mercredi 24 juin 2009

Fête des Pères et Bras de gitan (partie 1)

La cuisine, c'est une affaire de famille et une passion que l'on se transmet entre nous. Les rencontres de famille sont souvent placées sous le signe d'un bon repas. Et quand on se voit, on se demande "On mange quoi ?","On mange chez qui ?", "Qu'est-ce que je peux préparer ?" ou "aider à préparer ?"...

La rencontre du week-end du 15 Juin, en Catalogne, n'a pas dérogé à cette règle, on a mangé bien, et en quantité, pendant 2 jours, et j'ai pu goûter à des spécialités que je ne connaissais pas.
Notamment, le bras de gitan, que Tatie Alba avait si bien préparé, et qui a régalé tout le monde.

Alors, pour la fête des Pères, une question nous est tout de suite venue à l'esprit : on mange QUOI ?

Pour l'entrée, Papa, qui est très bon cuisinier, a proposé que l'on prépare ensemble le bras de gitan, histoire que je sache le faire et le refaire. On a donc été trois à participer à la préparation de la "bête" (retenez bien l'appellation, et le fait que l'on est 3), une véritable affaire de famille.



On connaît en France le bras de gitan comme un dessert, mais en Catalogne, c'est la version salée qui est plus courante (bien que la sucrée existe aussi).

Il s'agit d'une entrée composée d'une farce froide, à composer selon les envies, entourée d'une croûte de pommes de terre, le tout recouvert d'une couche de mayonnaise et décoré. Autant dire que ce n'est pas un plat de régime, on est bien d'accord !

On fait donc bouillir ses pommes de terre, et on prépare dans un saladier une "farce" : la nôtre se composait de thon, d'olives vertes et noires, de quelques filets d'anchois émincés, de 2 jaunes d'œufs écrasés, petites crevettes, bâtonnets de crabes émincés, ... et je crois que c'est tout.
On peut aussi le réaliser avec une base de dés de jambon et macédoine de légumes, après, c'est selon vos envies !

On étale tout d'abord, sur un torchon mouillé, les pommes de terre que l'on a écrasées, afin de réaliser une fine couche qui va nous permettre d'enrober notre farce. On dépose cette farce au milieu, puis on serre bien, de façon à fermer ce bras de gitan.


On le déroule sur un plat, en faisant attention de ne pas l'éventrer en retirant le torchon. Il faut être méticuleux, l'opération est assez délicate !


On passe maintenant à la décoration !
Alors là, tous est permis, c'est selon vos envies aussi !
Mon chéri a pris le relais, pour étaler la jolie mayonnaise faite maison. La couleur orangée est due au safran que l'on y a rajouté. On étale en couche généreuse la mayonnaise, de façon à recouvrir l'intégralité du bras de gitan.



Ensuite, on peut faire des décors à la fourchette, et on parsème de ce que l'on veut : pou nous, c'était olives et crevettes. Mais ça peut aussi être cornichons, tomates, poivrons, anchois, etc...

A noter que pour une version complètement catalane, il est bon de réaliser avec des filets de poivrons cuisinés à l'escalivat (recettes à venir une prochaine fois, peut-être), ou trouvés marinés dans le commerce, un décor qui reprend le drapeau catalan : en alternant le jaune de la mayonnaise, et le rouge du poivron, on retrouve ainsi les rayures catalanes !

Et voici le chez d'oeuvre !



Il faut bien sûr le placer au réfrigérateur une bonne heure, au minimum, avant de le servir. On découpe des tranches plus ou moins larges, et on essaie de ne pas les briser en les servant !

Vous remarquerez la longueur de ce bras de gitan... il aurait pu convenir pour une entrée de 10 personnes !



Recette testée et approuvée par le jury d'experts !

2 commentaires:

Da a dit…

Délicieux le bras de gitan que je ne connaissais pas mais par contre je connaissais bien évidemment la recette sucrée appelée sous le nom de bras de Vénus. Elle se fait en pâtisserie et, c'est une spécialité du Languedoc. En tout cas, c'est très léger à manger le bras de gitan :p vivement le prochain!

Anaïs a dit…

Très léger oui ! Tellement qu'on en a remangé le soir avec Papa (oui, on est fous...).