vendredi 25 mars 2011

23 Mars 2011 : Internet au milieu des chèvres, on en profite

23 Mars 2011 : Internet au milieu des chèvres, on en profite
Bonsoir à tous,
Nous venons de quitter la Syrie (sniffff) et  avons donc  repris la vie de nomades après notre superbe pause syrienne. Vous êtes nombreux à demander des nouvelles du quotidien, alors, je prends la plume pour vous dire un petit peu plus la vie au jour le jour quand on est sur la route. D’abord, rassurez-vous, on se supporte encore très bien, même au terme d’une longue journée ; c’est simplement un peu plus difficile quand il pleut ou qu’on est en dessous de 10°c, car on ne peut pas vraiment rester dehors …  Et le dehors est essentiel dans notre voyage !
Une journée de nomade, ça commence donc  par un petit déjeuner qui prend les couleurs locales : lavash (pains plats), labneh (fromage), Ayran (yaourt salé)….
Puis on prend la route après un pliage de camp qui devient de plus en plus rapide ! On ne se cogne plus trop dans le Syncro, et les enfants réalisent la prouesse d’installer leurs cahiers et leurs ordis sur la table qui fait 65cmX90cm ….et en avant pour deux à trois heures de cours/devoirs. C’est sur, quand on trouve une « grande » table dans un bistrot ou comme dans ce couvent à Alep on saute dessus….

Quand les neurones commencent à chauffer trop fort, on fait la pause lunch, rarement avant 13h30 et là encore ce sont des produits locaux qui viennent redonner des forces : fruits/légumes/Basturma(viande séchée) ou Suçuk (autre forme de viande de boeuf séchée…pas de porc bien sur !). L’après midi, on essaye de varier les plaisirs, matières scientifiques par exemple, ou rédaction de mails…..
<=vous connaissez un meilleur moyen de laver les tomates?
Le lieu de camp est choisi entre 17 et 18h, c’est-à-dire encore de jour, afin de repérer si il y a de quoi taper dans une baballe. Et quand on sort le ballon de foot, le succès est garanti : s’il y a un jeune dans les environs, il arrive dans les 3 secondes ! C’est aussi valable pour les policiers, les douaniers et les pompistes (quand on s’arrête dans une station service). Sarah obtient son petit succès car elle est la seule représentante de la gente féminine à jouer au foot.
Pendant que les sportifs se déchainent, il faut penser à la soupe du soir : légumes+pâtes constituent la base. Regardez un peu la palette de couleurs sur cette table alépine!!!! et ce ne sont que les entrées !






Notre potée maison est loin du raffinement de la cuisine Alépine mais elle tient au ventre et est assez variée car les étals au printemps sont bien garnis !






Le marché, une des grandes occupations de la journée! Saurez vous nous retrouver dans la cohue??? En Syrie/ Jordanie ou Egypte ce sont les garçons qui m'escortent le plus souvent car c'est le rôle des hommes de faire les courses. Les femmes, on ne les voit pas trop.... En Turquie, Sarah peut encore m'accompagner !



La nuit tombe autour de 18h, et souvent on voit arriver un habitant avec du thé à partager ou des cigarettes….Notre charabia s’est enrichi de nombreuses formules arabo/anglo/turco/germano/françaises qui provoquent beaucoup de sourires !






Et puis il y a des surprises comme ce soir, où nous avons élu domicile à l’arrière d’une station services complètement paumée au milieu des champs tout juste labourés. Les troupeaux de chèvres sont à côté et …… Internet haut débit fonctionne parfaitement. On est en wifi au milieu des moutons !

Nous allons maintenant en direction d'Erzurum, ville qu'Etienne connait bien pour y avoir séjourné 15 fois pour le boulot. C'est un gros centre urbain où nous espérons pouvoir récupérer les visas pour l'Iran et continuer ainsi la deuxième partie du voyage.
A bientôt ! Masalama à tous de la part des Million


samedi 19 mars 2011

19 Mars 2011 (Joyeux anniversaire François !) – Alep (Syrie)

Les vacances sont finies pour beaucoup d’entre vous, et nous aussi nous avons repris le chemin de l’école après beaucoup de visites et rencontres au Moyen-Orient : c’est la route du Nord, du Mont Sinaï en Egypte à Erzurum en Turquie (où nous comptons arriver dans une semaine).
Voici quelques-unes des escales que nous avons faites tout au long de notre « remontée ».
L’Egypte était au programme de notre itinéraire initial mais les évènements en ont décidé autrement… Depuis Aqaba (tout au sud de la Jordanie) nous avons décidé de faire quand même une petite incursion au Sinaï pour connaitre le site du Mont Sinaï et son Monastère Ste Catherine, ainsi que les paysages sous-marins de la Mer Rouge.

Nous sommes les seuls touristes à attendre le bateau dans le port d’Aqaba, Sarah et Sophie sont les seules représentantes de la gente féminine…


Atoua, très content d’avoir à nouveau quelques touristes, nous monte dans son minibus du port de Nuweiba (Egypte) au Monastère Ste Catherine, lové au fond de sa vallée. Les enfants rencontrés sont toujours très attirés par le journal de bord de Sophie !






Nous montons les 3750 marches jusqu’au sommet Mont Sinaï (tout en haut de la photo avec Thibault) et nous nous reposons là où Moïse aurait reçu les 10 Commandements. L’ambiance au sommet de la montagne est très calme et spéciale.




Dans ces pays arabes, les filles se baignent toutes habillées (et avec les baskets !)… dans des eaux très transparentes et regorgeant de vie sous-marine.



Tout près d’Aqaba, le désert du Wadi Rum nous rappelle quelques paysages du Sahara et du film de Lawrence d’Arabie !




Après la traversée du canyon de 1,2 km (appel é « Siq ») nous débouchons sur l’époustouflant tombeau du  « Trésor » à Pétra … No comment !



Nous jouons à Indiana Jones pour aller sur les hauteurs et découvrir des vues inhabituelles du site de Pétra, qui contrairement à ce qu’on pense est immense et ne comprend pas que le célèbre « Trésor ».






Les bédouins (et bédouines !) habitent le site depuis 2100 ans et l’un d’entre eux nous fait penser à un acteur bien connu … devinez lequel !



Les policiers du désert assurent la préservation des différents sites (ici le « Monastère ») et les dromadaires nous indiquent le chemin des tombes royales creusées dans la falaise. – « You want to ride a camel » ?



Dans les nombreux châteaux croisés (ou « Crac ») de Syrie et Jordanie, nous rejouons Matrix en live !

Grâce à la famille Barbié de Prédeau à Amman, notre escale dans la capitale de Jordanie est familiale, culinaire, culturelle et nous permet de retrouver le goût du saucisson et du gratin dauphinois ! Merci encore à eux !







Encore des colonnes romaines (ah, cet empire !) mais cette fois-ci plus animées par des courses de char, des combats de gladiateurs et des légionnaires romains. Nous nous entrainons à la course sur l’ hippodrome de Jerash (Jordanie) pour garder la forme !



 De retour en Syrie, nous retrouvons la famille syrienne de Sophie avec un grand bonheur et nous découvrons les villages de Maalula et Seydnaya. A Maalula, l’araméen est toujours parlé depuis l’époque pré chrétienne.


A Seydnaya, l’islam et le christianisme sont très proches, et pour rentrer dans cette église on doit enlever ses chaussures comme dans les mosquées. Il n’est pas rare de voir des pèlerins musulmans en ce lieu saint pour les chrétiens.


Nous vous avions dit que manger était très important en Syrie !
Voilà pour aujourd'hui, nous sommes tout au Nord de la Syrie et n'avons pour l'instant aucun souci de sécurité, même au vu des dernières manifestations dans les pays arabes. Dans quelques jours nous laisserons l'arabe pour reprendre le turc. Merhaba !



samedi 5 mars 2011

4 Mars 2011 – Mer Morte, Jordanie – Des nouvelles de Syrie

Se connecter sur notre blog était impossible pendant notre séjour en Syrie et c’est donc de la Mer Morte en Jordanie que nous vous envoyons ce nouveau message.
Vous êtes tous en vacances mais nous, comme vous pouvez le voir, on continue à bosser, même à 400 m en-dessous du niveau de la mer (la Mer Morte est le point le plus bas de la Terre) ! Ca flotte pour nous !
 


On n’est pas à plaindre, même si côté école on ne respecte pas vraiment le calendrier des vacances…
Mais revenons à notre séjour en Syrie : nous avons été très chaleureusement accueillis par les cousins et cousines de Sophie à Alep et Damas. Nous avons pu rencontrer beaucoup de Syriens, et vérifier 2 choses : leur gentillesse et leur sourire nous épatent et le sport national nous ravit car c’est … l’art de la bonne bouffe !!
Voici quelques photos.




Les écoliers d’Alep visitent leur Citadelle en même temps que nous, et nous faisons ainsi connaissance avec leur système scolaire, bien différent du nôtre. Vous avez remarqué les petits uniformes ?

Deux bédouins font des affaires dans souk d’Alep, un des plus longs du monde parait-il… Notre photographe les a surpris en train de marchander.

Une des spécialités d’Alep : le savon. Celui-ci est tout frais, et va sécher encore quelques années. Il sort des cuves de la fabrique El-Jebeili, une des dernières à utiliser la méthode traditionnelle. Un de leur principal client est … Leclerc !

En Syrie on se demande s’ils savent faire des petites choses, à part les pâtisseries (délicieuses). Les monuments sont gigantesques et le Krak des Chevaliers semble avoir été bâti par des titans.

A Palmyre, les enfants visitent les ruines à leur manière !


Nous prenons notre petit déjeuner devant la ville de la Reine Zénobie. Les enfants ont l’impression que ce sont toujours les mêmes colonnes, et ils ont raison : nous sommes à l’extrémité orientale de l’empire romain et nous en mesurons toute l’étendue et l’unité, de Rome à Leptis Magna (Libye), d’ Taormina (Sicile) à Jerash  (Jordanie), d’El Djem (Tunisie) à Palmyre.




Nous laissons parfois notre maison roues-lentes bien garée ... et profitons des petites pensions locales, comme ici dans la vieille ville de Damas. Heureusement que nous avons un petit véhicule pour nous faufiler dans les ruelles étroites.




Nous apprécions tant avec les yeux qu’avec le nez et la bouche les souks de Damas. Même les narguilés nous font palpiter les narines avec l’odeur si particulière du tabac à la pomme.




Dans les mosquées, les filles et les femmes doivent porter le voile et même parfois la jupe … fournis à l’entrée ! La mosquée des Ommeyades de Damas passe pour être une des plus belles de l’architecture musulmane, même si elle a été construite sur une base d’église byzantine.


Sur la route, nous partageons un moment avec les locaux qui nous offrent le café, des bonbons pour les enfants … et le narguilé !

PS pour les 2 familles qui se reconnaitront : nous vous annonçons la terrible disparition … du « Hagel » (au chocolat et aux fruits) et des confitures à la pomme-cannelle-noix/fraises/mûres. Nous allons essayer de poursuivre notre voyage même si ce sera une épreuve très difficile !!