L'HISTOIRE DU BRIQUET
La domestication du
feu est l'une des premières preuves d' humanité dans
l'histoire de l'homme. effectivement, l'homme est le seul animal
à avoir maitrisé le feu, et a avoir eu la
capacité de le reproduire en abondance.
Comment
imaginer à l'aube du 21
ème siecle qu il y a moins de 100 ans, faire du feu
n'était pas
aussi simple que l'on voudrait le croire. D'après les
experts
voilà à peu près 700000 ans que
l'homme commenca
à domestiquer le feu. A l'époque, ce dernier
apparaissait
naturellement lorsque la foudre jaillissait du ciel. Comme l'homme
l'avait remarqué, deux silex frappés ensemble ou
le
frottement de deux morceaux de bois secs pouvaient créer la
flamme tant convoitée.
A partir du 8
ème siecle avant Jésus-Christ un
facteur conséqueant entre en jeu : l'arrivée de
la métallurgie.
En effet le fer frappé contre une arète de silex
produit
des particules de métal en fusion: c'est la chaude
étincelle.
Au 7 ème
siecles de notre ère le fer est
remplacé par un alliage de fer et de carbone: l'acier, qui
permettra de fournir des étincelles plus grosses, plus
brillantes, plus chaudes et surtout en plus grand nombre. Le
problème majeur de cet alliage réside dans le
fait qu il
faille l'importer d' Allemagne, de Damas ou de Suède; et
non, la
France
ne fabrique pas d'acier à cette époque! Ce n'est
qu'en
1722 que notre pays arrivera à produire industriellement
l'acier. Au hasard des expériences, la pyrite de fer, qui
est le
sulfure naturel du fer, remplacera le silex dans la
precussion.
A partir de la fin du 15
ème siècle, l'invention du
pistolet à rouet apportera sa contribution aux besoins de
faire
du feu. Fonctionnant par le même principe que le briquet,
à savoir silex contre acier. Plus tard, au 17ème,
une
importante mise au point apparaît : l'arquebuse. Sur son
principe
seront fabriqués les premiers briquets de salon reprenant
similairement le système de mise à feu de l'arme.
Ils ne
sont évidemment pas destinés à un
grand public
mais réservés à l'élite des
chateaux. Il
sera fabriqué jusqu'à la fin du 19
ème.
Les débuts de
l'exploitation du pétrole
coïncident avec la découverte par le Baron Carl Auer von Welsbach
du
ferrocérium (fer- cerrium). La conjuguaison de ces deux
matériaux va
générer les premiers briquets à
frottoir, dits
"allumettes perpétuelles". Mais c'est la pierre à
briquet
(frottée sur une molette) qui donnera son envol au dit
briquet. Nottament en France, ce
sont les soldats de la Guerre de 1914-1918 qui
ont démocratiser le
briquet tel que nous le connaissons aujourd'hui, en fabriquant une
multitude de briquets avec des matériaux de
récupération.
Mais en France l' Etat
veille!
Rapidement, une taxe
(indirecte) vient mettre les Français
à contribution. C'est la loi du 10 décembre 1910
qui obligea les fabriquants
de briquets à payer une
redevance répercutée
sur leurs clients. La fabrication de briquets à partir de
cette
date sera subordonnée à une autorisation
révocable
de l'administration des contributions indirectes: seuls les briquets
composés d'un silex, d'une lame d'acier et d'une
mèche
d'amadou seront exemptés. Des contrôles
éventuels
sont prévus. C'est pourquoi les briquets seront
estampillés une fois pour toutes pour prouver que la taxe a
bien
été reçu.
Puis, après la Seconde Guerre Mondiale arrivera le gaz. Initié par
un
Français, Marcel Quercia, cette superbe idée sera
commercialisée sous la marque Flaminaire à partir
de 1948. Naissent alors de
superbes briquets qui ne sentent plus l'essence et qui ne tranforment
plus le goût du tabac. Dans les années 1960, pour
recharger un briquet à gaz vide, il suffit
désormais d'échanger sa cartouche chez le
buraliste.
A la fin des
années 1960 on
verra un net recul du briquet rechargeable, c'est l'époque
des
briquets jetables.