la fin de la première année, les résultats
ont montré que l’épaisseur de l’intima-média de la carotide, un
indicateur de la progression de l’athérosclérose, avait été réduite de
30 % par la supplémentation contre une augmentation de 9 % dans le
groupe témoin. De surcroît, le jus de grenade avait réduit de façon
significative les niveaux de LDL sérique en même temps qu’augmenté de
130 % le statut sérique antioxydant. La pression sanguine systolique a
été réduite de 21 % au bout d’un an de consommation de jus de grenade .
Une autre étude a examiné l’effet de la consommation quotidienne de 50
ml de jus de grenade chez des patients souffrant d’hypertension. Au bout
de deux semaines, la pression systolique avait baissé de 5 % et
l’activité sérique de l’enzyme de conversion angiotensine (ACE) était
réduite de 36 %. Les auteurs de l’étude en ont conclu que la
consommation de jus de grenade concentré pouvait modifier les facteurs
de risque de maladie cardio-vasculaire chez des patients avec un
cholestérol élevé. Des applications possibles pour le cancer du sein Le
cancer du sein est l’un des cancers les plus courants qui menace la
femme ménopausée. L’œstrogène le plus puissant de l’organisme, le
17-bêta-estradiol, joue un rôle important dans la genèse et le
développement de cancers dont la plupart sont hormonaux dépendant à
leurs premiers stades. Des composants polyphénoliques dérivés de la
grenade inhibent la 17-bêta-hydroxystéroïde déshydrogénase de type I,
l’enzyme qui convertit le faible œstrogène, œstrone, en son métabolite
plus puissant, le 17-bêta-estradiol. Une forte expression de cette
enzyme peut être un indicateur de mauvais pronostic chez des femmes
ayant des tumeurs du sein avec des récepteurs œstrogènes positifs. Une
influence aussi sur le cancer de la prostate: Dans une étude récente, des
chercheurs ont montré qu’un extrait de grenade inhibait la croissance
cellulaire et induisait l’apoptose dans une lignée cellulaire de cancer
de la prostate humain hautement agressive. La même équipe a poursuivi
ses recherches et a testé l’effet de l’administration par voie orale
d’un extrait de grenade sur des souris auxquelles des cellules de cancer
de la prostate avaient été implantées. Ils ont observé, chez les souris
traitées avec l’extrait de grenade, une inhibition significative de la
croissance de la tumeur. De plus, la sécrétion de la PSA (l’antigène
spécifique de la prostate) était réduite dans le sérum des animaux.
La grenade est riche en vitamines A, B,
C et
D, riche en oligo-éléments (calcium, cuivre,
fer,magnésium, manganèse, phosphore, potassium,
silicium;
sodium, soufre, zinc)
La gingivite (l'inflammation des gencives) ou d'autres maladies
dentaires comme le periodontitis ou parodontosis peuvent
peuvent être soignées avec le grenadier, comme
rinçage buccal.
En afrique du sud il est utilisé pour
soigner les diarrhées. L'infusion de fleurs lutterait contre
l'asthme tandis que l'écorce des racines combattrait le
ténia...Ses fruits à écorce coriace
sont orangés à rouge. Le fruit
consommé cru serait diurétique par son eau. Il en
contient en effet 79%. Il est riche en potassium, phosphore, chlore et
soufre. Il aurait des vertus contre les états inflammatoires
de la gorge, des reins, des appareils génito-urinaire et
contre les rhumatismes.
La
grenade est-elle l'un des fruits qui se conservent le mieux
après la cueillette, elle peut se conserver en effet
jusqu'à 6 mois dans un endroit frais et sec, et de plus son
mûrissement s'effectue parfaitement durant le
stockage sans altérer ses propriétés
nutritives et médicinales.
Sa richesse en
tanin a fait utiliser les diverses parties du Grenadier pour le tannage
des peaux. Ainsi que les épicarpes et les fleurs pour
obtenir une teinture jaune citron à marron-rouge capable de
teindre les textiles et notamment les tapis.
La grenade est assez riche en vitamines C, puisque 100 grammes de pulpe
fraiche (la partie rose qui entoure le graine) couvre 10 % de l'Apport
Journalier Recommandé, ainsi qu'en vitamine E et B6. Elle
est aussi une bonne source de Potassium environ 12 % des AJR et de
folate.
Toutefois, contrairement à ce que peut laisser supposer la
couleur de ses constituants, elle ne contient pas de
bétacarotène.
Le goût acidulé de la grenade vient de sa richesse
en acide organiques et notamment citrique, ce qui donne à ce
fruit une action favorable pour
régénérer la flore
bactérienne intestinale.
Les fruits, comme les fleurs, renferment des anthocyanines qui sont des
composés phénoliques du groupe des
flavonoïdes, lesquels participent à la couleur
rouge. La peau du fruit et le cloisonnement jaunâtre interne,
mais surtout l'écorce de la racine, contiennent divers
alcaloïdes dont la pelletiérine qui agit un peu
comme la strychnine avec la même activité
vermifuge et un risque de toxicité pour le
système nerveux.L'écorce de l'arbre contient de
l'acide gallique, de la résine et des
alcaloides.L'écorce du fruit renferme des tanins, du
mucilage et une huile volatile.
Le grenadier est doué de propriétés
taenifuge (contre les vers intestinaux) et astringeantes. Ces
propriétés étaient déja
employées par les anciens médecins
égyptiens.
La consommation de jus de grenade (fruit) aide à
prévenir l’athérosclérose et
l’hypertension artérielle, deux facteurs de risque
majeurs en matière de troubles cardiovasculaires.
L'huile de grenade est souvent recommandée pour soulager les
rougeurs cutanées d'origine allergique ou
d'intolérance au soleil.
En médecine traditionnelle: la décoction de
l'écorce de grenade est souvent utilisée dans les
brûlures gastriques et les vers intestinaux.
L'écorce de grenadier, séchée et
pilée, est fréquemment
mélangée au miel, en cas de fortes
diarrhées.
Cette écorce est également employée ,
en tampon vaginal par certaiens femmes, pour soigner les
leucorrhées.
Ses puissants antioxydants
polyphénoliques semblent inhiber le développement de
l’athérosclérose, réduire le risque de maladie cardio-vasculaire et
influer sur l’hypertension. L’extrait de grenade a également montré des
propriétés susceptibles d’aider à freiner la croissance de certains
cancers.
Inhibition
de l’oxydation des LDL
Les polyphénols de jus
de grenade protègent les LDL contre l’oxydation
à médiation cellulaire via deux
mécanismes qui mettent en jeu une interaction directe des
polyphénols avec la lipoprotéine et/ou une action
indirecte liée à l’accumulation des
polyphénols dans les macrophages artériels. Il a
ainsi été démontré que les
polyphénols de grenade inhibent l’oxydation des
LDL en détruisant les espèces
réactives de l’oxygène et de
l’azote. Par ailleurs, les polyphénols de grenade
augmentent l’activité paraoxonase sérique ce
qui entraîne l’hydrolyse des peroxydes lipidiques
dans les lipoprotéines oxydées et dans les
lésions athérosclérotiques. Ces
propriétés antioxydantes et
anti-athérogènes des polyphénols de
grenade ont été démontrés
in vitro ainsi que in vivo chez l’être humain et
chez la souris
athérosclérotique déficiente en
apolipoprotéine E.
Etudes
in vitro
L’athérosclérose
est favorisée dans les segments artériels
exposés à des écoulements turbulents.
Les contraintes de cisaillement augmentent l’expression des
gènes sensibles à l’oxydation dans
l’endothélium. Il semble que certains antioxydants
polyphénoliques peuvent contribuer à la
réduction du stress oxydatif et de
l’athérogenèse. Une étude
par de Nigris et al. montre que le
concentré de jus de grenade réduit
l’activation de gènes sensibles à
l’oxydation (ELK-1 et p-JUN) et augmente
l’expression de l’oxyde
nitrique synthase endothéliale dans des
cultures cellulaires d’endothélium
d’artère coronaire humaine exposées
à une contrainte de cisaillement
élevée in vitro. Le jus de grenade peut donc
avoir un intérêt dans la prévention ou
le traitement de l’athérosclérose.
Etudes
chez l’animal
Le concentré de jus de
grenade réduit l’activation de gènes
sensibles à l’oxydation (ELK-1 et p-JUN) et
augmente l’expression de l’oxyde
nitrique synthase endothéliale dans les zones
prédisposées à
l’athérosclérose chez des souris
hypercholestérolémiques. De plus,
l’administration orale de jus de grenade à des
souris hypercholestérolémiques à
différents stages de la maladie a réduit de
manière significative la progression de
l’athérosclérose.
L’administration chronique de jus de grenade peut donc
contrer les effets proathérogènes
des contraintes de cisaillement.
Etudes
cliniques
Une étude de Aviram et
al. portant sur dix sujets
athérosclérotiques présentant une
sténose de l’artère carotide et
supplémentés en jus de grenade pendant 1 an
montre que la consommation de jus de grenade est associée
à une diminution significative de
l’épaisseur de l’intima-media
carotidienne, jusqu’à 30%, alors que dans le
groupe témoin l’épaisseur de
l’intima-media carotidienne augmente de 9% sur la
même période. De plus, les patients consommant du
jus de grenade pendant 1 an présentent une diminution de 21%
de leur pression artérielle systolique. Ces effets
bénéfiques du jus de grenade sont probablement
dus aux propriétés antioxydantes des
polyphénols du jus de grenade.
Action sur le
métabolisme des eïcosanoïdes
L’efficacité
des flavonoïdes contre les maladies cardiovasculaires est
liée à plusieurs mécanismes.
L’un d’entre eux pourrait être
l’altération de la synthèse des
eïcosanoïdes. Une étude menée
par Polagruto et al. montre que des cellules
d’endothélium aortique humain exposée
à du jus de grenade synthétisent plus de
prostacycline. De plus, in vivo, la consommation de jus de grenade
(6-9 mL/kg) entraîne un allongement du temps de
coagulation mais ne modifie pas la concentration plasmatique en
prostacycline.
Action sur la dysfonction
érectile
Une étude a
été réalisée chez des
lapins souffrant de dysfonction
érectile d’origine vasculaire avec,
entre autres, les symptômes suivants : diminution de
la circulation sanguine dans les corps caverneux, dysfonction
érectile, moindre relâchement des muscles lisses,
fibrose caverneuse diffuse, augmentation des taux de produits d’oxydation.
La consommation de jus de grenade sur une longue durée
permet d’augmenter la circulation sanguine dans les corps
caverneux, d’améliorer la réponse
érectile et le relâchement des muscles lisses
aussi bien chez les animaux souffrants de dysfonction
érectile que chez les animaux témoins. De plus,
la consommation de jus de grenade a permis la prévention de
la fibrose des tissus érectiles chez les animaux atteints de
dysfonction érectile.
Action anticancéreuse
Etudes
in vitro
Les cellules cancéreuses
ont la capacité de redevenir des cellules saines par un
processus appelé différenciation.
Les flavonoïdes peuvent induire cette
différenciation avec une toxicité plus faible que
les rétinoïdes, ce qui les rend
intéressant pour le traitement de la leucémie,
mais aussi des cancers du sein ou de la prostate. Ainsi, les fractions
riches en polyphénols de grenade ont une activité
anti-proliférative, anti-invasive, anti-eïcosanoïde,
anti-angiogène et pro-apoptose sur des
cellules cancéreuses de sein et de prostate. Une
étude réalisée sur des promyélocytes humainsde
leucémie (HL-60) montre que des extraits riches en
flavonoïdes obtenus l’un à partir de jus
de grenade fermenté et l’autre à partir
de péricarpe de grenade sont fortement promoteurs de
différenciation alors que l’extrait de jus de
grenade frais a un effet plutôt faible. Les extraits de
grenade ont aussi une action inhibitrice de la prolifération
des cellules cancéreuses, les extraits de jus
fermenté et de peau de grenade étant plus
efficaces.
Quatre espèces chimiques
pures toutes présentes dans la grenade, l’acide
ellagique, l’acide caféique, la
lutéoline et l’acide punicique, ont
été testé en tant
qu’inhibiteurs de la croissance in vitro de cellules
cancéreuses humaines de prostate (PC-3). Chaque
molécule (4µg/mL) inhibe de manière
significative la prolifération
des cellules cancéreuses et
lorsque l’acide caféique, l’acide
pucinique et la lutéoline sont utilisés en
combinaison au mêmes concentrations une inhibition supplémentaire
est observée.
Seeram et al. ont par ailleurs
montré que les différents antioxydants du jus de
grenade agissent de manière synergique puisque le jus de
grenade a une activité antioxydante plus
élevée qu’un extrait de tanins de
grenade totaux seul, que la punicalagine seule et que l’acide
ellagique seul. Ainsi le jus de grenade a la plus forte
activité antiproliférative sur des
lignées cellulaires de cancer du colon (inhibition de 30
à 100%).
Etudes
chez l’animal
Chez la souris CD-1,
l’application d’extrait de grenade riche en
anthocyanes, tanins ellagiques et en tannins hydrolysables directement
sur la peau induit une réduction substantielle de
l’incidence des tumeurs de la peau. Ainsi au bout de 16
semaines, 100% des souris traitées au TPA
(12-O-tetradecanoylphorbol-13-acetate) développent des
tumeurs alors que seulement 30% des souris
pré-traitées à l’extrait de
grenade en développent. L’application
d’extrait de grenade avant traitement au TPA allonge de
manière significative la période de latence de 9
à 14 semaines.Les molécules actives
responsables de l’inhibition de plusieurs biomarqueurs
de la promotion des tumeurs induites par le TPA ne sont pas encore
identifiées.
Action neuroprotectrice
Il est récemment apparu
que la supplémentation en aliments riches en
polyphénols a un effet neuroprotecteur chez les animaux
adultes utilisés comme modèles de cas
d’ischemie et de maladie d’Alzheimer. Une
expérience a été
réalisée sur des souriceaux
nouveau-nés dont la mère avait
ingéré depuis le début du
troisième trimestre de gestation et pendant la
période d’allaitement de l’eau de
boisson additionnée de jus de grenade. Les
lésions du cerveau provoquées de
manière artificielle et examinées au niveau
histologique et biochimique montrent que les souriceaux ayant
reçu du jus de grenade présentent une perte de
tissu cérébral significativement
réduite, d’autant plus que la dose
administrée est élevée.
L’acide ellagique a été
détecté dans le plasma des souriceaux
traités mais pas chez les souriceaux témoins. Sa
présence pourrait donc être liée
à l’effet neuroprotecteur obtenu chez les
nouveaux-nés par supplémentation maternelle en
jus de grenade.
Action cicatrisante
Comparé à un
produit topique antibactérien du commerce, une
préparation à base d’extrait de peau de
grenade (44% de composés phénoliques)
à 5% permet une bonne cicatrisation, nettement visible par
examen histopathologique des blessures des rats Wistar
utilisés. Au bout de 10 jours, les rats traités
au gel à l’extrait de peau de grenade sont
guéris alors que 16 à 18 jours sont
nécessaires à la cicatrisation des rats
témoins. Les analyses par HPLC montrent que les composants
majoritaires de l’extrait sont la catéchine et
l’acide gallique, molécules qui pourraient donc
avoir un intérêt dermatologique.
Action anti-ulcère
L’extrait de peau de
grenade possède une activité inhibitrice des
ulcères de l’estomac induits par
l’aspirine et l’éthanol grâce
à ses propriétés antioxydantes. Pour
des doses de 250 et 500 mg/kg d’extrait de grenade
à 70%, le pourcentage d’inhibition
s’élève respectivement à
22,37 et 74,21 pour les ulcères induits par
l’aspirine et à 21,95 et 63,41 pour ceux induits
par l’éthanol. Chez les animaux
traités, les taux in vivo d’antioxydants tels que
la superoxyde dismutase, la catalase, le glutathion et la
gluthation-peroxydase ont été
augmentés pour atteindre des valeurs proches de la normale.
Le taux de peroxydation lipidique des tissus est diminué
chez les animaux traités par rapport au groupe
témoin. De plus, alors que l’estomac des animaux
témoins montre une érosion
sévère de la muqueuse gastrique, des
oedèmes sous-muqueux et une infiltration par les
neutrophiles, celui des animaux traités à
l’extrait de peau de grenade ne montre aucun de ces
symptômes.
Action anti-microbienne
En l’absence de vaccin
contre le SIDA, les microbicides topiques susceptibles de bloquer la
transmission du virus pourraient s’avérer
très utiles. Le jus de grenade contient des inhibiteurs
d’entrée du HIV-1 qui peuvent être
isolés par adsorption sur de l’amidon de
maïs. L’étude de ce complexe montre
qu’il bloque la liaison du virus avec certains
récepteurs cellulaires. L’extrait de grenade
pourrait donc être utilisé pour la
production d’un microbicide efficace et bon marché.
Toxicité des polyphénols de
grenade
Il a été dit
que la punicalagine, tanin ellagiquehydrosoluble
et polyphénol antioxydant très abondant dans le
jus de grenade (≥ 2 g/L), était toxique pour
le bétail. Une étude a donc
été réalisée sur des rats
Sprague-Dawley pour évaluer la toxicité
potentielle de ce composé via un régime enrichi
en punicalagine à hauteur de 6% administré sur
une période de 37 jours. La quantité
d’aliments ingérés, l’index
d’utilisation alimentaire et le taux de
croissance sont plus faibles chez les rats traités durant
les 15 premiers jours sans effet adverse significatif. Cela pourrait
être dû à la plus faible valeur
nutritionnelle de la ration enrichie en punicalagine ainsi
qu’à sa moindre appétence. Aucune
différence significative n’a
été observée lors des analyses de sang
sauf pour l’urée et les triglycérides
qui sont restés à des valeurs faibles durant
toute l’expérience. L’analyse
histopathologique du foie et des reins a confirmé
l’absence de toxicité.
Biodisponibilité des
polyphénols de grenade
Des scientifiques ont
recréé in vitro les conditions physiologiques de
l’estomac et de l’intestin grêle pour
étudier les conditions de libération des
anthocyanes, de la vitamine C et des phénols totaux contenus
dans le jus de grenade ainsi que les transformations subies pendant la
digestion. D’après cette étude de Perez-Vicente et al., il apparaît que les
composés phénoliques de la grenade sont
biodisponibles en proportion assez élevées (29%).
Cependant, à cause du pH, les anthocyanes seraient pour la
plupart transformés et/ou dégradées
(97%) tout comme la vitamine C (>95%).
Dans une autre étude
menée par Seeram et al., une analyse de sang a
été effectuée chez un sujet ayant
consommé 180 mL de jus de grenade contenant
25 mg d’acide ellagique et 318 mg de tanins
ellagiques hydrolysables (majoritairement des punicalagines). Une
concentration plasmatique maximale d’acide ellagique de 31,9
ng/mL est détectée 1h après ingestion
du jus et au bout de 4h il n’y en a plus trace.
Utilisation dans l’industrie
agroalimentaire
L’industrie
agro-alimentaire et en particulier l’industrie des boissons
s’intéresse de près à la
grenade, avant tout pour son côté exotique et son
goût nouveau. Le jus Pomegreat commercialisé
depuis quelques années en Grande-Bretagne
(mélange de grenade, aronie et autres fruits rouges)
s’est ainsi imposé avant grâce
à son goût agréable.
Utilisation dans l’industrie
cosmétique
Les puissantes
propriétés antioxydantes de la grenade en font un
ingrédient de choix pour la cosmétique, en
particulier dans les produits dermatologiques visant à
protéger la peau du cancer. Afaq et al.
ont en effet montré une action inhibitrice de
l’extrait de grenade sur le cancer de la peau chez la souris
[1]. Par ailleurs, l’extrait de grenade est
déjà incorporé dans plusieurs lignes
de produits cosmétiques qui exploitent son parfum, ses
propriétés hydratantes et adoucissantes ainsi que
ses effets raffermissants (crèmes anti-cellulite) .
Conclusion
La grenade est l’un des
végétaux les plus riches en antioxydants
(polyphénols solubles, tanins, anthocyanes) qui
détruisent les espèces réactives et
aident à protéger l’ADN contre diverses
dégradations à l’origine de nombreuses
pathologies sévères comme les maladies
cardio-vasculaires et le cancer.
La grenade, nommé
ingrédient de l’année en 2004 par la
société d’études de
marché Mintel, est de plus en plus fréquemment
étudiée et incorporée dans des
produits alimentaires et cosmétiques à cause de
ses propriétés bénéfiques
pour la santé : fortes teneurs en potassium,
vitamine C et composés antioxydants. Très
apprécié dans le monde anglo-saxon pour son
goût, le jus à base de grenade Pomegreat, soutenu
par l’association Heart UK, a ainsi vu ses ventes augmenter
de 300% depuis début 2005 en Grande-Bretagne.
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