Octobre 2008

 
Octobre 2008 - Chocolat : le retour
 
 
Fondez pour la chocothérapie ! Le chocolat n’en finit plus de livrer toutes ses vertus. Excellent antidépresseur, il s’apprécie aussi appliqué sur la peau de la tête aux pieds. Croquez, craquez, il y a de la joie dans le chocolat !
En plaquettes : Gorgé de nutriments et de minéraux, le chocolat aurait des vertus pharmacologiques. Auteur des "Bienfaits du chocolat", le Dr Franck Senninger confirme : "Les flavonoïdes et le potassium du cacao contribuent à diminuer la tension artérielle. Et sa consommation régulière mais raisonnable allongerait la durée de vie ! Il contient aussi des composés actifs sur le moral qui aident à lutter contre le stress et la dépression", ajoute le spécialiste. La preuve : 73 % des personnes interrogées reconnaissent se sentir "mieux" et "plus heureuses" après avoir croqué dans une tablette. Aucun risque de devenir accro au choco. Christiane Tixier, chocolatologue, explique : "Contrairement à l’alcool ou aux drogues dures, en cas de manque, il n’y a pas d’effets secondaires dramatiques comme l’anxiété. La dépendance n’est pas physique mais affective."
En masque : Quarante-cinq minutes de détente sucrée... A côté de la table, le chocolat qui mijote à petit feu met en émoi notre gourmandise. La ­fondue est mijotée par un "maître" chocolatier italien. A l’institut ­Bernard Cassière, on ne la mange pas – sauf exception – on la déguste sur son visage en masque. Appliqué en couches épaisses, il hydrate la peau, modelée au préalable au beurre de cacao. Riche en acides gras, ce dernier reconstruit rapidement les couches cellulaires agressées au quotidien. Résultat : une peau désintoxiquée et stimulée, belle à croquer !
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Salon du chocolat - Porte de Versailles
29 octobre au 2 novembre 2008
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Mauvaise nouvelle ! "Il n’est pas aphrodisiaque." En masque : 45 minutes de plaisir… En couches épaisses, il hydrate la peau, reconstruit rapidement les couches cellulaires agressées. En bain, il fait maigrir (faut voir !) A l’institut Bernard Cassière, on ne le mange pas !
 

 
Octobre 2008 - Blanche Neige
 
 
 
Blanche Neige d’après Perrault – Danse d’Angelin Preljocaj
Au Théâtre de Chaillot, du 10 au 25 octobre.
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Une introduction mélodramatique dans une atmosphère de noirceur à faire frissonner ; une succession de scènes habilement menées, dont les transitions rapides et maîtrisées sont de belles réussites d’élision ; des pages musicales puisées dans l’immense répertoire symphonique mahlérien et remarquablement choisies en fonction des scènes qu’elles soutiennent ; des décors efficaces, irréprochables de sobriété (Thierry Leproust) ; des costumes généralement beaux et séduisants pour les hommes, souvent peu flatteurs pour les femmes (Jean-Paul Gaultier) ; des scènes aussi réussies que surprenantes comme l’apparition des sept nains surgissant des anfractuosités d’une falaise, ou plus beau encore, les scènes devant le miroir magique à l’immense cadre d’or que consulte la reine maléfique, et qui sont magnifiquement réglées et exécutées ; des interprètes enfin à la présence inégale, mais tous très investis de leur rôles : voilà qui devrait faire de cette "Blanche Neige" d’Angelin Preljocaj une réussite. Lire la suite...
 

 
Octobre 2008 - Ça balance entre l'Est et l'Ouest !
 
 
Dix jours exactement avant la sortie officielle de son vingt et unième roman, "Un homme très recherché", John le Carré a révélé à un intervieweur de la BBC que "oui, [il] avait été tenté de passer à l’Est". Il ajoute : "C’était au début des années 60. Vous savez, quand on espionne, chaque jour on s’approche toujours plus des gens d’en face, alors le pas à franchir semble si petit." Il précise : "Non, ce n’était pas du tout pour des raisons idéologiques", ce qui laisse à penser qu’il y avait peut-être des raisons sentimentales pour franchir le Rideau de fer. Enfin, plus tard, dans les années 80, quand le Carré eut l’occasion de rencontrer Kim Philby, agent britannique du MI6 passé à Moscou en 1963, le Carré refusa. Pourquoi ? "Parce qu’il avait envoyé, répond-il, bon nombre d’agents britanniques à la mort, notamment quarante en Albanie."
Cette révélation a marqué les esprits en Angleterre, comme ce nouveau roman va marquer. Car ce n’est pas un livre de plus de le Carré, mais une œuvre clé et un retour dans cette Allemagne qui l’a fait connaître. Et c’est précisément dans cette Allemagne qu’il connut parfaitement pendant la guerre froide, à Hambourg, où il fut consul en 1960, que se déroule l’action... C’est dans le grand port hanséatique qu’il écrivit "L’espion qui venait du froid", en 1963 ; et c’est également dans cette ville qu’il situa "Les gens de Smiley", en 1979. Mais ce retour aux sources n’a rien à proprement parler d’un simple rappel mélancolique de son passé d’officier du MI6 pour Sa Majesté. Lire la suite....
 

Roman : John le Carré signe son vingt et unième livre. --- John le Carré a révélé à un intervieweur de la BBC : "J’ai été tenté de passer à l’Est. C’était au début des années 60." --- Dans les années 80, le Carré eut l’occasion de rencontrer Kim Philby, agent britannique du MI6 passé à Moscou en 1963.
 

 
Octobre 2008 - Les arts du froid
 
 
Musée du Quai-Branly, jusqu'au 11 janvier 2009
 
 

Art esquimau / Tête okvik
Masque tomanik (faiseur de vent) Tribu yupi’k

 
En dépit d'un espace transformé en banquise et d'un titre un peu ridicule, "Upside down, les Arctiques", la manifestation consacrée par le musée du Quai-Branly à l'art esquimau n'a rien de glaçant. Elle prouve que l'art n'exige pas forcément de grands moyens : l'obligation de survivre dans des cabanes ou des igloos n'a pas empêché les populations du très Grand Nord de développer des créations d'une rare émotion. Dans son dénuement et sa sobriété, leur geste artistique rejoint souvent celui des grands artistes de la modernité, de Brancusi à Giacometti, sans parler des protagonistes italiens de l'arte povera.
Qu'ils vivent en Amérique du Nord ou en Sibérie, ils taillent dans de minuscules pièces de bois ou d'ivoire de 2 centimètres les silhouettes qui hantent les étendues glacées environnantes. Dans "La pensée sauvage", Claude Lévi-Strauss avait noté à la suite de l'ethnologue Carpenter les qualités d'observation des populations Dorset, capables de "sculpter des effigies dans des parcelles d'ivoire grosses comme des têtes d'allumette". Aussi leurs artistes fixent-ils d'une main infaillible les contorsions du phoque nageant au bord de la banquise ou de l'ours blanc en quête de chair fraîche. Lire la suite...
 

 
Octobre 2008 - Pas si dociles que ça !
 
 
Crise ou pas, la culture française a le vent en poupe. Après la palme d'or de Laurent Cantet, après le Nobel de Le Clézio, notre pays se voit attribuer l'honneur d'accueillir en première mondiale la sortie de «la Famille Suricate» ! Ce documentaire du Britannique James Honeyborne peut se définir comme une synthèse hardie entre «Désert» et «Entre les murs». Avec quelques différences. Le désert concerné est celui du Kalahari et les élèves sont des sortes de mangoustes hautes de 30 centimètres. Épais comme un sandwich SNCF, taillé pour le climat rugueux de l'Afrique australe, teigneux et bagarreur, le suricate (Suricata suricatta) s'attaque à des cobras, déguste des scorpions au petit déjeuner et commet parfois des infanticides. Qui plus est il pue : la fragrance qui s'exhale de ses glandes odorantes n'a rien de civilisé. A ces réserves près, le suricate donne tout son sens à l'affirmation de Nicolas Sarkozy selon laquelle "les animaux sont des êtres humains qui doivent être respectés". Lorsqu'il ne galope pas dans le sable la queue en l'air, il se tient debout sur ses pattes de derrière, fièrement dressé comme un vrai bipède. Vivant en clan de six à quarante individus, il entretient des rapports sociaux évolués avec ses congénères, pratiquant l'épouillage et le baby-sitting. Il a inventé l'école bien avant Charlemagne. Il faut dire que les habitudes alimentaires du suricate, notamment la consommation de scorpions venimeux, demandent du savoir-faire. Lire la suite...
 

Teigneux, bagarreurs, les suricates s’attaquent aux cobras,
dégustant les scorpions !
Voir la bande annonce
 

 
Octobre 2008 - Demain, la mort du poulet bio ?
 
 
 
Les agriculteurs bio ne savent plus à quel saint se vouer. La faute à Bruxelles et sa nouvelle réglementation, qui s'imposera en France en janvier 2009. Dans quelques mois, les clients français pourront trouver en magasin du poulet estampillé « bio », mais élevé hors sol, à la chair bien molle-comme l'aime le consommateur allemand-et abattu au bout de 60 jours. Rien à voir avec un gallinacé bio « made in France » qui, pour obtenir son label AB, doit aujourd'hui être élevé sur la terre ferme, n'avoir reçu aucun traitement antibiotique et vivre jusqu'à 87 jours ! Naturellement, avec ces standards au rabais, le poulet bio produit en Allemagne ou aux Pays-Bas est beaucoup plus compétitif... D'où l'inquiétude de la Fédération nationale de l'agriculture biologique (FNAB). Chargée du dossier à la FNAB, Juliette Leroux prévient : "La nouvelle réglementation va faire beaucoup de tort à la filière bio." Pour l'heure, la FNAB refuse de s'aligner sur les standards bruxellois. Mais, demain, comment résister à la nouvelle concurrence ? (Source)
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1 – C’est la faute à Bruxelles et sa nouvelle règlementation… / 2 – Dans quelques mois, les clients français pourront trouver en magasin du poulet estampillé Bio, à la chair molle comme l'aiment les allemands. / 3 – À quand la java des antibiotiques ? / " La nouvelle réglementation va faire beaucoup de tort à la filière bio." Juliette Leroux (chargée du dossier à la FNAB) / Ça va pas ?
 

 
Octobre 2008 - Un voyageur...
 
 
À 68 ans, auteur d'une cinquantaine de romans et écrivain culte, l'auteur de "Désert" vient de se voir attribuer le prix Nobel de littérature. À 16 ans, il rêvait d'une carrière dans la bande dessinée. Il faut dire qu'il y avait du monde à croquer, à Nice, où les hasards d'une escale l'ont fait naître en 1940. Où il a grandi. Les quais encombrés de barriques d'huile, de ravaudeurs de matelas et de chevaux en partance pour la Corse avaient encore le charme d'un décor napolitain, populeux désordre où clochards et chalands animaient l'arrière-boutique des mondes devinés. Mais le héros véritable de sa jeunesse n'était pas de cette petite communauté indigène. Il ne s'attrapait pas non plus d'un coup de crayon, et en vérité il ne cessait de le fuir, par-delà la mer qu'il contemplait tous les jours, la mer toujours dilapidée qu'il voulut un jour faire classer monument historique. Son héros, celui qui à la fois peuple ses romans et ne cesse de déserter le monde et ses intrigues, c'est l'horizon. Il a pensé être marin aussi et il n'est pas un de ses livres qui ne reflète cette quête inassouvie de la limite, de la borne, de la frontière. De "l'autre côté", pour lequel sa passion de voyageur ne s'est jamais éteinte. Tout a commencé lorsqu'il a embarqué, à 6 ans, sur le "Nigerstrom", un cargo de la Holland Africa Line qui reliait l'Europe à l'Ouest africain. Dakar, Lomé, Cotonou.
 

68 ans, une cinquantaine de romans. Prix Nobel de littérature.
"Si je ne voyage plus, je n’écris plus…"
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Rien ne lui échappe de ce théâtre flottant. Sur les ponts supérieurs, les administrateurs coloniaux et les officiers jouent aux fléchettes. Mais ce qui le fascine, c'est le spectacle des Peuls, des Ouolofs et des Mandingues martelant aux escales la coque haute comme une falaise, afin d'en détacher les plaques de rouille et de s'offrir par ce moyen leur croisière vers d'autres chantiers calamiteux. Il ne cessera plus jamais d'entendre battre ce cœur de ferraille, qui résonne dans la soute comme un bourdon de cathédrale. Lire la suite...
 

 
Octobre 2008 - Le rock'n'roll de l'or
 
 

L’or ne cesse de monter --- Je reste calme ! --- Les affaires, c’est l’argent des autres. Alexandre Dumas fils --- L'argent, jusqu'à ce jour, était le fumier dans lequel poussait l'humanité de demain ; l'argent, empoisonneur et destructeur, devenait le ferment de toute végétation sociale, le terreau nécessaire aux grands travaux qui facilitent l'existence. Émile Zola
 
Stop ! Restons calmes. La crise financière mondiale ne menace pas pour le moment les épargnants français. D'ailleurs, ils sont 10% seulement à avoir accumulé suffisamment d'euros dans leur bas de laine pour atteindre les limites garanties par les banques et les compagnies d'assurances en cas de faillite. Pour les autres, pas de raison de retirer son argent des établissements financiers. "C'est une crise de liquidités, pas de solvabilité", répète Didier Davydoff, de l'Observatoire de l'Épargne européenne.
Les assurances-vie : Elles sont garanties à hauteur de 70 000 euros si une compagnie fait faillite. Si vous les videz, vous perdez l'avantage fiscal qu'elles vous donnent au bout de huit ans. "Cet argent est fait pour concevoir des projets, ou consolider sa retraite. Pourquoi y toucher ?", explique une responsable de l'Afub (Association française des Usagers des Banques). Attention quand même : une partie de votre assurance-vie est peut-être placée en actions. Demandez alors à votre banque de convertir celles-ci en obligations.
Les Livrets A de La Banque postale : Ils sont rémunérés à 4% depuis le 1er août. C'est devenu une valeur refuge. Par les temps qui courent, l'ouverture du capital de La Poste a été reportée aux calendes grecques. C'est donc l'Etat qui apporte sa garantie en cas de gros problème. Depuis le début de l'année, 260 000 livrets ont été ouverts, soit une collecte de 4 milliards d'euros. Il est vrai que La Poste a mis le paquet sur une campagne de publicité pour engranger le plus de clients possible avant le 1er janvier prochain, date à laquelle les banques pourront elles aussi offrir ce produit, avec la même rémunération. Lire la suite…
 

 
Octobre 2008 - Allons z'enfants !
 
 
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Gainsbourg 2008 à la Cité de la Musique de Paris
Du 21 octobre 2008 au 1er mars 2009

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Je me suis réfugié sous un hêtre : ses dernières feuilles tombaient comme mes années ; sa cime se dépouillait comme ma tête ; il était marqué au tronc d'un cercle rouge, pour être abattu comme moi. Chateaubriand – Mémoires d’Outre-tombe
 

D’après la pochette du disque « Love on the beat » --- Autoportrait 1957 --- Serge Gainsbourg a détruit presque toutes ses toiles. Pour lui, être peintre, c’était être Francis Bacon ou rien !
 
 
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Après Jimi Hendrix, les Pink Floyd et John Lennon, la Cité de la Musique à Paris a décidé de consacrer une exposition à l'œuvre de Serge Gainsbourg. Du 21 octobre 2008 au 1er mars 2009, les fans - et les autres - pourront découvrir, grâce à une scénographie très inventive du commissaire de l'exposition, Frédéric Sanchez, des archives et des documents rares. Pochettes de disques, films, enregistrements cultes et objets personnels confiés par Charlotte Gainsbourg sont disposés autour de quatre thèmes : La période bleue (1958-1965), Les idoles (1965-1969), La décadanse (1969-1979), Ecce homo (1979-1989).
Un cycle de concerts est organisé parallèlement en marge de l'exposition (notamment "Melody Nelson", les 22 et 23 octobre et un concert exceptionnel de Jane Birkin, "Arabesque", le 28 octobre. (Source)

 

 
Octobre 2008 - Sœur Emmanuelle, une grande âme
 
 

Si vous deviez donner un conseil à Nicolas Sarkozy ?
"Je lui dirais de s’intéresser davantage aux chômeurs et aux malheureux, et de soutenir les pays africains qui ont tant de mal. En les aidant ainsi à se développer, ils auront moins besoin d’envoyer leurs ressortissants chez nous."
 

Elle a choisi Dieu.
"Je ne suis pas choquée que certains grands patrons gagnent de véritables fortunes. Ce qui est insupportable c’est qu’ils ne la partagent pas."
 
 
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Elle est la petite sœur aux 70 000 enfants, celle pour qui la foi se conjuguait avec le rire. Une de ces saintes qui ne seront jamais sanctifiées : parce que son langage n’était pas celui qu’on enseigne à Rome. Sœur Emmanuelle ne fêtera pas ses 100 ans en compagnie du président de la République. Mais elle est partie tranquille, sûre, enfin, de rencontrer là-haut Celui qu’elle avait prié toute sa vie. Elle laisse à ses héritières, des religieuses coptes orthodoxes, le soin de continuer son action auprès des chiffonniers du Caire, et à tous des pensées à méditer. A la question "A quoi ça sert la vie ?", elle avait toujours répondu : "À aimer." Car tout ce qui n’est pas donné est perdu. Sœur Emmanuelle, une des héroïnes les plus populaires de France, avait connu le bonheur dans un bidonville, elle est morte infiniment riche, dans le dénuement de sa communauté. Notre reporter avait rencontré Sœur Emmanuelle il y a deux mois dans sa maison de retraite. Elle avait gardé tout son humour. Lire la suite…
 

 
Octobre 2008 - Mort d’un écorché
 
 
La prudence n’était pas son fort, le confort non plus. On ne l’imaginait pas finir sa vie en charentaises près d’un feu de cheminée. Il n’empêche, la nouvelle annonçant la mort de Guillaume Depardieu est tombée comme un couperet. Une mort foudroyante pour une carrière de comète. L’image qu’il laisse est celle d’une tension continuelle. Comme s’il avait dû payer le fait d’être sans doute l’acteur le plus entier de sa génération. Entier, engagé à fond, jusqu’au-boutiste, Guillaume Depardieu le fut quasiment dans tous ses rôles. Sa vie, elle, fut pleine de fracas et son corps, brisé, recousu, cabossé de partout, en a porté les stigmates. Prison, accidents, excès en tous genres, frasques à répétions : il était le client idéal pour la presse à scandales. Et, à l’inverse, presque un objet de culte, à voir l’émotion suscitée par sa mort. Lire la suite...
 
 
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Je fais ce que je veux de mon corps / Car je ne dispose pas de mon sort / J’apprivoise le transport vers le ciel / Je ne dispose pas du sort
Je fais ce que je veux de mon corps / À mon tort défendant
À mon corps défendant / À mon corps dépendant / Et cette horrible rengaine de l’amour qui rend dément…
Guillaume Depardieu

 
Octobre 2008 - 405 morts, pour rien...
 
 

Marina Petrella 1970 --- Le père Bruni-Tedeschi, riche industriel, a fui l’Italie en 1972 pour protéger ses enfants.
 
Ce sont Carla Bruni-Sarkozy et sa sœur, la comédienne Valeria Bruni-Tedeschi, qui ont annoncé mercredi à l'ancienne brigadiste Marina Petrella qu'elle ne serait pas extradée vers l'Italie, a-t-on appris, dimanche 12 octobre, sur le site internet du quotidien Libération. L'Élysée a confirmé dimanche que Marina Petrella, qui a été condamnée à perpétuité, en 1992, pour complicité d'assassinat d'un commissaire, à Rome en 1981, ne serait pas extradée pour raisons humanitaires, du fait de son état de santé très dégradé. L'épouse du chef de l'État et sa sœur sont allées la voir à l'hôpital Sainte-Anne à Paris, où l'ancienne dirigeante de la colonne romaine des Brigades rouges, âgée de 54 ans, est hospitalisée depuis fin juillet, pour lui annoncer que Nicolas Sarkozy avait renoncé à son extradition réclamée par l'Italie. "On ne pouvait pas laisser cette femme mourir. La situation était devenue intolérable", a confié Carla Bruni-Sarkozy à libération.fr, se disant "contente" de la décision prise par la France.
"On a apprécié l'engagement humain de Valeria Bruni-Tedeschi et de sa sœur Carla Bruni-Sarkozy", a réagi de son côté Oreste Scalzone, membre du comité de soutien à Marina Petrella.
Réfugiée en France depuis 1993, Marina Petrella a été arrêtée en août 2007 et remise en liberté sous contrôle judiciaire un an plus tard.
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Octobre 2008 - Écureuil sous assistance respiratoire
 
 

Si l’argent ne fait pas le bonheur, rendez-le ! Jules Renard
La crise de 1929 avait enterré le capitalisme sauvage. Quand même… il vaut mieux toujours vérifier à l’intérieur du cercueil. A.D.
En France, on ne risque rien. On était déjà ruinés avant la crise ! A.D.
 

Un crédit bien réfléchi, ça vous change la vie… --- Je danse avec les loups – anonyme 21e siècle --- On ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse ! Georges Clémenceau --- D’un bout du monde à l’autre, on ment et l’on mentit. Nos neveux mentiront comme ont fait leurs ancêtres. Voltaire - Contes
 
 
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Les trois Jérôme Kerviel de la Caisse d’épargne auraient dû s’inspirer de Mark Twain qui disait : "Il y a deux cas dans lesquels un homme ne devrait pas spéculer en Bourse : quand il n'en a pas les moyens et quand il en a." Eux, ils ont fait pire : ils ont joués avec l’argent des autres. Avec les clients de la Caisse d’épargne, qui, jusqu’à hier, ignoraient qu’on boursicotait dans leur dos. Quel symbole ! L’écureuil, figure emblématique de l’épargne française, avec ses noisettes, a perdu 600 millions d’Euros. Son fameux livret A représente l’épargne favorite des Français, avec près de 46 millions de livrets, 3 Français sur 4. Ces gens-là avaient mis leur argent au chaud. Un placement pépère, sans risque. Mais, officiellement, ils n’ont pas à s’inquiéter. D'après la Caisse, la perte n'affectera pas sa solidité financière. "L’incident", ainsi que le qualifie le communiqué officiel, ne se serait pas produit dans le cadre des activités pour le compte de clients. Mais les dégâts psychologiques sont d’ores et déjà considérables, notamment pour les gens qui avaient été rassérénés par les déclarations gouvernementales apaisantes selon lesquelles "les banques françaises, c’était du solide". D’autant que, parmi les organismes bancaires, l’écureuil, symbole de sécurité, était le dernier dont on pouvait se méfier. "Vous désirez faire fructifier votre capital à votre rythme et sans risque ? Le Livret A de la Caisse d’Épargne est la solution idéale", disait-on aux Français. Que s’est-il passé ? En dehors des sommes en jeu, 50 milliards d'euros pour la Société Générale et 600 millions pour l’Écureuil, tout indique qu’il y a quelques similitudes entre ces deux affaires : en juillet, la Commission bancaire avait infligé une amende de 4 millions d'euros à la Société Générale, blâmant des "carences graves" dans son système de contrôle interne qui avaient rendu possible la "fraude" imputée par la banque à son trader. Lire la suite…
 

 
Octobre 2008
 
 
Musée du Moyen Âge – Thermes et Hôtel de Cluny       Exposition du 1er octobre 2008 au 12 janvier 2009
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L’exposition aborde la question de la permanence et des évolutions artistiques observées aux marges du nord de l’Europe entre le VIIe et le XIIe siècle, au temps de la christianisation. Pour la première fois depuis près de quinze ans, une grande manifestation sur l’art de cette période en Europe du Nord, nous propose de découvrir ou redécouvrir quelques-unes des pièces les plus spectaculaires des pays celtes et scandinaves.
Si l’Europe porte le nom grec d’une princesse phénicienne, c’est au Moyen Âge que s’est forgé le concept et défini l’espace géographique. Dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, cette exposition propose un projet fort par sa nouveauté et la richesse de son contenu.
L’expansion du christianisme au-delà des limites de l’Empire romain à partir du Ve siècle, contraint l’Eglise à prendre en compte des influences culturelles multiples. A la différence des régions christianisées, soumises à l’administration romaine, les ecclésiastiques en mission d’évangélisation dans ces nouveaux territoires ne bénéficient pas d’un soutien politique ferme. Aussi, face aux défis de la diversité des civilisations et des croyances, l’Eglise cherche à utiliser l’art comme facteur d’intégration des différences culturelles. Lire la suite…
 

Rencontre entre l’église romaine du VIIe siècle et les peuples celtes et scandinaves. --- Fibule (épingle pour fixer les vêtements) Écosse VIIIe siècle --- Œuf de résurrection Rus’ de Kiev XIe siècle
 

 
Octobre 2008 - L'Enchanteresse de Florence
 
 
Salman Rushdie publie «L'Enchanteresse de Florence»

 
Alors que son nouveau roman, une fable historique au temps du Grand Moghol, est publié chez Plon, l'écrivain répond au questionnaire de "l'Obs".
Un mystérieux étranger féru de magie noire arrive à la cour du Grand Moghol en espérant transmettre au souverain un message de la reine d'Angleterre, message qu'il a subtilisé, avec d'autres trésors, à un lord pirate écossais, George Louis Hauksbank de Hauksbank. L'Italien parvient jusqu'à Akbar, en son palais de Sikri, somptueuse demeure dont le luxe éclipse par sa beauté tous les riches palais d'Europe, et réussit, au péril de sa vie, à entrer dans l'intimité du souverain. Magicien hors pair, il connaît tous les charmes, en particulier celui que lui a enseigné une prostituée locale, et qui lui a permis de déjouer la méfiance des gardes, à son arrivée dans le palais, en leur faisant respirer des parfums merveilleux. A travers lui, c'est Florence que décrit Rushdie, et cette Italie fascinante, décadente et sublime qu'il oppose à la folle sensualité du royaume indien. Où l'on voit que l'auteur des "Versets sataniques", qui répond ici au questionnaire de Proust, remis pour l'occasion au goût de l'époque, a plus d'un sortilège dans son sac. C'est le plaisir du picaresque et le démon des fables. Lire la suite…
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Question : "Si vous aviez eu le choix, auriez-vous préféré être un roi ou une reine ?"
Réponse : "Une reine à l'évidence. La pièce la plus puissante sur l'échiquier. Le roi, comme le savent tous les joueurs d'échecs, n'a guère de pouvoir !"
 

 
Octobre 2008 - Un grand chef
 
 
Parce qu'il a été membre de l'Ordre du Temple solaire, on finirait par oublier que Michel Tabachnik, proche de Xenakis et de Boulez, est un grand chef d'orchestre.
Drôle de mélange que ce livre, à l'image de son auteur. Sorti blanchi "après onze années de procédure" de l'affaire de l'Ordre du Temple solaire, secte dissoute dont plusieurs dizaines de membres sont morts par suicide ou assassinat dans les années 1990, Michel Tabachnik est aussi un musicien : un compositeur, et surtout un excellent chef d'orchestre, protégé par Karajan et Boulez. Le voici essayiste, à présent. Ses sujets : Bartók, Boulez, Stravinsky, Strauss, Xenakis. Une bibliographie énorme, où se rejoignent Heidegger et "le Tao de la physique", Kant et "les Énigmes de l'univers". Une intelligence très vive, une naïveté très grande. Un indéniable talent pour le portrait journalistique, mais où le «je» serait cent fois plus fréquent que le"il". Désir de clarté, ambition d'expliquer, surtout l'obscur : "Par la musique parle le secret des choses, cette part qui, dans les choses, est à jamais impénétrable." Tendance à la classification systématique (la définition du génie en sept points est un morceau d'anthologie, à cet égard). Des admirations enfantines : "On a besoin des exécutions de Boulez comme on a besoin des Grecs et de Giacometti." Des fiertés plus grandiloquentes encore : "Les idées, tôt, m'ont cogné au crâne", ou bien : "Puis la France m'ouvre ses portes. Boulez me confie son orchestre. Xenakis exige que je dirige toutes ses créations. Les contrats pleuvent."
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Même membre de l'Ordre du Temple solaire, Michel Tabachnik reste un grand chef d'orchestre. --- "On a besoin des exécutions de Boulez comme on a besoin des Grecs et de Giacometti." Tabachnik --- "Par la musique parle le secret des choses, cette part qui, dans les choses, est à jamais impénétrable." Tabachnik
 

 
Octobre 2008 - Séraphine l’oubliée
 
 

Film de Martin Provost avec Yolande Moreau (ex-Deschiens).
Voir la bande annonce sur le site du film
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Séraphine Louis, peintre naïve découverte dans les années 20 par un amateur d’art allemand. Séraphine de Senlis, modeste femme de ménage, habitée par un don pour la peinture. Séraphine ne peignit pas pour être exposé dans les galeries mais pour témoigner de son amour de Dieu et de la nature.
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Une quarantaine de tableaux de Séraphine Louis seront exposés jusqu'au 5 janvier

au musée Maillol
6l, rue de Grenelle, Paris 7e.
 

Ajout du 27 février 2009 : Récompenses aux César 2009
7 César dont celui de la meilleure actrice. Lire...
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La rencontre, dans un hôtel au luxe discret près de l'Opéra, s'ouvre sur un gag. A peine descendue du train qui la ramène de province où elle effectue une longue tournée d'avant-premières, Yolande Moreau, chargée de bagages, tend spontanément la main pour dire bonjour, lâchant du même coup la poignée d'une valise à roulettes qui s'écroule aussitôt avec un brait mat. "Excusez-moi, j'étais ailleurs, dit-elle. Je pensais encore à Séraphine." À Séraphine Louis, pour être précis, "peintre naïve" découverte dans les années 1920 par un amateur d'art allemand dont elle était la femme de ménage et qu'elle incarne aujourd'hui dans un film signé Martin Provost, un des plus beaux qu'on verra cette année. "Je n'avais jamais entendu parler d'elle avant que Martin me contacte, explique la comédienne. Quand j'ai découvert ses tableaux, je n'ai pas plus été touchée que ça. Mais aujourd'hui, je les adore." Les toiles en question, de vertigineuses arborescences florales saturées de couleurs et de détails, ne doivent rien à une quelconque volonté artistique de la part de son auteur. "Complètement autodidacte, Séraphine ne peignait pas pour être exposée dans les galeries, mais pour témoigner de son amour de Dieu et de la nature, raconte Yolande Moreau. Voilà sans doute pourquoi elle a très vite sombré dans l'oubli." Trois ans après le césar surprise de la meilleure actrice que lui a valu "Quand la mer monte...", l'ex-membre des Deschiens livre aujourd'hui une interprétation qui fera date. Consumée par une flamme intérieure à laquelle son visage lunaire prête une innocence bouleversante, maîtresse d'un corps impressionnant qu'elle manie avec une sorte de grâce terrienne unique en son genre, elle renouvelle ici de fond en comble un style de jeu et de personnage dont certains lui ont reproché l'aspect parfois répétitif. "Quand on me dit que je fais toujours un peu la même chose, ça méfait bizarre. C'est vrai, j'apporte à chaque fois ce que je suis, je possède le physique que j'ai, mais j'ai le sentiment d'aborder tous mes rôles de façon différente. Maintenant, je ne peux rien contre l'image que je donne." Lire la suite…

 
Octobre 2008 - Disparition d’un mythe
 
 
Un regard de légende, une grande intelligence d'acteur et une star qui avait oublié d'être égoïste.
 
 
Il y a deux types d'hommes : ceux à qui une femme a dit un jour qu'ils avaient les yeux de Paul Newman. Et ceux à qui on ne l'a jamais dit. Chacun se reconnaîtra. La star, la vraie, c'est celle qui vous poursuit jusque dans l'alcôve. Les mâles peuvent respirer, Paul Newman est parti très loin, vers la planète des hommes aux yeux bleus ; son sacre est en bonne voie. Pas mal pour un daltonien ! Mais ce fils de juif hongrois avait de l'humour à revendre : "J'ai été dépucelé à 14 ans par une Esquimaude et me suis engagé comme marin à bord d'un thonier iranien." Dur d'être un sex-symbol : il eut beau jouer longtemps les losers, les femmes ne pensaient qu'à lui dire : "T'as de beaux yeux". "Derrière, il y a un esprit, une âme", protesta, un jour, ce Michèle Morgan version homme. Mais le cinéma est le royaume de la fixette. Quand Redford cassera sa pipe, on parlera de ses dents blanches. Lee Strasberg, le prof de Marilyn à l'Actors Studio, était persuadé que si Newman n'avait pas été si beau il aurait été meilleur. Il était déjà très bon. Demandez aux joueurs de billard et de poker ! "L'arnaqueur" (1961), "L'arnaque" (1973), ils ne s'en sont pas remis. Son truc, c'était de passer d'abord pour un rigolo. Et puis, hop, il devient sérieux, intraitable. Imbattable. Tout en rupture. Façon de nous dire : l'acteur est un arnaqueur, qui cache son jeu. Peut-être parce qu'on l'avait pris au début pour un bleu. Dans "Le calice d'argent", un péplum en jupettes, on le maquille d'abord en Brando. Newman boira le calice jusqu'à la lie. Il doit son envol ensuite à la mort de James Dean, dont il récupère les rôles. Il n'a pas son charisme. Ni l'instinct d'un Brando. Alors, il se construit.
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Paul Newman vient de disparaître à l'âge de 83 ans. Paul Newman, un acteur qui se tint toujours à l’écart des folies hollywoodiennes ! Fils de juif hongrois, il avait de l'humour à revendre… "J'ai été dépucelé à 14 ans par une Esquimaude et je me suis engagé comme marin à bord d'un thonier iranien." P.N.
 

 
Octobre 2008 - Vie gâchée
 
 
"Le Journal d'Anne Frank" sur France 2
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Le journal d'Anne Frank pour mieux comprendre la Shoah. Le 4 août 1944, enfin la lumière... La protectrice d’Anne Frank mettra le journal de l’enfant sous clé, dans l'espoir de lui rendre un jour. Anne ne reviendra pas des camps. Elle mourra du typhus dans le camp de Bergen-Belsen. Seul son père (Otto) reviendra de l'enfer d'Auschwitz. Il fera publier le récit de deux années de réclusion.

 
"Où se trouvent les objets de valeur ?" Le sous-officier SS retourne le sac d'Otto Frank. Un journal rigide, recouvert de tissu à carreaux rouge et beige, cogne le plancher. Le policier se penche et ramasse, entre les feuilles volantes, quelques bijoux répandus par terre. "Préparez-vous, vous avez cinq minutes !" Otto, Édith et leurs filles, Margot et Anne Frank ; Hermann, Auguste et leur fils, Peter Van Pels ; Fritz Pfeffer, enfin, tous descendent les quelques marches de bois de l'Annexe du 263 Prinsengracht, à Amsterdam, où ils vivaient terrés depuis deux années. La bibliothèque qui dissimulait l'entrée de leur cache pivote sur ses gonds, et les huit reclus sortent dans la chaude lumière de ce 4 août 1944. Le jour même, Miep Gies, leur protectrice, mettra le journal sous clé, dans l'espoir de le rendre à sa propriétaire, Anne Frank. Mais Anne ne reviendra pas. Elle mourra du typhus dans le camp de Bergen-Belsen, six ou sept mois plus tard. Seul son père, Otto, reviendra de l'enfer d'Auschwitz et s'attellera à faire publier le récit des deux années de réclusion dans l'Annexe. Aujourd'hui, le nom de sa fille est plus connu que celui des stars de cinéma dont elle collait les photos au-dessus de son lit. Mais Anne Frank n'est pas que l'incarnation de la victime de la Shoah ; c'est une jeune fille au fort tempérament, rieuse, entêtée, à l'esprit affûté, fine analyste des personnalités, courageuse, qui raconte, quasiment en temps réel, le fulgurant bouleversement de l'adolescence : la maturation du caractère, les sautes d'humeur, les doutes, l'agressivité et les regrets qui s'ensuivent, la langueur et l'appétit de vivre, l'éveil amoureux. Anne parle pour les 6 millions d'hommes, de femmes et d'enfants morts dans les camps; elle parle surtout à chacun intimement, et c'est, comme le pensait son père, ce qui explique le succès de l'œuvre. Lire la suite…
 

 
Octobre 2008 - Où va le capitalisme ?
 
 

 
Un ménage du Minnesota ne peut plus rembourser son crédit et c'est la planète entière qui s'affole ! Le système financier est aujourd'hui tellement complexe que même les banquiers semblent y avoir perdu leur latin. Aveuglement des autorités, irresponsabilité des investisseurs, recherche du profit à court terme, fuite en avant des établissements de crédits... Comment les spéculateurs ont-ils mis en danger l'économie réelle ? Pourquoi les organismes de contrôle n'ont-ils rien vu venir ? Et qui va en payer le prix aujourd'hui ?
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Où va le capitalisme ?
« Je ne serai jamais pauvre ! »
Les clefs pour comprendre !
1 – Le laisser-faire
2 – La folie des hypothèques
3 – La baisse des ventes dans l’immobilier.
N’estime l’argent ni plus ni moins qu’il ne vaut : c’est un bon serviteur et un mauvais maître ! Alexandre Dumas fils
Il vaut mieux être un spéculateur qu’un contribuable ! A.D.
 

 
Octobre 2008 - Lully : un magicien de la musique
 
 
Il fut Lulli, petit Florentin "même pas né" (en 1632, des oeuvres d'un meunier), et devint Lully, surintendant de la musique du roi (il meurt en 1687). N'a laissé ni lettres, ni Mémoires, ni manuscrits. Il faut s'en reporter, pour le connaître, à Mme de Sévigné, à Lecerf de la Viéville - et à la biographie de Philippe Beaussant.
Mazarin est au pouvoir, les Italiens immigrés vont et viennent, et Lulli est parmi eux, immigré déjà choisi. Petit baladin plein de faconde. On lui passe tout : il est si drôle. De porteur de violons, de petit grouillot sans nom, Lulli grimpe sans cesse, trouvant sa place en un monde si clos qu'il faut être fou pour seulement chercher à y pénétrer, mais où pourtant «la pleine et parfaite roture» qui met en rage Saint-Simon est «la seule vertu qui vaille». Ce petit violoniste, qui gardera toujours son accent italien, est un courtisan prodige. Très vite, il n'y en a plus que pour lui. On pourrait d'ailleurs lui appliquer cette phrase terrible du duc (à propos de la Maintenon), dans laquelle il s'émerveille du "prodige incroyable d'élévation où sa bassesse était si miraculeusement parvenue". Après avoir été au service de Mademoiselle, il fait ses débuts de danseur, et de compositeur de musique à danser. "C'est sans doute ainsi, dit Beaussant, qu'il gagne la faveur de Louis XIV", meilleur danseur du royaume. Il acquiert une charge de cour (compositeur de musique instrumentale), invente l'ouverture à la française (deux mouvements lents et majestueux encadrant une fugue rapide), son premier coup de maître - il réussit toujours tout du premier coup. Sentant tourner la mode italienne, depuis la mort de Mazarin, il défend une musique franco-française. Ce virage de bord prend de court ses adversaires : Lulli devient Lully.
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William Christie dirige "Armide" de Lully.
Lully a séduit le Roi-Soleil, inventé la comédie-ballet et l'opéra français. Lully était Florentin (1632-1687) Il devint surintendant de la musique du roi. Il n'a laissé ni lettres, ni mémoires, ni manuscrits. Pour le connaître, il faut se reporter à Mme de Sévigné, à Lecerf de la Viéville et à la biographie de Philippe Beaussant.
 

 
Octobre 2008 - Chronique d'un enlisement
 
 

J’ai vécu sans nul pensement, Me laissant aller doucement
À la bonne loi naturelle, Et si m’étonne fort pourquoi
La mort daigna songer à moi, Qui n’ai daigné penser à elle.
Mathurin Régnier (1573-1613), poète français - Épitaphe

Afghanistan, la France qui prend racine. Les Français sont contre, leurs députés sont pour ! Les troupes resteront en Afghanistan.
 
Il y a une chose qui rend dingue le général Michel Stollsteiner, commandant français des forces internationales de la région de Kaboul, c'est qu'on emploie devant lui l'expression : "Nous avons péché par excès de confiance." A chaque fois le général éclate : "Mais on va me citer encore combien de temps là-dessus ? Dix ans ?" Cette phrase, c'est lui qui l'a prononcée - pas question de soutenir le contraire - pendant un petit-déjeuner avec des journalistes, à Kaboul, le 24 août dernier. La discussion roule, bien sûr, sur l'embuscade d'Uzbin, où dix soldats français sont morts quelques jours plus tôt. Le général commence par un développement où il détaille le fait que la colonne est partie en simple reconnaissance, persuadée d'avoir des moyens suffisants : elle n'a alors aucune information indiquant qu'une attaque d'envergure pourrait avoir lieu dans cette zone. Et le général conclut d'une phrase, qui sera reprise en boucle : "Nous avons péché par excès de confiance." A l'Assemblée nationale, un député UMP soupire : "Et maintenant, nos soldats ont l'air d'ahuris."
Depuis l'embuscade d'Uzbin, où les Français ont soudain découvert le nouvel engagement de leur pays sur le terrain, la guerre en Afghanistan se double désormais d'une guerre des mots. Elle frappe partout. "Globe and Mail", journal canadien, publie l'autre jour un "rapport secret de l'Otan" qui pointe, entre autres, le manque d'équipement des Français. Faux, commence par dire Hervé Morin, ministre de la Défense. Puis il se ravise : ce n'est pas le rapport qui est faux. C'est le terme de "rapport". En fait, l'objet existe bien mais il s'agit d'un "compte-rendu confidentiel". Et de toute manière, les forces françaises "n'ont pas manqué de munitions". Lire la suite…
 

 
Octobre 2008 - Appaloosa
 
 
C'est un western, situé en 1882, dans une ville fictive du Nouveau-Mexique, Appaloosa. La région est terrorisée par le chef d'une bande de brutes patibulaires, assassins et violeurs. Randall Bragg, ce cynique (Jeremy Irons), vient d'éliminer le shérif local venu chez lui faire justice, sans le moindre état d'âme. Une fine gâchette, vêtue de noir, "machine à imposer la légalité", comme on le disait de Pat Garrett, est appelée pour la sécurité des citadins. L'homme (Ed Harris) débarque avec son fidèle adjoint (Viggo Mortensen), exige les pleins pouvoirs, défie l'invincible qui faisait régner la terreur, parvient sans coup férir à l'enfermer dans une cellule, le faire juger et condamner à mort. Le gang du bandit va tenter de délivrer son chef avant l'exécution de la sentence. Rien de très nouveau là-dedans, on a déjà vu cela cent fois. Qu'est-ce qui fait qu'on y prend plaisir, en dépit de tous ces rites rabâchés : l'arrivée à cheval du mercenaire impénétrable, son art à ramener l'ordre dans le saloon de l'hôtel, le maniement du colt 45 et du fusil calibre 8, l'attaque des Indiens, le duel final, le départ vers l'horizon de l'éternel célibataire ? Précisément : la déclinaison de ces codes, le jeu qu'ils représentent, la tradition du genre. Le western est un art ludique. Ed Harris le sait bien, qui montre un lion regardant passer le train dans la vallée, vignette enfantine... Lire la suite…
 

Sortie en salle le 1er octobre 2008
Sélection Officielle Deauville 2008 - un film de Ed Harris
Voir la bande annonce
 
 
 

 
Octobre 2008 - BD... Rembrandt
 
 

Rembrandt : il voulait égaler son maître Rubens… Il aborde la cinquantaine en panier percé ! Harcelé par les huissiers, il entasse ses biens dans une charrette, abandonne sa maison et deux de ses enfants. Il vivra pauvrement le reste de sa vie…
 
Rembrandt
de Denis Deprez, chez Casterman
Parution le 15 octobre 2008
 
1631. Rembrandt Van Rijn, peintre et graveur d’origine modeste dont on commence à connaître le nom, vient s’établir à Amsterdam, ville cosmopolite ouverte sur le monde, où règne une atmosphère de tolérance et une modernité certaine. Il s’y associe à un marchand d’art, Uylenburgh, dont il épousera bientôt la nièce, Saskia. Surdoué, loué pour son art du portrait et du clair-obscur, Rembrandt ne tarde pas à s’imposer comme l’un des maîtres de la place. Mais son souci presque obsessionnel de représenter l’être humain dans sa vérité, fut-elle disgracieuse ou cruelle, n’est pas toujours du goût de ses pairs comme de ses commanditaires, dans ce monde où la peinture a parfois une fonction éminemment courtisane… En étroite résonance avec le monde de la peinture, l’art de Denis Deprez (Frankenstein, Othello, Moby Dick) s’épanouit sans retenue à travers ce sujet parfaitement à sa mesure. Un grand album. (Source)

 
Octobre 2008 - Gilles de Rais, le pervers
 
 
Les Sorcières
de Jacques Martin, Hugues Payen, Thierry Cayman
chez Casterman
Parution le 24 septembre 2008

 
 
Hiver 1436. Jhen Roque accompagne dans le Valais l’abbé Eustache Blanchet, chapelain de Gilles de Rais, afin d’enquêter sur le phénomène des sorcières et de leurs sortilèges, dont on commence à parler. Le duo s’est adjoint les services d’un saltimbanque montreur d’ours, Gaspard Suttraz, qui connaît bien le pays et s’est proposé comme guide. Dans une ferme du pays de Sion, ils font la connaissance d’Anthonia, fille d’un condamné pour faits de sortilèges, également soupçonnée d’appartenir à la société des serviteurs du démon. Un inquisiteur, Ulric de Torrenté, responsable des diocèses de Lausanne, Genève et Sion, est en route pour faire la lumière sur cette sombre affaire. Face à ces “révélations”, l’abbé Blanchet ne doute pas des pouvoirs des sorcières. Mais Jhen, moins crédule, soupçonne une tout autre réalité… (Source)
 
Le personnage de la saga Jhen (Gilles de Rais, 1400-1440) est une figure historique. Gilles de Rais, compagnon de Jeanne d’Arc, maréchal de France en 1429. il se retira dans ses terres vers 1435. il pratiqua l’alchimie et la magie noire. On lui doit d’innombrables crimes d’enfants ! Il fut exécuté…
 

 
Octobre 2008 - Une certaine idée de Carmen
 
 
Une Carmen transportée de nos jours à Madrid
Le 2 octobre à Amiens
 
Voilà une Carmen transportée de nos jours à Madrid, sans Don José mais avec un Antonio directeur de troupe de danse flamenca à la recherche de l'interprète idéale pour incarner la fatale bohémienne. Il la découvre dans un studio, met au placard sa danseuse vedette et entreprend de dresser sa trouvaille comme un cavalier le ferait d'une jument. Mais comme elle a tendance à s'envoyer en l'air dans les vestiaires avec tous les chauves qui s'y pressent avant de faire les yeux doux à un matador de carnaval loué pour faire de la figuration intelligente, Antonio poignarde cette Carmen qui l'a trop envoyé promener. Les féministes apprécieront-elles cette vision de la femme ? Antonio Gadès étant mort, elles n'auront personne à qui exprimer leur courroux. (Source)
D’une grande puissance théâtrale, la Carmen du chorégraphe Antonio Gades, qui a donné au flamenco ses lettres de noblesses internationales, est entièrement menée par la danse et la fougue sidérante du tempérament andalou. Ce spectacle, créé en 1983 au Théâtre de Paris, et dans lequel Antonio Gades interprétait lui-même le rôle de Don José aux côtés de la sublime Christina Hoyos, a pendant plus de dix ans, fait le tour du monde.
 
 
Le danseur chorégraphe, magnifié au cinéma par Carlos Saura et décédé en 2004, a signé avec cette Carmen, qu’il a souhaitée proche de l’origine populaire de l’histoire, une œuvre baroque faite de contrastes d’ombre et de lumière, alternant les tableaux tragiques, parodiques et humoristiques. Dirigée par sa fille, la fondation Antonio Gades, s’attache à faire vivre son œuvre dans le respect total de ses choix artistiques. Une consécration pour celui qui, en 1988, a reçu le Prix national de la danse pour avoir servi «de passerelle entre la tradition du flamenco et la danse espagnole moderne». (Source)
 

 
Octobre 2008 - Tout se vend !
 
 

Si aujourd'hui on connaît davantage Saint-Martin comme une île des Antilles où les boutiques de luxe foisonnent, ce nom évoque, dans la tradition chrétienne, un saint homme, un centurion canonisé pour avoir donné la moitié de son manteau, un soir de gel à Amiens, à un pauvre sans couverture. Cette image du puissant qui porte secours au faible est une des iconographies classiques du Moyen Age. Ce saint Martin à cheval coupant son manteau d'un coup d'épée est reconstitué dans une pierre calcaire de près de 1 mètre de longueur. Le groupe de sculptures a été conçu à la fin du XVe siècle pour un lieu de prière, dans le centre de la France. Le format monumental de cette pièce gothique et son état de conservation relativement bon font qu'elle devrait largement dépasser le prix d'estimation de 15 000 euros, inscrit au catalogue. Elle fait partie de la vente du contenu d'un château du Lot à Larnagol. Les enchères sont faites sur place par le commissaire-priseur parisien Coutau-Bégarie.
Le 4 octobre, Larnagol (à 35 km de Cahors). (Source)
 

 
 
Histoire : c’était un centurion canonisé pour avoir donné la moitié de son manteau, un soir de gel à Amiens, à un pauvre sans couverture. --- "Le puissant portant secours au faible." Iconographies classique du Moyen Âge --- Un saint Martin vendu le 4 octobre 2008 qui fait partie du château de Larnagol.
 
 
 
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