adresse : http://alain.apln-blog.fr
C'est là que je vous donne rendez-vous maintenant
si vous le voulez bien.
Mes amitiés
Alain
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C'est là que je vous donne rendez-vous maintenant
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Mes amitiés
Alain
Jean-le-Sot vient du marché,
Sur son dos, une marmite.
Mais qu'elle est lourde à porter !
Jean ne marche pas bien vite.
Il fait si chaud, c'est l'été !
Arrivant à la rivière,
Jean pour se désaltérer,
Pose le fardeau par terre.
Hélas, il faut repartir !
"Mais tu as trois pieds, j'y pense,
Tu pourrais bien t'en servir !"
Lance-t-il au pot. "Avance !"
Ce dernier demeure coi.
"Voyez-vous bien la paresse,
Tu as plus de pieds que moi !
Avance ou je te caresse !"
Saisissant un gros caillou,
Jean violemment le projette
Sur la marmite, d'un coup,
Qui éclate et vole en miettes.
De retour à la maison,
Le pauvre garçon s'explique...
Comme la situation
Dans sa tête se complique !
Janille*, essuyant ses larmes
Avec son tablier bleu,
Console Jean puis l'embrasse.
Un soupir, un ange passe...
AG
*La mère de Jean-le-Sot
(D'après un récit populaire)
On ferraille au château.
L’acier sonne, étincelle,
Dans la cour, aux créneaux,
Pour de vaines querelles.
Les gardes étourdis
Acclament les prouesses,
Laissant le pont-levis
Béant et puis la herse.
Une horde sauvage
Est entrée au château,
Là-haut sur le faîtage
A hissé son drapeau...
AG
J'étais tranquillement assis dans ma voiture
en stationnement sur un parking.
Il faisait beau.
Soudain, en voyant les encombrements dans la rue voisine,
une idée m'a traversé l'esprit :
J'imaginai avoir eu un accrochage :
tout l'avant de ma voiture était enfoncé !
Quelle contrariété !
Je pensai alors :
Si seulement je pouvais remonter le temps,
revenir quelques minutes en arrière !...
Miracle ! C'était arrivé !
J'étais là, sur ce parking,
et la voiture n'avait pas une égratignure !
Eh bien, vous me croirez si vous voulez,
j'étais content !
AG
On nous dit que c'est la crise,
Et ça nous démoralise,
Ça nous interdit l'espoir,
Ça nous fait broyer du noir.
Alors chacun se résigne,
On dit amen et l'on signe :
Travailler plus, gagner moins,
Le bout du tunnel, c'est loin !
On nous dit que c'est la crise,
Et ça nous démoralise,
Ça nous interdit l'espoir,
Ça nous fait broyer du noir.
Au fil des jours, ça grignote
L'esprit comme une biscotte.
Parler d'amour, c'est ringard,
La mode, c'est le cafard.
On nous dit que c'est la crise,
Et ça nous démoralise,
Ça nous interdit l'espoir,
Ça nous fait broyer du noir.
Assez de la sinistrose !
Tant qu'il y aura des roses
Et qu'un enfant sourira,
De l'espoir il y aura !
AG
Emile Vernon, peintre français
1872-1919
Sans vous, qu’elles sont tristes, nos forêts ombreuses,
Petit Peuple, lutins, gnomes et feux follets,
Depuis que des docteurs aux voix impérieuses
Vous ont de leur science interdit d'exister !
Ceux-là, non satisfaits de mesurer la Terre,
Se sont mis en devoir d’arpenter les éons,
D’enfermer le Sublime en leurs bocaux de verre !
Lors, n’y parvenant point, effacèrent les noms
De la Gent Invisible aux tableaux des écoles.
Adieu, belles ondines, au détour d’un étang,
Farfadets gambadant après les lucioles !
Ne cherchez plus Eole, il n’y a que du vent !
Sans Vénus désormais, l’amour nous désespère.
La beauté de tes yeux appelle le tombeau.
Le monde brinquebale et retombe en poussière.
Un espoir brille au ciel pour s'éteindre aussitôt.
Alors, à corps perdu, en une course folle,
Chacun désespéré, se cherchant une foi,
Dans l'argile et l'argent se pétrit des idoles
Qui demain ne seront que sable entre les doigts.
Ô l’affligeant tableau d’un univers sans âme,
Reniant le Céleste et son divin secours,
Miracle de la Vie, une Invisible Flamme
Dont jamais nul ne sut mesurer les contours !
Messieurs les grands savants, sachez que je révère
Vos bienfaits admirables envers l’humanité,
Mais avec Féerie, ne soyez point sévères :
Laissez-la revenir, que nous puissions rêver !
AG
Jojo se prend pour sa voiture !
Ne riez pas. Vous le verriez
Pleurer pour la moindre éraflure,
Se mettre en colère et hurler
Pour un petit grains de poussière
Sous un siège ou sur les tapis !
Et si vous claquez la portière,
Alors tout va de mal en pis...
Quand le moteur a rendu l'âme,
Sur l'autoroute un soir d'hiver,
Je laisse imaginer le drame,
Il est descendu aux enfers !
Je vous le dis : la vie est dure,
Quand on se prend pour sa voiture...
AG
photo retouchée YG
Las ! que je suis loin de ma belle,
En cette guerre, à chevaucher !
Par grâce, Dieu, prenez soin d'elle
Et lui portez mon doux penser :
De perles trois roses parées
Qu'elle prendra contre son cœur.
Elle y verra fraîche rosée.
Vous seul savez, ce sont mes pleurs.
AG
Sculpture de Jane CONIL (Lusignan 86)
Il est tremblant, son cœur se serre,
Ses hardes jonchent le pavé,
Étalage de la misère
Devant les passants étonnés.
Quelque bonne âme charitable
Lui avait glissé dans la main,
Le trouvant par trop misérable,
Un billet pour payer son pain.
Mais voici, comble de malchance,
Qu'il a perdu le don précieux.
Il s'en veut de sa négligence,
S'énerve et s'en prend même aux dieux.
Enfin, c'est au fond d'une poche
Qu'il finit par le retrouver.
"Allons, la vie est pas si moche !"
Dit-il en rangeant ses effets.
AG
Bonjour et bienvenue !
Alain GAUTRON
Mon second blog :
Fables et écrits courts
"La prose de la vie nous permet de survivre.
Mais vivre, c'est vivre poétiquement."
Stéphane HESSEL
(Le chemin de l'espérance)
70 fables en vers
illustrées de photos en noir et blanc
par Yveline (yg86)
150 pages
Dans la rubrique "Rechercher un livre"
taper : FABLES
L'homme d'un seul livre,
comment peut-il être libre ?
"Que la jeunesse y prenne garde !
Qu'elle n'aliène jamais sa conscience au bénéfice d'un parti, d'une idéologie, d'un homme !"
André Frossard
Merci Sonya
L’imaginaire hameau de La Beurlandrie, de la non moins imaginaire commune de Taupignac, véritable petit « Cloche-Merle » du
Poitou, nous livre ici tous ses secrets. Dans une suite de courtes histoires reliées un peu à la manière d’un roman, l’auteur nous raconte, dans une langue truculente, les dires, les faits et
gestes, les espoirs et les déboires de La Jheanne, La Simoune, Le Bicognard, La Grimaude, le thiuré, Sébastien l’facteur, et pi bin d’autes…
Alain Gautron est né en 1948 et a passé toute son enfance à Charroux. Dans ses textes, il retrouve son parler familial, le poitevin méridional commun au sud-Civraisien (sud de la Vienne) et au
Ruffécois (Charente poitevine). — Préface d’Yves Gargouil, maire de Charroux et vice-président du Conseiller général de la Vienne.
En fin d’ouvrage, Eric Nowak propose une petite étude sur la langue de l’auteur, et la resitue dans l’ensemble poitevin et saintongeais.
Editions PyréMonde juillet 2009
Vient de paraître :
DIFFERENCES
Toi qui repousses l'étranger,
A son encontre qui fulmines,
Pourrais-tu, plutôt que juger,
Considérer tes origines ?
Notre Histoire est un long voyage ...
Les peuples ont mêlé leur sang.
Aberration, ce "Pur Lignage",
Celui dont tu te dis l'enfant !
N'es-tu pas Celte ou fils de Rome,
D'Afrique, berceau des Humains,
Etre cosmopolite en somme,
Riche de tes parents lointains ?
Rien ici-bas n'est étranger,
Et si la haine fait recette,
C'est que notre oeil est abonné ...
Au petit bout de la lorgnette !
Mille couleurs et non l'unique
Font tout le charme d'un décor.
Pourrait-on parler de musique
S'il n'existait qu'un seul accord ?
Ce sang qui coule dans nos veines
Porte en lui tous les souvenirs
De la grande Famille Humaine
Et tant d'Amour qui veut grandir !
Toi qui repousses l'étranger,
A son encontre qui fulmines,
Pourrais-tu, plutôt que juger,
Considérer tes origines ?
AG