Ceux qui se sont déjà rendus à Tokyo l’ont constaté, on peut voir sur les chantiers des ouvriers du bâtiment portant de grands pantalons larges, les Tobi Pants (鳶パンツ).

L’origine de Tobi provient du mot Tobishoku (鳶職) qui désigne les ouvriers installant les échafaudages. Les ouvriers le portent généralement avec des chaussons en semelles de caoutchouc appelés Jikatabi (地下足袋).

Dans un premier temps, il fut au Japon d’abord utilisé par les militaires, notamment pour les expéditions en terrain montagneux et accidentés. De par sa forme, on peut affirmer que c’est un compromis entre le caleçon long traditionnel japonais appelé Suteteko (ステテコ), assez large jusqu’aux genoux, utilisé pendant la période Edo par les charpentiers et le knicker-bocker qui a une forme rétrécie au niveau des chevilles.
















Après la seconde guerre mondiale, les villes étant à reconstruire, les chantiers fleurissant de partout, les compagnies de construction définirent la forme actuelle de ces pantalons, beaucoup plus large au niveau des chevilles.

Cette transformation semblait logique, tout d’abord, pour des raisons de sécurité, le « tobi », par sa forme large au niveau des chevilles (ダボダボ) facilite la montée ainsi que les déplacements sur les échafaudages (足場). Ensuite, de par la « largeur de ses jambes », ce pantalon permet également de ne pas trop transpirer, le tissu ne collant pas à la peau pendant les éreintants travaux d’été. Plus qu’un simple habit, il traduit un fort sentiment d’appartenance à la communauté des ouvriers (ceux travaillant notamment en attitude) et on lui attribue des vertus divines (son port est sensé les protéger de chutes).



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Depuis, sous l’impulsion de marques comme Toraichi (虎壱), les pantalons Tobi sont devenus une mode et ils se portent souvent avec des bottes de type rangers.

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