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Association Régionale des
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Pseudocrenilabrus multicolor

Détermination du sexe chez les cichlidés

78 nouvelles espèces de poisson en mer

Le Monde Aquatique
Janvier 2006


Pseudocrenilabrus multicolor

Le Monde Aquatique, Janvier 2006.
Par ; Guy Hamel,
Membre de l'Association Rég. des Aquariophiles de Québec.


Il y a plus de 100 ans que ce poisson est gardé en aquarium. L’incubateur buccal Égyptien s’est retrouvé en aquarium pour la première fois, en Allemagne en 1902. Peu coloré, le fait qu’il soit toujours présent est certainement dû à la fascination que suscite l’élevage buccal mené à terme et à la facilité de le garder et le faire se reproduire en captivité.
Pseudocrenilabrus multicolor est très répandu dans les eaux de l'Est africain et dans le bassin du Nil (en Égypte).
L’Egyptian Mouthbrooder peut tolérer des températures aussi basses que 13°C pour de courtes périodes. On peut les garder entre 18 et 30°C, idéalement entre 20 et 25°C.
Ses eaux d’origine sont modérément dure et légèrement alcaline, mais il est adaptable. Par contre, il est sensible aux eaux polluées, des changements d’eau réguliers sont recommandés.
Ce n’est pas un gros poisson, les mâles pouvant atteindre 8cm (3 po.), les femelles un peu moins. Le mâle est un peu plus coloré.
Les mâles en période de reproduction sont extrêmement agressifs. Ils ne tolèrent pas les autres mâles, sollicitent constamment et brutalement les femelles. Les poissons d’autres espèces qui ne peuvent s’éloigner de leur territoire se feront promptement régler leur compte. Les poissons de surface sont tolérés ou ignorés; des athérines ou des barbus peuvent donc cohabiter avec eux.
Un bac de 15 gallons peut suffire pour un trio, mais un bac de 20 gallons serait plus approprié. Les capacités de creusage et déplacement de gravier du mâle en période d’activité sexuelle sont inversement proportionnelles à sa taille.
On peut garder un couple de ces poissons dans un bac communautaire de volume suffisant. La présence d’autres poissons permettra à la femelle d’échapper aux attentions pressantes du mâle. Idéalement, on les gardera en bac spécifique, un seul mâle avec quelques femelles. La vie des femelles sera moins dure si il y a amplement d’abris, pots de plantes et sections de tuyaux. Ces égyptiens ne sont pas trop durs sur les plantes, on peut donc planter des bosquets où les femelles pourront trouver abri.
Ils sont faciles à mettre en condition de ponte avec n’importe quelle nourriture de qualité. Les femelles prêtes à pondre ont la bedaine bien ronde.
Le mâle creuse une cavité dans le gravier. Ils se tournent autour pendant un certain temps en se donnant de petits coups dans le ventre. La femelle prend les œufs en bouche sitôt pondus. Une femelle peut pondre jusqu’à 90 œufs. Ce sont d’excellentes mères qui porteront leurs portées à terme, bien que en bac communautaire ce soit sans espoir…
Environ 10 jours après la ponte, elle recrachera les alevins qui formeront d’abord une masse grouillante qui essaiera de retourner à l’abri de sa bouche. C’est toujours impressionnant de voir ce spectacle et c’est pourquoi il vaut la peine de mettre la femelle seule dans un petit bac peu après la ponte pour qu’elle « accouche » en paix. À la moindre menace perçue, la masse d’alevins se précipitera dans la bouche de maman. Les alevins passent aussi la nuit à l’abri dans la gueule de maman. Ceci durera le temps qu’ils réussissent tous à se loger dans sa bouche. Puis vient le jour où à force de grandir, certains doivent rester à l’extérieur; c’en est alors fini de l’abri buccal.
Les alevins mesurent 7 mm à la sortie, assez gros pour se nourrir sans problème particulier. La croissance est lente.
Ils seront prêts à se reproduire vers l’âge de trois à quatre mois.



Détermination du sexe chez les cichlidés

Cichlid News, july 1997.
Par ; Ron Coleman,
Traduction ; Dominique Pierre
Paru dans le Bulletin de la Société Aquariophile Wallone, janvier 1998.


Quand on sélectionne des cichlidés néotropicaux (ou autres), les éleveurs expérimentés choisissent habituellement un même nombre de grands et de petits individus pour être sûrs d’avoir des mâles et des femelles. On sait depuis longtemps que les plus grands poissons d’une ponte deviendront des mâles et les plus petits deviendront des femelles.

Pourquoi est-ce ainsi ?
L’explication la plus raisonnable à ce phénomène a toujours été que les mâles grandissent plus vite que les femelles. Mais comme c’est souvent le cas avec les cichlidés, ce qui est raisonnable ne signifie pas que c’est vrai. Une expérience de Richard Francis et George Barlow (Université de Californie à Berkeley), simple mais pourtant excellente a révélé que pour certains cichlidés au moins, ce n’est pas le sexe qui détermine la taille. C’est plutôt le contraire : la taille détermine le sexe. Aussi bizarre que cela paraisse, certains individus deviendront des mâles parce qu’ils croissent plus vite et deviennent plus grands que leurs semblables pendant que les plus petits se révèlent être des femelles. Cette remarquable flexibilité n’est possible que parce que le sexe n’est pas déterminé chez les cichlidés de la même manière que chez les humains.

Chez les mammifères (y compris les humains), la détermination du sexe se trouve entièrement dans les gènes. Une femme possède deux chromosomes X tandis qu’un homme a un X et un Y. ainsi donc, la maman donne toujours un X à sa progéniture tandis que le papa a 50% de chance de donner un X et 50% de donner un Y. Le sexe de chaque enfant est entièrement déterminé par le chromosome venant du père. Les oiseaux sont à l’opposé de ceci : ce sont les femelles qui ont deux chromosomes différents et les mâles deux identiques.
Les poissons font les choses autrement et étant donné la variété des poissons, la façon de déterminer le sexe d’un poisson l’est aussi. Si vous pouviez jeter un coup d’œil à l’intérieur d’une cellule d’un mammifère mâle avec un grossissement, vous pourriez effectivement voir les chromosomes X et Y. Ils ont l’air différent. Ceci est rarement vrai chez les poissons, les chromosomes ont habituellement l’air identiques. Alors que chez certains poissons apparaît un héritage chromosomique pour le sexe, la détermination du sexe est souvent plus flexible, influencée par des facteurs d’environnement comme la température, le pH, les hormones et les conditions sociales. Même dans les cas où il y a un héritage chromosomique des traitements extrêmes peuvent « casser » la base génétique sexuelle. Par exemple, des femelles guppies deviendront des mâles si elles sont maintenues dans une température extrême (Francis 1992). Une étude récente sur les cichlidés est en train de révéler l’étendue de cette flexibilité.
David Rubin (1995) de l’université Clark poursuivit les observations d’Heiligenberg (1965) sur la proportion mâle-femelle dans les pontes de Pelvicachromis (Kribensis et famille) semblant varier avec le pH. Rubin éleva des couples de P. pulcher, P. taeniatus et P. subocellatus, et soumit leur progéniture à différents niveaux de pH. Il détermina leur sexe environ 180 jours après l’éclosion, soit par dissection, soit par observations externes. Les résultats confirmèrent que l’eau acide tendait à produire plus de mâles et l’eau basique donnait plus de femelles.
Par exemple, à un pH de 5,0 96% de la ponte de P. pulcher devint des mâles, alors qu’à un pH de 6,9, 20% seulement devinrent des mâles. Il obtint des résultats similaires avec deux autres sortes de Kribensis. Rubin l’expérimenta aussi des deux sortes d’Apistogramma (A. borelli et A. cacatuoides) et trouva la même chose.
Très récemment, Uwe Romer et W. Beisenherz (1966) examinèrent la détermination du sexe de 37 espèces d’Apistogramma. Ils créèrent des traitements de pH de 4,5, 5,5 et 6,5, et des traitements de températures de 23, 26 et 29°C. Ils trouvèrent que chez certaines espèces (entre autres A.cacatuoides, A. gephyra, A. hongsloi, A. nijsseni, et probablement A. steindanchneri et A. linkei), le pH influençait la proportion sexuelle, un pH bas favorisant la production de mâles. De façon intéressante, ils trouvèrent que les températures produisaient plus de mâles sur 33 des 37 espèces examinées, les seules exceptions furent cette fois A. iniridae, A. luelingi, A. mendezi et A. sp. Gelbwagen, et même dans ces cas-là, les résultats furent assez significatifs. Les résultats de température et de pH ne furent pas « tout ou rien » même si une haute température et un pH bas ne produisent pas 100% de mâles, toutes les pontes contenaient un mélange des deux sexes mais le mélange variait suivant la température, le pH et l’espèce. Les plus grands écarts furent 99% de mâles chez A. diplotaenia avec un pH de 4,5 et 29°C contre 4% de mâles chez des A. caetei avec un pH de 6,5 et 23°C.

Chez les Pseudocrenilabrus multicolor victoriae (le seul cichlidé africain examiné), ni la température, ni le pH n’ont influencé le sexe.
C’est à la lumière de cette extraordinaire flexibilité que Francis et Barlow dirigèrent leur expérience. Ils utilisèrent le cichlidé Midas, Cichlasoma (Amphilophus) citrinellum, d’Amérique centrale. Les cichlidés Midas sont de grands pondeurs sur substrat, bi parentaux ce qui arrive souvent dans les Grands Lacs du Nicaragua. Le mâle adulte peut atteindre facilement 10 pouces de long (25,5 cm) et la femelle reste un peu plus petite. Une ponte typique d’une femelle adulte peut contenir 2000 à 3000 œufs.
Francis et Barlow commencèrent avec des alevins d’une ponte de cichlidés Midas et les élevèrent ensemble durant six mois. À la fin de cette période ils prélevèrent un échantillon de 74 juvéniles et ils les mesurèrent avec attention. La longueur moyenne standard était de 52,2 mm. Les chercheurs prirent alors 37 poissons supérieurs à la moyenne, les mirent ensemble dans leur propre cuve, et les nommèrent le « Grand » groupe. Ils mirent 37 poissons inférieurs à la moyenne ensemble dans une cuve différente mais identique, et les désignèrent le « Petit » groupe. Ils laissèrent les poissons évoluer pendant encore six mois.
De leur taille lors de la mesure initiale, on pourrait s’attendre à ce que la masse des poissons du « Grand » groupe devienne des mâles alors que les poissons du « Petit » groupe seraient devenus des femelles. Or quand Francis et Barlow regardèrent les poissons à l’âge d’un an, ce n’est pas ce qu’ils trouvèrent. Âgés d’un an, les poissons commençaient leur maturité sexuelle, et en examinant de façon externe le poisson (et confirmant ensuite les observations par dissection), les chercheurs trouvèrent qu’approximativement la moitié de la population de chaque cuve étaient des mâles et les plus petits des femelles. Dans le « Grand » groupe, les mâles se classaient de 116 à 143 mm LS et les femelles de 96 à 123 mm. Dans le « Petit » groupe, les mâles atteignaient 129 à 155 mm LS et les femelles de 105 à 129mm. La seule explication à ces données est que les poissons les plus grands de chaque cuve « décidèrent » de devenir mâles, alors que les plus petits « décidèrent » de devenir des femelles. L’expérience montre que la détermination du sexe chez ce poisson est apparue quelque part entre six mois et un an, approximativement entre 50 et 100 mm de longueur standard. Les cichlidés sont devenus un sexe ou l’autre non seulement en fonction de leur taille absolue, mais aussi suivant leur taille en fonction des poissons les entourant. D’autres expériences sont nécessaires afin de voir si le contrôle social du sexe est répandu parmi les cichlidés.

Pour celui dont c’est la passion, la conclusion est que la simple question de déterminer lequel est un mâle ou une femelle n’est pas une question simple !!!



78 nouvelles espèces de poisson en mer

Le Monde Aquatique, Janvier 2006.
Par ; Agence France-Presse,


Quelque 1700 scientifiques de 73 pays travaillant au recensement de la faune marine mondiale depuis l'an 2000 ont découvert 78 nouvelles espèces de poissons en 2005 ainsi que nombre d'autres animaux marins jusque-là inconnus.
À ce jour, sur les 40 000 espèces animales marines recensées, ces experts ont dénombré 15 717 poissons différents.
Parmi les créatures marines découvertes en 2005, ces chercheurs ont notamment fait état d'une méduse de trois mètres de longueur ayant la forme d'une fusée, trouvée dans l'Arctique. Ces scientifiques ont également indiqué qu'ils avaient en 2005 identifié 1838 animaux marins sur lesquels des transmetteurs radio ont été attachés pour suivre leurs mouvements dans les océans via satellites.
Grâce à ce système, ils ont pu suivre le périple d'un thon rouge qui a traversé l'océan Pacifique trois fois entre la Californie et le Japon, en 600 jours, parcourant au total 40 000 km, l'équivalent de la circonférence de la Terre.
Ce projet vise à établir un recensement le plus complet possible des espèces marines d'ici 2010 dans le cadre des efforts internationaux pour mieux les protéger, a expliqué à l'AFP Fred Grassle, le président du comité directeur du Recensement de la vie Marine/COML.
«Ces recherches montrent que les océans sont beaucoup plus complexes que nous le pensions», a-t-il aussi souligné.
Les saumons font l'objet d'un système de repérage électronique séparé, localisé dans le nord-ouest américain pour tenter d'expliquer la forte baisse précipitée de la population de ces poissons depuis un quart de siècle.
«La population de saumons a fortement diminué et ce système devrait nous aider à en comprendre les raisons», a dit David Welsh, un scientifique chargé d'un projet de stations de surveillance sous-marine de ces poissons dans le nord-ouest américain.
Selon lui, le réchauffement climatique, qui a entraîné une montée de la température dans les océans, est probablement un facteur important.
Dans le cadre de ce projet de traque des saumons après leur départ des rivières où ils naissent pour aller dans l'océan, de petites puces électroniques ont été implantées sur 2700 saumons en 2005 après 1050 en 2004.
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