Carlo Brulleau, ou Brullo est né le 23 décembre 1799 à Saint-Pétersbourg, d’une famille française venue en Russie fuyant les persécutions après la révocation de l’édit de Nantes. Son bisaïeul Georges devint en 1773 modeleur à la Manufacture de Porcelaine de Saint-Pétersbourg, Ivan son grand père était sculpteur et son père peintre sur verre et sculpteur sur bois et a été pendant un certain temps professeur à l’Académie des Beaux-Arts.
Il rentre à l’école de l’Académie des Beaux-Arts en 1809, puis à L’Académie. Il reçoit en 1817 la Médaille d’Argent pour Modèle. Une médaille d’Or pour Ulysse apparaissant devant Nausicaa, il termine ses études en 1821. En 1822 décide de russifier son nom en l’écrivant KARL BRULLOV. Il décide de partir pour l’Italie de 1823 à 1835. Très introduit dans la communauté russe il réalise entres autres une commande pour le mécène Demidov, Le dernier jour de Pompéi (1830-1833), exécute de très nombreux portraits: K.A. Narychkine, Grégori et Varvara Olenine, Féodor Brouni, celui du compositeur Vielgorsk. L’ambassade de Russie lui achète en 1828 la copie de l’École d’Athènes de Raphaël, il fait le portrait du prince G. Gagarine. Il rencontre à Naples le compositeur Mikhaïl Glinka.
En 1833 son père décède, il achève la toile le Dernier Jour de Pompéi présentée au Louvre à Paris en 1834 et obtient la Médaille d’Or du salon.
En Automne 1835 il rentre en Russie, à Moscou, un grand banquet est organisé en son honneur, au cours duquel il se lie d’amitié avec le portraitiste en renom Vassili Tropine. De 1836 à 1849 il fréquente les représentants de la culture russe dans les domaines de la musique, du théâtre, et le 4 mai 1836 il fait connaissance d’Alexandre Pouchkine. Il part pour Saint-Pétersbourg et s’installe dans la maison de Tahl non loin de la Place du Palais.
Il part pour Pskov,exécute le portrait de sa sœur Youlia mariée à l’aquarelliste Piotr Sokolov. Il obtient le grade de “professeur de 2ème degré”. Il épouse Emilia Timm, divorce deux mois après. Il fit connaissance du critique Belinski, crée la “confrérie” Glinka, Brullov, Koukolniket, rencontre Franz Liszt. En octobre 1846 il tombe gravement malade, part à l’étranger pour se soigner à Madère, l’Espagne et l’Italie.
Portrait de la comtesse Samoïlova. Karl Brulov, considéré comme une figure-clé dans le passage du néoclassicisme au romantisme en Russie, a composé ce portrait pour son amie Ioulia Samoïlova en Italie. Ce tableau de presque 3 mètres de haut est décrit, au musée de Hillwood, comme “probablement le plus important travail du peintre en dehors de la Russie“. Aux yeux de Brulov la comtesse incarnait la féminité et la beauté et il l’a peinte au moment d’une joyeuse salutation, manifestant une élégance mondaine raffinée.
Il meurt le 23 juin 1852 dans sa maison de campagne des Tittoni. Il est enterré au cimetière de Monte Testaccio.
Il est certainement l’un des plus grands peintre russes confirmant l’influence réciproque de nos deux cultures et leurs apports mutuels.
En mars 2012 le Musée Russe de Saint Petersbourg a présenté une partie des collections
de dessins à l’aquarelle, inconnues du public de ce célèbre peintre.
Dessin exécuté en Italie entre 1820 et 1830.
La plupart de ces œuvres sont visibles dans les plus grands musées, Galerie Trétiakov à Moscou, au Musée Russe à Saint-Pétersbourg.
