Inauguration de l'école d'Iarinoro
À Iarinoro, les enfants ont une nouvelle école toute bleue
Dimanche 28 octobre 2007. Un an, presque jour pour jour après les premiers coups de pioche, la nouvelle école d'Iarinoro est inaugurée. Les villageois sont tous là : le jour est important, leurs enfants vont pouvoir retrouver leur école détruite en 2003 par les cyclones Gafilo et Elita.
Les villageois sont là.
De France sont venus les représentants d'Africoeur, basée dans l'Aveyron (http://pagesperso-orange.fr/africoeur/iarinoro.html#ciel). Cette association a financé les travaux de reconstruction. De Tana ont fait le déplacement les amis expatriés de la capitale de l'association des parents d'élèves Avatana : Arsène Rakotondrazaka, fonctionnaire ministériel mais aussi Dieudonné Randriamampionona qui a joué le rôle de maître doeuvre technique de l'opération et a multiplié les allers-retours entre la capitale et Iarinoro.
Le village se situe à une quinzaine de kilomètres d'Ambositra et à 250 kilomètres au sud d'Antananarivo, dans la région d'Amoroni Mania. Pas de route pour y accéder, à peine une piste chaotique mais peu de véhicules s'y rendent : les habitants se déplacent essentiellement à pied voire à vélo pour les plus riches. Pas d'électricité non plus et depuis quelques années seulement, des bornes publiques d'eau ont été installées grâce à une autre association étrangère.
Ce fameux dimanche donc, dès 5 heures du matin, les premiers bruits des préparatifs de dernière minute se font entendre. Des bananiers sont plantés devant l?école pour y tendre les rubans d?inauguration qui seront coupés dans quelques heures. Mais, d?abord, la messe : l'église imposante du petit village est bondée. Dans les années 1950, un prêtre italien aura réalisé là l'oeuvre de sa vie : une imposante bâtisse qui trône sur la place du si petit village. Elle, résiste bien aux caprices climatiques de l?océan Indien.L'école est construite sur un terrain appartenant au diocèse d'où l'association des autorités religieuses à cette journée.
Après deux heures de messe, les drapeaux malgaches et français s'élèvent dans le ciel, les rubans sont coupés, l'hymne national chanté en choeur par des centaines de voix puissantes ; la Marseillaise aussi, avec beaucoup moins de chanteurs. Puis viennent les discours, la découverte des plaques, la visite de l'école, la distribution des livres aux enfants, le déballage des tonnes d'ouvrages ramenés de France par la vingtaine de membres d'Africoeur qui se sont payés le voyage pour l'occasion.
Jean-Marc Couffignal, vice-président d'Africoeur : discours en malgache, s'il vous plaît ! La grande classe.
Pour représenter Aïna, Enfance et Avenir, la vice-présidente, Isabelle Boursier, était la seule à avoir pu s'organiser professionnellement pour être présente. Notre association a joué le rôle de relais pour la lointaine Africoeur, partenaire assurant les transferts financiers au fur et à mesure de l'avancée des travaux. Nous avons aussi pu grâce au Conseil général de La Réunion équiper l'école de mobilier scolaire et finançons depuis novembre la mission d'une formatrice pédagogique bilingue français-malgache qui travaille avec les instituteurs locaux.
Rachel a également pour rôle de mettre en place et d'animer la bibliothèque rendue possible grâce aux dons d'ouvrages d'Africoeur.
Chez Aïna, l'opération dynamique de sensibilisation à la situation des enfants malgache menée par Marie-Line Bénard et Céline Rapanoël auprès des écoliers réunionnais a permis quant à elle l'acheminement de lourds cartons de fournitures et d'ouvrages scolaires.
Messieurs Arsène (au milieu) et Visages du pays Betsileo
Dieudonné (à droite)
Sur les chaises du Conseil Général de La Réunion
La danse traditionnelle du bouclier