“Les arbres qui craquent”

une aventure de Thiam

spectacle théâtre, musique et danse pour une ou deux classes primaires, quatuor de saxophones et bande

sur un conte d' Hélène Codjo

André Serre-Milan, adaptation, musique et mise en espace

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Conducteur, matériel et bande

C.R.E.A._association (Création, Recherche, Expérimentation Artistiques)
16, Passage de la Main d'Or – 75011 Paris
crea-association@wanadoo.fr - www.crea-association.org

 

Commande de la ville de Bagnolet

La bande a été réalisée dans les studios de La Kitchen (Paris)

Jean-Michel Pirollet, saxophones enregistrés

Création du 15 Juin 2000 assurée par Nicolas Woillard et le quatuor du conservatoire Erik Satie de Bagnolet (93)

“ Un jour, alors que Thiam se promenait hors de son village, il entendit un drôle de bruit. (…) Poussé par la curiosité, il quitta le chemin et se dirigea vers un bosquet d'arbres d'où semblait provenir la plainte… ”. Ainsi débute ce conte initiatique vécu par un enfant Africain qui découvrira quelques secrets et histoires sur la nature des musiques qui l'accompagnent.

 

Descriptif général

Les personnages:

Découpage du texte en scènes:

Décors:

3 panneaux grand format en fond de scène

Instruments utilisés:

Un quatuor de saxophonespouvant jouer 4 saxophones alto et les instruments du quatuor traditionnel (soprano, alto, ténor et baryton)
Difficulté: moyennement facile pour alto, tenor et baryton, le soprano étant joué par le professeur
Pour une classe scolaire (du CE1 au CM2 maximum) d'environ trente enfants:

hauteurs souhaitées: sol2 - do3 - ré3 - la3

INTRODUCTION MUSICALE ET THEATRALE 

Quatuor de saxophones et enfants (cf descriptif scénique)

SCENE 1 

Un jour, alors que Thiam se promenait hors de son village, Thiam entendit un drôle de bruit. C'était comme une plainte lancée d'une voix craquante qui lui rappelait celle de sa grand-mère. Poussé par la curiosité, il quitta le chemin et se dirigea vers un bosquet d'arbres d'où semblait provenir la plainte. C'était un petit garçon très curieux et nullement peureux.

En arrivant au bosquet, il vit que c'étaient les arbres qui gémissaient ainsi.
- Qu'avez-vous, mes amis ? Que vous arrive-t-il ? demanda Thiam.
- Assieds-toi et nous te raconterons notre histoire, gémirent les arbres.
Alors Thiam s'assit au milieu des arbres-qui-craquent et ouvrit grand ses oreilles.

SCENE 2

“ Il y a fort longtemps, craqua un arbre, il y avait autour de la Terre une immense bulle d'air, et cette bulle enflait chaque jour au soleil. A cette époque, il n'y avait pas encore de vie sur Terre. Or, un jour, la bulle avait tellement enflé qu'elle éclata, donnant naissance au vent. Le vent se mit à souffler, et ainsi naquirent les hommes et les animaux, dont les poumons se gonflèrent d'air. Il souffla aussi à travers les arbres et les plantes, les animant d'un doux mouvement.

SCENE 3

Le vent était un joyeux personnage qui soufflait à longueur de journée à travers les arbres. Or, si la majorité des arbres émettait un doux sifflement au passage du vent, il y en avait un qui savait chanter: c'était le bambou.

La chanson du bambou étair très belle, si belle que le vent se mit à mépriser les autres arbres.
- Que ces petits sifflements sont aigres par rapport à la belle voix du bambou ! se disait-il en soufflant. Je ne veux plus les entendre !
Dés lors, il rendit de moins en moins souvent visite aux arbres, ne soufflant avec plaisir que dans les forêts de bambous. Et, peu à peu, le silence les enveloppa. Cela les rendit très tristes, car ils aimaient bien le doux sifflement et la caresse du vent dans leurs branches.

SCENE 4

Le bambou, les voyant si malheureux, eut une idée:
- Si je vous apprenais à chanter ? Ainsi le vent vous aimerait-il à nouveau ! dit-il à ses amis.
Et les leçons commencèrent en secret. Bientôt, mon ancêtre, l'arbre-qui-siffle, dépassa nettement les autres par ses progrès.

SCENE 5 A

Un jour, le vent rendit visite aux arbres et se mit à souffler à contre-coeur. Et quelle ne fut pas sa surprise d'entendre l'arbre-qui-siffle se mettre à chanter d'une très belle voix, accompagné au loin par les bambous, très fiers ! Mais au lieu d'en être heureux, il entra dans une colère folle:
- Qu'est-ce que ça veut dire, bambou ? Pourquoi n'es-tu plus le seul à chanter ?
- C'est parce que j'ai appris à chanter à tous mes amis, répondit bravement le bambou. Ils étaient si tristes. As-tu vu comme l'arbre-qui-siffle a fait des progrès ?
- Tu leur as aprris à chanter sans ma permission, souffla le vent très en colère, et bien, nous allons voir ce que nous allons voir !

SCENE 5 B

Le vent retourna auprès de l'arbre-qui-siffle et se mit à souffler. Et l'arbre se mit à chanter comme le lui avait appris le bambou. C'étair une très belle chanson mais le vent était tellement en colère qu'il ne l'écouta même pas. Il soufflait toujours, de plus en plus fort. Et l'arbre chantait, de plus en plus fort, de plus en plus haut, comme il n'avait jamais chanté. Et plus le vent soufflait, plus l'arbre chantait... Alors le vent souffla de toutes ses forces et on entendit un grand craquement : l'arbre s'était fendu en deux et avait cassé sa voix. Il ne murmurait plus que de faibles craquements. Alors le vent s'enfuit en ricanant, tandis que l' arbre gémissait doucement.

SCENE 6

“Depuis, finit l'arbre-qui-craque, nous ne pouvons plus chanter, alors nous faisons craquer nos branches pour exprimer notre tristesse.”
Alors Thiam se leva et dit:
- Consolez-vous, j'ai trouvé un moyen de vous venger du vent. Attendez-moi, je reviendrai bientôt. Et il partit en courant.

SCENE 7

Il se dirigea vers la forêt de bambous qui était toute proche. Il n'eut pas de mal à la trouver car on entendait de loin le vent chanter. Il se cacha non loin de la forêt et attendit que le vent s'endorme. Lorsqu'il se mit à ronfler, Thiam se glissa dans les bambous et les réveilla doucement.
Il leur expliqua son plan, et un bambou lui permit de couper plusieurs de ses branches en morceaux. Thiam en choisit un en particulier, creux, ouvert à un bout et fermé à l'autre. Puis il s'endormit.

SCENE 8

Le lendemain, lorsque le vent se réveilla et commença à souffler, Thiam l'interpela :
- Salut, vent ! Tu chantes une bien belle chanson à travers les grands bambous ! Pourrais-tu en chanter une aussi belle à travers un tout petit morceau comme celui-ci ?
Et il tendit le morceau de bambou qu'il avait choisi dans la nuit. Le vent, flatté par le ton de Thiam, répondit sans hésiter :
- Bien sûr que je peux le faire, je vais te montrer !
Et il s'engouffra tout entier dans le tube de bambou. D'un geste vif, Thiam boucha le trou avec la main et captura le vent.

SCENE 9

Il partit en courant vers les arbres-qui-craquent.
- J'ai capturé le vent ! leur cria-t-il.
Et à l'intérieur, le vent gémissait :
- Laisse-moi sortir, Thiam !
- Tu as été très méchant. Tu as cassé la voix des arbres-qui-craquent. Je ne te laisserai pas sortir tant que tu n'auras pas trouvé comment réparer ta faute.

Thiam garda le vent prisonnier trois jours et trois nuits. Au bout de la troisième nuit, le vent était si à l'étroit qu'il se mit à pleurer.
- Laisse-moi sortir, Thiam, et je chanterai tous les jours pour les arbres-qui-craquent. Tu n'as qu'à percer le bambou de plusieurs trous et le poser dans leurs branches, et, à chaque fois que je passerai, le bambou chantera pour eux.

SCENE 10

Thiam trouva l'idée très bonne et perça des trous dans le bambou comme le vent le lui avait dit. Il perça également les autres morceaux que lui avait donnés le bambou et les posa dans les branches.

Aussitôt libéré, le vent se mit à passer et repasser dans les bambous et une très jolie mélodie s'éleva. Les arbres en avaient les larmes aux yeux de bonheur. Quelques-uns se mirent à fredonner doucement. Leur voix cassée se réveillait peu à peu.


SCENE 11

Lorsque le chant fut fini, les arbres, très émus, remercièrent Thiam chaleureusement.

- Même si nous n'avons pas retrouvé notre voix d'antant, nous avons à nouveau un chant qui sort de nos branches. Et nous avons joué un bon tour au vent ! Accepte une des flûtes de bambou en témoignage de notre amitié. Qu'elle t'accompagne sur le chemin de la vie et qu'elle t'aide en toutes circonstances !

Thiam remercia beaucoup les arbres et repartit enchanté, serrant la flûte sur son coeur.  

DESCRIPTIF DES LUMIERES



‘LES ARBRS QUI CRAQUENT' - UNE HISTOIRE DE THIAM

CONDUITE LUMIERES

SCENE

No des pgs lumières

descriptif

INTRODUCTION 0

NOIR SALLE

sxs à l'extérieur

INTRODUCTION 1

+ 10

+ 1

(NB: 1 reste jusqu`à la fin du spectacle)

ENTREE DES SAXS

INTRODUCTION 2

idem

ENTREE DES ENFANTS

+ phrases

INTRODUCTION 3

idem 10

+ 9 fade in

chant “thiam”

SCENE 1

- 10 fade out

idem 9

+ 2/3/4 fade in

fin scène: tutti noir -9/2/3/4

(sauf 1)

theatre des enfants

 

 

enfants accroupis

SCENE 2

+ 8 fade in

bande texte scene 2

SCENE 3

+ 5/6/7 fade in

- 8

chant “le vent était un joyeux personnage”

SCENE 4

idem 5/6/7

 

SCENE 5A

idem 5/6/7

 

SCENE 5B

idem 5/6/7

+ 8 fade in

fin scène:

- fade out 5/6/7/8 0%

(noir salle sauf 1)

 

“...il soufflait de plus en plus fort ...”

“... alors le vent s'enfuit...”

SCENE 6

+ 9 fade in 50%

+ 2/3/4 fade in 100%

sur la durée de la scène (environ 1'00)

SCENE 7

+ 9 fade in 100%

- 2/3/4 fade out 10%

sur 2'00 environ

idem

SCENE 8

+ 2/3/4 fade in 100%

+ 5 fade in 100%

+ 8 fade in 100%

 

et à la fin

- 5/8 fade out 0%

début bande sur 30”

idem

“bien sur que je peux le faire!...”

sur “... et captura le vent”

SCENE 9

- 2/3/4 fade out

+ 5 fade in 100%

“il partit en courant...”

SCENE 10

+ 2/3/4/6/7/9 fade in sur le durée de la scène

sur 2'00 environ

SCENE 11

- 6/7/9 fade out

 

 

sur départ des enfants quiquittent la salle

(durée: 30”)

coda

on finit sur 2/3/4 seuls

-1 fade out

départ des sxs de la formation “quatuor”

 

Descriptif de la disposition scénique et conduite avec la bande 


SCENE 1

==> les saxophones poursuivent le refrain ad lib. dans une nuance piano durant le texte dit et joué sur scène par les enfants:

“Un jour, alors que Thiam se promenait hors de son village, Thiam entendit un drôle de bruit. C'était comme une plainte lancée d'une voix craquante qui lui rappelait celle de sa grand-mère. Poussé par la curiosité, il quitta le chemin et se dirigea vers un bosquet d'arbres d'où semblait provenir la plainte. C'était un petit garçon très curieux et nullement peureux.”

 

==> les saxophones abandonnent chacun leur tour le refrain pour alterner les cellules proposées (gémissements et slaps) à partir des répliques suivantes:

“En arrivant au bosquet, il vit que c'étaient les arbres qui gémissaient ainsi.
- Qu'avez-vous, mes amis ? Que vous arrive-t-il ? demanda Thiam.”

saxophones: tutti cellules à partir de la réplique suivante:

“- Assieds-toi et nous te raconterons notre histoire, gémirent les arbres.
Alors Thiam s'assit au milieu des arbres-qui-craquent et ouvrit grand ses oreilles.”

==> les saxophones poursuivent les cellules en decrescendo progressif jusqu'au silence dans le départ de la bande (finir environ 10 secondes apres le départ BANDE 1)

BANDE 1 :

Reprise du texte de la scène 1 + texte scène 2 enchainés

TEXTE SCENE 2:

“ Il y a fort longtemps, craqua un arbre, il y avait autour de la Terre une immense bulle d'air, et cette bulle enflait chaque jour au soleil. A cette époque, il n'y avait pas encore de vie sur Terre. Or, un jour, la bulle avait tellement enflé qu'elle éclata, donnant naissance au vent. Le vent se mit à souffler, et ainsi naquirent les hommes et les animaux, dont les poumons se gonflèrent d'air. Il souffla aussi à travers les arbres et les plantes, les animant d'un doux mouvement.”

==> les saxophones attendent l'accent FFF à la fin du texte (à 3'30” de bande), et dans la désinance suivante (à environ 3'45”), donnent le départ aux enfants sur la cellule d'introduction puis enchainent avec le chant (cf mise en scène pour caler les départs successifs).

NB: la bande se poursuit sur le chant, très discrètement, en soutien.


SCENE 3

BANDE 2:

“Le vent était un joyeux personnage qui soufflait à longueur de journée à travers les arbres. Or, si la majorité des arbres émettait un doux sifflement au passage du vent, il y en avait un qui savait chanter: c'était le bambou.”

==> les saxophones enchainent à la fin du texte (à environ 45”) avec la chanson: “Le vent était un joyeux personnage”

1ere fois: les saxophones donnent le départ aux enfants pour la percussion corporelle (Pied e Pied e Mains q )

2eme et 3eme fois: les enfants chantent en se déplaçant (une fois en avançant, puis reculant)

4eme fois: fredonné, sans percussion corporelle.

SCENE 3 (suite)

BANDE 3:

“La chanson du bambou était très belle, si belle que le vent se mit à mépriser les autres arbres.
- Que ces petits sifflements sont aigres par rapport à la belle voix du bambou ! se disait-il en soufflant. Je ne veux plus les entendre !

Dés lors, il rendit de moins en moins souvent visite aux arbres, ne soufflant avec plaisir que dans les forêts de bambous. Et, peu à peu, le silence les enveloppa. Cela les rendit très tristes, car ils aimaient bien le doux sifflement et la caresse du vent dans leurs branches.”

==> les saxophones enchainent à partir du texte

la caresse du vent dans leurs branches. “ (à 50” de bande)

avec les cellules suivantes et mouvements scéniques indiqués. 


SCENE 4

BANDE 4:

“Le bambou, les voyant si malheureux, eut une idée: - Si je vous apprenais à chanter ? Ainsi le vent vous aimerait-il à nouveau ! dit-il à ses amis.

Et les leçons commencèrent en secret. Bientôt, mon ancêtre, l'arbre-qui-siffle, dépassa nettement les autres par ses progrès.”

==> la bande 4 débute sur la fin de la scène 3

Les saxophones enchainent avec la scène 4 à la fin du texte:

“Bientôt, mon ancêtre, l'arbre-qui-siffle, dépassa nettement les autres par ses progrès.”

 


SCENE 5A

BANDE 5: déclenchée à la fin des mouvements c/ de la scène 4

“ Un jour, le vent rendit visite aux arbres et se mit à souffler à contre-coeur. Et quelle ne fut pas sa surprise d'entendre l'arbre-qui-siffle se mettre à chanter d'une très belle voix, accompagné au loin par les bambous, très fiers ! Mais au lieu d'en être heureux, il entra dans une colère folle:
- Qu'est-ce que ça veut dire, bambou ? Pourquoi n'es-tu plus le seul à chanter ?
- C'est parce que j'ai appris à chanter à tous mes amis, répondit bravement le bambou. Ils étaient si tristes. As-tu vu comme l'arbre-qui-siffle a fait des progrès ?
- Tu leur as aprris à chanter sans ma permission, souffla le vent très en colère, et bien, nous allons voir ce que nous allons voir ! ”

==> L'action est simultanée avec la bande 5


SCENE 5B

BANDE 6 :

“Le vent retourna auprès de l'arbre-qui-siffle et se mit à souffler. Et l'arbre se mit à chanter comme le lui avait appris le bambou. C'étair une très belle chanson mais le vent était tellement en colère qu'il ne l'écouta même pas. Il soufflait toujours, de plus en plus fort. Et l'arbre chantait, de plus en plus fort, de plus en plus haut, comme il n'avait jamais chanté. Et plus le vent soufflait, plus l'arbre chantait... Alors le vent souffla de toutes ses forces et on entendit un grand craquement : l'arbre s'était fendu en deux et avait cassé sa voix. Il ne murmurait plus que de faibles craquements. Alors le vent s'enfuit en ricanant, tandis que l' arbre gémissait doucement.”


SCENE 6

BANDE 7 : dans le noir, TACET saxophones et enfants

“Depuis, finit l'arbre-qui-craque, nous ne pouvons plus chanter, alors nous faisons craquer nos branches pour exprimer notre tristesse.”
Alors Thiam se leva et dit:
- Consolez-vous, j'ai trouvé un moyen de vous venger du vent. Attendez-moi, je reviendrai bientôt. Et il partit en courant.”

SCENE 7

BANDE 8 :

“Il se dirigea vers la forêt de bambous qui était toute proche. Il n'eut pas de mal à la trouver car on entendait de loin le vent chanter. Il se cacha non loin de la forêt et attendit que le vent s'endorme. Lorsqu'il se mit à ronfler, Thiam se glissa dans les bambous et les réveilla doucement.

Il leur expliqua son plan, et un bambou lui permit de couper plusieurs de ses branches en morceaux. Thiam en choisit un en particulier, creux, ouvert à un bout et fermé à l'autre. Puis il s'endormit.”


SCENE 8

BANDE 9 :

“Le lendemain, lorsque le vent se réveilla et commença à souffler, Thiam l'interpela :
- Salut, vent ! Tu chantes une bien belle chanson à travers les grands bambous ! Pourrais-tu en chanter une aussi belle à travers un tout petit morceau comme celui-ci ?
Et il tendit le morceau de bambou qu'il avait choisi dans la nuit. Le vent, flatté par le ton de Thiam, répondit sans hésiter :
- Bien sûr que je peux le faire, je vais te montrer !
Et il s'engouffra tout entier dans le tube de bambou. D'un geste vif, Thiam boucha le trou avec la main et captura le vent.”

===> A la fin de la scène : CHANT: “Le vent prisonnier “

sur l'air de l'INTRODUCTION III : “Thiam, c'est l'histoire de Thiam”

SCENE 9 

BANDE 10 :

“Il partit en courant vers les arbres-qui-craquent.
- J'ai capturé le vent ! leur cria-t-il.
Et à l'intérieur, le vent gémissait :
- Laisse-moi sortir, Thiam !
- Tu as été très méchant. Tu as cassé la voix des arbres-qui-craquent. Je ne te laisserai pas sortir tant que tu n'auras pas trouvé comment réparer ta faute.”

Les enfants se regroupent lentement au centre, collés les uns contre les autres, durant la bande, puis après :
“Je ne te laisserai pas sortir tant que tu n'auras pas trouvé comment réparer ta faute.”,
Reprise du CHANT: “Le vent prisonnier “
sur l'air de l'INTRODUCTION III : “Thiam, c'est l'histoire de Thiam”

===> les saxophones tournent autour dugroupe d'enfants en jouant et retournent à leur emplacement en quatuor
SCENE 9 (suite)

BANDE 11 :

“Thiam garda le vent prisonnier trois jours et trois nuits. Au bout de la troisième nuit, le vent était si à l'étroit qu'il se mit à pleurer.

- Laisse-moi sortir, Thiam, et je chanterai tous les jours pour les arbres-qui-craquent. Tu n'as qu'à percer le bambou de plusieurs trous et le poser dans leurs branches, et, à chaque fois que je passerai, le bambou chantera pour eux.”

===> les saxophones tacet, en formation quatuor

===> les enfants se mettent dans la disposition de la scène 10 suivante


SCENE 10

BANDE 12 :

“Thiam trouva l'idée très bonne et perça des trous dans le bambou comme le vent le lui avait dit. Il perça également les autres morceaux que lui avait donnés le bambou et les posa dans les branches.
Aussitôt libéré, le vent se mit à passer et repasser dans les bambous et une très jolie mélodie s'éleva.
Les arbres en avaient les larmes aux yeux de bonheur. Quelques-uns se mirent à fredonner doucement. Leur voix cassée se réveillait peu à peu.”

===> Solo saxophone soprano et bande (tacet pour le reste du quatuor), il émerge sur scène, et bouge ponctuellement en se dirigeant vers les enfants. Ses mouvements déclenchent le chant des enfants qui lui font face, et s'arrêtent dés qu'il repart dans une autre direction.

SCENE 11

BANDE 13 :

“Lorsque le chant fut fini, les arbres, très émus, remercièrent Thiam chaleureusement.

- Même si nous n'avons pas retrouvé notre voix d'antant, nous avons à nouveau un chant qui sort de nos branches. Et nous avons joué un bon tour au vent ! Accepte une des flûtes de bambou en témoignage de notre amitié. Qu'elle t'accompagne sur le chemin de la vie et qu'elle t'aide en toutes circonstances !

Thiam remercia beaucoup les arbres et repartit enchanté, serrant la flûte sur son coeur. ”

===> à la fin du texte: CHANT: reprise de “Thiam, c'est l'histoire de Thiam” (cf introduction III), une fois chanté sur place, puis une fois chanté en se déplaçant, et bouche fermée jusquà la fin de la bande

===> la percussion centrale (ou en bord de scène) reste seule

Ordre de déplacement : les enfants en premier, et le quatuor ferme la marche

Tout le monde sort du théâtre, et continue à chanter Bouche Fermée ou jouer (pour le quatuor) jusqu'à la fin de la bande.

LES TAMBOURS D'EAU: (non obligés)

Dés le début de la scène 11, un ou deux enfants (l'un joue sol2 - do3 et l'autre ré3 - la3 par exemple) ponctuent la voix off (cf bande 13) de leurs interventions, qui s'amplifient à la fin de la narration, et disparaissent en même temps que la bande.

Ces interventions sont improvisées, à travailler en relation avec la bande (ponctuation de la narration) et le chant “Thiam, c'est l'histoire de Thiam” .

AXES DE TRAVAIL ET BIBLIOGRAPHIE

Suggestions pour le travail en classe :

L' univers sonore:

- le vent, les arbres qui craquent, le bambou, la flûte, le soleil, le passage du silence au son, souffle, craquement, bruit, chant, musique..

- travail vocal: un chant pour chaque personnage (le chant du vent, du bambou, des arbres qui sifflent, de Thiam).

Chaque chant est repris de manière évolutive suivant la dramatique.

- collaboration avec des ensembles du conservatoire, et plus particulièrement les classes d'instruments à vent et percussions.

Travail sur la flûte à bec avec les élèves de primaire ?

- élaboration d'une partie “bande”, électroacoustique éventuelle

(exemple : voix du narrateur et embiances)

- éventuel travail sur la facture instrumentale, utilisé au cours du spectacle :

(exemple: fabrication de balafons, flûtes, crecelles, différents tambours, violon monocorde, petites koras, luths ...)

L' univers théâtral:

Travail sur les cultures africaines:

- avec une volonté d'expliciter la diversité des cultures africaines

(enfants africains et modes de vie suivant les ethnies, découverte de contes, musique, théâtre ...)

- possibilité d'envisager un échange avec des classes en afrique: échanges de dessins, photos, discussions sur les modes de vie ...etc

- suivre Thiam dans d'autres histoires existantes :

le marchand de miroirs ” et “ le vent de la pluie

Courte bibliographie complémentaire:

par Birago Diop

Publiés aux Editions Présence Africaine - 25 bis rue des Ecoles - 75005 Paris

- Anthologie africaine: poésie

par Jacques Chevrier

Publié dans la collection Monde noir poche - Editions Hatier

par Amadou Hampâté Bâ

Publiés aux Editions Stock - 23 rue de Sommerard - 75005 Paris

par Mamadou Cissé

Publiés dans la collection “ La légende des mondes ” - Editions L'Harmattan - 5-7 rue de l'Ecole Polytechnique - 75005 Paris

conte écrit et illustré par les enfants des classes de l'école maternelle Jean-Biondi de Creil

Publié dans la collection “ Zacadit ” - Editions L'Harmattan - 5-7 rue de l'Ecole Polytechnique - 75005 Paris

par Kama Kamanda

Publiés aux Editions Présence Africaine - 25 bis rue des Ecoles - 75005 Paris

par Dominique Aguessy

Publiés aux Editions L'Harmattan - 5-7 rue de l'Ecole Polytechnique - 75005 Paris

par Amadou Hampâté Bâ

Publié dans la collection Babel - Editions Actes Sud - Le Méjan - 13200 Arles

NB : cette liste concerne plus particulierement des auteurs du Sénégal, Bénin et Mali. Pour des auteurs d'autres pays africains, contacter les Editions l'Harmattan (collection “la légende des Mondes” par exemple) et les Editions Présence Africaine.

 

Complément bibliographique “généraliste”:

par Frédéric V. Grunfeld

Publié aux Editions LIED - Genève, en association avec l'UNICEF

-Des enfants comme moi

par Barnabas et Anabel Kindersley

Publié aux Editions Gallimard Jeunesse , en association avec l'UNICEF

 

TRAVAIL DE LA PERCUSSION CORPORELLE
LES ARBRES QUI CRAQUENT

 

Régions percussives utilisées:

 

P 1/2 = P ied gauche / droite (frappés sur le sol)

G 1/2 = G enoux gauche / droite (frappés avec les mains)

C 1/2 = C uisses gauche / droite (frappées avec les mains)

T 1/2 = T orse gauche / droite (frappé avec la main gauche / droite)

E 1/2 = E paule gauche / droite (frappés avec les mains)

M = M ains (frappées ensemble)

D 1/2 = D oigts main gauche / droite (claquement de doigts)

NB : pour le torse et les épaules, croiser les bras car plus facile à réaliser à vitesse rapide: M1 sur T2 ou E2 et M2 sur T1 ou E1.
Propositions de parcours

P1 P2 G1 G2 C1 C2 T1 T2 E1 E2 M pour chaque exercice, toujours débuter très lentement et augmenter progressivement le tempo. Il est important que tout le monde puisse suivre à chaque étape.

1/ Découverte des régions corporelles: sur 12 temps (= 4 temps * 3 mesures)

P1 P2 G1 G2 | 1er temps | 2nd temps | 3ème temps | 4ème temps

C1 C2 T1 T2 | 1(er temps) | 2 ... | 3 | 4

E1 E2 M .... (= silence) puis reprise | 1 | 2 | 3 | 4 | 1

 

2/ Découverte des régions corporelles: sur 6 temps

P1 P2 G1 G2 C1 C2 T1 T2 E1 E2 M .... | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 1 puis reprise

3/ LES CYCLES: Cycle 1: sur 2 temps

P1 P2 G1 G2 P1 P2 G1 G2 ....etc | 1 | 2 | 1 | 2 | |

4/ LES CYCLES: Cycle 2: sur 2 temps

G1 G2 C1 C2 G1 G2 C1 C2 ....etc | 1 | 2 | 1 | 2 | |

5/ LES CYCLES: Cycle 3: sur 2 temps

C1 C2 T2 T1 C1 C2 T2 T1 ....etc | 1 | 2 | 1 | 2 | |

6/ LES CYCLES: Cycle 4: sur 2 temps

C1 C2 E2 E1 C1 C2 E2 E1 ....etc | 1 | 2 | 1 | 2 | |

Chercher toutes les variantes possibles sur 2 temps et les travailler...

 

7/ LES CYCLES: Cycle 5: alterné avec Mains sur 2 temps * 6 mesures

P1 P2 M -| 1 | 2
G1 G2 M - | 1 | 2
C1 C2 M - | 1 | 2
T1 T2 M - | 1 | 2
E1 E2 M - | 1 | 2
P1 P2 M puis reprise | 1 | 2

8/ LES CYCLES: Cycle 6: alterné sur 2 temps

G1 G2 C1 C2 G1 G2 C1 C2 ....etc | 1 | 2 | 1 | 2 | |

9/ LES CYCLES: Cycle 7: alterné sur 3 temps

G1 G2 C1 C2 M - G1 G2 C1 C2 M - etc | 1 | 2 | 3 | 1 | 2 | 3 | puis rajouter le claquement de doigts après M
G1 G2 C1 C2 M D2 G1 G2 C1 C2 M D2 etc | 1 | 2 | 3 | 1 | 2 | 3 |

  

CHANT AVEC PERCUSSION CORPORELLE

La naissance du vent

La Terre / Au Vent / D'AI- AIR /

P1 P2 M - | 1 | 2

é- tait en- tou- rée /

(sifflé) (Bouche Fermée) /

P1 P2 G1 G2 M - | 1 | 2 | 3

d'une i- mmen-se bu- lle d'air / Le vent se mit à sou- ffler /

(Bouche Fermée) / (cf * Voix Narrateur )

P1 P2 G1 G2 C1 C2 M - | 1 | 2 | 3 | 4

cha- que jour elle en- flait au so- leil / Et ain- si na- quirent les ho- - mmes /

(Bouche Fermée) / P1 P2 G1 G2 C1 C2 T1 T2 M - | 1 | 2 | 3 | 4 | 5

un jour la bulle é- cla- ta do- nnant nai- ssan- ce

et les a- ni- maux dont les pou- mons se gon- flèrent

(Bouche Fermée) / P1 P2 G1 G2 C1 C2 T1 T2 E1 E2 M D2 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

* Voix Narrateur: “Le vent souffla aussi à travers les arbres et les plantes, les animant d'un doux mouvement.”


Déroulement du spectacle

pour l'introduction et la scène 1I

Introduction au quatuor de saxophones, finit dans le souffle (-->II)

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II

Les voix des enfants en coulisses se rapprochent, sur la cellule en boucle chantée P (NB: P = piano = pas fort !!!)

Thiam … Thiam …

| genoux | mains | genoux | mains

C'est l'his-toire de Thiam …

|g |m |g |m

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III

Les enfants, en file indienne, s'avancent vers le bord de la scène, et à partir du signal alternent phrases de déclamation dans le silence et cellule II. Les phrases dites sont celles choisies par les enfants et énoncées dans l'ordre chronologique du spectacle.


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IV

CHANT 1 : Introduction, scène 1 

1ère fois: chanté et mf (= mezzo-forte = moyennement fort)

Thiam … Thiam …

| genoux | mains | genoux | mains

C'est l'his-toire de Thiam …

|g |m |g |m

Thiam … Thiam …

| | | |

Thiam se pro- me -nait …

| | | |

Un … jour …

| | | |

Hors de son vi -llage …

| | | |

Thiam en -ten -dit …

| | | |

Un dro -le de bruit …

| | | |

Une … plain -te

| | | |

U -ne voix cra -quan -te

| | | |

2ème fois: Bouche Fermée (= B.F. ) et P (piano) avec les commentaires suivants: ( a, b, c, ... indiquent les changements de personnes pour dire les textes en solo)

a «Poussé par la curiosité, Thiam quitta le chemin et se dirigea vers un bosquet d'arbres d'où semblait provenir la plainte.»

b «C'était un petit garçon très curieux et nullement peureux. »

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V

 

Le chant de IV, B.F., se transforme progressivement en :

[NB: pour K(a), K(e) ..., les voyelles entre (...) ne sont pas prononcées, mais influent sur la résonnance de la consonne.]

Par-dessus lesquels se rajoutent les commentaires:

a « En arrivant au bosquet, il vit que c'étaient les arbres qui gémissaient ainsi..»

Thiam: «- Qu'avez-vous, mes amis ? Que vous arrive-t-il ? »

b « et les arbres gémirent: »

Tutti bosquet d'arbres: «- Assieds-toi et nous te raconterons notre histoire. »

c « Alors Thiam s'assit au milieu des arbres-qui-craquent et ouvrit grand ses oreilles. »

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VI 

CHANT AVEC PERCUSSION CORPORELLE (cf fiches de travailsur P.C.)

La naissance du vent

La Terre /

Au Vent /

D'AI- AIR /

P1 P2 M - | 1 | 2

é- tait en- tou- rée /

(sifflé)

(Bouche Fermée) /

P1 P2 G1 G2 M - | 1 | 2 | 3

d'une i- mmen-se bu- lle d'air /

Le vent se mit à sou- ffler /

(Bouche Fermée) / (cf * Voix Narrateur )

P1 P2 G1 G2 C1 C2 M - | 1 | 2 | 3 | 4

cha- que jour elle en- flait au so- leil /

Et ain- si na- quirent les ho- - mmes /

(Bouche Fermée) /

P1 P2 G1 G2 C1 C2 T1 T2 M - | 1 | 2 | 3 | 4 |

un jour la bulle é- cla- ta do- nnant nai- ssan- ce

et les a- ni- maux dont les pou- mons se gon- flèrent

(Bouche Fermée) /

P1 P2 G1 G2 C1 C2 T1 T2 E1 E2 M D2 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

* Voix Narrateur: “Le vent souffla aussi à travers les arbres et les plantes, les animant d'un doux mouvement.”
 

Quelques phrases issues du conte, et pouvant accompagner une exposition de dessins réalisés sur le spectacle ou l'histoire

Thiam se promenait 

... un drôle de bruit ...

...une plainte...

une voix craquante

il se dirigea vers un bosquet d'arbres

une immense bulle d'air

...pas encore...

...de vie...

...sur Terre...

... ainsi

naquirent les hommes

et les animaux ...

un joyeux personnage

La chanson du bambou

le silence...

... en secret

... très en colère

Il soufflait de plus en plus fort...
... de toutes ses forces ..

un

grand

crrrrraquement

l' arbre !

gémissait

craquer

exprimer notre tristesse

Il se cacha

... le vent s'engouffra ...

...captura...

... larmes ...

... aux yeux de bonheur ...

... fredonner doucement ...

voix cassée

... un chant ...

... de nos branches ...

... flûte de bambou ...

... le chemin de la vie ...