Programmation culturelle des Pays de Charlieu Belmont - année 2013
Roanne agglo n°94 - janvier février 2013
La Tribune Le Progrès - janvier 2013
Le Pays Roannais - jeudi 11 octobre 2012 - Merci au journaliste Claude-Henri Marchand.
Le Progrès - 11/10/12 Et pour l'exposition "L'abécédaire du bonheur",
C'était dans le "Pays Roannais" du 29 mars 2012...
Ouest France
12 mars 12
Le progrès
2 février 2012
Le Pays Roannais du 27 janvier 2012
Et là...
Une interview...
Ça y est ! j'ai répondu aux questions d'Emmanuel Richer,
et mon interview se trouve sur son blog : ICI
On peut également voir les interviews des autres auteurs et illustrateurs de la Charte
qui ont collaboré à ce Tour on the books sur le vraiment chouette blog
créé par Mélanie Lafrenière ici : http://touronthebooks.blogspot.com/
N'hésitez pas à y revenir souvent,
de nouvelles interviews y seront ajoutées régulièrement...
Mélanie Lafrenière, c'est elle qui a écrit et publié :
Mon Plan de destruction des Pouvoirs de Mon petit Frère
et
Mon plan d’action pour jeunes sorcières très amoureuses
De mon côté,
je me suis bien amusée en interrogeant Catherine Latteux.
Allez, bonne lecture à vous pour faire connaissance avec elle !
1 - Pour évoquer tes livres plus anciens, j'aime bien ton titre "Il était une fois sous la lune" :
que pourrais-tu nous raconter, de ta vie d'écrivain, qui commencerait par "Il était une fois sous le soleil" ?
-
Ah "Il était une fois sous la lune", mon premier album
publié qui restera gravé dans mon coeur; pas uniquement
parce que c'est le premier mais pour histoire personnelle; je l'ai
écrit après la disparition d'un de mes amis suite
à une maladie et puis l'univers des enfants de la lune me touche
particulièrement; eux qui savent apprécier ces petits
moments de bonheur dont nous ne faisons au quotidien même plus
attention, qui sont pourtant des vrais rayons de soleil dans notre
vie....c'est un album ma foi triste mais aussi plein
d'espoir.......venons-en donc au soleil.
Alors "il était une fois sous le soleil" (Si! Si! Même
ici! C'est comme on dit un soleil intérieur) une auteur qui
avait quitté le pays de la montagne pour poser ses valises en
Bretagne. Depuis elle écrit dans ce petit coin de paradis
propice à la poésie où elle profite tout
simplement de la vie.
2 - As-tu envie de nous parler d'un autre titre paru ces dernières années ?
-
Plusieurs de mes albums parlent du bonheur, de la rencontre, que ce
soit dans Urba Aurea où l'on apprend à apprécier
le temps présent, un 14 février qui réunit un
marchand de saveur et une marchande de senteurs pour leur plus grand
bonheur ou "Sur le fil".
Dans ce dernier, Jules un écureuil décide un matin de
partir à la recherche du bonheur. Il parcourt le monde de fil en
fil. Au bout de voyage on ne sait pas vraiment si la rencontre va avoir
lieu mais l'important finalement n'est-il pas de le chercher.
J'ai beaucoup aimé écrire à partir des images
déjà créées par Nicolas, que je trouvais
fraîches pleines de poésie. Je remercie Nicolas de m'avoir
permis de poser mes mots sur ses images.
3 - Tu as publié en 2010 "Je veux des Z'ailes" :
à partir de quel moment t'es-tu dit "Je veux Z'un stylo" ou un ordinateur", pour écrire, et écrire encore... ?
-
Avant mon troisième enfant, j'étais enseignante (instit).
Je pratiquais auprès de mes élèves et ceux de mes
collègues des ateliers de défi lecture et
d'écriture. J'étais très friande de
littérature jeunesse, très grand lectrice depuis petite
mais je n'ai jamais pris la plume, seulement fait écrire.
J'ai pris un congé parental puis ma retraite (et oui jeune
retraitée à 37 ans!!) pour profiter de mes enfants et
parce que j'avais un autre projet professionnel (qui ne s'est pas
concrétisé); lorsque le dernier est entré à
l'école j'ai eu du temps pour moi. Comme partager ma passion
pour la littérature jeunesse me manquait, poussée par mon
mari, j'ai alors pris la plume. Puis premiers envois, premier contact,
premier texte pris.....tout est allé assez vite....depuis je
continue pour mon plus grand plaisir à collaborer avec des
illustrateurs, illustratrices et différents éditeurs.
- Mais à vrai dire tu as déjà des ailes ! Les projets de publications sont nombreux pour 2012 !
Allons jeter un oeil de ce côté :
4 - Je crois savoir que l'histoire d'Arsène - "Arsène Lopin, le célèbre cabrioleur" Editions des Braques Mars 2012 - compte beaucoup pour toi. Pourrais-tu expliquer à tes lecteurs pour quelles raisons ?
4- Ah oui Arsène dont j'attends la sortie mais aussi surtout les premiers retours des lecteurs avec impatience.
Il me tient à coeur car c'est le fruit de rencontres. Rencontre
tout d'abord virtuelle avec une auteur Sandrine Levy qui m'a
invitée à sortir de ma bulle d'auteur (et oui c'est un
travail solitaire que d'écrire) en participant à un
projet collectif initié sur Ricochet, projet collectifs qui m'a
aussi permis de croiser la route d'autres illustrateurs
auteurs.......donc je me suis inscrite.....ensuite rencontre avec Laure
Gomez l'illustratrice qui a posté une image : celle
d'Arsène. J'ai de suite adoré ses traits; l'histoire de
ce rêveur aviateur s'est très vite imposée et Laure
y a adhéré à 200 %....ne devant réaliser
que trois illustrations pour la mise en ligne du projet, elle m'a fait
la surprise de tout illustrer et de monter même une exposition
avec tableaux des images, maquette de l'avion et Arsène en 3D.
Commence alors la longue série d'envois aux éditeurs, de
très bons retours mais ce projet atypique côté
univers graphique ne rentre pas dans leur ligne; aucun éditeur
ne prend le parti de le sortir tout de même jusqu'à la
rencontre avec les éditions des Braques après cinq
années de vol enfin Arsène trouve une piste
d'atterrissage.
La patience est de mise dans le monde de l'édition mais
là vraiment la patience est récompensée. Toute
l'équipe des Braques a pris un soin tout particulier à la
réalisation de l'album-cd, confiant la voix à Miou Miou
la comédienne qui a eu un coup de coeur pour Arsène.
Imprimé en France sur du beau papier, l'album est superbe (allez
voir sur le site de la maison d'édition quelques images
intérieures avec une très belle mise en page).
Gageons que les lecteurs soient aussi enthousiastes! J'espère qu'Arsène va rencontrer son public.
5 - Ce printemps, quatre autres textes de toi vont paraître.
- "Meuh, non! Y'a pas que les vaches qui pètent qui polluent la planète" Frimousse février 2012
- "En terre de mont-de-pierre" Roman illustré Planète rêvée. Fév 2012
- "Madame Moi" Frimousse Mars 2012
- "Ah, tu crôa?" Edition du Lampion (livre flip-books) Avril 2012.
Pourrais-tu pour chaque titre nous donner envie de foncer chez notre libraire afin de les réserver ?
- Foncez chez votre libraire :
- En février acheter "Meuh, non ! Y'a pas que les vaches qui
pètent qui polluent la planète" chez Frimousse, un album
frais, coloré mais aussi amusant et militant! En plus dans une
collection super chouette imprimée sur du beau papier.
"En terre de Mont-de-pierre" chez Planète rêvée, un
court roman fantastique et poétique...un roman avec un univers
graphique magique et un récit genre fantastique pas trop long
qui s'adresse pour une fois aussi aux enfants (à partir de huit
dix ans) et pas seulement aux adoslescents.
- En mars, "Madame Moi" Frimousse encore, parce que c'est un bel
album sur la différence, le regard des autres, les complexes, la
solitude mais aussi sur l'ouverture, la
générosité, le tout superbement illustré
tout en douces couleurs et rondeurs.
"Ah, tu crôa?"Editions du Lampion, à se procurer pour le
travail remarquable de Mathilde qui a réalisé 56
illustrations au crayon (deux flip-books) et puis il met en
scène un bon gros crapaud super beau!!! Une expo d' originaux
avec éléments de scénographie sera
également disponible. Youpi!
6 - En tant qu'écrivain, sur le "fil de tes mots"... quels mots as-tu envie de suspendre ?
Le goût des mots. Mots rigolos. Poésie. rencontres, partage, plaisir. Rire. réfléchir...
- Liens vers blog ET site auteur/artiste ..... http://kadikatou.over-blog.com
- Bibliographie :
- "Il était une fois sous la lune" Editions Gecko jeunesse. 2007
- "Urba Aurea et la porte du temps" Editions Gecko Jeunesse 2008
- "Quelle salade!" Lire c'est partir. Roman 2008
-"Vert de trouille" Bower Jeunesse 2008
-" Un 14 février" Bouts de papier Editions 2009
- " Sur le fil" Paru chez Anna Chanel 2009
-" Léo et lionnie" Anna Chanel 2010
- "Je veux des Z'ailes " Edition millefeuille paru en mars 2010
-" Drôle de disparitions" Micmac en 2010
- "Boum Boum et autres petits(grands) bruits de la vie" Frimousse 2011
- "La course aux rillettes" Planète rêvée 2011
" La nature en fête" Planète rêvée. 2011
- "123 prêts...partez!" Micmac 2011
- Oeuvres à paraître :
À paraître prochainement:
- "Meuh, non! Y'a pas que les vaches qui pètent qui polluent la planète" Frimousse février 2012
- "En terre de mont-de-pierre" Roman illustré Planète rêvée. Fév 2012
- "Arsène Lopin, le célèbre cabrioleur" Editions des Braques Mars 2012
- "Madame Moi" Frimousse Mars 2012
- "Ah, tu crôa?" Edition du Lampion (livre flip-books) Avril 2012.
- Rdv littéraires où vous serez présents :
Retrouvez-moi au festival du livre jeunesse Sérent (56) le 31
mars. Pour d'autres rencontres consultez mon actualité sur le
blog qui sera mis à jour dès confirmation (salon du livre
de Paris en mars; salon de Questembert en mai; festival à la
trinité-sur-mer en mai, Salon du livre Vannes en juin...)
- Liens vers boutique en ligne/plateformes de vente/librairies où les lecteurs peuvent acheter vos ouvrages
rendez-vous tous chez votre libraire préféré qui a vitrine sur rue!:)
Voilà, ça c'est l'interview de Catherine Latteux, dans le cadre du
Tour on the books sur le blog créé par Mélanie Lafrenière ici : http://touronthebooks.blogspot.com/
Allez,
je vous glisse au passage ci-dessous l'interview... d'Anne Poiré...
concoctée pour Emmnanuel Richer...
(janvier 2012)
Quelques mots pour te décrire ?
Il paraît que la couleur et l'excentricité me
résument de façon assez juste. J'ai publié par
exemple des histoires dans lesquelles les héros portent des
prénoms colorés comme "Cyan@Volubilis" aux
éditions d'un Monde à l'Autre. Ou encore Emeraude-Stella
: l'héroïne de mon roman sur l'Histoire de la Lorraine et
l'anorexie, "Le goût des glaces", publié au Verger des
Hespérides, a en plus un père peintre... Quant aux
excentricités, je pourrais peut-être renvoyer mes lecteurs
au portrait de Madame Galion dans "Le journal de ma soeur" paru au
Seuil, personnage que l'on retrouve d'ailleurs aussi dans "Le
goût des glaces" ! Ou dois-je parler de
"L'abécédaire des animaux" paru aux éditions
Carmina en 2011, très coloré, et surtout, assez
humoristique, avec ses proverbes décalés, comme "Un
Zèbre mangeant du Zan doit parfaitement se laver les dents" ?
Ah, j'oubliais, je suis aussi prolixe : la taille de ma réponse en témoigne.
Et ma bibliographie : une bonne quarantaine d'ouvrages publiés,
dans des domaines très variés, sans oublier mes nombreux
inédits toujours en quête d'une douce, accueillante et
éclatante maison d'édition !
Avant d'être auteure, quelle est ta formation de base ?
Je ne crois pas que mes études hautement littéraires
aient joué un rôle dans le fait que j'écrive des
livres. Les mots m'habitent au-delà de toute formation. Depuis
toujours. J'ai aimé lire, écrire, peut-être
déjà dans le ventre de ma mère qui sait ? Mes
diplômes n'ont été qu'un moyen de trouver un
métier, afin de gagner ma vie, à un moment
donné... J'évoque cette question de la vocation de
l'écriture, cette évidence, dès l'enfance, dans le
recueil de nouvelles paru aux éditions D'Un Noir Si Bleu, "La
maison de l'écrivain", et notamment dans le texte
"L'école de la rue de la Liberté". C'est vraiment
sûr, avant tout... je suis d'abord auteure !
Quand t'es-tu lancée à plein temps dans l'écriture ? Qu'est-ce qui t'a décidée ?
Je vis totalement de l'écriture - et de la peinture, des
illustrations et de la sculpture, avec Patrick Guallino, mon prince
charmant - seulement depuis une petite dizaine d'années. C'est
très difficile, même quand on est passionné...
Comme je ne suis pas rentière, au début, il m'a fallu
assurer le revenu de notre couple, en acceptant un travail qui me
plaisait beaucoup, certes, mais qui s'avérait surtout
alimentaire. Ce qui m'a décidée à quitter la
sécurité des revenus assurés, c'est l'approche de
la quarantaine : je ne voulais pas passer à côté de
l'essentiel, toute ma vie, sous prétexte qu'il fallait manger.
J'écrivais déjà beaucoup avant puisque j'ai vu
naître mon premier poème vers neuf ans, puis un roman
l'année suivante. Mais je bénéficiais
de bien moins de temps... À un moment donné, la
nécessité intérieure a été la plus
forte.
Quels sont tes hobbies à part l'écriture ?
Pour moi l'écriture n'est pas un hobby. C'est une
nécessité, aussi importante que l'air que je respire, ou
l'eau que je bois. Je vis dans la création tout le temps, jour
et nuit, trois cent soixante-cinq jours par an. L'écriture
m'accompagne vraiment au quotidien ; en ce sens, je n'ai pas de hobby
car je suis trop emplie par la création pour avoir le temps de
me consacrer à d'autres activités. J'ai mis en
scène cet aspect essentiel avec le personnage du père de
mon héroïne, dans "Le goût des glaces" : la peinture
est une nécessité intérieure qui l'occupe à
plein temps.
Quels plaisirs trouves-tu en écrivant ?
Celui de la découverte : je suis toujours surprise de ce qui
vient de jaillir. Et comme je suis curieuse, je continue de
créer...
Quel luxe, d'être écrivain : je peux devenir un petit
garçon comme dans "Le journal de ma sœur" alors que je
suis une fille... et j'ai la possibilité, par l'écriture,
de tester des situations, rattraper ce que j'ai raté dans la
"vraie vie", je peux métamorphoser le réel, jouer, rire
de tout. J'extériorise, j'intériorise...
Ce sont des satisfactions différentes lorsque j'écris de
la poésie, comme "Câline école", publié par
Soc&Foc, ou du théâtre tel le sketch "Elle est nulle
ta pièce" (chez ABS). Rédiger un roman plus long, comme
"Papi Jeannot" (à paraître en 2012 au Verger des
Hespérides) apporte la satisfaction de construire un
récit émouvant et captivant, avec des rebondissements
inattendus, puisqu'il est question d'un secret de famille et de la
relation entre un petit-fils et son grand-père. Alors que la
réécriture d'un conte, comme "Le Petit Chaperon
vermillon" ( à paraître dans les semaines à venir
aux éditions de la Paix, au Canada), suppose jouer avec des
codes. J'ai aimé détourner des références
communes à tous. Surtout pour développer l'idée du
pacifisme et du danger des armes... Le seul point commun à tous
les textes que j'écris, finalement, c'est le plaisir. Et la
question du style : une fois le fil conducteur mis en place, je jubile,
à l'idée de réécrire, de travailler,
inlassablement. Je peux passer des heures à chercher des
synonymes, à rayer des passages entiers, à utiliser des
périphrases ou à changer la ponctuation... La langue est
une merveilleuse matière et j'ai plaisir à la sculpter ou
à l'utiliser comme un peintre, par touches successives, en
variant l'épaisseur du trait, en transformant les effets aussi.
Je passe du portrait au dialogue, du récit à la
description, j'explore la palette des sentiments... J'aime la
liberté qui m'est ainsi offerte.
Est-ce un besoin d'écrire et de créer ?
Oui. Il est si difficile d'en vivre que si ce n'était pas le
cas, je ferais autre chose, depuis longtemps. Mais en même temps,
le plaisir est tellement intense que l'on ne peut plus s'en passer,
quand on commence à créer. Chaque idée nouvelle se
déploie en dix, vingt autres projets. Mon souci, c'est le manque
de temps : comment parvenir à concrétiser toutes les
idées qui vagabondent dans ma tête, comment trouver
à les matérialiser, alors qu'une journée se limite
toujours à 24 heures et qu'en plus je suis une grosse dormeuse !
Sans compter le fait que même si je suis d'abord écrivain,
passionnée par les mots, je peins, illustre et sculpte avec
Patrick... ce qui multiplie mes activités. Et il me faut encore
mettre à jour nos deux sites, l'un plus littéraire,
l'autre plus graphique, ce qui peut-être constitue aussi une
forme de création ? http://annepoire.free.fr et
http://perso.orange.fr/art.guallino
Quel est ton genre/ support
préféré de création littéraire, en
tant qu'auteure ? En tant que lectrice ?
Je ne peux distinguer la lectrice et l'auteure : j'écris pour
avoir le bonheur de lire... je lis pour continuer à
éprouver le bonheur de la création, les deux se
nourrissent indéfiniment. Je me délecte surtout de romans
plutôt réalistes, mais aussi beaucoup de poésie. En
réalité, je dévore la littérature :
promenade ininterrompue, galop des mots, au minimum un livre par jour,
toute l'année, souvent plusieurs... Je n'ai pas un genre
préféré, ce qui me séduit, c'est le style,
la façon dont on raconte, bien plus que l'histoire
elle-même. Je m'intéresse à la manière dont
un écrivain explore nos fragilités, rend le monde
habitable, lui redonne toute sa féerie... De même, lorsque
j'écris, j'espère parvenir à donner des pistes
d'espoir à ceux qui ont été cabossés par
l'existence, par exemple avec mon livre "Histoire d'une
schizophrénie" aux éditions Frison-Roche, ou des raisons
de s'envoler, comme dans mon recueil poétique "Feu d'artifice"
(Tournefeuille éditions).
Parmi ton oeuvre, qu'est-ce qui te rend la plus fière ?
Je crois que le mot "fierté" est inapproprié. En
même temps, si, tu as sans doute bien choisi cet adjectif : je
suis comme une mère devant sa progéniture, à
rougir de plaisir quand on m'adresse un compliment : "Quel beau
bébé !" "Et en plus il parle !" "Ah, mais maintenant, il
marche..." J'ai donné naissance à une famille nombreuse
qui me plaît dans sa diversité. Chacun de mes titres,
publié ou inédit, contribue à l'équilibre
familial. J'aime chacun de mes enfants pour des raisons
différentes : "Tous les chats" (éditions Lelivredart),
parce que c'est une petite histoire toute simple, rédigée
en français, mais aussi en anglais et en espagnol, rendue
touchante par son cadre chatoyant d'album pour enfant
mâtiné d'art et de créativité. "Les couleurs
du bonheur", parce que c'est un livre très coloré, et
poétique, "Câline école" parce que l'hommage aux
quatre saisons d'une vie scolaire est utile dans un monde qui critique
trop souvent l'enseignement alors qu'on doit tellement à ceux
qui nous ont ouvert les portes de la connaissance... J'aime aussi mes
livres qui s'adressent à des adultes, comme le prochain,
à paraître chez Kirographaires fin février 2012,
"Encore un suicide". Ce sont différents aspects de ma vie qui
sont ainsi traduits en imaginaire, en émotions, en invention
langagière... et j'aime cette profusion et cette
diversité, non pas avec fierté, mais étonnement,
chaque fois surprise que "ça" soit sorti de moi...
Ce n'est pas une question d'orgueil. Mais de joie. En toute simplicité.
Grâce à mes livres, j'ai déjà vécu
des situations enthousiasmantes, qui me portent haut, m'incitent
à continuer, et ce sentiment, ce bouillonnement, est vraiment
magique. Par exemple, lorsque "La Cantate de la Loire" (éditions
Symétrie) a été mise en musique par Jean-Marie
Morel, avec plus de 130 exécutants, chanteurs et musiciens, j'ai
eu des frissons jusqu'à la racine de mes cheveux :
c'était comme si mes mots s'amplifiaient, se transformaient,
portés par les notes. J'avais déjà vécu
cette expérience grâce au compositeur Olivier Faes :
"Périple de brocart" (Gros Textes éd.) est devenu un tout
autre poème, transfiguré grâce aux notes,
grâce à la mezzo soprano qui interprétait la
partition, et au violoncelle qui l'accompagnait...
Un autre grand moment, c'est la remise de mon premier Prix
littéraire, le Ruralivres pour "Le journal de ma soeur". Par
chance, cette récompense était décernée par
de vrais lecteurs, des centaines de jeunes, qui m'ont parlé avec
émotion de mes personnages, de la situation et de la relation
entre Patrice et sa soeur. Après des années de solitude
en tant que poète, je découvrais soudain des amateurs, en
chair, en os et en tendresse. J'ai adoré ce contact ! C'est
d'ailleurs ce qui me plaît lorsque je suis invitée par des
écoles, des médiathèques, lors de salons du livre,
pour des rencontres avec le public. Cette chaleur humaine est
irremplaçable, d'autant plus que dans la création, on
passe de longues heures, seul face à sa feuille. Là,
soudain des lecteurs sont présents, et ces retours me font
toujours beaucoup de bien. D'ailleurs, j'aime glisser les courriers de
ceux qui me parlent de mes livres sur mon site. N'hésite pas
à me faire part de tes réactions...
Interview concoctée par Emmanuel Richer
en janvier 2012
Les liens - Pour mémoire, voici l'adresse de mes deux sites :
http://annepoire.free.fr
http://perso.orange.fr/art.guallino
Prochaines parutions :
- pour adultes : "Encore un suicide" éditions Kirographaires février 2012
- en direction de la jeunesse, et au moins jusqu'à 117 ans :
- "Le Petit
Chaperon vermillon" éditions de la Paix printemps 2012
- "Papi
Jeannot" éditions Le Verger des Hespérides 2012
Prochains événements :
Lectures et expositions, rencontres dans la Sarthe. "Anne Poiré et Patrick Guallino de A à Z"
- A B C D E, "le bestiaire enchanté" vous rendra heureux...
à la bibliothèque de Saint Cosme en Vairais
rencontre avec Anne Poiré et Patrick Guallino le mercredi 29 février à 15 heures.
- F G H I J K L, "instants de bonheur", déployez vos ailes !
à la bibliothèque de La Suze
rencontre avec Anne Poiré et Patrick Guallino le vendredi 2 mars à 18 heures.
- M N O P Q R "paysages intérieurs, féeries extérieures" : à vos commentaires !
à la bibliothèque départementale de la Sarthe au Mans
- S T U V W X Y Z "du soleil au zénith" : tous les voyages nous aident.
à la bibliothèque d'Yvré l'Evêque
rencontre avec Anne Poiré et Patrick Guallino le samedi 3 mars à 15 heures.
Les quatre expositions seront rassemblées
les 10 et 11 mars 2012 au Salon de La Suze.
Salon des livres de poésie et de ceux qui les font
Et j'y serai, en compagnie de Patrick Guallino et d'autres poètes...
Quelques commentaires suite à cette interview ?
Marion
Extra ton interview par la Charte ! :)
Monique
J'ai trouvé ton interview très intéressante et tellement vraie !
Tu te décris vraiment telle
que tu es, c'est une authentique peinture pour les gens qui ne te
connaissent pas encore,
cela leur donnera un aperçu de ton extraordinaire personnalité si attachante!
Si ça ne t'ennuie pas je
mettrai un mot sur la page d'accueil sur le site de février avec
le lien qui concerne l'interview
et ils trouveront les autres liens en complément.
Bonne occasion puisque tu viens nous voir très bientôt !
Anita
J'ai le souvenir d'un compagnonnage avec
Anne Poiré lors d'un salon désastreusement ignoré
par le public à T. au printemps dernier...
Pas de public mais de jolis bavardages, et un "ciel inattendu" toujours accroché au-dessus de mon bureau. Coucou, Anne !
Un clin d'oeil sur Internet !
http://www.jacques-basse.net/?cat=55&paged=2
La Tribune Le progrès du 25/11/2010.
Une rencontre magique et productive, entre Anne Poiré et des 3/5 ans
en Haute-Loire :
Le Progrès - 2/11/10
Le Progrès 25/10/10
La Muse - septembre 2010
Un article sympathique de la journaliste Carine Kranish, paru dans le magazine culturel d'ici et d'ailleurs La Muse n°14 de sept 10
Dans le Progrès
du lundi 14 juin 2010
Dans le Bloc-Notes
Art actuel actualité Rhône-Alpes
la revue de la MAPRA (maison des artes plastiques Rhône-Alpes)
n°284 janvier 2010
La presse en parle...
Dans Le Pays Roannais en décembre 2009
un riche article de Sophie Tardy pour saluer la sortie du roman Le goût des glaces aux éditions Le Verger des Hespérides.
"Les esqui-mots d'Anne Poiré"
Mai/juin 2007
Le 9 février 2007, au milieu d'un magnifique article qui présente la maison d'édition DNSB, Un an de bonnes nouvelles, et les autres productions de cette jeune maison dynamique, aux côtés de Corine Pourtau, Sylvie Huguet, Jacques Layani et Hilaire Dovonon, Anne Poiré a droit à une présentation tout à fait sympathique. Un article signé P-F. Chetail
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septembre 06 "Le Progrès"
octobre 2006 - "Le progrès"
décembre 2004
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Un article signé Anne Rimlinger-PignonPORTRAIT Le face à face des mots Anne Poiré a toujours su qu'elle était écrivain. Ce n'est pas de l'orgueil. C'est un ensorcellement de mots contre lequel elle ne peut lutter. Elle se laisse guider.
Parce que le verbe l'envoûte, parce que les syllabes l'enchantent, parce que les mots l'ensorcellent. Parce que les mots cognent à sa porte. Parce qu'Anne Poiré vit pour et par l'écriture. Un acte irréfléchi qui signe son acte de naissance il y a bien longtemps. "Je la relie à la mort de mon père. C'est elle qui m'a sauvée." Neuf ans à peine lorsque la jeune Mosellane vivant à Ay sur Moselle noircit les feuilles blanches de ses cahiers. "Je suis dépassée par les mots, bouleversée par l'écriture. C'est extraordinaire. On sort du monde ordinaire." Une nature. Elle se souvient de cet instituteur qui leur avait demandé d'écrire un texte en toute liberté. Elle se souvient de lui avoir demandé si elle pouvait écrire un poème. Elle se souvient du texte fini. "Du texte qui s'était écrit avec mes mots. Ça avait fonctionné. La révélation que c'était possible." Son premier texte s'intitule Le paradis c'est ici. "Je l'ai toujours." Très conservatrice Anne Poiré, elle qui pourtant avoue ne pas être fichue de dire un de ses poèmes, ne pas toujours se souvenir de ses romans, parce qu'elle est prolixe, parce qu'elle est loquace. Elle se dévoile, au fil de ses histoires, elle se révèle. À dix ans elle écrit son premier roman. "Il s'agissait de la réécriture de tous les romans que j'avais lus. J'étais l'héroïne que je n'étais pas dans la vie. Je sauvais le voisin du feu. J'avais les mots, c'était mon langage."
Les mots. Incontournables. Inaltérables. Elle les choisit, les place, les laisse chanter, parler, crier. "La poésie devient prioritaire. Parce que parallèlement je suis une grande lectrice de prose. Et c'est spontané." Sorte de réflexe vital. Anne Poiré ne se laisse toutefois pas enfermer dans un genre. La poésie, certes, mais également le théâtre, la nouvelle, "toute la gamme m'intéresse. J'aime décliner la palette des nuances du langage."
Du rire aux larmes
Anne Poiré écrit, écrit et écrit encore. "J'ai toujours envie d'avoir des journées plus longues. Je vais jusqu'à l'épuisement. La fatigue de l'écriture. C'est difficile à expliquer." Prolixe. Elle achève trente romans. Trente envoyés. Trente refusés. Par manque de convictin certainement. "Pendant de nombreuses années je n'écrivais que pour moi. Le face à face avec le lecteur n'était pas nécessaire. Autour de la trentaine c'est devenu progressivement nécessaire. J'ai envoyé mes manuscrits aux éditions du Seuil et de Minuit et ça s'est arrêté là." Les recueils de poèmes ont plus de succès. À l'aube de ses quarante ans, elle délaisse les longs couloirs du lycée dans lequel elle enseignait pour se consacrer uniquement à l'écriture. "Les mots cognent à la porte, je ne peux rien faire qu'écrire." À l'aube de ses quarante ans son dernier roman, La maison de l'écrivain sera publié aux éditions Belem. Joie et bonheur. Un signe. Anne Poiré n'a jamais lâché ce fil qui la conduit jusqu'au bout de ses vocables. Pour écrire ses émotions, ses fascinations, ses admirations. Pour atteindre "cette ambition démesurée" de porter ses lecteurs du rire aux larmes. Pour écrire pour la jeunesse adolescente. Pour prendre position. Pour combattre. Pour lutter. Pour vivre. Pour plus que vivre.
Anne Rimlinger-Pignon
Et Radio... La radio aussi parle d'Anne Poiré, ou la fait s'exprimer, voire lire...
Sur Radio-Pluriel, une heure avec Jean-Yves Schryvers, le lundi 21 mai 2007
mais aussi en 2008, plusieurs fois...Débat animé et sympathique avec Jean-Yves Schryvers, de Radio-Pluriel...
Quelques questions...
parviennent parfois jusqu'à moi.
Comme celles de Mathilde :
Madame,
Je suis en seconde et nous fesons des recherches sur les écrivains modernes.Puis-je vous posez quelques questions et communiquez votre adresse mail à mon professeur de français?
J'écris aussi des histoires,j'adore ça!
merci
Pour retrouver le site complet d'Anne Poiré :
http://annepoire.free.fr