vendredi 9 mars 2007

Harcèlement à SONATRACH ( publié le 06 septembre sur mon blog : harcelementenalgerie.blogspot.com)

Je crois que je devrai me résoudre à ne plus prendre le transport du personnel pour rejoindre mon travail et m y rendre par mes propres moyens. Pour cela il faudra alors me lever encore plus tôt le matin et rentrer le soir beaucoup plus tard que d’habitude à la maison.
Ce ne sera pas facile.
Je viens d’apprendre qu’on est en train de me préparer un autre coup avec la complicité de nombreux collègues. D’après mes informations, on me reprochera de harceler deux collègues et le chauffeur privé engagé par l’entreprise pour nous assurer le transport.
Les collègues s’appellent Ouabou Khelifa et Bouzidi Belkacem. Le premier est cadre financier et serait limogé de son poste de chef de service qu’il a occupé durant une dizaine d’années, pour cause de dépression et le deuxième est un ingénieur géologue tellement naïf, qui a certainement quelque problème psychologique et qui facilement manipulable.
Deux pauvres victimes qui feront de moi un méchant coupable, alors que ces deux collègues font partie de ceux qui ont été le plus instrumentalisés dans mon harcèlement au travail ces deux dernières années. On exploite toutes les tares et les faiblesses des gens.Pour les témoins il y aurait un cadre juridique, des financiers et presque l’ensemble des travailleurs qui résident à Tizi ouzou et Dra Ben Khedda et qui prennent le même transport que moi et Bouzidi Belkacem.
Concernant le chauffeur GANAME AMAR j’en parlerai une autre fois.
Je m’étonne souvent de toute cette importance qu’on accorde à ma petite personne, alors qu’ils ont l’argent, le pouvoir et que je suis un simple citoyen occupant (je ne sais pas pour combien de temps encore) un poste modeste dans une entreprise nationale.
De quoi ont-ils peur?
Il y a quelques jours on a voulu m’affecter dans autre structure, avec de nouvelles taches, un nouvel environnement et donc une nouvelle bataille pour moi en vue. Heureusement que le Directeur Finances et Planification qu’on vient de nommer _ qui a d’ailleurs compris qu’il y avait anguille sous roche quand il a vu tout cet acharnement affiché par certains cadres influents du Département de vouloir se débarrasser de moi _ a été compréhensif et sensible à ma situation.
Cela fait maintenant Cinq (5) années que je subis des harcèlements au travail et ni ma hiérarchie ni le syndicat n’ont réagi. Impensable !Déjà en 2002 j’avais adressé le rapport ci-dessous à mon directeur de l’époque sans qu’aucune suite ne lui soit réservée et ce malgré les graves accusations qu’il contenait.

Rapport adressé à Monsieur le Directeur de la Division Data Control / SONATRACH en date du 04 décembre 2002
J’ai l’honneur de répondre à la mise en garde qui m’a été adressée en date du 27 novembre 2002 sous le n° 396/DAG/DDC. 2002 par Monsieur le Chef de département Administration Générale de notre Division par laquelle il m’est reproché les retards répétés et d’avoir forcé l’accès de la Division CRD en faisant fi des règles et consignes de sécurité.
Je réagis à cette mise en demeure parce que d’abord c’est la première fois durant toute ma carrière que de tels reproches me sont faits et qu’ensuite c’est Monsieur Mahmoudi, pour qui j’ai un grand respect et avec qui j’au toujours eu de très bonnes relations de travail qui me l’adresse.
Concernant les retards, il est vrai et je le reconnais, il m’arrive d’être en retard au travail en raison de l’éloignement de mon domicile, je vous rappelle que j’habite à 90 Kms de Boumerdes et de la fatigue que m’occasionnent les va-et-vient quotidiens, surtout pendant la saison hivernale et le mois de carême.
Je mets deux heures à l’aller et deux autres heures au retour. Et il me suffit de rater, ne serait-ce que d’une minute le transport du personnel, pour que j’aie un retard d’une demi heure et plus, ce qui m’oblige à prendre le taxi et à payer et à payer à chaque fois 150 dinars, un sacrifice que je consens pour rejoindre le plutôt possible mon lieu de travail et éviter de m’exposer à des remarques désobligeantes.
Vous-même, en personne, vous êtes venu dans mon bureau vous enquérir des difficultés que m’occasionnent cet éloignement, ce qui, je l’avoue m’a surpris et honoré à la fois.Mais je ne vois aucun problème, comme je l’ai demandé déjà à Monsieur Mahmoudi, à ce que qu’on cumule ces retards pour me les retenir sur mon salaire.
Je ne demande pas à être payé pour un temps d’absence.Je tiens quand même à vous signaler que de puis le 1er juillet 2000, date de ma prise de fonction à Data Control, à ce jour je me suis absenté que 7 jours pour cause de maladie et 2 ou 3 jours pour affaire personnelles. Soit une dizaine de jours pour 29 mois de travail.
Vous n’ignorez sûrement pas que pour un problème qui nécessite une demi heure de temps de présence à Fréha ou à Tizi ouzou il me faut une absence d’une demi journée, le temps de rallier Boumerdes.
Il y a eu d’autres absences à cause des grèves observées en Kabylie qui constituent un cas de force majeure, mais celles-ci sont décomptées de mon congé annuel.Mais je ferai de mon mieux pour respecter les horaires de travail malgré les difficultés que je viens d’énumérer.
Pour ce qui est du deuxième reproche, celui d’avoir forcé l’accès du CRD en faisant fi des règles et des consignes de sécurité, permettez-moi d’abord une rectification : Monsieur Mahmoudi ne pouvait pas constater par lui-même ce qui s’est réellement passé du moment qu’il n’était pas présent au poste de garde quand je suis rentré, ensuite je vous fais savoir que j’ignore sincèrement ces règles et consignes de sécurité que je n’ai pas respectées et auxquelles il fait référence dans sa mise en garde et qu’il n’a jamais eu usage de la force ni de mon coté ni de celui des agents de sécurité. Je crois que Monsieur Mahmoudi a été mal renseigné.
Et puis, cela fait maintenant dix ans depuis que je travaille à SONATRACH et jamais on ne m’a refusé l’accès à une structure de SONATRACH à la seule condition de présenter mon badge bien entendu, au sud comme au nord du pays et même durant la période où le terrorisme était à son summum.
Depuis mon arrivée à Da ta Control, jamais on ne m’a empêché d’entrer soit à la Division Exploration soit au CRD, ni on m’a demandé l’objet de ma visite. Et depuis toujours, dans le seul but de gagner un peu de temps notamment quand j’arrive en retard ou tout simplement pour éviter de faire tout un détour, je suis toujours rentré et je ne suis pas le seul d’ailleurs, par le poste de garde du CRD et jamais on ne m’a fait une quelconque remarque. Je précise que ça n’a jamais été dans mon intention de tricher, ce dont l’agent de sécurité a osé m’accuser pour justifier son refus de me laisser entrer. D’ailleurs au Département de l’Administration Générale le pointage des agents est suivi de manière stricte et rigoureuse.
Moi, je pose plutôt la question sur ce qui a changé ce 27 novembre 2002 pour qu’on veuille m’empêcher d’accéder à Data Control par le poste de garde du CRD. Y a-t-il eu une note dans ce sens ? Sinon pour quelles raisons ce qui a toujours été permis auparavant devienne interdit ce jour-là ?J’avoue qu’elle m’inquiète beaucoup cette histoire d’accès.
Je vous ai déjà informé, lors de l’audience que vous avez bien voulu m’accorder, du harcèlement moral dont je fais l’objet à l’extérieur comme dans l’enceinte de la SONATRACH depuis maintenant plus d’une année parce que je n’ai de cesse de dénoncer l’ampleur que prennent certains fléaux comme la prostitution et la consommation de la drogue notamment dans la région où je vis, la Kabylie. (Voir article de presse ci-joint).Ce jour là vous m’aviez conseillé, et je vous en remercie, de m’éloigner de Tizi ouzou pour me faire oublier en m’affirmant votre certitude qu’en agissant ainsi ils finiront par se désintéresser de ma personne.Le but de l’entrevue c’était surtout de vous informer et de vous sensibiliser sur les problèmes qui pourront surgir sachant que les gens que je dérange sont très puissants.
Ce harcèlement moral qu’on nomme aussi la violence perverse a pour but l’élimination ou tout au moins la déstabilisation de la personne ciblée par des provocations généralement indirectes, la manipulation de son environnement et d’autres moyens de persécution.Des pratiques criminelles qui peuvent avoir des conséquences dramatiques comme c’est cas du correspondant du quotidien EL WATAN à Tébessa qui a fini par se donner la mort tellement les pressions qu lui faisait subir lui étaient devenues insupportables.
Comme je vous l’ai déjà dit et dénoncé lors de l’assemblée générale des travailleurs, en date du 10 novembre 2002, de nombreux collègues ont participé à ce jeu destructeur qui visait ma personne et dont la plupart ont cessé parce qu’ils ont compris le résultat recherché par ces provocations qui paraissent banales et inoffensives.
Quel est cet intérêt ou ces dividendes qui méritent de se porter ainsi volontaire et se rendre complice, toute honte bue et sans vergogne ni retenue, d’un milieu dont la raison d’être est la destruction de notre société ? Surtout quand on salarié de la plus importante et prestigieuse entreprise de notre pays.
Parmi ces collègues, deux d’entre eux, cadres par-dessus le marché, ne se sont pas limités à des provocations indirectes ; une mission qu’ils accompli avec acharnement et en toute impunité, mais par excès de zèle sont allés jusqu’à m’insulter. Si je les cite aujourd’hui ce n’est point pour demander leur sanction. Non. Ce ne sont que des exécutants d’une besogne qui ne les honore pas. Si je les cite, c’est seulement en prévision de ce qui pourra m’arriver à l’avenir et les problèmes qu’on tentera de me créer. Ce sont d’ailleurs eux qui ont ouvert le bal de ce jeu diabolique au sein de l’entreprise.
Il y a eu d’abord Monsieur Hamid Boudjrada, cadre comptable à Data Control, qui m’a insulté sans raison aucune…..Ce n’est que par la suite que j’ai compris l’objectif recherché et qu’il s’est évertué à atteindre pendant de longs mois : me pousser à l’erreur et me faire réagir violemment à ses agressions sournoises, ce qui m’aurait amené inévitablement et m’aurait déstabilisé. Heureusement que le lendemain de prise de parole à l’assemblée générale des travailleurs que j’ai citée plus haut on nous a, à moi et à d’autres collègues du département, changé de bureau_ heureuse coïncidence !_ autrement je ne sais pas combien de temps j’aurais résisté à ses provocations.
Quant à l’autre collègue, il s’agit de Monsieur ARAB Mohamed, ingénieur si mes informations sont bonnes, à la Division Exploration. Il prend le même transport que moi et il réside à Draâ Ben Khedda. C’était il y a une année, dans le bus qui nous ramenait à Tizi ouzou. Contrairement à ses habitudes il s’est assis tout à fait à l’arrière. On venait de dépasser la ville des Issers quand il se mit à proférer des grossièretés. Je trouvais cela scandaleux surtout en présence de collègues femmes et ma réaction était de me retourner pour voir cet individu qui avait osé prononcer de telles vulgarités. Il était déjà derrière moi car il s’attendait à ma réaction qui était tout à fait naturelle. Je n’ai pas eu le temps de prononcer un seul mot qu’il me couvrit déjà d’insultes. Bien sûr, il n’était pas seul. C’était théâtral. C’est alors que ses amis (comprendre complices) et d’autres collègues intervinrent pour nous séparer.
A toutes ces agressions, je ne parlerai pas de celles que j’ai subies en dehors du travail, j’ai fait le dos rond. A un moment donné j’ai même déserté la cantine tellement la pression y était forte. Mais grâce à dieu j’ai pu reprendre le dessus.
Je vous informe qu’au sujet de ces harcèlements j’ai même informé le responsable de la sécurité, Monsieur Chekiri et le Directeur de l’Administration du CRD Monsieur Djilali et que j’ai déposé deux plaintes contre X, à Boumerdes en mars 2002 et à Azazga en octobre 2002, cette dernière après les menaces anonymes que j’ai reçues suite à la publication de mon article cité plus haut.
Parce que les techniques qu’ils ont utilisées jusqu’à maintenant n’ont pas l’objectif escompté et que je n’ai pas l’intention de baisser les bras, ni de concéder un pouce de ma liberté d’expression et d’action en faveur de ma société, quelque soit le prix à payer, je m’attends à ce que ces gens du milieu cherchent à me déstabiliser et à me piéger.C’est pourquoi, et loin de mon esprit d’accuser quiconque de quoi que ce soit, j’ai trouvé surprenante, je vous prie de ne m’en vouloir pour cela votre proposition de me changer de fonction pour m’affecter au service Relex, pour lequel ma formation ne me destine pas, avec la promesse d’une augmentation de salaire (attribution de catégories en plus), alors que ce service était déjà doté de deux agents et que le plan de charge de la cellule comptabilité qui est appelée à se développer a nécessité le recrutement d’un contractuel.
Pour terminer je rends hommage à Monsieur Mahmoudi pour sa compréhension et à ma collègue de bureau, aide comptable de son état – à qui on a changé de bureau à un moment donné pour la mettre avec Melle OUSADI, juriste_ pour son soutien moral pendant les durs moments que j’ai connus et sans qui je serai plus là, peut-être, aujourd’hui.Veuillez croire, Monsieur le Directeur, en mon profond respect.Copies remises aux sections syndicales de Data control, du CRD etde la Division Exploration. (Avec accusé de réception)

2 commentaires:

kaddour a dit…

Tu es champion tu as réussi à dressé tout le monde contre toi

kaddour a dit…

té con toi