HISTORIQUE DU VILLAGE

Epoque gallo-romaine

 

On peut penser que déjà une vie régnait à Villécloye par:

 

Epoque médiévale (476-1453)

 

Il existait ici un claustrum trévien de l'Abbesse Rothlinde tante de Glossinde veuve du conte Bobelenus probable maître de la vallée de la Chiers.

Ce claustrum était traditionnellement connu sous le nom de CLOYE.

Sa position est mal connue même si on l'assimile au site de l'ancienne église du village de Cloye (emplacement de la chapelle actuelle).

La destruction de ce Claustrum remonte très probablement au temps de Charles Martel (725-741). Cela résulterait des découvertes funéraires faites à la Sarazine dans un cimetière païen. Cette contrée est occupée par un vaste cimetière duquel on a souvent et à diverses époques, exhumé des sépultures de la période franque ou merovingienne (avant 800: date à laquelle Charlemagne soumet et impose le Christianisme)

La plus récente de ces exhumation fût faite en 1861, époque à laquelle 5 nouvelles sépultures furent mises à découvert : 4 de ces sépultures étaient rangées sur la même ligne, séparées les unes des autres par un espace de 30 à 35 cm, la 5ième était placée parallèlement à 2 mètres de distance de la ligne précédente. Toutes ces tombes avaient même orientation c'est à dire que le pied de chacune d'elles était dirigé vers l'Orient et la tête vers le couchant. Elles étaient toutes formées de 2 longues murailles latérales en moellons grossièrement travaillés et de deux entêtements chacun d'une seule pierre, le tout recouvert tantôt d'une longue dalle d'une seule pièce, tantôt de plusieurs pierres plates rapprochées pour faire un couvercle.

Deux de ces tombes renfermaient chacune un squelette, 2 autres contenaient les ossements de plusieurs corps moins les têtes, la 5ième abritait un squelette autour duquel 8 autres crânes étaient rangés en hémicycle. Cette dernière tombe renfermait en outre divers objets qui sont conservés au musée de Verdun.

Suite à la destruction du Claustrum, la villa du ban de Ste Glossinde fut construite à l'écart vers la contrée du Tueux.

En outre 3198 pièces, pour la plupart en argent d'époque médiévale (XIème siècle), ont été découvertes en 1993 dans une céramique. Suite à un rapport du service régional de l'archéologie qui a fait nettoyer et analyser les pièces au cabinet des médailles de la bibliothèque nationale à Paris, en voici le détail:

Amiens (comté d') 69 oboles au type PAX (fin du XIème siècle)
Bar (comté de) 3047 deniers imitant les deniers d'Henri Ier l'oiseleur produits à Verdun

8 oboles imitant les deniers d'Henri Ier l'oiseleur produits à Verdun

Champagne (comté de) 1 denier de Troyes au nom de Thibault Ier (1048- 1089)
Corbie (abbaye de) 61 oboles au nom de l'abbé Evrard (1095-1096)
Meaux (Evêché de) 2 deniers de Gauthier II (1045-1082)
Reims (archevêché de) 1 denier de Samsom de Mauvoisin (1140 - 1162)
Vermandois (comté de) 2 deniers anonymes au martyr
Louis VI (Roi de France) 1 denier (1108 - 1137)
Frustes 3 oboles probablement d'Amiens ou de Corbie
Faux-monnayage 5 deniers de cuivre ou de laiton saucé d'argent, imitant les deniers attribues au comté de Bar

 

Epoque moderne ( 1453 à 1789)

 

Ici existait un village nommé Cloye. L'époque de construction de ce village est sans doute antérieure à l'époque moderne mais rien ne l'atteste.

A 500 mètres d'ici, un hameau: Ville

L'église de ces deux localités se trouvait à Cloye ainsi que la cure St Maximin, quant à Ville, il n'y avait qu'une chapelle dédiée à la Sainte Vierge, où la messe était célébrée tous les 15 jours.

Outre la présence de ces 2 lieux de culte existait 3 chapelle :

La localisation des 2 premières chapelle n'est pas connue

Le village de Cloye a été abandonné en 1636-1637 suite aux méfaits de la guerre de 30 ans et de la peste qui ravagea toute la Lorraine. Devant l'ampleur des destructions, les habitants se rétablirent au hameau de Ville.

En 1682 un acte de fondation atteste que l'église de Cloye existait encore et que le curé venait de se fixer à Ville près de la chapelle

Le procès verbal de visite de 1687 ordonne de démolir la tour de Cloye et d'en employer les matériaux à la construction d'une tour à la chapelle de Ville, que l'on répara alors en 1688.

Le site de Cloye est toutefois mentionné sur la carte de Cassini (fin XIIIe) en tant qu'ermitage à la vierge jusqu'à la révolution ou frère Bruno fut ermite en 1748

Les registres paroissiaux à la mairie renferment aussi les sépulcres de plusieurs ermites.

Cet ermitage fut vendu comme bien national le 15 prairial de l'an II pour 420 livres.

Etendons-nous sur le village de Villécloye. Ce village offre un curieux exemple de l'état social de la France au XIIIe siècle à la veille de la révolution

Les droits seigneuriaux de Villécloye avaient appartenu jusqu'au XVIIe siècle à l'abbaye Ste Glossinde de Metz

En 1618 l'Abbesse de Ste Glossinde, dame de Villécloye, vend ses biens, héritage, rentes et revenus au Sieur Jean Langlois, marchand de Marville pour 4200 F (monnaie de lorraine)

En 1711, Rodrigue Lambotin, maire de Stenay devenu propriétaire des droits seigneuriaux de Villécloye, les lègues à l'hôpital de Stenay, qui doit longuement plaidé pour en jouir à cause du peu d'empressement des habitants de Villécloye pour leur lointains seigneurs anonymes de Stenay

 

Petite anecdote

 

Parmi les prélèvement seigneuriaux, un parait pittoresque. Tous les ans, le 1er lundi après l'Epiphanie, le doyen de Villécloye devait parcourir les rues en criant "la poule au plat" et chaque chef de famille devait donner une poule et un denier; la poule pouvait être livrée en plume ou en argent

L'abandon des droits seigneuriaux s est fait dans la nuit du 04 août 1789

Velosnes et Villécloye sont les 2 dernières communes du canton de Montmédy à être cédées à la France. Elles ne furent rattachées à la France qu'au traité des Pyrénées le 16 mai 1769

S'y trouvaient par contre Gerouville et Sommethonnes. Or on conte que Monseigneur Hontheim évêque de Trêves qui passait l'été à son château de Montquintin se trouvait gêné de devoir traverser les terres de France en l'espace de Gérouville et Sommethonnes lorsqu'il se rendait à l'abbaye d'Orval (Belgique). Il demande donc que ses terres soient échangées contre celles de Villécloye et Velosnes, ce qui fût fait.

A noter quelques illustrations militaires:

Tous 2 parrains des 2 cloches de l'église du village sur lesquelles sont gravées leurs noms.

 

Epoque contemporaine

 

Villécloye