Nos Chouhada ne sont comme vos criminels

Ce qu’avait dit un responsable français au sujet des crimes du colonialisme, en Algérie, précisant qu’il y a eu des criminels des deux côtés, fait mal à chaque citoyen algérien. Sans vouloir mettre à profit cette occasion pour évaluer le degré de l’attachement de chaque citoyen à son pays. C’est une mission qu’on laisse au pouvoir, aux partis politiques et aux organisations qui gravitent autour d’eux et dont aucune trace n’est trouvée, dans les vrais moments ou quand il s’agit de défendre notre mémoire nationale. DRS

dimanche 13 juin 2010

L'État-Major Général (EMG)

L'État-Major Général (EMG), est la structure de commandement de l'armée algérienne pendant la guerre d'Algérie, située aux frontières, à Ghardimaou ou à Nador.

L'État-major général voit le jour en 1959 sur une décision du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). L'une de ses missions est de briser la stratégie de l'encerclement des maquis, mise en place par les plans « Challe » et « Morice » notamment. L'ALN qui n'avait auparavant qu'un semblant d'état-major dispose désormais d'un véritable centre de décision qui influencera sur les négociations.

Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), par l'intermédiaire du Comité Interministériel de la Guerre (C.I.G.) n'aura qu'un pouvoir indirect sur l'ensemble de l'ALN, le contrôle effectif sera du ressort de l'EMG dirigé par Boumediene assisté des commandants, Azzedine, Slimane, Ahmed Kaid et Ali Mendjli. Dès sa création, l'EMG va s'attacher méthodiquement à mettre de l'ordre au sein des unités de l'ALN. stationnées sur la frontière tunisienne, grâce, entre autres, aux actions des capitaines Abderahmane Bensalem et Salah Soufi, respectivement chefs de la zone sud. A partir de son PC de Ghardimaou à l'Est et d'Oujda à l'Ouest, le chef de l'EMG va coordonner et superviser l'organisation d'une armée qui ne cesse de croitre - passant en 1960 de 10 000 hommes en 1962, 25 000 à l'Est et 10 000 à l'Ouest - de développer son potentiel militaire et de moderniser sous l'impulsion des anciens officiers de l'armée française qui ont rejoint l'ALN.

A la fin de 1960, le GPRA accuse l'EMG d'abandonner les wilayas de l'intérieur, et demande l'entrée de l'État-Major en Algérie avant le 31 mars 1961. La crise est ouverte. L'EMG refuse d'obtempérer, remet sa démission le 15 juillet 1961, installe lui-même une direction intérimaire. Lors de la réunion du CNRA à Tripoli, du 6 au 27 août 1961, le remplacement de Ferhat Abbas par Benyoucef Benkhedda accentue la crise. L'EMG quitte le CNRA. Benkhadda échoue dans la tentative de réorganiser l'armée en fractionnant le commandement en deux (Maroc-Tunisie). Dans l'épreuve de force « l'armée des frontières » montre son unité derrière son chef, le colonel Houari Boumedienne. Elle reçoit le soutien de trois des « chefs historiques de la révolution » , emprisonnées à Aulnoy : Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider et Rabah Bitat. L'EMG soupçonne le GPRA qui conduit les négociations. Finalement, les hommes de l'EMG l'emporteront contre le GPRA, dans la crise de l'été 1962 après l'indépendance de l'Algérie.

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