Nos Chouhada ne sont comme vos criminels

Ce qu’avait dit un responsable français au sujet des crimes du colonialisme, en Algérie, précisant qu’il y a eu des criminels des deux côtés, fait mal à chaque citoyen algérien. Sans vouloir mettre à profit cette occasion pour évaluer le degré de l’attachement de chaque citoyen à son pays. C’est une mission qu’on laisse au pouvoir, aux partis politiques et aux organisations qui gravitent autour d’eux et dont aucune trace n’est trouvée, dans les vrais moments ou quand il s’agit de défendre notre mémoire nationale. DRS

samedi 12 juin 2010

Département du Renseignement et de la Sécurité

Le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) est le service de renseignements algérien. Son existence remonte à la lutte pour l'indépendance, sous l'impulsion de Abdelhafid Boussouf, son rôle était de gérer les réseaux aussi bien nationaux qu'internationaux du FLN, après l'indépendance du pays en 1962 et l'accession de Houari Boumédiène à la tête du pays en 1965, les services de renseignements algériens connurent une grande mutation au niveau de leur organisation interne, s'inspirant grandement du schéma de fonctionnement des services du bloc de l'Est, c'est ainsi qu'il leur a été attribué le nom de Sécurité militaire (« SM ») avec comme missions principales :

La lutte contre toute forme d'espionnage
La préservation de la sécurité intérieure du pays
La défense des intérêts vitaux de l'Algérie à l'étranger.

Sécurité militaire (SM)

Abdelhafid Boussouf, alias « Si Mabrouk », l'un des chefs de la wilaya V et de l'armée des frontières au Maroc, forte personnalité, débordant d'activité. Il aura pour conseiller et adjoint, à la fin de 1959, Mohamed Laroussi Khelifa, alias Abdelhafid, fonctionnaire qui a rejoint le maquis en 1957. Ils mettent en place un système de surveillance et de répression durant la guerre d'indépendance ; ce système s'installe au coeur l'État-FLN et va en infiltrer peu à peu tous les rouages, civils et militaires. Les détails de la naissance de la Sécurité Militaire (la fameuse « SM »), police politique algérienne, qui deviendra l'épine dorsale du régime de Houari Boumediene, méritent un rapide retour en arrière.

C'est en 1956, à Nador (Maroc espagnol), qu'est créé dans la clandestinité un premier service de transmissions et d'écoutes - d'une remarquable efficacité. Il s'agit alors de protéger les dirigeants nationalistes et les chefs de l'ALN des infiltrations et des manipulations de l'ennemi. Mais très vite cette mission s'étend à la surveillance des membres du FLN eux-mêmes et, plus largement, au contrôle et à l'espionnage des populations. On va vers ce que les historiens appellent une « Tcheka algérienne ». À la fin des années 1950, après la création du GPRA (1958), le KGB accepte de recevoir dans ses écoles de formation des collaborateurs de Boussouf. Durant leur séjour à Moscou, ces derniers, pour la plupart des étudiants diplômés issus des classes moyennes et de la bourgeoisie qu'on appellera les « Boussouf boys » apprennent les techniques de la mise en scène et de l'organisation « des provocations et des complots préventifs pour détruire l'adversaire ». Cette première promotion - il y en aura d'autres - est connue sous le nom de code « Tapis rouge », Ses membres vont former le noyau dirigeant du Ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG), dont Abdelhafid Boussouf prend les commandes en janvier 1960.

Évolution des services spéciaux algériens

Les services spéciaux algériens disposent de plusieurs bases opérationnelles : au Maroc, en Égypte (jusqu'en 1959), en Tunisie et en Libye - où est installée la fameuse « base Didouche », abritant les archives du MALG. Cette base est composée d'une section « Renseignement, documentation et exploitation », dont la tâche est de recueillir, d'analyser et d'exploiter les rapports adressés par les agents opérant dans les pays étrangers.

Après la crise de 1962 qui voit s'opposer les agents du renseignement du GPRA et de l'État-Major Général (EMG), le transfert des archives du l'EMG et du MALG à Rocher Noir et Alger, et le ralliement des responsables du renseignement à Ben Bella contribuent à l'élimination de Boussouf, à la réorganisation des services confiée à Ben Cherif, et à la création de la « SM » confiée à Kasdi Merbah. Adjoint au renseignement de l'EMG depuis 1960, technicien hors pair de la répression auprès de Boussouf, négociateur aux Rousses et à Evian, le commandant Kasdi Merbah est le fidèle soutien de Boumediene contre ses ennemis intérieurs et extérieurs (parti de la France). Jusqu'en février 1979, Kasdi Merbah est à la tête de la direction centrale de la sécurité militaire (DCSM), véritable police politique, qui contrôle la gendarmerie, la police et même l'économie par le canal du service PE de « prévention économique ». Soutien de Chadli en 1979, il est promu colonel, puis lui succède pour une courte durée le colonel Yazid Zerhouni dit Yazid.

Au milieu des années 80 la Direction Centrale de la Sécurité Militaire (DCSM) est devenue la Direction Générale de la Documentation et de la Sécurité (DGDS). Sa dénomination est remplacée en novembre 1987 par celle de Direction Générale à la Prévention et à la Sécurité (DGPS).

Les événements du 5 octobre 1988 poussent le président Chadli à limoger le général Ayat de ses fonctions qui est à l'époque à la tête de la DGPS. Lui succède alors le général Betchine. Une période de changements politiques majeurs débute alors avec l'instauration du multipartisme mais aussi de la montée du mouvement intégriste incarné par le Front islamique du salut (FIS). Malgré ces changements d'appellation, la plupart des Algériens parlent toujours de la « SM ».

DRS - (Département du Renseignement et de la Sécurité)

Le ministre de la défense Khaled Nezzar dissout le DGPS en septembre 1990, et crée le DRS, tout-puissant département du renseignement et de la sécurité qui unifie tous les services aux ordres de Tewfik, en liaison étroite avec Smaïn Lamari dit Elhadj, directeur du contre-espionnage.

Le DRS gère un grand nombre d'organismes subordonnés. Ses sous-directions changent assez souvent de titulaire, parfois pour cause d'assassinat. On trouve :
Direction centrale de la sécurité de l'armée (DCSA) a été assurée par le général Betchine, puis par Kamel Abderahmane jusqu'en 1995, avant que Twefik la mette directement sous sa coupe, est en principe spécifiquement militaire : elle consiste à protéger le personnel et les infrastructures de l’armée.
Direction de la documentation et de la sécurité extérieure a été dirigée par le général Saïdi Fodhil, avant qu'il ne soit assassiné en 1996.
Groupe d'intervention spécial (GIS) fut dirigé par le colonel Abdelkader Khemal puis par le commandant Hamou, après la mort du commandant Abdelrahmane, le GIS a été créé en 1987, sur le modèle du GIGN français, avec un encadrement militaire et un personnel de police. Sa mission était plutôt offensive. À partir de juin 1991, il sera engagé dans la lutte antiterroriste et ses effectifs seront renforcés (environ 300 hommes). Des brigades d’intervention du GIS seront installées près de certains points névralgiques du pays, à Boufarik, près de la base aérienne, à Alger, à Blida.
Service de sécurité présidentielle (SSP) est dirigé par le commandant Hadjres.
Centre de communication et de diffusion (CCD), appelé centre Belaroussi à Ben Aknoun, est dirigé par le colonel Tahri Zoubir alias Hadj Zoubir, ce service dépendant directement du chef du DRS, est chargé du contrôle des journalistes, médias, censure, diffusion de communiqués, articles à publier. Grâce à ses réseaux en Algérie et à l’étranger et à ses agents placés dans les différents quotidiens nationaux, le CCD, doté de grands moyens et connaissant les méthodes de conditionnement de l’opinion, a pu promouvoir très efficacement l’interprétation officielle du conflit : la juste lutte des militaires contre la barbarie islamiste. Il se compose de quatre services : Exploitation et manipulation (recrutement et entretien des agents); soutien opérationnel (arrestation et prise en charge des agents potentiels); soutien et contrôle (contrôle médiatique); analyse et traitement (analyse, traitement de l’information et de la stratégie médiatique).

Département d'infiltration et de manipulation

Direction des relations extérieures et de la coopération (DREC), dirigée par le général Salim Attafi après le départ en exil du généraI Salim Benabdallah alias Slim.
Direction du contre-espionnage (DCE), de son côté qui coopère avec la DST française, dispose d'un service action, le centre de recherche et d'investigation (CRI) à Ben Aknoun, intitulé ANTAR, dirigé par le colonel Farid Ghobrini. La mission première de la DCE, contrairement à son intitulé officiel, est de surveiller et d’infiltrer la société. Elle comporte plusieurs services et sous-directions, dont les appellations et compétences semblent avoir varié au fil des années. Pardéfinition secrète, son organisation n’est connue, de façon parcellaire.
Centre principal militaire d'investigation (CPMI) de Ben Aknoun, confié au colonel Bachir Tartag alias colonel Atman. L'escadron 192 lui est probablement rattaché. Il a servi d’abord, après le coup d’État de janvier 1992, à surveiller et à réprimer les « éléments douteux » des différents corps de l’armée : de nombreux militaires suspectés de sympathies avec les islamistes y ont été arrêtés.
Groupement de contrôle des réseaux (GCR) il est chargé du renseignement électronique, des centres d'écoute fonctionnent à Dély-Ibrahim et à Beyrouth, et la surveillance des transmissions.
Commandement de coordination de la lutte contre les activités subversives (CLAS), crée en juillet 1992, présidé par le général Mohamed Lamari, chef d'État-major de l'armée.
Il existe également :

PC opérationnel (PCO), implanté à Château Neuf, chargé de coordonner la lutte antiterroriste ;
Institut supérieur des techniques du renseignement, créé à Beni Messous en 1990.
Le DRS dispose d'antennes à Madrid, Londres et Paris. Dans cette organisation protéiforme, dirigée par des généraux politisés, il y a donc une certaine prolifération de services, plus ou moins concurrents, qui sont chargés d'intervenir contre les opposants au régime.

D'autres services de sécurité ne font pas partie du DRS : http://intervalle-dz.com/forum.htm

la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), (commandant Tolba Mhamoud, remplacé par le colonel Ali Tounsi et Mohamed Ouadah) ;
la Direction de la gendarmerie, dirigée par le général Abbas Gheziel, remplacé par Boustila Ahmed ;
la Garde républicaine, dirigée par le général Djemai Ali après le général Mohamed Dib.

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