vendredi 29 juillet 2011

Jakarta et Yogyakarta

Changer de pays est toujours excitant, et ce même si on a vraiment apprécié les semaines passées dans le pays précédent. Un cours vol de quatre heures me dépose à Jakarta, la capitale de l’Indonésie. Le taxi m’emmène à Jalan Jaksa, le quartier des backpackers. Il est une heure du matin et je n’ai même pas réservé d’hôtel, croyant qu’il y aurait bien une chambre pour moi quelque part. L’affiche « Full » se répète d’auberge en auberge mais je ne perds pas espoir. Je tombe finalement sur une chambre à 25 dollars, une chambre dans laquelle je n’ai même pas osé prendre ma douche! Tsé veut dire! Le lendemain, je me lève tôt pour aller trouver quelque chose de mieux quand le gars qui m’a loué la chambre me fait savoir que le check out est à 08h30! C’est n’importe quoi! Je lui ai à mon tour fait comprendre qu’il devait me faire un rabais pour ça! On s’est bien compris  À quelques rues de là, j’ai dégotté une petite chambre à 13 dollars dans laquelle je n’aurai jamais dormi! Vous comprendrez plus loin.

Jakarta
On mentionne, dans le guide Lonely Planet, que la ville est difficile à aimer, pendant que nombre de touristes font tout pour l’éviter. J’ai d’ailleurs rencontré deux filles suisses qui se demandait bien pourquoi je voulais rester dans cette ville, certains la considérant même comme très dangereuse. Hier cependant, j’ai marché pendant sept heures à travers la ville et parmi les 130 que j’ai maintenant visité de part le monde, je ne me souviens pas d’avoir été autant salué, souris et chaudement accueilli. J’ai rencontré Dessy, une gentille Indonésienne avec qui j’ai passé la nuit. Je connais maintenant plein d’expression en langue Behasa! Jakarta n’est pas une ville pour voir des choses mais plutôt pour vivre des choses. Ici, tout est 24/h, les restaurants, les dépanneurs, les Starbucks et les bars. Quand on dit qu’une ville ne dort pas, c’est vraiment le cas. J’aurais donc souhaité avoir passé plus de temps dans l’une des plus grandes métropoles du monde. Après New York, surnommé la Grosse Pomme, Jakarta est surnommée le Gros Durian, le fruit le plus commun en Asie du Sud-est, et celui qui a l’odeur la plus répugnante!

Yogyakarta
Pour la première fois depuis mon départ le 25 juin dernier, j’ai pris le train pour me déplacer d’une ville à l’autre. Je voyage dans les deux plus grands archipels de la planète alors les déplacements en avion sont pratiquement obligatoire. C’est pourquoi je devais me répéter que j’étais dans un train quand ça se mettait à brasser! Yogyakarta est la ville touristique par excellence de l’île de Java. C’est ici que s’effectue le départ de plusieurs destinations incontournables. Juste avant de quitter Jakarta, j’ai tenté à plusieurs reprises de réserver une chambre en téléphonant dans divers auberges, mais tous affichait complet. Il faut savoir que c’est la haute saison ici et que les mois de juillet et août sont les plus achalandés de l’année. Je suis donc sorti de la gare sans réservations et c’était la même chose sur place, pas de chambres disponibles à l’horizon. Sans perdre mon sang froid, je suis tombé sur une famille qui m’a loué une chambre dans leur maison. La chambre était déjà prête alors j’ai pu finir ma nuit!

J’ai profité du restant de la journée pour louer un vélo et me taper 17km dans une circulation qui parait chaotique au départ mais où tout se déroule tellement bien. Il faut juste comprendre le principe dans le fond. Je suis allé visiter le temple Prambanan, le plus beau temple Hindou du monde! À mon retour, je me suis payé, si je peux me permettre d’utiliser ce terme, un massage complet de 90 minutes pour quatre dollars. Aujourd’hui, j’ai loué un scooter pour aller visiter le temple de Borobudur, le plus gros temple Bouddhiste au monde, le volcan Merapi, l’une des plus menaçants du pays ainsi que la Parangritis, une plage de sable noir au sud de Yogyakarta. Une journée splendide sous un soleil de plomb. Je me suis baladé à travers les campagnes à admirer les paysans, cultiver les rizières aux pieds des volcans, des temples d’une beauté indescriptibles et des plages sauvages fouettées par des vagues violentes. Cette journée fut sans contredit la plus belle journée de ma vie. J’ai roulé pendant neuf heures sans presque m’arrêter en écoutant de la musique reggae. Je me suis senti en totale liberté. Un véritable sentiment de plénitude. J’ai de toute évidence réussi à apprivoiser le trafic de Java mais je dois avouer que s’il avait fallu que je meure aujourd’hui, j’aurais été prêt. J’ai vraiment tout accompli ce que je crois devoir faire dans la vie alors j’ai le cœur léger.

Il faut dire que la gentillesse et l’hospitalité démesurée des habitants y est pour quelques choses. Des 38 pays que j’ai visités, aucun ne s’approche de l’Indonésie! Tous, bambins, enfants, ados, mère des familles, hommes, officiers, tous sont heureux de ma présence et me le font sentir. Je n’ai jamais reçu autant de sourires de toute ma vie, et ça ne fait 4 jours que je suis ici! Je ne vous le cacherai pas, je me magasine un pays! Oui, un jour je viendrai demeurer sous les palmiers. J’ai adoré les Philippines mais l’Indonésie à déjà conquis mon cœur. De plus, le Behasa est une des langues les plus faciles à apprendre! Pas de temps, pas de pluriel et pas de genre!

Sampai Jumpa Lagi! (À bientôt)

dimanche 24 juillet 2011

Boracay

La première fois que l’on respire sous l’eau, un nouveau monde, merveilleux et mystérieux à la fois, s’ouvre à soi. J’ai du apprendre à maîtriser mon souffle car j’ai carrément siphonné mes deux premiers cylindres. Déjà, lors de la troisième plongée, j’utilisais pratiquement la même quantité d’air que mon instructeur. Les récifs de coraux abritent des espèces de poissons dont je ne soupçonnais guère l’existence. Je dois avouer que j’ai une préférence pour les Némos qui se tiennent généralement en groupe de trois dans leur anémone. Pour moi c’était presqu’irréel d’être témoin d’un tel spectacle à 30 centimètres de mon masque. Plonger des les fonds marins, à 21 mètres de profondeurs est somme toute une activité zen dans laquelle tu es suspendu dans l’espace. Une seule inspiration et tu monte pendant qu’une expiration te fais redescendre. Après avoir successivement réussi chacun des tests pratiques parmi lesquels on te demande de retirer ton masque et ton régulateur à six mètres de profondeur, arrive l’examen final de 50 questions à choix multiples. J’ai eu trois fautes. Je suis certifié PADI Open Water Diver! On remet ça en Indonésie? D’accord!

Prochaine destination, Boracay, la perle de l’archipel des Visayas, un groupe d’îles situé au centre des Philippines. Le pays compte d’ailleurs 7107 îles, ce qui constitue le deuxième archipel en importance de la planète. Le premier, vous l’avez deviné est le prochain pays dont j’irai visiter, l’Indonésie. À mon retour à l’aéroport de Puerto Princesa, toujours sur l’île de Palawan, j’attends mon vol en direction de Boracay. Après une heure de délai, on annonce qu’il sera retardé d’une heure supplémentaire, ce qui fait en sorte que je manquerai ma connexion éventuelle à Manille. La compagnie aérienne m’offre donc l’hébergement, le transport, ainsi que les repas dans un des hôtels les plus luxueux de Puerto Princesa, incluant piscine et air conditionné, pour 125$ la chambre! J’en profite allègrement, car jamais je n’aurais osé me payer un tel luxe dans ce type de voyage. Le lendemain s’annonce mieux lorsque le vol pour Manille est à l’heure. C’est à l’aéroport de la capitale que les choses se sont compliquées. En effet le vol pour Boracay a été annulé! Bordel j’ai pas envie de me retrouver encore dans un hôtel, je veux aller à Boracay moi! Des dizaines de clients mécontents, moi y compris, étions accoudés au comptoir, protestant contre le service qui laissait à désirer. Allais-je jamais me rendre sur l’île tant souhaitée? Après une longue attente, le rêve s’est enfin concrétisé.

Boracay n’est qu’une petite île parmi tant d’autres, mais il s’agit d’une incontournable pour quiconque souhaite visiter les Philippines. L’attrait touristique majeur de Boracay est concentré autour de White Beach, une longue langue de sable blanc baignée par des eaux turquoises et limpides. La plage s’étale sur plusieurs kilomètres le long de laquelle se trouvent d’innombrables pensions rustiques, hôtels de luxe, restaurants, bars, guichets automatiques et centres de plongées. Il est possible de parcourir la plage les pieds dans l’eau mais aussi sur l’artère principale sablonnée où les véhicules n’ont pas accès, mais où les touristes Coréens et Taïwanais sont légions. Les massages d’une heure coûtent en moyenne huit dollars et la sollicitation est incessante, de même que les offrent de tours de bateau pour visiter les îles. Oui vraiment, Boracay est pleine de charme le jour et stimulante la nuit, juste après les spectaculaires couchers de soleil. Pour agrémenter mon séjour, j’ai rencontré Mary June, une filipina avec qui j’ai vraiment passé du bon temps. On s’est rencontré sur la plage et on ne s’est jamais quitté pendant les jours qui ont suivis. Jolie, menue, enjouée, ricaneuse et intelligente sont les qualificatifs que je pourrais lui donner. Le départ à été en quelque sorte émotif.

Cebu, deuxième ville en importance du pays est ma destination finale. Je suis hébergé au Kukuk’s nest, un hôtel resto bar 24h. Exact, on sert de la boisson à n’importe quelle heure du jour où de la nuit. Cebu est comme une Manille miniature, une ville qui côtoie modernité à la fine pointe et pauvreté au goût amer. Ayant passé au travers de mes écouteurs Ipod, je me suis dirigé vers le Ayala Center, un immense centre d’achat de six étages réparti autour d’une terrasse extérieure où il est possible de s’asseoir sous les palmiers. J’en ai profité pour me procurer les tous nouveaux écouteurs Audio Technica, numéro un au Japon, pour la modique somme de 45$. Le tout dernier cri en direct des Philippines! Je profite donc de ma dernière journée dans ce pays pour explorer Cebu et ses curiosités touristiques. Trois semaines pour visiter les Philippines est évidemment trop court mais je suis extrêmement satisfait de mes choix de destinations. Les Philippines sont véritablement un coup de cœur et je recommande fortement la visite à quiconque est prêt à s’aventurer hors des sentiers battus! On se revoit en Indonésie!

jeudi 14 juillet 2011

La huitième merveille du monde!

L’agence de voyage qui ma délivré un billet d’autobus pour Banaue dans le nord de l’ïle de Luzon, celle où se trouve Manille, m’indique où me rendre pour rejoindre la station d’autobus. On me propose d’y aller en taxi. Non mais vous me prenez pour qui? Quand c’est trop facile, il n’y a pas de mérite! J’ai donc étudié la carte et choisi de me lancer dans le métro. Manille est cependant une ville surpeuplée et les transports en commun en témoignent tout autant! Il faut littérallement prendre son élan pour avoir une place à l’intérieur. J’y suis arrivé, sorti à la station la plus près, déterminé l’orientation, marché dans des petites rues où les habitants n’avaient pas vu un blanc depuis longtemps, et tombé pile sur la station, une fois l’obscurité bien installée. Quel sentiment de fierté! C’est vraiment plus fort que moi, j’ai une envie irrésistible de vouloir trouver ma destination par moi-même. Direction Banaue, à neuf heures de route de Manila. Mon siège adonne directement au dessus de la roue de l’autobus…vous l’avez deviné, j’ai eu les genoux dans le front tout le long!

Banaue (prononcer Banawi) était mon deuxième choix, le deuxième endroit que je souhaitais visiter aux Philippines. Étant entouré des rizières en terrasses les plus belles du monde, il s’agit de l’une des expériences de trekking les plus fascinante d’Asie. Il me falait de toute évidence en faire partie. J’ai donc passé mes journées à faire du hiking dans des paysages à couper le souffle, à marcher parmi cet ingénieux complexe de rizières en terrasse, construit il y a plus de 2000 ans par le peuple des Ifugaos. Le joyaux de la Cordillière Centrale est finalement Banaue elle-même, qualifiée de huitième merveille du monde!

Je suis revenu à Manila à quatre heures du matin. Pas grand-chose à faire à cette heure là. En marchant sans but je tombe sur la réponse : un hôtel qui charge à l’heure! Parfait j’ai juste envie de finir ma nuit! Ouf, je connais pas grand monde qui aurait dormi là. Une chambre aux murs vert hôpital tachés et noircis par la fumée de cigarette de l’humidité sur lesquels se baladait une coquerelle, un lit incorfortable et une abscense de fenêtre pour la modique somme de quatre dollars pour trois heures.

L’Île de Palawan

Un must pour tous les amateurs de plein air, Palawan est un véritable paradis sur terre. L’aéroport se situe à seulement deux minutes de marche de la rue principale de Puerto Princesa, la capitale, qui n’est souvent réduite à un point de départ pour plusieurs randonnées dans l’île. Encore une fois, j’ai marché à pied de ma sortie de l’avion jusqu’à mon auberge, cachée dans une ruelle à quelques 45 minutes de marche. Je n’étais pas peu fier. Le personnel très sympatique m’a préparé des pâtes avec des légumes et des mangues napées d’une sauce épicée à la mangue. Succulent! J’ai ensuite passé la soirée au Tiki Resto Bar où des groupes de musique performait live! Les shooters et les drinks du menu avaient l’air trop alléchants pour que je les laisses de côtés. J’ai donc commandé trois fois un shooter appelé « Blood of Satan » et un drink « Surfer on Acid » accompagnées de quatre bières locales San Miguel. Ce fut la première brosse de mon voyage.

Déjà le lendemain matin, je quittais pour Sabang, un arrêt obligatoire sur l’Ïle de Palawan où se trouve la fameuse rivière souterraine qui est en nomination finale pour être parmi les sept nouvelles merveilles du monde. L’arrivée à Sabang m’a permis d’apprécier ma première vraie plage, le premier endroit totalement exotique des Philippines. J’ai donc décidé d’y passer la nuit, ce qui m’a donné amplement le temps d’aller visiter la rivière souterraine. Imaginez une maison hantée mais sur un radeau avec une lampe de poche et où les chauves-souris ta passe par la tête! La promenade de 45 minutes dans la grotte te donne l’impression d’être dans les entrailles de la terre, il s’agit d’un environnement tout à fait impressionnant! Mais on vous le répète souvent, fermez la bouche quand vous regardez en l'air car le chauve-souris peuvent, par inadvertance, vous nourrir de leur excrément, le guano!

Mais on repassera pour le musée aux horreurs. Il se trouvait dans mon cottage sur la plage! J’étais sur le point de m’assoupir quand une violente brûlure se fit sentir sur mon bras, puis sur mon pied, puis un peu partout sur mon corps. J’utilise ma lampe frontale pour constater les dégâts étant donné que l’électricité ne fonctionne pas. Des boursouflures d’insectes grossissait à vue d’œil. J’étais attaqué! Était-ce les fourmis dans mon lit ou les maringouins qui volait au dessus de moi? Je me lève pour aller pisser quand je vois une énorme coquerelle dans le lavabo. Maudit qu’elles sont grosses et répugnantes avec leurs longues antennes, et rapides à part ça. Je lui pitche de l’eau et elle tombe dans bol où elle se noit. Ben bon pour toi! Mais lorsque je reviens dans la chambre, une autre coquerelle géante se tiens près de ma gougoune. En attrapant celle-ci, j’ai juste eu le temps de tuer le monstre avant qu’il n’aille se cacher sous le lit. Arkk! C’est dégeulasse! Pu capable de dormir la, je sors sur le perron, toujours avec ma lampe de poche et je tombe sur des lézards qui sont accrochés au mur de l’entrée. Kessé ça!? Je retourne finalement sur mon lit après avoir tenté de le nettoyer du mieux que je pouvais. Je me recouche avec ma lampe de poche allumée en surveillant les maringouins. Mais où sont passées les fourmis? Je dirige le faisceau lumineux de ma lampe vers le sol où se trouvait le cadavre de la coquerelle géante, mais elle n’était plus là. Un peu plus loin des centaines de fourmis transportaient littéralement le monstre pour leur déjeuner du lendemain. Je n’ai pas fermé les yeux jusqu’à ce que je sois arrivé au miens!

L’archipel des Bacuits

Considéré comme le joyau de l’Île de Palawan, le groupe d’Îles est comparable à la Baie d’Along au Vietnam où au sud de la Thaïlande. Chaque pays que je visite me réserve une surprise, un havre de paix, un endroit paisible où reposer ma tête. Eh bien c’est ici, à El Nido, aux confins des Philippines que j’ai décidé de m’arrêter. Combien de temps vais-je y demeurer? Je n’en ai pas la moindre idée! Ca fait deux jours que je suis ici à je n’ai même pas été visité les îles encore. Non, ca va attendre encore car vous savez quoi? Je suis un cours de plongée! Oui, je serai bientôt Open Water Diver! Depuis le temps que j’en rêve! Et surtout ici, aux Philippines et en Indonésie, la Mecque mondiale en matière de plongée! J’ai étudié toute la journée, visionné un DVD pendant trois heures et là je déguste une succulente pizza sur la terrasse d’un café avec vue sur la baie d’El Nido qui donne sur l’océan et les îles environnantes. Le crépuscule s’installe langoureusement pendant que je relaxe dans mon fauteuil en forme de hamac.

mercredi 6 juillet 2011

De Taipei à Manille, Philippines

Aujourd’hui j’avais envie de m’éloigner du bruit incessant du centre-ville, j’avais envie de voir de l’eau. Je me suis donc dirigé vers le temple Guandu à partir duquel on peut louer un vélo pour trois dollars en échange de son passeport. Je me rebute toujours à l’idée de laisser mon passeport à un pur étranger, mais c’est la façon de faire et comme cela à déjà été le cas dans d’autres pays, tout s’est déroulé dans l’ordre. J’ai donc pu pédaler au gros soleil le long de la rivière Danshui en direction de Bali! Non, pas Bali en Indonésie, Bali à Taipei, une banlieue portuaire à l’embouchure de la rivière Danshui qui se jette dans l’océan Pacifique. Le soir, je me suis dirigé au Brass Monkey, un bar sportif, pour voir mon joueur de tennis favori, Novak Djokovic, remporter Wimbledon et être consacré nouveau numéro mondial, tout ça devant Rafael Nadal! Une journée idéale!

L’Océan et la plage furent mes choix pour ma dernière journée à Taipei. J’ai donc opté pour Fulong, un petit village situé à 80 minutes de train de la capitale. Une fois de plus, le soleil était au rendez-vous pour me permettre de patauger dans l’océan Pacifique et de me faire bronzer sur la plage presque déserte, un jour de semaine.

Se procurer un billet d’avion avec la compagnie Cebu Airlines établie aux Philippines te permet de choisir ton siège, qui fut le premier d’en avant car il n’y a pas de classe affaire. J’étais donc le premier sorti de l’avion et j’ai réveillé le douanier, qui s’était assoupi en attendant l’arrivée des passagers du vol de 03h35am. N’ayant pas de bagages supplémentaires je n’ai pas eu à attendre l’arrivée de ceux-ci sur le carrousel si bien que deux minutes plus tard, j’étais assis dans un taxi en direction de mon auberge. De l’avion au taxi en cinq minutes! Faut le faire!

Taiwan ressemble étrangement au Japon, normal, ce sont deux îles voisines, mais avec le coût de la vie en moins : ultramoderne, aseptisée, mode à l’avant-garde, transports en commun pratiques et rapides, omniprésence des cellulaires où l’on cherche à se compléter dans un monde virtuel. La tête baissée, ça pitonne sans cesse sur son Iphone pour passer le temps. Dieu que je souhaite continuer à vivre sans téléphone « intelligent ». Ça commence cependant à se corser car pour réserver un billet d’avion sur internet, le champ « mobile phone » est maintenant requis! Euh, c’parce que j’en ai pas de « mobile phone »! Également, de plus en plus de réseaux sans fil dans les aéroports ne fonctionnent qu’en envoyant le mot de passe par message texte sur ton « mobile phone ». Comme le dernier des gaulois, je tente de résister à l’envahisseur. Pourquoi cette rébellion? Il y a de cela plusieurs années quand j’étais à la recherche d’un emploi, j’ai posé ma candidature dans une boutique de cellulaires et le gérant m’avais alors dit : « Si un client se présente ici et qu’il ne sait pas ce dont il a besoin, on va lui créer un besoin! » D’où le dicton, « les choses que l’on possède, finissent par nous posséder »

Même si Taiwan et les Philippines sont deux îles voisines, il y a vraiment un monde de différence entre les deux. Ici, tu ne passes pas inaperçu, tout le monde te regarde avec amusement. Fini la froideur des cellulaires, ici, la pauvreté l’emporte encore sur la modernité. Les Philippins sont gentils et ils te sourient au passage. L’un deux voulait me vendre du Viagra. Ben oui, j’ai vraiment le goût d’essayer ça!

J’aime bien débuter ma visite officielle d’un pays par sa capitale, il me semble que ça donne le pouls. Encore une fois, on fait beaucoup de mise en garde sur Manille, prévenant qu’il s’agit d’une ville très dangereuse. Alors là, vous allez m’arrêter vos salades car je me balade fin seul à minuit le soir dans des quartiers réputés mal famés de la ville. On se calme le pompon avec le danger! Ici les bars sont ouverts 24/24 et hier en me baladant à l’aveuglette, je décide d’entrer dans un bar quelconque. Aussitôt assis au bar, je suis littéralement pris d’assaut par plusieurs jolies Philippinas. J’aurais pu partir avec n’importe laquelle d’entre-elles car elles étaient toutes « au travail », mais j’ai fini ma bière et j’ai sacré mon camp. Je répugne de voir un bonhomme de 45 ans sortir du bar avec une fille dans chaque bras en direction de son hôtel. C’est trop facile et c’est dégoutant. J’aime mieux croiser une Philippina qui sort de l’épicerie avec son sac en main et qui me sourit. C’est ça la vraie vie. Puis j’ai vu des dizaines de gens dormir en pleine rue, un petit garçon appuyé contre sa petite sœur et qui tente de trouver le sommeil sur le trottoir, des enfants qui fouillent dans les vidanges et qui scrutent méthodiquement celles-ci pour trouver de quoi se mettre sous la dent. Ca vient plus me chercher mettons.

J’aime être témoin de la pauvreté pour m’aider à comprendre à quel point je suis gâté. Plus tard, assis dans un parc, je regardais les enfants jouer avec des billes quand ils sont tous venus à ma rencontre. J’ai parlé pas moins d’une heure avec eux! Ils apprennent l’anglais à l’école et ils étaient passablement bons pour des jeunes entre 11 et 14 ans. Saviez-vous qu’ils vont à l’école de 07h00am à 16h00pm à tous les jours? Ils m’ont posé mille questions et étaient pratiquement assis sur moi à la fin de notre échange. Je suis finalement retourné dans ma minuscule chambre à 13 dollars qui sent intensément la moisissure. Mais vous savez quoi? Je m’en fou, je l’ai pris pour 2 nuits de plus! Je ne suis pas ici pour le luxe si bien que j’ai été me procurer du febreeze à la pharmacie pour combattre l’odeur!

vendredi 1 juillet 2011

Taipei 101

Pour faciliter mon séjour à Taipei, Mavis, mon amie Taïwanaise m’a prêté une carte de métro. Je n’ai donc plus besoin de sortir mon change à chaque fois que je veux parcourir la ville, qui cette fois-ci, n'est pas laissée de côté! J’en ai profité pour visiter Danshui, un genre de parc portuaire au pied des montagnes, à l’extrémité de la ville de Taipei. Puis ce fut l’ascension du Mont Qixing, dans le parc national Yanmingshan, la plus haute montagne de Taipei. Il faisait tellement chaud que j’étais complètement détrempé! Ca valait vraiment le coup par contre car la vue qui m’a été offerte au sommet était splendide! J’ai ai profité pour faire de la méditation. J’ai aussi visité les temples les plus importants de la ville ainsi que le Chang Kai-shek Memorial, dans lesquels les fervents adeptes du Taoïsme adorent leurs multiples Dieux et Déesses et brandissant leurs longs bâtons d’encens trois fois devant leur front.

Mavis m’a ensuite présenté son amie Teresa qui m’a emmené faire une balade à l’autre bout de la ville, dans ce qu’on appelle le Maokong Gondola. Il s’agit en fait d’un téléphérique qui t’amène visiter des temples cachés dans des montagnes recouvertes de plantations de thé. Plusieurs sentiers te déposent à la porte de petites maisons de thé, dans lesquelles tu sirote ton smoothie au thé vert en te laissant absorber par le panorama montagneux. La musique qui accompagnait cet état de paix profonde était de parfaite circonstance; je suis maintenant un amateur de Norah Jones!

La température est tous les jours presqu’étouffante avec son minimum de 34 degrés, et ce, sans compter le facteur humidex qui la fait grimper au-delà du 42 degrés. Le soir, quand le soleil est retourné se coucher, l’air ambiant conserve encore un bon 28 degrés, parfait pour déambuler dans les rues de Taipei et observer leur passe-temps favori : le shopping! Côté culture, je suis le seul blanc, ou presque, parmi des milliers de Taïwanais. Mes connaissances limitées en mandarin ne servent pas beaucoup ici, car le Taïwanais est un dialecte du mandarin ! Dieu merci, « Bonjour », « merci », « combien ça coûte » et « do you want to marry me » ne change pas! Sérieux, je dois avoir fait 150 demandes en mariage dans ma tête en croisant ces créatures asiatiques de rêve depuis mon arrivée à Taipei. C’est le cas de le dire, j’ai la tête dans les nuages, presque aussi que la deuxième plus haute tour du monde, la Taipei 101 avec, le nom le dit, ses 101 étages! Mes élans ne sont uniquement refroidis que par la présence de ces coquerelles monstrueuses qui se dandinent sur le trottoir une fois le soir venu. Fittant parfaitement dans une cuillère à soupe, les coquerelles de Taipei volent! C’est dégeulasse!

Finalement, pour passer de la « coq »uerelle à l’âne, la bouffe est succulente! Les spécialités Taïwanaises sont les soupes avec des grosses et larges nouilles accompagnées d’intestins de porc, quand ce n’est pas de la tête de porc, en fait, tout ce dont est constitué le porc peut être mis en soupe! Il y a aussi plusieurs restaurants à spécialité vietnamienne, thaïlandaise, coréenne et japonaise qui sont tous plus délicieux les uns que les autres. Le coût de la vie? De façon très surprenante, on peut s’en tirer pour 20$ à 25$ par jour incluant l’hébergement, les déplacements et les repas!! Il faut pour cela dormir dans une auberge de jeunesse ou des étrangers ronflent et pètent à 80 centimètres de ta face! Haha!

Finalement, j’ai obtenu du travail en échange de nuitées gratuites à Taipei! En effet, la propriétaire de mon auberge était impressionnée de ma caméra HD de Sony et m’a demandé de tourner un vidéo démontrant la façon de se rendre de la station de métro jusqu’à l’auberge. Mon vidéo sera sur leur site internet en échange d’une nuit gratuite! Je pense que je vais aller voir d’autres auberges aujourd’hui !

Robin, made in Taiwan!