1er contact : Super Robot Taisen OG -The Inspector-2 octobre 20106 octobre 2010Tetho

Le nouvel anime tiré de la franchise Super Robot Taisen est sans nul doute celui que j’attendais le plus pour cet automne 2010, donc pour célébrer son arrivée après une attente des plus insoutenable, bilan à chaud après le 1er épisode.

Commençons déjà par l’inévitable analyse de l’OP plan par plan (j’ai passé une nuit blanche pour coiffer FFenril au poteau, je ne suis pas peu fier de l’accomplissement de cet acte fort gamin) :

J’ai toujours été un très grand fan de ces plans avec les moniteurs du cockpit qui se reflètent dans la visière du casque du pilote.
Et celui-ci est incroyablement réussi.

Contre-plongée pour rendre l’ambiance plus dramatique, l’œil du robot qui s’allume syndical… Tout est prêt.

En face les Shadow Mirror et le terrible Soulgain. Notez l’inversion de la palette entre les 2 paires de plans pour bien montrer l’antagonisme.

« Je suis déterminé, je porte mon regard vers demain, je pousse la manette des gaz à fond, décolle de mon vaisseau mère… »

« …Et je prends une pose à la Gundam SEED avec mon robot qui ne ressemble en rien à un Gundam ! »

Si quelqu’un a encore un doute, l’écran-titre montre qui est le Patron !

Bullet et Kusuha, autre couple majeur de la série, avec leur monstrueux Chôkijin (ou plutôt une moitié de).

Tout aussi important : Seolla, et ses seins à la physique étrange, et Arado.
Ensemble ils forment une version ado et plus industrielle du couple phare de l’anime.

Mais n’oublions pas qui est le vrai Boss ici, même si il n’apparaît pas le temps de quelques plans.

L’effet d’apparition de Kyôsuke, Excellen et Lamia sur ces 3 plans est super classe.
On pardonnera donc la composition à la Gundam SEED qui va avec.

MAIS… C’EST…

Ha non, quelqu’un d’autre… :(

ÉPISODE 37 : BUSHINSÔKÔ DYGENGUARD !

Le « REVOLVING STAKE » crié à ce moment est assez atroce, malheureusement.
Il convient aussi de signaler que ce plan se retrouve à l’identique dans l’épisode.

Contrairement aux apparences, ceci n’est pas Macross Frontier. Même si les deux séries partagent la même chara-designer.

Remettons-en une couche sur la rivalité qui va être le fil rouge de la série.

Ho une loli, mais que fait-elle ici ?

Entre Voltes V et Gravion, voici la nouvelle version de la Variable Formation.
Avant d’arriver à ce plan je me disait que la SRX Team allait être complètement oubliée par ce générique.

Mais en fait la famille SRX est au quasi-complet, prête à détruire les boss en un seul coup.

Sans nul doute le plan le plus réussi de cet OP, toute la classe et le cool du duo Kyôsuke/Excellen s’y ressent.

Musicalement cet OP est assez décevant. Comme j’aime à le répéter, JAM Project tend à ne se donner à fond que pour Super Robot Taisen. Hors on a ici une chanson assez bordélique qui semble pas vraiment maitrisée, Kageyama a déjà composé bien mieux. Les paroles elles sont déjà mieux, malgré la fausse note du « REVOLVING STAKE » au milieu, certaines expressions utilisées comme le « Akai Shôgeki » quand Kyô prend la pose ou le « Shiroi Datenshi » pour Excellen montrent que Kageyama avait bien la série en tête quand il les a écrites.
L’habillage est lui à l’image de la série : désordonné. Bien qu’on sente l’influence des codes des génériques de la saga Gundam SEED, il n’y a pas vraiment d’unité dans la mise en scène et les plans sont assez hétérogènes. Pris séparément ils sont presque tous réussis, mais ensemble ils forment un patchwork mal senti.
Plus surprenant encore, le choix des images montrées. Si centrer la chose sur Kyôsuke et Excellen semble logique vu que ce sont eux les héros de l’histoire, on peut se poser des questions sur la présence si tôt de robots qui n’apparaitront que tard dans la série et de l’absence d’éléments très importants comme Masaki et Ryûne, les Einsts et surtout les Inspector qui donnent quand même son nom à la série !
Déception donc, même si ça envoie quand même bien plus que la majorité des génériques d’anime, que l’on espère oublier devant un hypothétique 2ème OP mieux composé et monté.
L’ending est lui fort sympathique, avec tout le monde en maillot, même si on peut légitimement se demander où sont passées Rio, Rin, Ryûne et Rhada (boycott des persos au prénoms commençant par R ?).

Pour l’épisode lui même, et bien je dirais que c’est plus ou moins un épisode parfait pour attaquer cette série. Commencer avec Beowulf vs Axel donne une intro choc à la série, surtout avec son imagerie directement empruntée à Evangelion, et je pense qu’on peut déjà dire que ces 5mins annoncent la couleur. On notera déjà que l’Axel présent est celui d’Original Generations, le « bon » Axel, et non le psychopathe d’Original Generation 2, on peut donc considérer sans trop de risque que les retcons d’OGs seront intégrés au scénario. Mais en même temps Raul et Fiona Gureden, les originaux de SRT R qui s’étaient vus ajoutés au remake PS2, ne sont pas là. On risque donc d’aller de l’un à l’autre selon les besoins du scénarios et surtout en fonction du temps disponible.
Car c’est bien là la plus grosse faiblesse de la série : elle risque de dramatiquement manquer de temps. Adapter les 50 cartes du jeu en 26 épisodes risque de demander un talent à peu près similaire à celui qui à permis à Anno Hideaki de condenser à peu près la moitié d’Evangelion en 110mins. Et bien que Yatsufusa Tatsunosuke ait déjà montré l’étendue de son talent en écrivant le scénario du manga SRT OG -Divine Wars- Record of ATX, je doute qu’il ait le génie que demande cette tâche. Si la série faisait les 40-50 épisodes qui lui seraient vraiment nécessaires, il aurait été intéressant de prendre un épisode complet dans le monde des Shadow-Mirror en commençant avec les Originaux R, leur rencontre avec le Dark Brain, puis enchaîner sur Axel et Beowulf. Cela aurait fait un prologue un peu audacieux mais résolument efficace.
Mais ne commençons pas déjà à couler une série qui n’a pas fait le moindre faux pas pour le moment. La suite de l’épisode est très bien pensée, on commence directement avec les ATX en pleine campagne anti-Neue DC et on finit sur l’évènement qui marque le début du jeu sur GBA. Encore une fois on voit que de nombreux ajouts de la version PS2 sautent mais en même temps Ricarla et Yuki ainsi que le Thrudgelmir, ce qui mine de rien permettra de gagner du temps par la suite. L’arrivée de l’Angelg en plein combat tend aussi dans cette direction. Bref même si cette adaptation est un champ de mines, pour le moment son scénariste part en montrant qu’il est équipé à la hauteur du défi qui l’attend.
On notera quand même que le Hückebein MK-II de Bullet est remplacé par la version de série, ce qui ne manquera pas d’alimenter la théorie qui veut que Bandai refuse que le clone du Gundam soit animé, même dans ses propres productions.

Techniquement, c’est très bon sans atteindre le niveau qu’on aurait pu attendre d’Obari. La faute à l’utilisation de 3D pour la chair à canon au milieu de robots parfaitement animés à la main avec tout ce qu’il faut d’exagération pour bien rendre leur puissance. Pour tout méchaphile obligé c’est la fête tant le travail est soigné, aussi bien au niveau de l’animation que de la mise en scène (épisode réalisé et story-boardé par Obari lui même) que des musiques (reprises très réussies des thèmes du jeu), bref un épisode de pas loin de 20 minutes d’actions robotique non-stop servies par une réalisation au top. Ça ne durera probablement pas longtemps, alors savourons-les tant que ça dure.
Le gros problème de la série, esthétiquement parlant, viendra de son charadesign. En effet 4 charadesigners se sont partagé le travail d’adapter les designs des jeux, parmi lesquels Ebata Risa (collaboratrice de longue date d’Obari, connue pour le charadesign de Macross F) et Hamazaki Ken’ichi (charadesigner sur Ex-Driver). Hors si les personnages passés entre les mains d’Ebata s’en tirent très bien (Kyôsuke, Excellen, Lamia, Arado & Seolla), ceux de Hamazaki sont atroces (SRX Team, Bullet, Masaki & Ryûne). Pour le moment ça semble passer en mouvement, mais il faut voir ce que ça donnera quand les épisodes ne seront pas supervisés par l’équipe principale de l’anime elle-même.

Ce plan est génial, entre le cadrage et tout le cockpit qui vibre parce que l’Alteisen fonce sur sa cible…
Y a une sensation de puissance incroyable.

Allez, Masami (on peut se tutoyer, hein, depuis le temps), nous foire pas celle-là et on passe l’éponge sur Gravion, Dancougar Nova, Prism Ark et le fait qu’Angel Blade Punish n’ait pas de suite !